Si je dois parler de mon caractère actuel, il est bien loin de celui d'avant. Si j'ai été prévenante et douce, gentille et délicate, il n'en est plus rien. Ce fléau, comme nombre d'entre nous, m'a changée au plus profond de mon être.

Vous voulez savoir qui je suis? Comment je me comporte? En effet, il vaut peut-être mieux que je vous le dise plutôt que de vous laisser le découvrir dans le monde réel, notre nouveau monde. Même si au fond de moi, je ne suis pas quelqu'un de méchant, je suis devenue d'une extrême méfiance. Je ne fais plus confiance à qui que ce soit pour avoir été roulée à plusieurs reprises pendant mon voyage. Aussi, je suis devenue plutôt solitaire et craintive de l'être humain bien plus que des rôdeurs.

Je réfléchis toujours avant d'agir, toujours! Si une situation semble trop risquée pour trop peu de ressources, je n'irais pas, la survie est importante. En revanche, il m'arrive souvent de tuer des rôdeurs qui ne me gênent pas dans mon périple, mais c'est ma philosophie "Un mort ne mord plus". Et puis après ce que j'ai vécu, rien que de les voir déambuler ça me répugne. Et contrairement à certain, je n'aurais (presque) aucune difficulté à l'idée de tuer quelqu'un que je connais s'il est transformé, ou même un être vivant si ma vie est réellement en danger, ou celle de mes proches, mais ça c'est simple, je n'en ai plus.

Le seul trait de caractère qui me reste de mon passé, c'est ma compassion. Je reste humaine, même si autrefois, j'aurais désigné une personne dans mon genre comme étant une "folle dangereuse psychopathe". Oui ces choses, je les tue de sang froid, et j'en éprouve parfois même une sorte de plaisir au fond. Mais je reste quelqu'un de compatissant, j'ai tendance à aider ceux qui me semblent en difficulté. Mais de nos jours, je dirais que c'est presque un défaut plus qu'une qualité. Disons que c'est mon point faible.

Je n'ai pas changé qu'en "mal" (comme je l'aurais autrefois qualifié) mais aussi pour le mieux. Je suis devenue beaucoup plus naturelle, beaucoup plus débrouillarde et indépendante, même si ça je l'étais déjà assez mais ce terme a vraiment pris un nouveau sens pour moi. Je suis souvent seule donc je ne suis pas super douée pour les relations sociales et surtout je ne pourrait pas dire précisément mon attitude en société maintenant que je suis sur les routes depuis si longtemps. Pour le peu que j'en sache, j'ai tendance à être froide au premier abord, méfiante aussi, puis je laisse une chance en restant vigilante. Parfois je m'attache, mais j'évite parce qu'on peut perdre n'importe qui n'importe quand maintenant. Je suis assez sarcastique aussi et j'ai tendance à faire de l'ironie, mais je suis assez mauvaise quand je m'y mets.

J'ai toujours été assez franche et bornée, mais j'avoue que je le suis plus que jamais. Quand j'ai une idée ou une opinion, je ne la tais pas et je ne lâche pas l'affaire. Malheureusement ça n'a pas sauvé le groupe dans lequel je me suis retrouvée quelques semaines au début, mais ma rapidité m'a sauvée moi et mes capacités de pisteuse, merci papa. En bref, si j'ai quelque chose à dire, il est rare que je me retienne, mais je reste polie... la plupart du temps. Je n'ai plus peur de grand chose, enfin je vais au devant du danger facilement, mais en me rapprochant de la ville qui sait sur quoi ou qui je vais tomber.

→ qualities.
Réaliste
Prudente
Méthodique
Débrouillarde
Naturelle
Compatissante → flaws.
Méfiante
Solitaire
Sarcastique
Secrète
Spontanée
Bornée

Fini les cols Claudine et chemisiers bien boutonnés, les jolie jupes d'été avec des ballerines, les beaux cheveux dorés bien lisses, la peau d'albâtre douce et soignée. Oui, tout ça c'est terminé. Je me suis vue récemment dans un miroir, dans un psyché plus exactement. Je ne me ressemble même plus.

Je suis toujours aussi fine et même un peu plus d'ailleurs, manque de nourriture certainement et plus d'activité physique, c'est que survivre parmi le rôdeurs c'est sportif! J'ai gardé mon 1m65 mais je suis un peu descendue en poids, quelque chose comme 60 voir 55kg? A dire vrai, j'ai pas trouvé le pèse personne dans la maison que je fouillais, mais c'est vrai que ça m'intrigue. Une des rares choses inchangées? Mes yeux, ils sont toujours d'un bleu éclatant, mais si mon regard se fait parfois noir, de plus en plus souvent même, ils gardent ce truc pétillant d'autrefois dès que je souris.

Cependant, ils sont entourés d'un visage sale, souvent plein de terre, mais régulièrement plein de sang, et je ne parle pas du mien, mais bien de ce sang âcre et puant que j'aime à faire couler. Mes cheveux blonds longs et soyeux sont devenus sales, presque rouge à cause de l'argile qui me sert à cacher mon odeur, sauf si par chance j'ai croisé un lac juste avant vous, peut-être en verrez vous la couleur naturelle. Mais ils ne sont plus franchement soyeux et doux, ils sont devenus un peu rêches tant ils sont emmêlés. J'ai chopé une brosse mais je ne m'en sert pas souvent, je ne me préoccupe plus beaucoup de mon apparence. Du coup ça me fait parfois comme des dreads, accompagnés de trois ou quatre plumes de faisan rappelant mes origines.

Mes fringues... mon dieu! Moi qui étais Styliste-modéliste, je souffre de me voir vêtue ainsi, même si j'essaie de rendre le tout un minimum esthétique et que je ne cherche pas à plaire... à qui de toute façon? Je me suis conçu une tenue de combat épaisse un peu type camouflage avec ce que j'avais histoire d'avoir une chance en cas de manque de réflexe un jour. Et ça m'a servi! L'hiver j'ajoute une grosse peau de bête que j'ai chipé dans le ranch d'un ami de la famille. Elle ne lui était malheureusement plus d'utilité. L'été je l'attache à ma ceinture, un peu comme une jupe.

Du coup je suis bien couverte, de la tête au pieds, mais j'ai abandonné mes petites ballerines coquettes pour choper les Rangers de ma mère. Malheureusement, elle est plus fine que moi, enfin était, du coup sa tenue militaire, j'ai pas pu l'utiliser, seul le gilet tactique m'allait, alors je l'ai pris aussi.

Voilà, je ressemble à peu près à ça. Mais pour passer inaperçue parmi les rôdeurs en hordes, ceux que je ne peux pas tuer, je me recouvre souvent de leur sang, leur chair et leurs tripes... Il est donc possible que vous ne distinguiez pas vraiment bien ma tenue de fortune en dessous.

Avec moi, j'emmène peu de matériel pour pouvoir me déplacer plus facilement. J'ai juste un sac à dos et mon gilet tactique pour transporter les divers objets et ressources que je trouve. J'avoue que mon manque de réserve me fait parfois manger des baies pendant deux ou trois jours. J'ai eu un arc à mes débuts, mais dans mon périple... enfin bref, je ne l'ai plus depuis longtemps. Il me reste le couteau de chasse de mon père ainsi qu'un tout petit couteau caché sous mon bracelet de force, vous ne le verrez sûrement jamais,j'avais une batte de baseball cloutée, mais je l'ai perdue à cause d'un enfoiré, je l'ai remplacée par une hachette accroché à ma ceinture dans une sorte de holster, mais je me sers principalement de mon casse-tête (un tomahawk à l'ancienne, vestige de mon arrière grand-père) attaché lui aussi à ma ceinture et un flingue gardé précieusement par ma mère de son service dans la marine, un M9, le classique, mais je l'utilise peu, c'est trop bruyant. Je garde précieusement des munitions planquées dans le double fond de mon sac à dos.

J'ai toujours un peu d'eau sur moi, dans une petite bouteille d'un demi litre de coca cola, elle ne me sert qu'en cas d'urgence, je cherche toujours un point d'eau lorsque j'ai soif. Pour la bouffe, il me reste quelques barres énergétiques bas de gamme, j'en trouve souvent dans les supermarchés abandonnés. Mais la plupart du temps, je chasse, ou je pêche ma nourriture. Et dans mon sac, au fond, j'ai un ghillie, qui me permet parfois de me camoufler pour dormir.

Ma vie d'avant, elle est tellement lointaine que j'en ai presque oublier la saveur.

Je suis née en 1994, le 9 Novembre précisément, à 9h11, oui c'est drôle! Mes parents étaient heureux d'avoir une fille après trois tentatives vaines pour avoir des enfants. La dernière s'était soldé par une fausse couche à 7 mois de grossesse. Enfin bref, ma mère, Katherine était blonde aux yeux bleus, mon père d'origine amérindienne, quand on me voit on n'y croirait pas. J'ai absolument tout pris de ma mère.

Quand j'étais enfant, elle était souvent absente à cause de son travail. Elle était soldat dans la marine. Bah ouais, il n'y a pas que des hommes dans l'armée vous savez! J'ai toujours admiré ma mère pour ce qu'elle faisait, mais je m'en sentais incapable. Aussi j'ai préféré jouer les écolières modèles et être une petite fille parfaite pour satisfaire mes parents. Mon père, lui, c'était le bon indien typique, un véritable stéréotype, je vous assure! Couteau de chasse à la main, il allait souvent en montagne ou en forêt pour chasser. Il m'a souvent emmenée et m'a appris à le faire, et grâce à lui je sais pêcher à la main. Mais petite j'aimais pas trop ça, faire du mal aux animaux, même si c'était pour manger. Il m'a aussi appris le tir à l'arc, mais attention, l'arc classique, je déteste les arc à poulie, pour moi tu ne ressens pas la force et la puissance de l'arme. Il m'a aussi appris à être une bonne pisteuse.

En bref, j'ai eu une enfance superbe à Yakima, à presque 230 bornes de Seattle, avec juste un petit manque de ma mère et la peur de la perdre au combat, mais franchement, je n'étais pas à plaindre.

J'étais assidue à l'école, je rapportais toujours d'excellentes notes. Je ne me suis jamais habillée provocante, toujours en jupe et chemisier, un peu à l'ancienne, genre vieille école, mais c'était un choix de ma part contrairement à ce que disaient les parents de mes camarades. " Les parents... ils pensent pas à leurs enfants en les habillant parfois! " ce genre de phrase... les parents entre eux croient qu'on ne les écoute pas...

Puis, alors que j'étais au lycée Eisenhower, je n'avais pas vraiment d'amis, mais je me sentais bien, seule à dessiner, ma mère m'annonça une nouvelle surprenante. Elle était enceinte. J'avais quatorze ans, et j'allais avoir une petite sœur! J'étais plus heureuse que jamais. Mais la grossesse ne s'est pas très bien passée, et même si ma sœur est née à terme en pleine santé, ma mère, elle, a eu des séquelles au niveau du bassin. Rien de très grave, mais suffisamment important pour être réformée. Ce fut un coup dur pour elle et elle a fait une dépression pendant deux ans.

A 18 ans, j'ai intégré, après mon diplôme, la New York Fashion Academy au nord-ouest de Seattle. J'étais loin de mes parents, mais en contact permanent. Moi, je commençais doucement à me sociabiliser, la situation était parfaite. Je sortais parfois le weekend à Seattle, parfois même en boîte de nuit avec quelques amis.

Je partageais une coloc avec Fox, un garçon solitaire et geek, et Mira, une fille un peu excentrique mais marrante. Cette fille était une véritable pile électrique et elle avait décidé de me "dérider" comme elle disait si bien. On avait un peu modifier ma garde robe pour ajouter principalement quelques petits tops un peu plus "sexy" parce que "un chemisier blanc col Claudine, pour sortir en boîte franch'ment ya mieux!"

Oui, je bossais en mode et je m'habillais ringard, enfin c'était l'avis des autres, moi je me voyais juste avoir un look "à l'ancienne" qui ne reflétais en rien mon travail. Au contraire, mes goûts en matière de mode et mes créations ne me ressemblaient pas du tout. Enfin si, mais pas à ce que l'on voyait de moi. Même si j'étais sage et tirée à quatre épingles, je savais m'amuser tout de même.

Quand je suis partie à la fac, comme je n'avais plus mon père à mes côtés pour me confier, il m'a offert un journal intime relié en cuir, fait main évidemment. Vous voulez savoir ce qui s'est passé depuis le début de l'épidémie? Voici des extraits que je vous livre, mais évitez de trop les ébruiter, ça reste personnel quand même...

EXTRAIT N°1

3 Septembre 2015, 11h23:
Cher Journal,
La semaine dernière, Fox m'a présenté un très bon ami à lui, très sympa, charmant... je ne pensais pas le revoir ni rien, mais j'ai reçu une demande d'ami Facebook hier, que j'ai acceptée bien sûr. Il vient de m'inviter à déjeuner tout à l'heure. Je sais pas encore si je dois accepter, mais vu l'heure, il va falloir que je me décide vite!

6 Septembre 2015, 19h45:
Cher Journal,
J'ai accepté jeudi dernier... j'ai passé un excellent moment, et il m'a fait comprendre qu'il apprécierai que ça se reproduise. Ça fait trois jours que je n'ai pas de nouvelles et ça me stresse. Je crois que j'apprécie pas mal sa présence. Il s'appelle Logan... On verra, je dois pas m'emballer aussi vite.

16 Septembre 2015, 22h14:
Cher Journal,
J'ai passé une journée trop bizarre. Enfin tout se passait bien, avec Logan on a commencé une relation mais on y va tout doux, et tout à l'heure en sortant d'un restaurant, on discutait tranquille et un vieux fou s'est jeté sur moi! Logan l'a repoussé, mais ce dingue l'a mordu jusqu'au sang! Un vrai malade! Heureusement, deux flics passaient là, ils ont attrapé le mec, il était incontrôlable! Ils l'ont menotté et cagoulé avant de l'embarqué. Du coup on a terminé aux urgences. On sait jamais, il faisait sale sur lui, genre clodo, donc bon il devait avoir le chicots pourries, on allait pas prendre de risque!

21 Septembre 2015, 14h23:
Cher Journal,
Je suis inquiète, je n'ai aucune nouvelle de Logan depuis l'agression du fou. J'ai appelé l’hôpital, ils me disent qu'il a quitté l’hôpital le soir même et quand je l'appelle j'ai pas de réponse, il ne s'est pas reconnecté sur Facebook, rien! Et là, je suis tombée directement sur sa messagerie. J'espère qu'il va bien, et j'espère qu'il a pas décidé de couper les ponts comme un lâche. J'aime pas.

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EXTRAIT N°2

10 Octobre 2015, 16h36:
Cher Journal,
Je viens de voir les nouvelles à la télévision, on signale des agressions dans le centre de Seattle, des gens qui mordent et griffent. On n'a pas trop vu les images, mais ça me rappelle vachement ce qu'il s'est passé l'autre soir... Je n'ai toujours pas de nouvelles de Logan, même Fox n'en a pas eu, donc je pense qu'il s'est passé quelque chose, j'ai signalé sa disparition, mais j'ai été prise pour une groupie folle, genre je me suis fais larguée et j'assume pas...

13 Octobre 2015, 15h12:
Cher Journal,
Je viens de voir sur Facebook qu'un virus de fou contamine des gens et que les morts se relèvent. J'ai cru à un canular bien sûr, mais quand des sites professionnels connus commencent à dire la même chose c'est mauvais signe. Je t'avoue que ça me fiche les boules cette histoire. Mira est partie dans le centre de  Seattle voir ses parents, même si je pense que le centre est à éviter, et avec Fox on s'inquiète méchamment pour Logan, et si il lui était arrivé malheur et qu'on ne nous avait rien dit!

16 Octobre 2015, 18h:
Cher Journal,
Je commence à avoir le pétoches sérieux là. Ils parlent d'épidémie à Seattle, soit disant que c'est contrôlé tout ça, mais l'armée est dans les rues, et c'est pas bon signe du tout ça! Je pense que je vais quitter ma coloc quelques temps, et les cours. Mira n'est pas revenue, j'ai pas trop envie de laisser Fox seul, mais si il y a une épidémie grave, je préfère aller voir ma famille.

19 Octobre 2015, 12h23:
Cher Journal,
Je l'ai entendu, LE mot... c'est une épidémie MONDIALE! J'arrive pas à téléphoner plus d'une minute ça plante, j'ai juste compris que mes parents et ma sœur vont bien, mais je vais pas attendre que la situation change pour bouger. Fox va repartir pour Portland aussi, il s'inquiète pour sa sœur.

24 Janvier 2016, 16h12:
Cher Journal,
Je n'ai pas écrit depuis mon départ de la coloc mais... Mon dieu si tu pouvais voir tout ce qui se passe! On est tombé en enfer. Déjà, le trajet pour rentrer à Yakima, c'était bien galère. Pleins de gens quittaient la ville dans la panique la plus totale. Il y avait un monde fou sur les routes, j'ai dû faire un détour, le Memorial Bridge et Evergreen Point était inpraticables, obligée de passé par le nord par Kenmore, j'ai perdu un temps fou. A plusieurs reprises je suis restée coincée dans des embouteillages, parfois plus de deux ou trois heures!

L'électricité, on n'en a plus nulle part dans notre quartier. Plus personne ne sort la nuit, et pas beaucoup plus le jour. Des hommes, des femmes et même des enfants déambulent sans but en bas de notre immeuble. Ce matin, ils étaient plus nombreux que d'habitude et... ils ont bouffé un chien! J'entends encore les cris de la pauvre bête éventrée vivante, ça me fiche la nausée. Il y a pleins de choses que je ne t'ai pas racontées, mais franchement, les écrire là maintenant... Ils ont passé pleins de messages en boucle à la télé pour qu'on ne sorte pas de chez nous, qu'on se barricade, puis ils ont commencé à nous conseiller de rejoindre les camps de réfugiés les plus proches et après plus rien... Ces trucs, ils sont morts, j'ai vu quelqu'un leur tirer dessus mais... putain le type il s'est fait bouffer! Le pire, c'est que parmi les rôdeurs comme ils ont été surnommés, je reconnais des gens. J'ai peur...

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EXTRAIT N°3

2 Avril 2016, 21h54:
Cher Journal,
J'avais besoin d'écrire aujourd'hui, mais je n'en ai pas eu l'occasion. On se rationne en bougie du coup j'ai attendu que tout le monde dorme pour en allumer une dans ma chambre, le temps d'écrire un peu. Mon père se fatigue, je le vois bien. Il ne dit rien, mais ses raids à l'extérieur deviennent de plus en plus dangereux. Tout à l'heure je l'ai vu vaciller dans la cuisine et se tenir les côtes sur le flanc gauche. Emily ne se rend compte de rien je crois. En même temps elle n'a que 7 ans. Je suis perdue... j'éteins, j'entends du bruit.

10 Mai 2016, 12h20:
Cher Journal,
Quelques jours après mon dernier message, le 5 Avril précisément, mon père a fait une crise cardiaque dans son sommeil sans que personne ne s'en rende compte, du moins c'est ce que je pense, sauf si il s'est fait mordre et qu'il n'a rien dit, je ne sais pas. Il s'est "réveillé" dans la nuit et a mordu ma mère, lui arrachant un gros morceau du biceps. J'ai été réveillée par le cri de douleur de ma mère, une chance Emily dormait à point fermé. Quand je suis entrée dans le salon, mon père s'en est pris à moi, je suis sortie sur le balcon par une porte, et ma mère a eu le bon réflexe de m'ouvrir la seconde porte à l'autre bout du salon, dans leur "chambre" (c'est une double pièce avec un rideau). On a pu l'enfermer dehors, mais ma mère... enfin tu te doute, elle est morte dans les 24 heures qui ont suivi. Quand elle a commencer à trop souffrir j'ai interdit à ma soeur de s'approcher du salon. J'ai réussi, je ne sais par quel miracle à la pousser sur le balcon aussi. Le double vitrage est costaud. Depuis, Emily passe ses journées dans un mutisme profond collée à la vitre. Je ne sais pas comment on tue ces "choses" qu'ils sont devenus et c'est un sacré danger avec la petite.

12 Mai 2016, 17h43:
Cher Journal,
Bon ça y est! Je sais comment les tuer! Visiblement, il faut détruire le cerveau ou un truc dans le genre. A force d'observer dehors, j'ai réussi à voir un gars vivant passer en bas de chez moi, poursuivi par des rôdeurs, et sur son trajet il a planté trois d'entre eux avec un gros couteau en pleine tête! Ils sont tombés et je suis restée regarder, ils ne se sont jamais relevés. Le seul problème, Emily! Elle n'acceptera jamais que je fasse ça. Elle ne se rend pas vraiment compte que ce ne sont plus eux...

25 Mai 2016, 15h24:
Cher Journal,
C'est terminé, je suis seule. Ça fait dix jours que je l'ai perdue elle aussi. Je me suis levée un matin, et quand je suis arrivée dans le salon, Emily était en train d'ouvrir la porte fenêtre menant au balcon. Ma mère lui à attrapé la main et... j'ai réussi à la repousser et à refermé. Mais Emi a été mordue. Je ne savais plus quoi faire. Elle voulait juste lui caresser les cheveux qu'elle m'a dit, parce qu'elle était assise et calme près de la porte. Mon dieu je n'ai pas été assez attentive! Elle ne m'a pas cru quand je lui ai dit qu'elle avait juste dû tomber près de la fenêtre. Ces choses ne s'assoient pas pour se reposer, ça marche, ça lambine, ça erre et ça attaque tout ce qui bouge, et c'est tout. J'ai veillé à ses côtés jusqu'au bout. 18h pour être exacte, c'était dur de la voir souffrir dans mes bras. Quand elle est partie, j'ai pris mon courage à deux mains, et j'ai traversé son crâne d'un coup vif en passant par l'oreille. Puis j'ai entrouvert la porte du balcon et me suis occupée de mes parents, l'un après l'autre. Après, je sais pas pourquoi, mais je les ai tous installés sur leurs lits respectifs. Ma soeur ne s'est pas réveillée et mes parents non plus, ça marche vraiment. J'ai piqué les Rangers de ma mère et son gilet tactique, j'ai préparé un sac à dos, la batte de Baseball en bois de Emi dans laquelle j'ai planté des grands clous, le M9 et les munitions de ma mère, selon la situation ça pourrait me sauver la vie, mon arc de compétition, un petit canif, le couteau de chasse de mon père et son casse-tête, un tomahawk à l'ancienne pratique pour fracasser des crânes. Je pars aujourd'hui!

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EXTRAIT N°4

15 Décembre 2016, 16h21:
Cher Journal,
L'avancée commence à être de plus en plus difficile. Il neige depuis trois jours et je ne sais pas précisément où je suis. Je fais route vers Seattle, mais seule et sans voiture c'est limité. J'ai suivi la 82 puis la 90, c'était la route que je prenais en voiture. Il y a sûrement plus court, mais à travers champs il n'y a pas d'indications, et malheureusement j'ai pas de carte. En passant près du country club de Ellensburg, j'ai rencontré un garçon, Liam, vivant, très sympa. Il m'a dit qu'il était avec un petit groupe de survivant un peu plus loin. On a marché tous ensemble pendant une petite semaine, en suivant la rivière. Puis on est tombé sur le Suncadia Resort, un hôtel quatre étoiles. Il était sain, et vide de tous vivants. Le groupe a voulu s'y installé. Sauf que ça commençai à durer un peu trop à mon goût. Au bout de près de deux mois, on commençait ça et là à voir des rôdeurs. J'ai prévenu qu'ils devaient être en train de quitter les villes pour chercher de quoi se nourrir et que nous devions quitter les lieux, mais voilà, on avait des lits moelleux et se cacher sous la couette ça fonctionne super bien hein? Nathalya avait emprunté mon arc pour s'entraîner, c'était la fille du chef de groupe. Elle était dans un champs, près de la forêt. On l'a entendu hurler de là où nous étions. Elle s'est mise à courir vers nous tout en hurlant. Je la maudis encore. Elle était suivie par une horde comme jamais on en avait vu. Bien sûr, nous étions un repas servi sur un plateau. Seuls Liam et moi avons pu quitter l'hôtel en vie. Et bien sûr j'ai perdu mon arc. C'était cet été.

Ensuite, Liam et moi on a erré comme on a pu, survécut en tentant de suivre la route, mais Liam avait perdu sa fille dans la bataille, une petite de 8 ans... Je ne pouvais que comprendre. Du coup, on n'avançait pas très vite. Le plus dur s'était d'étouffer ses crises de pleurs. Au bout de quelques jours, on s'est réfugié dans une église visiblement vide, mais un couple est arrivé avant la nuit. Ils nous ont proposé de rester pour la nuit, histoire d'avoir un abri. J'ai surpris une de leur conversation, ils semblaient intéressés surtout par mon M9 et mon sac. Liam n'a pas voulu qu'on parte sur le champs, me traitant de parano. Dans la nuit, bien sûr, ils nous ont attaqué. J'ai perdu Liam, mais j'ai tué la femme, en lui tranchant la jugulaire avec mon petit canif que j'avais caché dans un bracelet de force que Nathalya m'avait donné, elle était dans le style gothique, elle m'a aussi expliqué avec son père que si tu es mordu dans une extrémité, l'amputation immédiate semble pouvoir te sauver la vie.

J'ai tué un humain. L'homme est devenu fou, mais bizarrement il ne s'en est pas pris à moi. Il a hurlé d'horreur et a pris le corps sans vie de sa compagne dans ses bras. J'étais coincée dans un recoin, j'avais sorti mon flingue au cas où, prête à lui tirer dessus. Mais il est resté comme ça de très longue minutes. Elle s'est vite "réveillée", sa douleur psychologique est vite passé à physique. J'ai pas attendu, je me suis barrée. Je suis toute seule maintenant, et j'ai la mort d'une femme sur la conscience.

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EXTRAIT N°5

15 Mars 2017, 15h56:
Cher Journal,
J'ai enfin retrouvé un nouveau groupe, enfin c'est un môme qui a failli me buter. Un petit black de même pas dix ans, flingue à la main. Il m'a amené à son groupe, mais ils semblaient pas franchement sympa. Finalement, je suis avec eux depuis presque trois mois. On est situé à Chester Morse Lake, dans une crique au bord du lac, bien fermée. On s'y sent en sécurité.

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EXTRAIT N°6

7 Septembre 2017, 18h03:
Cher Journal,
J'en peux plus, je suis à bout. J'ai pas écrit depuis des mois, je me remettais de ma blessure. Si on m'avait dit que des mois après les paroles de Nathalya m'aurait sauvé la vie...

A Chester... On était pas en sécurité. Une petite horde, enfin un groupe d'une douzaine de rôdeurs, sont tombés des falaises qui nous protégeaient. Sauf que ces merdes là, ça se relève, même après une chute de quinze mètres, enfin à part ceux qui se sont brisé les jambes évidemment. J'ai essayé d'aider, de sauver ce môme, Lester. Un enfoiré de rôdeur a réussi à me choper le petit doigt, sérieusement! Le petit doigt! On a sauter dans une barque Les' et moi, et à peine à 10 mètres du bord, vu qu'ils ne pouvaient plus nous atteindre, j'ai pris mon couteau de chasse et j'ai fait ce que je devais faire. P*tain ça fait mal! J'ai tourné de l'oeil quelques instants et quand j'ai repris conscience, Lester était assis en face de moi, mon flingue braqué sur moi. Il a compris que j'étais vivante et a baissé son arme avant de se mettre à pleurer. Il m'a montré sa morsure à l'omoplate, celle dont j'avais essayé de le sauver. Pas énorme, mais je ne pouvais rien faire.

Il est mort dans mes bras lui aussi, brûlant comme de la braise. Je l'ai jeté dans l'eau après avoir évité qu'il ne se relève. Je suis restée dans cette barque un bon moment. Je suis restée le temps de la convalescence, c'est à dire près de trois mois. Dans un coin du lac, j'ai trouvé de quoi pêcher, les poissons étaient faciles à attraper. Mais il est temps que je reparte.

16 Septembre 2017, 14h11:
Cher Journal,
Hier je me suis fait rouler. J'avais réussi à cuire du poisson en masse, et je venais de choper deux écureuils, quand je suis tombée sur un gars plutôt sympa. Il m'a dit avoir un campement avec deux ou trois autres survivants et qu'ils avaient besoin d'aide. Il m'a dit la direction et de passer devant puis il a tenté de m'agresser. Il m'a pris toute ma bouffe, ma gourde en métal, la batte de ma soeur et il a failli me prendre mon couteau de chasse, mais il avait pas la main dessus qu'il avait mon petit canif sous la gorge. Il a lâché l'affaire et s'est barré.

18 Octobre 2017, 13h21:
Cher Journal,
Hier j'ai trouvé un truc, mais alors trop bien! Ça a refait ma journée et redonné du courage! J'ai trouvé une bouteille de 50 cl de Coca-cola INTACTE! J'étais une grande accro avant tout ça, et franchement, j'y avais plus pensé et là! Un petit plaisir caché dans le coffre d'une voiture abandonnée. Je l'ai vidée évidemment, et elle me servira sûrement de gourde, pour ne jamais oublier. Et j'ai trouvé une hachette avec son étui coincée sous une bécane, ça va être pratique!

12 Novembre 2017, 15h46:
Cher Journal,
J'ai décidé de dévier mon trajet. Si le Memorial Bridge n'est pas praticable, j'aurais fait tout ce chemin pour rien, et si je suis prise à revers par des rôdeurs... bref, je vais pas prendre ce risque. Du coup, je prévois de passer par le sud de Seattle, probablement par Renton, ou pas loin en tous cas.

Te voilà fraîchement inscrit sur The Walking Dead RPG ! Après avoir lu consciencieusement le règlement du forum, voilà quelques petites choses à retenir pour tes débuts parmi nous :

1 – Le délai pour finir ta fiche est de 10 jours. Un délai supplémentaire peut être accordé par un Administrateur.

2 – Si tu as oublié de le faire avant de t'inscrire, jette un petit coup d’œil aux bottins des noms, des prénoms, des métiers et des avatars.

3 – Lors du choix de ton avatar, il est important de bien respecter ces deux points du règlement : Les images choisies doivent être cohérentes avec le contexte, et l'âge de ton personnage avec l'aspect physique de ta célébrité.

4 – Afin d'éviter les RP répétitifs d'intégration dans un camp, nous te conseillons d'intégrer ton personnage à un groupe dès son histoire ! Si tu choisis d'intégrer le groupe des solitaires, il te faudra conserver ce statut durant 1 mois minimum avant de pouvoir t'installer dans l'un des groupes sédentaires.

5 – Si ton histoire comporte des personnages que tu souhaiterais proposer en Scénario, sache qu'il faudra également patienter 1 mois et être actif en zone RP.

6 – Une fois ta fiche terminée, signale le dans ce sujet AVERTIR ▬ FICHE TERMINÉE.

Bonne rédaction !