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Joy Blackmore - I am not a victim, i'm an angry survivor
Jeu 30 Nov 2017 - 15:22
25 ans ≡ Américaine ≡ Job alimentaire ≡ The Remnants
Joy n'est autre qu'une petite boule de nerf dangereuse qui une fois en colère peut-être des plus mordante, aussi puissante que la gueule d'un animal enragé. Dans ces moments là, son timbre de voix en devient aussi tranchant qu'une épée et les fines rides qui barrent furieusement son front s'effacent toujours avec lenteur, même une fois l'orage passée.
Si toute fois par miracle, vous évitez la nuée d'éclairs, une bonne chose reste à savoir : on ne fait pas chier Joy impunément. À chaque crasse subit elle s'efforça toujours d'y retourner le bâton, car elle n'oublie jamais et s'arme en conséquence. Quitte à manger chaud ou froid, la revanche sera dégustée un jour ou l'autre et ne tombera jamais dans l'oubli.
En effet, la blonde n'est pas facile à côtoyer. Pleine de sarcasmes, elle ne manque pas d'ironie qu'elle adopte sous une forme bien piquante et ne se gêne guère pour orienter une personne ou même une situation en dérision avec la dose de mépris qui va bien pour accompagner le tout.
Malgré une éducation qui se voulait aussi délicate qu’efficace, la jeune ne s'est jamais laissée amadouer et prenait même un malin plaisir à rejeter toute forme de respect ou de civilité que l'on voulait lui imposer. C'était à l'époque sa seule façon d'attirer l'attention et de se démarquer face à un petit frère parfait sous toutes les coutures. La rébellion enfantine transformée en manie, habitude et en obsession font que vulgarité et provocation sont maintenant bel et bien un pan de son être qu'elle ne peut plus taire.
Son caractère possessif s'est grandement développé depuis la mort de ses parents et se tourne en grande partie vers son plus jeune frère. Ce trait précède sa violence qui se traduit aisément par la peur de la perte. Intimement lié à lui, elle s'en cache derrière ses habituelles moqueries, violences et railleries à son encontre. Quand elle ne le rabaisse pas, elle s'évertue alors à le protéger, paradoxalement.
Rassurez-vous, l'aînée de la famille Blackmore ne collectionne pas que les défauts, sa plus grande force réside dans son indépendance et la solide carapace qu'elle porte avec une certaine légèreté. À force de toujours passer en second plan derrière le petit frère parfait, sage, studieux et appliqué elle dut apprendre à encaisser l'abandon, le rejet et à s'accepter telle qu'elle était, seule.
Ne s'étant pas lancée dans les études -jugées bien trop ennuyantes et proche de la perte de temps- elle se sera tournée tôt vers les petits jobs d'ordre alimentaire pour s'assurer un revenu et pouvoir y mener sa vie comme bon lui semblait. Cependant, la travailleuse infatigable restera néanmoins au sein de la maison familiale dans l'unique but de profiter du couvert et du toit gratuit, ce qui n'était pas rien.
Quand son côté sarcastique ne prend pas le dessus, son répondant est généralement direct, naturel et sans filtre, elle reste ainsi toujours elle même et n'use d'aucun masque. Habitée de courage elle n'est pas non plus du genre à se défiler ou tout simplement vouloir faire la belle. C'est une fonceuse qui n'hésite pas à utiliser de fermeté, même contre le plus imposant des hommes, lui ou un autre, tous ont ce point commun de se balader avec un entre jambe sensible.
La jeune femme dépasse tout juste son frère de quelques petits centimètres du haut de son mètre quatre-vingt. Leur grande différence au premier regard va se jouer sur la couleur de leur tignasse, passant du brun au blond, renforçant l'idée de la non véracité de leur lien sanguin. Mais pas que ! Leur corpulence viendra à nouveau les différencier, contrairement à son mollasson de frère l'aînée se sera tournée vers le tennis dès l'âge de treize ans. C'était un excellent défouloir qui l'aida à se bâtir une silhouette un minimum sculptée et élancée.
Son visage n'est pas à plaindre, ovale il met en avant son faciès bien équilibré en long comme en large. Ses yeux bleu gris viennent y apporter leur touche d'originalité mais sans maquillage ces derniers peuvent lui apporter un air triste qui contraste aisément avec l'énergie dont elle déborde, ne la rendant alors que plus mystérieuse.
Sa démarche n'a rien de gracieuse et en communauté elle possède la souplesse d'un éléphant, elle s'impose et ne sourit que très rarement, ce n'est pas la sympathie qui l'étouffe aux premiers abords, elle a l'air de mordre facilement.
Sa tenue n'est pas des plus soignée, la féminité n'est pas toujours à l'ordre du jour, elle misera davantage sur l'aspect pratique de ses vêtements plus qu'autre chose quitte à porter une taille au dessus et rester toujours en pantalon pour s'y sentir à l'aise. Sans surprise, elle est donc tout le temps en basket et quand une grande marche s'impose elle les troque volontiers contre une bonne paire de chaussures de randonnées.
Côté armement elle ne quitte jamais son imposant poignard qui pend dans un étui à sa ceinture. Sa lame noire, son manche en cuir brun et sa large garde ont su la séduire pour qu'elle en tombe amoureuse. En extérieur, elle s'arme généralement d'un fusil d'assaut M-4 qu'elle a apprit à maîtriser avec les militaires du camp, il lui fallait quelque chose d'efficace et qui soit à la hauteur de son caractère ferme et sans détour.
→ Katanas et autres sabres en tout genre.
→ Arcs, arcs à poulies, arbalètes.
Joy a fait sa grande sortie sur les terres Bainbridge Island dans une belle vague d'hurlements bien digne d'elle. C'était en 1992, le 2 octobre, tardivement, à quatre heure du matin, comme pour bien annoncer la couleur d'entrée de jeu. Cette gosse serait chiante et aucunement de tout repos.
Ce qui fut clairement le cas, ses parents eurent le droit à un enfant bruyant, difficile et aux nuits agitées. Pas de quoi entacher leur carrière cependant, tout deux évoluaient avec acharnement dans le monde de la finance par le biais de la même société. Stuart tradeur de longue date et Lilian l'assistante juridique furent simplement ralentis par ce joyeux élément perturbateur qui trouva bien vite un petit frère courant mai 1994.
La famille aisée s'épanouissait dans le pavillon de la Douglas Drive à approximé du Fort Ward, elle bénéficiait du soutien d'une femme de ménage ainsi que d'une éducatrice qui s'occupait de l'éveil des enfants. Tout du moins elle s'y efforçait, avec Joy la tâche était relativement peu aisé car la jeune fille turbulente éprouvait avec les années bien des difficultés à se soumettre à toute forme d'autorité. Les longues absences de ses géniteurs bien trop absorbés par leur travail n'aidaient en rien à la tâche. Le peu de présence de ces derniers couplé à la "tyrannie" de cette spécialiste dans son quotidien éveilla chez la blonde une attitude rebelle et violente envers les autres dès l'arrivée au primaire, à l'instar de son petit frère calme, ordonné et respectueux.
Arrivée au secondaire, une partie de la colère qui animait la blonde se tournait alors vers le brun qui n'avait pourtant rien demandé mais qui subissait en bonne victime son gourou. Aussi triste à dire soit-il, l'humilier devant ses camarades et le rabaisser procurait chez elle un sentiment de contrôle et d’épanouissement personnel. Le petit chouchou de la famille que l'on félicitait sans cesse ne pouvait pas s'en sortir si impunément. À côté de cela, entre moqueries et sarcasmes quotidien, Joy éprouvait parfois le besoin de se racheter un peu et s'adonnait de temps en temps à lui offrir un petit quelque chose -souvent volé à un tiers- dans le but de lui faire plaisir en prétextant que l'objet offert l'encombrait ou qu'elle l'avait trouvé par terre et qu'il n'était en conséquence pas digne d'elle. C'était plus fort qu'elle car quoiqu'il advienne, il restait son frère, son agaçant et parfait petit frère.
Nombreux passaient ainsi par la case Joy. En classe, tous les intellos et têtes d'ampoules qui avaient le malheur de la croiser au détour d'un couloir subissait également leur dose de malheurs et d'inconfort. C'était plus fort qu'elle, eux aussi réussissait, eux aussi était chétif, timide et peu confiant. Tout comme Swann, ils étaient son portrait crachés et les humilier était tout aussi revigorant qu'agréable.
Joy glissait alors dans une pente bien difficile à remonter et son attitude comme les résultats médiocres à ses examens rendaient la remontée plus raide qu'elle ne l'était déjà. À ses treize ans, elle frôlait déjà le renvoi et fit la promesse à ses parents de calmer son attitude à condition qu'on la laisse faire du tennis dans le club voisin. À l’origine ses parents n'étaient pas très enjoués par cette idée, prétextant que le sport ne lui amènerait rien de bon en matière de futur, que c'était même une perte de temps. Mais l'ado aimait ce sport, elle adorait courir et shooter dans quelque chose, que ce soit une balle ou les testicules de son jeune frère. Aussi, ces derniers finirent par accepter sa demande et la jeune y trouva là un défouloir bien digne de ce nom. Elle se calma en conséquence sur ses camarades coincés mais ne changea en rien son attitude vis à vis de son pauvre frère.
À force d'acharnement, elle réussissait enfin dans un domaine avec brio et à des années lumières de son frère. En effet, l'adolescente bientôt jeune femme commençait à se faire un nom dans le domaine du tennis. Fière, elle ramena alors à ses seize ans sa première médaille à ses géniteurs. Mais contre toute attente, l'agréable croisière croisa finalement un iceberg, l'effet escompté n'était pas au rendez-vous. Ceux-ci s'en retrouvaient peu enjoués par cette réussite prétextant qu'elle devrait plutôt briller par le biais ses bulletins de notes qu'autre chose. Malgré la déception, elle ne baissa pas les bras et continua finalement de se démener dans le sport sans le soutien ou même le regard admiratif de ses parents ne serait-ce que pour les emmerder davantage : la guerre était ouverte.
La fin du secondaire fut la meilleure comme la pire de ses années. En matière de relation, elle n'avait nullement besoin de fournir le moindre effort pour arriver à ses fins : elle était jolie et attirante à cet âge. Elle s'évertuait joyeusement à mettre ses formes en avant à coup de short bien trop court et de décolleté peu timide. Ainsi, les hommes déposaient alors d'eux même les armes et la jeune femme n'avait qu'à se baisser pour se rassasier rapidement de leurs âmes avant d'avoir la malchance d'en tomber amoureuse. Ils n'étaient que des pions qu'elle usait au besoin pour répondre à ses pulsions et agacer ses parents dans un joyeux défilé de nouvelles têtes, là où son frère peinait à en attraper ne serait-ce qu'une. Quel minable. Et comme pour pousser davantage le vice, la jeune s'était mise à fumer, faisait le mur sans gêne, séchait les cours et profitait joyeusement des soirées en ville loin du cocon familial. Elle subissait bien des punitions en conséquence, plus de téléphone, plus de sorties, plus de cours de tennis mais tout ceci était toujours que temporaire, car la tempête s'en faisait souvent imbuvable au quotidien jusqu'à ce qu'on lui rende ses libertés.
Cette folie passagère fut néanmoins coupée par son renvoi de l'école privée où elle "étudiait". Ce soir là, tout explosa dans le pavillon des Blackmore en une violente dispute où Swann fut pour une énième fois présenté comme l'unique réussite de la famille, à un grade supérieur cependant. Il fut alors désigné de but en blanc comme le seul à posséder un réel avenir. De quoi enrager davantage la blonde qui monta d'un niveau sa dose jalousie et d'acharnement conséquent à son encontre. De temps en temps, la jeune se calmait et s'efforçait de rétablir un peu la chose avec un peu gentillesse, plus maladroite qu'autre chose accompagnée d'une petite dose d'attention, rien de plus, c'était déjà bien assez. Au fond, elle l'aimait, son maudit petit frère.
Son insolence et son attitude auront donc eu raison d'elle et elle dut terminer sa scolarité dans un lycée public, là où tout bascula à cause d'une femme au joli visage et aux allures de garçon manqué. Elle était forte, elle s'imposait sans mal dans cette classe et dominait l'ensemble de ses homologues à la baguette, même les plus âgés. Joy y trouvait là son double et fut d'autant plus attirée par elle que par son indifférence à son égard. Celle-ci contrairement aux autres proies ne répondait pas à ses gluants regards et hochait simplement de la tête à ses blagues.
À force d'acharnement et de proximité, le long siège réussit néanmoins à atteindre son but à la fin de l'année. Lors d'une soirée alcoolisée la garçonne fut enfin ajoutée à son tableau de chasse et le karma la faucha par la suite, ce fut à son tour d'être jetée une fois cette première nuit balayée malgré tout l'intérêt qu'elle portait à cette conquête. Depuis ce jour elle ne peut s'empêcher de voir en l'Amour qu'un amas de souffrances gratuites et tortueuses.
Les pseudos études terminées et un diplôme de base empoché de justesse, celle-ci ne perdit pas de temps pour commencer à travailler à la fin de ses dix huit ans. Ne voulant pas s'enfoncer dans une université comme lui soulignait ses parents, elle dut donc se débrouiller seule en étant ainsi coupée d'argent de poche et travailla dans un fast-food pour s'atteler la confection d'hamburgers. Un job qui l'énerva assez vite avec la pression que les managers exerçaient sur elle. Une autorité trop omniprésente qui l'a força au bout de plusieurs mois à changer et à évoluer à temps partiel comme vendeuse dans une boutique de vêtements
Vendre des fringues, c'était quand même chiant et ennuyant, à ses vingt ans - pendant que Swann faisait le gosse modèle dans son université - elle souhaita à nouveau changer de travail pour se rapprocher d'un milieu plus dynamique. Après un petit temps de formation elle se lança à servir des verres derrière un bar, c'était plutôt pas mal, de la bonne musique, pas ou peu de coincés à l'horizon et bon dieu l'apparition des pourboires, un sacré plus. Pas question de quitter la maison cependant, le gite et le couvert gratuit était de bienvenue pour qu'elle puisse dépenser son argent en marijuana et en soirée. Ce que pouvait bien en penser ses parents, elle s'en moquait royalement, ces derniers étaient conscient de la catastrophe ambulante qu'était Joy et ils mettaient maintenant tout leurs espoirs sur le cadet. L'important était que leur fille s'épanouisse un minimum dans la vie, tant pis pour son avenir, ils étaient douloureusement résignés à la réalité qu'elle leur imposait.
En fin 2014, la jeune s'était suffisamment épuisée entre les boites de nuit et bars pour se lasser du service et se tourna vers un tout autre job des plus différent : celui de gardienne de parking. Le jour et la nuit, Joy fut charmée après tant d'année animées par l'aspect posé de ce nouveau travail où elle pouvait regarder en paix ses films et séries pendant des heures dans son petit box. Elle était enfin payée à rien foutre et finalement ce n'était pas désagréable du tout. De temps en temps, elle pouvait même laisser son naturel surgir et montrer les dents devant les usagers qui refusaient de payer plein pot après avoir égaré leur billet de parking. Elle était après tout la reine de la barrière qu'elle pouvait laisser baissée jusqu'à ce qu'on lui tende une carte bleue ou une bonne doses de billets conséquente. Quitte à user de vulgarité ou agiter sa bombe lacrymogène sous le nez des récalcitrants, tous les moyens étaient bon pour imposer sa volonté et ça, c'était drôlement plaisant.
L'année suivante passa sans trop d’encombres, ses parents avaient toujours autant honte de son nouveau métier et ça ne faisait que la réjouir davantage. Swann de son côté tapait un petit spleen sur l'absence de sa copine et ça en devenait alors encore plus facile de l'emmerder avec un sujet aussi gros. Ce qu'il y avait aussi de gros aussi en ces temps là, c'était bien l'actualité qui sur la toile commençait à parler de cannibalisme et de violences gratuites dans le pays.
Courant début octobre l'on parlait de plus en plus des cas de violences qui éclataient un peu partout dans la ville. Joy avait beau mener la vie tranquille dans son petit box de parking qu'elle ne s'en tenait pas moins au courant de l'actualité qu'elle suivait même avec assiduité. Sa mère aussi gardait un œil sur cet événement de société, autant qu'elle s'en inquiéta bien vite pour sa fille qui passait du temps à côtoyer seule la Civilisation. Celle-ci, inquiète, la força finalement à quitter son travail afin qu'elle reste en sécurité au sein de la maison familiale. Un fait qu'elle refusa, bien entendu et la matriarche dut lui promettre le même salaire pour qu'elle accepte de quitter son emploi afin de faire preuve d'un minimum de sagesse. Une nouvelle situation de vie qui restait supportable mais seulement pour quelques jours, très vite l’aînée perdait le peu de patiente qu'elle possédait à se retrouver ainsi isolée en famille et imposait sa lassitude à ses proches par le biais de nombreux piques de colère.
Ils furent finalement bien vite totalement isolés sur leur île, les communications étaient coupées et leur mère ne pouvait plus faire la navette vers Seattle pour partir à la pêche aux infos. L'armée de son côté avait débarquée en force sur l'île et occupait maintenant tout le territoire. De ce temps, leur père répondait toujours absent au sein du foyer familial, il ne revenait pas - sans doute bloqué à Seattle. Pour sa part, Joy ne supportait plus cet isolement, elle ne croyait pas au soit-disant contrôle des autorités contre cette ennemi invisible dont elle ne savait rien, l'absence du paternel et de tout moyen de communication ne faisait malheureusement que l'angoisser sur ce point. Elle fut alors encore plus difficile à vivre qu'elle ne l'était déjà.
À la fin du mois, le chaos semblait s'être généralisé et les militaires plus présent encore contrôlaient maintenant l'approvisionnement de l'île. Les troupes qu'elle croisait dans les rues de son quartier restaient lourdement armées et continuait de bloquer les accès de l'île, interdisant sans gêne aucune le passage vers les terres voisines. Sentant le malheur arriver, celui-ci résonnait en son crâne dans un bourdonnement inquiétant, à un tel point qu'essayait sans cesse de croiser leur regard pour y lire un espoir ou toute autre forme de réponse concernant l'avenir de leur île et même du continent. Pas faute d'avoir essayer de grappiller des infos, discuter n'était pas possible, ces cons étaient aussi muets que des tombes et les hurlements comme insultes de Joy à leur attention n'y changeaient strictement rien.
Le mois de novembre entamé dans des conditions déjà difficiles, il était temps de s'habituer à cette situation : son père ne reviendrait pas et la vie n'était pas prête de retrouver son cheminement normal. Les expéditions montées depuis l'île en disaient long et suffisaient à affirmer l’omniprésence du danger et de l'anbandon dans lequel ils baignaient tous. De quoi rendre Joy plus insupportable qu'elle ne l'était déjà (oui, c'était possible), l'impuissance, le non contrôle comme le manque d’informations tangibles suffisaient à la mettre dans tous ses états et sa famille en prenait fatalement pour son grade. Alors que Swann, bien évidement, réussissait encore une fois à briller et se montrait être un élément stable et patient. De quoi énerver encore plus la blonde qui avait du mal à digérer chaque nouvelle journée qui avait alors un goût maintenant proche de l'acide.
Les mois s'écoulaient avec lenteur et il n'y avait plus de liaisons viables avec le reste du monde, toute l'île continuait d'être livrée à elle même sous le continuel joug des militaires. Courant mars, une fois toute ses vérités enfin digérés, Joy décida enfin d'accepter pour de bon la situation telle qu'elle était et gagna en maturité pendant la construction de la barricade qu'elle suivait de loin. De ce temps, le cadet de la famille s'était acoquiné avec une fille qu'elle jugea idiote de part son simple prénom : Apple. La noble grognasse parlait plusieurs langues et passaient son temps dans les bouquins, Joy trouvait bien entendu cela ridicule et préférait tuer le camp aux côtés des jeunes du quartier qui se faisaient aussi plus détendus avec le temps.
La chaleur arriva et elle allait de paire avec l'horreur. Si la population était jusqu'ici relativement protégée, pour ce mois d'août 2016 il en fut tout autre. Un groupe de pillard attaqua l'île en débarquant depuis la côte, ôtant ainsi de nombreuses vies y compris celle de sa mère Lilian. Voir ces hommes depuis sa fenêtre retournés à l'état sauvage et possédés par un instinct aussi destructeur ne la laissa pas de marbre. Apercevoir à la suite le corps sans vie et mutilé de sa mère termina d'achever le tableau, des pans entier de son être venait de s'effondrer en moins de vingt quatre heures. Joy était éteinte.
Septembre passa dans la solitude, malgré la présence de Swann et de sa petite amie, la blonde restait isolée dans sa chambre devenu un aménagement bordélique sans nom. Des restes de rations, des vêtements sales par ci, des mégots et des canettes vides par là, Joy avait perdu toute motivation pour ordonner la maison familiale, elle était bien trop occupée à essayer de remettre un semblant d'ordre dans sa propre caboche. Même Swan avait la paix, c'était pour dire...
Ce matin d'octobre, toujours recluse dans sa chambre c'est un cri d'effroi audible depuis sa fenêtre ouverte qui la fit quitter ses douloureux songes. C'était me vacarme de la poire de son frère, il était proche, sans doute même juste sur le seuil de la porte. Ni une, ni deux, elle se hissa sur ses deux jambes en vitesse et sans réfléchir fila d'instinct vers les escaliers.
Quand elle arriva à l'entrée, elle put voir une silhouette désarticulée à la gueule ensanglantée s'approcher du couple, d'un coup d’œil elle remarqua alors l'état de la rouquine et hurla à l'attention de la tarée de déguerpir. Mais celle-ci refusait de tourner les talons et continuait même sa lente progression dans le couloir. Une flopée d'insultes et de menaces s'en suivit alors qu'elle se positionna entre son frère et l'intruse. Suite à quoi, la morte-vivante sauta sur elle en claquant des dents vers son visage, sous la panique la blonde se contenta de la rejeter violemment au sol et de la couvrir à nouveau d'insultes pendant que les deux tourtereaux prenaient la fuite.
Les menaces reprirent alors de plus belle mais la malade qui s'en foutait royalement lui agrippa le mollet dans la ferme attention de croquer dedans. Joy dégomma son visage d'un violent coup de pied, puis d'un deuxième et sous la puissance de ses coups son molle enfint fut libéré. La folle devrait être sonnée avec ça, mais il n'en fut rien, elle se releva pour reprendre sa charge dans des grognements bien plus poussés. Dans une nouvelle flopée de jurons, la jeune paniquée reculait dans la maison sans la perdre de vue, la menaçant même d'aller chercher un couteau entre deux insultes. S'efforçant de garder une distance convenable, c'est face à l'échec de sa tentative de dissuasion qu'elle se décida à accélérer le pas pour se faufiler dans la cuisine familiale et s'armer d'un couteau de cuisine.
L'autre continuait d'avancer vers elle malgré la présence de l'arme que Joy agitait sous son nez. Maintenant bloquée contre un mur, celle-ci du attraper le cou de l'intruse pour la bloquer dans son élan de gourmandise. L'autre claquait toujours des dents juste sous son nez et son haleine fétide comme ses yeux blancs eurent raison de Joy qui se décida enfin à lui enfoncer son couteau de cuisine en pleine poitrine. Contre toute attente, l'intruse ne broncha pas et sa puanteur continuait d'empester les narines de la jeune femme. Angoissée et prompt à l'affolement, Joy sortit vivement sa lame de la chair mutilée pour l'enfoncer dans le corps de la folle, encore et encore. Tout allait si vite et terrorisée face à l'échec de chaque coups portés, elle finit par la repousser violemment en arrière pour l'envoyer à nouveau au sol, délaissant l'arme au milieu de sa poitrine.
L'acharnée continuait de gesticuler et tentait à nouveau de se relever mais la boule d'énergie qu'était Joy l'empêcha d'y parvenir. Une poêle était maintenant entre ses mains et s'abattit violemment contre son visage. Une fois, deux fois, trois fois, la boîte crânienne commençaient à s’effriter dans un craquement sordide mais plus rien ne pas l'arrêter dans sa lancée d'effroi : quatre fois, cinq fois, six fois, sept fois, huit fois... Sa victime n'avait alors plus rien d'humain et cessait enfin de gesticuler. L'épouvante du spectacle dont elle fut l'actrice principale absorba toute l'énergie de la blonde qui se laissa tomber à genoux contre le sol teinté de rouge. Ses iris affolés passèrent du cadavre à ses mains ensanglantées et fermement serrés sur le manche de la poêle tandis que son cœur ne cessait de battre avec violence dans sa poitrine comme si il voulait s'y échapper. Elle mit un temps avant réaliser la présence de son frère à ses côtés, bien trop occupée à sangloter tout bas : "Je l'ai tué..." en boucle, tel un bon vieux disque rayé.
La mort d'Apple ne la bouleversa pas plus que cela, la blonde restait hanté par son acte qui occupait maintenant toutes ses pensées. Ce fut seulement avec le temps qu'elle finit par l'accepter, et surtout par comprendre ce contre quoi elle s'était battue. Elle finit par se résigner au fait qu'il n'y avait malheureusement pas d'autre alternative possible pour ce type de rencontre, ils n'étaient plus humains, ils étaient déjà mort.
Janvier 2017 se traduit donc par un renouveau pour la jeune Blackmore qui laissa son frère souffler. Galvanisée par le discours des dirigeants, elle se décida à entamer une formation auprès des militaires. Après tout, elle était l'avenir et le sien se traduirait par sa capacité à tuer les monstres qui pourraient mettre en péril la vie de Swann, qu'ils soient morts ou vivants. Finalement, en récompense à une attitude pas si désagréable que cela l'un des militaires qui s'occupait de sa formation lui confia un poignard de taille conséquente dont le manche était recouvert de cuir. Joy ne le quittera jamais
Ce couillon de frère ne tarda par ailleurs pas à la rejoindre dans cette tâche, ce qui lui valu quelques moqueries de passage ainsi que quelques engueulades. Surtout la fois où celui-ci participa courant juillet à une expédition dangereuse au cœur Seattle, sans elle. L'avoinée qu'elle lui avait envoyé à son retour fut des plus monumentale et nul doute que Swann réfléchira à deux fois avant de se la jouer guerrier pour l'avenir.
Les mois passaient et Joy adopta sans peine la mentalité de son camp en souvenir des pillards qui avaient ôté la vie à sa mère : marche ou crève, une valeur sûre. Malheureusement, le danger n'était pas toujours tourné vers les vivants, et le séisme qui bouscula leur quotidien ne la laissa pas de marbre. Swann aurait très bien pu y passer au milieu des pertes humaines et rien que cette pensée suffit à la rendre encore plus protectrice et anxieuse. Gare à vous, gare à toi Joann.
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Re: Joy Blackmore - I am not a victim, i'm an angry survivor
Jeu 30 Nov 2017 - 16:42
Oh non, pas toi !
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Re: Joy Blackmore - I am not a victim, i'm an angry survivor
Jeu 30 Nov 2017 - 16:42
Han la voilà celle là ><
Finie la paix !
Reee adorable belle soeur
Finie la paix !
Reee adorable belle soeur
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Re: Joy Blackmore - I am not a victim, i'm an angry survivor
Jeu 30 Nov 2017 - 17:06
DU VENT LA TRAINÉE VA AGITER TES FOUTUES MICHES AILLEURS ( )
SWANN, TOI AUSSI TU DÉGAGES ! ( )
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Re: Joy Blackmore - I am not a victim, i'm an angry survivor
Jeu 30 Nov 2017 - 17:29
Rebievenue avec ce nouveau compte
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Re: Joy Blackmore - I am not a victim, i'm an angry survivor
Jeu 30 Nov 2017 - 17:36
tous ces coeurs entre parenthèse en mode "j'assume pas" !! xD
hum hum bienvenue miss... j'espère qu'on ne se croisera pas trop ! =P gniark
hum hum bienvenue miss... j'espère qu'on ne se croisera pas trop ! =P gniark
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Re: Joy Blackmore - I am not a victim, i'm an angry survivor
Jeu 30 Nov 2017 - 19:07
Joy Blackmore a écrit:DU VENT LA TRAINÉE VA AGITER TES FOUTUES MICHES AILLEURS ( )
SWANN, TOI AUSSI TU DÉGAGES ! ( )
Je suis bien d'accord avec toi ! Dégage Swann ! Sinon re-bienvenue !
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