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Cassie Stewars
Mar 26 Déc 2017 - 20:51
34 ans≡ Américaine ≡ Légiste≡ The Travelers
« Méfiance » ce mot est d’or depuis mon enfance. Je l’ai analysé sous toutes ses coutures, bercé fébrilement, enlacé lentement avant de totalement l’épouser. Toi et moi nous ne deviendrons jamais potes en un claquement de doigt, ma confiance se gagne à coups d’épreuves, toutes plus difficiles les unes des autres tant ma carapace est aussi rude qu’épaisse. Cependant, le jour où je t’ouvre les bras, le jour où tu entres dans mon cercle restreint, tu obtiendras toute mon attention, toute ma tendresse, toute ma loyauté, celles que je n’offre qu’à ceux que j’aime. Tu découvriras, camouflé sous ce masque aux airs bourrus, un visage emplit de bienveillance et de sympathie. Rares sont ceux ayant eu l’audace de le contempler, alors fais gaffe… une crasse, un coup de poignard et là, tu finiras accroché à mon tableau de chasse. Je suis de nature rancunière et crois-moi sur parole, je ne fais pas dans la dentelle quand j’ai quelqu’un dans le collimateur.
Botter des culs est l’une de mes spécialités, en plus de gueuler, tout ça dans l’unique but de manifester mon mécontentement, de me défendre, ou encore, pour ramener sur terre ceux qui se sentent pousser des ailes. Je déteste qu’on vienne m’emmerder. Et pour preuve, je connais parfaitement le son des bris de verre chutant tendrement sur le parterre, l’odeur alléchante de cigarette et de bière éclaboussant sol et vêtements, car, c’est à force de coups donnés et reçus que j’ai forgé mon bouclier. Bien entendu, quand les gros bras gonflent des muscles, ne se démontant pas devant la petite nénette que je représente à leurs regards, je n’ai pas d’autres choix que d’user d’imagination pour m’en sortir… ou pas… Hé oui, je ne suis pas encore une Xmen ou une wonderwoman. De toute façon on sait tous que ce sont des connasses narcissiques et superficielles. Néanmoins, si je devais me comparer à elles… ces pétasses siliconées que nombreux adulent… on aurait quelques points communs à savoir : le courage, l’ingéniosité ainsi que la détermination. Lorsqu’on est une femme, on se doit d’observer son environnement afin de pouvoir s’en tirer s’il devient hostile. Soyons réaliste, refaire le portrait d’un catcheur quand on a le gabarit d’une crevette, aussi bien foutue soit elle, ça n’arrive que dans les films, nous ne sommes pas Hulk sans moustache. C’est pourquoi, repérer tous les moyens nous entourant, se servir de tous les éléments à porter de mains, devient vital en cas de danger. Hors de question pour moi de fermer ma grande bouche et de m’écraser devant autrui. Moi têtue ? Bornée tu veux dire !!! Je préfère repartir un œil au beurre noir avec ma fierté sous le bras intacte, que la chouquette entre les jambes tel un chien humide qu’on chasserait d’une taverne gorgée d’ivrognes hilares.
Tu penses surement que je suis l’une de ces filles qui se la racontent, l’une de ces nunuches à l’égo surdimensionné, ou peut-être même une lesbienne inassumée ? Laisse-moi te dire que t’es entrain de te planter sur toute la ligne. La devise de ma vie a toujours été « Marche ou crève »… Le choix je ne l’ai pas eu… j’ai dû composer avec ce qu’on m’imposait, ce dont je disposais dans le seul but de le protéger. Hum, j’attise ta curiosité avoue… mais réfères toi aux toutes premières phrases de mon exposé… Toi et moi ne sommes pas amis, alors si tu penses que je vais te raconter mon vivant autour d’une mousse tu te carres le doigt dans l’œil. Rester mystérieuse sur mon parcours est une façon de me protéger, et ce silence perdurera aussi longtemps qu’il te faudra de temps pour gravir les remparts qu’on nomme confiance...
Physiquement je ne suis pas ce que l’on décrit comme quelqu’un d’atypique. Cheveux roux flamboyants, je peux seulement me vanter de n’avoir besoin de personne pour chopper les boites de conserves juchées en hauteur. Tu l’auras compris je suis grande, du moins… j’ai ce que certains nomment la taille mannequin. Je ne suis pas maigrichonne, je ne suis pas non plus obèse, j’ai des courbes mais ne te méprends pas, je suis suffisamment en forme pour pouvoir te botter les fesses ou te fuir comme la peste. Mes yeux noisettes t’observeront, t’analyseront, te défieront, t’apprécieront ou dans le pire des scénarios, te détesteront. Mon teint n’est pas hâlé, néanmoins, il n’est pas non plus transparent tel un cachet d’aspirine, il est simplement normal, aussi ordinaire qu’il puisse l’être en ces temps difficiles.
Côté look, mes airs rebelles transparaissent. En ces terres hostiles, les talons aiguilles, les chemisiers affriolant et les jupes aguichantes ne sont plus de mise. Rangers, jeans et veste de cuir apportent un certain confort. Rassures toi, je n’ai pas un accoutrement négligé, d’ailleurs, j’ai retenu les dires d’une vieille dame, une ancienne voisine m’ayant couvert de ses prunelles bienveillantes. « C’est grâce à ses dessous qu’on reconnait le charme et la sensualité d’une femme ». Cette philosophie, je l’ai adopté dès mes premières années d’adolescente, et aujourd’hui, elle me colle toujours à la peau. En parlant de cette dernière, tout ce que tu pourras dénoter de ton regard avisé, ce ne sont que quelques cicatrices dissimulées sous des étoffes que tu n’es pas prêt de retirer. Des marques vestiges de mon passé ancrent mon dos comme les coups de pinceau d’un talentueux Picasso.
Quant à l’attirail capable de me protéger des indésirables, il n’est que peu encombrant. Un couteau trouvé dans une cuisine repose gentiment au sein d’une de mes chaussures, une arme type desert eagle, héritage d’un paternel que j’espère entrain de nourrir les vers, dort tranquillement au holster de mon pantalon et ne m’a jamais quitté depuis que je le lui ai volé. Comme je te l’ai dit précédemment, mon environnement m’aide à me tirer des certaines situations dangereuses. Et jusqu’à maintenant, j’ai eu de la chance…
Je suis née et j’ai grandi en Louisiane. Ainée d’une famille de deux enfants, fille d’un père s’étant engagé dans les forces militaires lors de ses jeunes années, princesse d’une mère aux origines françaises étincelant par ses talents de styliste, mon petit frère Jeremy et moi avons eu une vie ordinaire jusqu’à ce drame ayant complétement bouleversé notre quotidien et ce… à jamais.
Cassie 12 ans…
- Pousse toi… Murmura t-elle en un léger coup de coude. Accroupit près des marches de l’escalier, plongée dans la pénombre, Cassie observait les hommes dans l’entrée. Des officiers de police se tenaient, casquettes en paumes, face à son père dont les traits palissaient au fil de leurs mots qu’elle ne parvenait à entendre tant les tremblements et claquements de dents de son cadet l’assourdissaient. Chut… Somma t-elle en tournant le visage dans sa direction. Prête à lui écraser la main sur la bouche comme lorsqu’ils tiraient des bonbons dans le pot au-dessus du meuble de cuisine et qu’il flippait, Stewars s’abstenue en dénotant ces larmes embuant son regard d’enfant. Jeremy s’inquiétait, leur mère n’était pas rentrée depuis le déjeuner, ce n’était pas dans ses habitudes de se loger dans un tel silence sauf quand elle plongeait au creux de sa bulle artistique. Un coup au cœur, la rouquine esquissa un fin sourire puis glissa son bras derrière ses épaules pour l’amener contre elle afin de le rassurer. Tout va bien, ils viennent sans doute vendre leurs calendriers. Elle mentait… et elle en fut certaine à l’instant où les prunelles de son père pivotèrent vers elle pour s’ancrer aux siennes. Jamais elle ne l’avait vu pleurer, jamais elle ne l’avait vu arborer des airs aussi alarmants, et jamais plus elle ne verrait ses esquisses illuminer son faciès. En cette nuit de décembre, la femme du Major Stewars n’était plus.
D’après les dires qu’elle avait capturés en passant entre les gens présents à l’enterrement, plateau de petits fours en main à faire bonne figure, Line s’était trouvée au mauvais endroit mauvais moment. La styliste descendait les marches du métro, au bas desquelles deux camps adverses s’affrontaient pour dieu sait quelle raison. Une balle perdue, sa poitrine avait accueilli l’impact sans s’y attendre, capitulant rapidement alors que les individus, qu’aucune caméra n’avait pu identifier, détalaient sans se soucier de la famille qu’ils brisaient et sans même lui apporter leur aide.
Cassie 15 ans…
- Ca suffit j’en ai marre !!!! Siffla t-elle en lançant les gants à ses pieds après s’être redressée. On est samedi ! J’ai pas que ça à faire on m’attend sur la grande place ! D’un coup d’épaule non voulu, elle passa à ses côtés pour rentrer au sein de leur foyer alors qu’il hurlait son prénom. A l’intérieur, Jeremy terminait tranquillement ses devoirs, allongé sur le tapis du salon.
- Tu n’iras nulle part jeune fille, pas tant que tu n’y arriveras pas ! Sur les nerfs, la demoiselle empoigna son écharpe qu’elle enroula autour de son cou en roulant des prunelles. Je veux que ton frère et toi sachiez-vous défendre, je n’ai pas envie qu’un jour on vienne à nouveau sonner à ma porte et…
- ELLE A PRIS UNE BALLE !!!! Le coupa-t-elle en un hurlement attirant l’attention de son frangin. Ca ne la ramènera pas, ça ne changera rien, absolument rien…. On peut rien faire contre une arme à feu ! Serra-t-elle des dents en le fusillant des yeux. Si tu te préoccupes tant que ça de nous, commence déjà par arrêter de boire, j’en ai marre de te ramasser sur le plancher tous les… Un claquement fit écho accompagné d’un sursaut n’étant autre que la surprise embrassant son frère.
- Cassie je suis… Les iris brillants, les mâchoires serrées à craquer, la rouquine opina, sans se douter que cette gifle était la première d’une longue lignée.
Cassie 17 ans…
- C’est vrai ce que tu lui as dit tout à l’heure ? Chuchota une petite voix dans le clair de lune illuminant sa chambre. Tu vas vraiment partir quand t’auras dix-huit ans ? En cette interrogation, elle percevait aisément ce sanglot qu’il tentait de contenir. Jeremy n’avait que dix petits printemps, sept ans les séparaient, sept années qu’elle devait considérer au point de le protéger des méfaits de celui qu’elle ne nommait plus père depuis longtemps. Ce dernier gisait en bas des marches d’un escalier que l’alcool l’empêchait de monter sans se rétamer. Une dispute, encore une, des reproches à n’en plus finir, Stewars n’en pouvait plus, elle étouffait, souhaitait plus que tout prendre son bagage et s’en aller, mais elle ne pouvait pas mettre les voiles sans l’emporter. Non, le major déchargerait ses nerfs sur sa nouvelle cible, l’unique dont il disposerait, et il était hors de question qu’un tout petit garçon, sans défense, se retrouve entre les griffes de cette monstruosité. T’as encore mal ? Questionna-t-il en frôlant avec prudence son dos contre lequel le ceinturon, d’un homme qui se disait brave par ses multiples médailles et décorations, s’était abattu, laissant des marques à indélébiles.
- Un jour… Murmura-t-elle en se retournant dans son lit pour ancrer ses prunelles aux siennes. Un jour je t’emmènerais loin d’ici… c’est promis. Jura-t-elle en un fin sourire tandis qu’elle englobait ses petites paumes pour en baiser l’extrémité.
Cassie 24 ans…
Devenir légiste, elle n’y avait jamais songé et pourtant... Il avait suffi d’un stage de découverte durant ses études normales pour séduire ses mirettes. Ce dernier, elle ne l’avait pas trouvé d’elle-même, non, Cassie avait bien d’autres chats à fouetter, une maison à s’occuper, un petit frère à veiller mais sa voisine, dont les blessures qu’elle arborait ne lui échappait, bien qu’elle n’en pipait mot, lui avait sauvé la mise. Ce métier, glauque pour certains, lui jurait de ne jamais devoir faire semblant. D’être forcée d’arborer un masque de sympathie, de jovialité, tout ça dans l’unique but de gagner du fric. Et aujourd’hui, son diplôme à porter de main, sa vie se profilait tranquillement sans plus d’ombrage capable de l’entacher. Rentrant de son service du soir, ce travail de serveuse lui permettant de mettre de l’argent de côté, elle trouva comme à son habitude l’être à l’origine de ses jours cuvant dans le panier du chien. Un rictus quitta sa trachée tandis qu’elle grimpait les marches, se dirigeait vers cette porte où son palpitant se mit à détonner dès qu’elle fut poussée.
- C’est lui qui t’as fait ça ?! Siffla t’elle en englobant avec la plus grande des délicatesses le menton de son cadet. Jeremy répond moi… Sa réponse, elle l’obtenue en le voyant baisser le regard. La colère n’habitait guère ses courbes, non, la rage et la haine avaient pris sa place, animaient le sang en ses veines, attisaient les battements de son cœur tout en précipitant ses plans. Fais un sac on s’en va… Indiqua-t-elle en déposant un simple baiser contre son front. Immédiatement, elle fila en faire de même, empoignant le strict nécessaire, les billets cachés dans le ventre d’une vieille peluche, l’arme de type desert eagle que son paternel dissimulait dans un coffre dont elle connaissait la combinaison, avant de dévaler l’escalier pour braquer les placards d’une cuisine n’ayant plus entendu les rires d’une famille unie depuis longtemps. Prend ça et va dans la voiture. Quand il entrouvrit les lèvres, elle braqua ses prunelles au sein des siennes. Fais c’que j’te dis… S’il te plait…
Cassie la trentaine passée…
Il aurait pu lui faire ce qu’il voulait, la battre jusqu’à ce que mort s’en suive, lui infliger les pires sévices, ceux qu’aucune femme ne désirait subir, mais toucher à une seule mèche de ses cheveux, elle le lui avait interdit. Cette nuit où les deux enfants s’étaient enfuit, ce soir où le ceinturon s’était retourné, par vengeance, contre son propriétaire au point de maculer la pierre d’une cheminée éteinte, ces heures où elle avait conduit en le contemplant dormir sur le siège passager, la rouquine ne l’oublierait jamais. Ce brève moment avait été aussi libérateur que révélateur et aujourd’hui, ce vent tranquille, celui qu’ils avaient embrassé ensemble vers de nouveaux horizons, fouettait toujours ses boucles. La Nouvelle Orléans était devenu leur refuge, les avait accueilli à bras ouverts, bercé de ses chants doux, leur rappelant les origines divines de celle leur manquant toujours cruellement mais désormais, leur vie leur appartenait pleinement.
Les premières semaines, les premiers mois même, n’avaient pas été faciles, la carcasse de cette vieille voiture avait été leur unique foyer, le temps d’amasser assez d’argent pour s’installer dignement. Cassie avait rapidement retrouvé un emploi, continuer ses études, jusqu’à obtenir le papier tant désiré capable de lui ouvrir les portes de sa destinée. Aujourd’hui, célibataire endurcit, les petits boulots n’étaient plus son lot quotidien, elle avait trouvé sa place dans les sous-sols d’un commissariat auprès d’une population silencieuse qu’elle savait apprécier et respecter, nulle autre qu’une morgue. Et comme elle se complaisait souvent à le clamer, la mort était devenue son métier.
Septembre 2015
Le son de la guitare enchantait les merveilleuses marches de ce loft qu’ils occupaient ensemble depuis quelques mois. Jeremy et Cassie n’avaient guère désiré se séparer avec le temps, d’ailleurs, rien ne les y poussait. Dehors la fête battait son plein, comme chaque nuit en Nouvelle Orléans, des cortèges filaient les ruelles, elle les voyait en grimpant le marbre la conduisant à l’étage d’un domaine où la tranquillité et l’amour triomphaient. Son épaule épousa l’encadrement de la porte et durant un temps, elle l’observa sans un bruit jouer cette mélodie de Metalicca. Son frère avait grandi, désormais c’était un beau jeune homme aux ambitions dévorantes. Qui aurait cru que ce petit garçon discret, timide, que la vie n’avait pas épargné, aspirerait à devenir journaliste. Leurs regards entrèrent en collision aux dernières notes d’un morceau ayant bercé leurs nuits au sein de cette voiture. Certes, autrefois, l’enfant la massacrait mais pour sa défense, il apprenait avec cœur et aujourd’hui, ses efforts payaient.
- Prête ? Opinant du menton, elle s’invita dans la pièce, prit place sur la couche et contempla les posters ornant les murs en un tendre sourire qu’elle termina par lui adresser. Déstresse Cassie… tu pars pas à l’autre bout du monde et puis… En un haussement d’épaule, il continua. Tu vas revenir. Je suis grand maintenant t’as pas à t’en faire… Roulant sur sa chaise, il s’approcha d’elle pour déposer son front contre le sien. Tout se passera bien. Maintenant place à la fête ! Claqua-t-il des paumes en se reculant. Ce soir, ils passeraient leur dernière soirée avant son départ pour Seattle. Là-bas, elle rejoindrait un ancien camarade de classe rencontré sur les bancs de la faculté, qu’elle avait accepté d’épauler sur une affaire coriace de tueur en série.
Jour 1
- Qu’est ce que t’en penses ? Debout face aux corps allongés sur des tables métalliques, des victimes de celui que les officiers de police nommaient le déchiqueteur tant les organes n’étaient plus que de la bouillie, Cassie observa les membres détachées, les visages des êtres qui autrefois jouissaient d’une vie aujourd’hui décimée.
- J’en pense que t’es un goujat. Indiqua-t-elle alors qu’il plissait des paupières. Même pas tu m’paye un café en arrivant, direct dans le bain hein ? T’as aucune éducation.
- Je savais que ça te plairait. Un rictus quitta sa gorge tandis qu’une esquisse grignotait ses lèvres. Je serais venu avec des fleurs et des chocolats tu m’aurais envoyé chier… comme à la fête de fin d’année. Je te connais Stewars.
- C’est c’que tu crois.
Jour 2
En pleine autopsie, enregistrant ses premières constatations, les traits penchés sur la jeune Sarah, treizième cible d’un malade mental, l’écran lumineux du téléviseur dont le son était coupé, attira son attention à l’en faire abandonner son travail. Seattle n’était visiblement pas la ville tranquille que lui avait vantée Dewey. Pressant le bouton de la télécommande, Cassie écouta rapidement les dires des journalistes filmés devant un établissement scolaire. Fusillade ? Attentat ? Il n’en était rien, seulement un gamin paumé, du moins, ce fut la première conclusion qu’elle en tira, ayant agressé des membres du lycée. Un fait divers parmi tant d’autres, un événement assez courant dans le monde au sein duquel la population évoluait.
- Comment c’était les cours aujourd’hui ? Questionna-t-elle dès qu’il eut décroché. De là, une conversation s’enclencha entre l’être qu’elle aimait le plus sur cette terre, celui dont elle était séparée pour la toute première fois depuis tant d’années. Un cas compliqué, mais… la ville a l’air d’être sympa. Ironisa-t-elle d’un rictus, les yeux figés sur les actualités.
Jour 3
- T’as passé la nuit ici ? Opinant, elle réceptionna café et viennoiserie, ancra le dos à son siège tout en balayant du regard les notes qu’elle avait prise. Des découvertes ? Interrogea-t-il en la surplombant pour s’enquérir des nouvelles. T’écris toujours comme un cochon.
- La ferme… Soupira-t-elle sous ses rires moqueurs tandis qu’il s’installait à ses côtés, la questionnant silencieusement des prunelles. Outre les cerveaux complément charcutés… des fourmis… en grand nombre dans son estomac. J’ai relu tes rapports sur les autres victimes, pas une seule fois tu n’as mentionné ça…
- Nouveau mode opératoire ?
- J’suis pas profileuse… peut être qu’on a à faire à un autre dérangé.
Jour 4
Ce matin-là, elle réexaminait les anciennes victimes, celles qui n’avaient encore eut de funérailles. Pas dans le but de contrôler le travail de son semblable mais dans l’optique de visualiser les choses. Peut-être trouverait-elle quelque chose qu’il avait loupé, tant il était sur cette affaire depuis un bail. Un œil nouveau ne faisait pas de mal, lui-même approuvait sa démarche. Jusqu’à lors, elle retombait sur les mêmes conclusions. Des jeunes femmes, entre vingt et trente ans, des personnes sans histoire, lâchement violées puis mutilées par un objet capable d’arracher leurs chaires avec violence, toutes délaissées dans des fossés ou points d’eau abandonnés.
- On sort ce soir ? Refermant la porte du frigo, elle le contempla de pied en cape avant d’émettre un rictus et de passer à ses côtés. Oh allé Stewars vient un peu t’amuser, y’a pas que le boulot dans la vie.
- Plus vite j’en ai fini ici, plus vite j’rentre chez moi et… Pointant du menton l’écran de son ordinateur, projetant un condensé d’articles provenant de divers blogs que lui avait envoyé Jeremy, elle reprit. vu c’qui s’passe dehors, retrouver mon frangin est ma priorité.
- Je suis sur que c’est rien du tout. Surement une nouvelle drogue très en vogue qui tape sur le système.
Jour 5
- Une nouvelle came hein ? Dit-elle en un rictus tandis qu’ils écoutaient les actualités en se restaurant. D’après les médias un virus inconnu jusqu’à lors venait de faire son apparition sur lequel nul doute que l’Etat américain allait se pencher. Un fait inquiétant, sanitairement et humainement car les gens allaient vite se monter le bourrichon et déjà les forces de l’ordre étaient débordées par cet événement. Le commissariat où ils se trouvaient, ne s’occupait nullement de ce fléau. Situé dans un quartier calme, l’affaire du déchiqueteur sur laquelle ils planchaient tout deux, était la seule qui préoccupaient les officiers à l’étage, outre quelques bagarres de comptoir, plaintes en tout genre et arrestations lambda. Un hôpital a été mis en quarantaine ! Un foutu hôpital Dewey ! Bondit elle suite à ce mouvement de paume, énonçant clairement qu’il prenait les choses à la légère. T’es parfois trop laxiste pas étonnant qu’tes enquêtes stagnes.
- OUTCH ! Main pressée contre son poitrail, il grimaça avant de sourire. Tu mords toujours autant. Ricana-t-il en abandonnant son sandwich pour se pencher dans sa direction. Du pipeau… les journalistes ont l’art et la manière de jouer de la flute. C’est ce que tu ne cessais de me dire à l’époque quand je lisais « Détective ». C'est rien ça va s'arranger.
- J’ai une mauvaise intuition…
- Ca s'arrangera !
Jour 6 à 10
- Putain mais qu’est c’que tu foutais ça fait une demie heure que j’t’attend bordel ! Pesta-t-elle, après être montée dans sa voiture, jetant son baluchon sur le siège arrière tandis que de l’autre côté du trottoir la vitrine d’un magasin explosait. Des sommations fusaient, des treillis s’activaient, des coups s’enclenchaient, des silhouettes décharnées par les balles gesticulaient. On s’croirait à Detroit en 1967.
- Mais on est à Seattle cocotte. Souffla-t-il moins enjoué que les jours précédents quant à la tournure des événements martyrisant sa ville et quelques autres du globe. T’as réussi à joindre ton frère ? Se renseigna-t-il en passant vivement la première pour décamper de ce champ d’horreur.
- Ouai… il va bien… y’a pas trop de cas en Nouvelle Orléans. En un regard échangé, les dires silencieux furent mis en lumière. Jeremy lui mentait pour la rassurer, elle en était certaine, et bien qu’elle crevait d’envie de prendre sa valise pour le retrouver, et bien qu’elle prévoyait de précipiter son départ, Cassie savait qu’à l’instant T cette décision n’était pas prudente. Désormais, la morgue ne serait plus uniquement son lieu de travail, il serait son refuge le temps qu’elle resterait en ville car peu à peu, le chaos s’installait.
Jour 11 à 16
Malgré l’anarchie grignotant les rues des villes, malgré l’activation de la loi Martiale, malgré les horreurs morbides s’emparant du pays, malgré l’inquiétude rongeant son âme de ne plus pouvoir joindre son cadet, Stewars s’efforçait de se plonger dans cette enquête simplement pour oublier ces atrocités. Pourtant, elle ne cessait de songer à ce virus, entre deux lignes de rapport, ne pouvait s’empêcher de relever les yeux sur le message diffusé, quémandant à la population de se barricader ou de rejoindre un camp surveillé. Ici, elle n’avait normalement rien à craindre, dans les étages, les officiers étaient armés, les portes étaient blindées et sécurisée, mais ce n’était pas pour sa vie qu’elle s’en faisait. Comme autrefois, lorsqu’elle n’était qu’une adolescente, puis, une jeune étudiante, la rouquine redoutait le mal gravitant autour de la silhouette d’un gamin qu’elle s’était jurer protéger jusqu’à sa propre perte. Une paume pressa délicatement son épaule, lui arrachant un soupir tandis qu’elle fermait lentement les yeux pour les rouvrir sur les traits d’un homme qu’elle n’aurait jamais cru compter à ses côtés. Dewey n’avait jamais laissé penser à quiconque le scrutait, qu’il était capable d’être un pilier réconfortant, une oreille apte à entendre les appels silencieux d’un cœur en proie à l’affolement. Elle le découvrait sous un autre jour et réalisait qu’eux deux portaient le même masque, celui derrière lequel ils dissimulaient leurs véritables facettes pour des raisons personnelles et pourtant similaires. Il avait suffi d’une nuit enfermée ensemble, de quelques verres de trop assit sur le carrelage dans le couloir d’un endroit n’ayant rien de festif, pour que leurs langues se délient.
- T’avais raison… Murmura-t-il en déposant le rapport des scientifiques. Les chaires ont été mâchouillées après les mutilations des membres… Docteur Weetos, Glissa t-il en un rictus. a découvert de la salive humaine… Ta thèse du cannibalisme est fondée. Y’a plus qu’à trouver l’objet les ayant… Bien joué Cassie. Se relevant de sa chaise, alors qu’il déposait un baiser contre son front en choyant ses boucles, la jeune femme retenue sa stature en une paume enfermant les fibres de sa chemise. Là, leurs prunelles s’observèrent, les pointes de leurs nez s’embrassèrent, leurs souffles se lièrent et en un battement de cœur plus soutenu, leurs lèvres s’épousèrent…
Jour 17 à 19
- YES !!! S’exclama-t-elle assise à son bureau. Son éclat de joie fit échos aux creux des murs silencieux de la morgue. Subitement, une baisse de courant l’obligea à remonter le menton en direction du plafond. Le néon au-dessus d’elle grésillait encore, faiblissait à nouveau puis se coupa totalement, la plongeant dans l’obscurité. Seuls ses traits étaient éclairés par l’écran de son ordinateur portable. Un long moment passa, un temps où ses sens furent à l’affut du moindre mouvement, et s’inquiétèrent de ce bruit étrange provenant de la pièce derrière. Lentement, elle se retourna, plissa des paupières pour tenter d’y voir quelque chose jusqu’à ce que la lumière ne se rallume. Revenant à ses occupations, un certain soulagement s’enquit de sa poitrine, mais alors qu’elle secouait des boucles, se moquant elle-même de la tension ayant grimpé au sein de son cœur, un sursaut s’éprit de son corps quand une paume s’écrasa sur sa bouche.
- Chut… Murmura-t-il à son oreille avant d’agripper ses épaules pour la forcer à se redresser lentement. Un grincement de porte la fit frémir, tourner les prunelles en direction des ombres qui se dessinaient sur le carrelage immaculé. A cette seconde précise, Cassie comprit que l’horreur était entrée dans le commissariat, que les nombreuses coupures de courant avaient permis au fléau, ces êtres morts sans plus de raison qu'elle n'avait vu que sur écrans, d’arriver jusqu’à eux. Un trousseau de clé rejoignit ses paumes tout comme sa veste de cuir et son sac contenant son arme tandis qu’il la poussait par la taille à avancer en direction des issus de secours. Sans un bruit, elle s’exécuta jusqu’à entendre des pas résonner derrière elle, la contraignant à activer son échappée. Dewey l’empêchait de regarder par-dessus son épaule, sa voix résonnait au sein des locaux, la sommant de se dépêcher, la guidant au travers de lieux qu’elle ne connaissait pas aussi bien de lui jusqu’à passer cette ultime porte qui se referma en un claquement sourd. Immédiatement, elle fit volt face, dénota au travers du hublot son visage tandis que des silhouettes se précipitaient dans son dos.
- NAN !!!! Claqua-t-elle des mains contre l’encadrement. NAN NAN NAN !!!! S’arracha t-elle la gorge en s’acharnant contre cette porte, en tentant de faire céder la poignée qu’il retenait. DEWEY !!! Déjà les larmes immergeaient ses prunelles, glissaient contre ses joues, embrassaient ses lèvres qu’il avait bercé des siennes les nuits précédentes.
- Cassie tire-toi !!!
- J’te déteste… Sanglota-t-elle en mémorisant le sourire qu’il esquissait, en gravant à jamais le regard tendre et bienveillant qu’il lui adressait, en immortalisant le plus beau geste, celui qu’on ne lui avait jamais offert, des sentiments puissants ayant éclos entre eux.
- Va t’en… bébé va t’en…
2016
Lorsqu’elle avait quitté les lieux, poussée la dernière porte la séparant de l’extérieur, Cassie était tombée sur une milice l’embarquant de force direction un camp de réfugiés à quelques pas du commissariat. Des lits de camps, des cantines de fortune, des hôpitaux éphémères constituaient l’endroit qu’elle avait d’ores et déjà décidé de quitter. Dewey n’était plus, elle ne pouvait plus rien faire pour lui, par contre, Jeremy lui était encore en vie. Elle en détenait la certitude au fond de son cœur, et même si ce dernier se trompait, elle ne parvenait pas à se résonner. La prudence, elle n’en avait que faire, l’inconscience primait sur ses décisions, n’étant autre que de récupérer cette foutue voiture de laquelle elle avait précieusement conservé les clés pour décarrer de cet endroit de malheur. Et enfin une nuit… elle réussit. Accroupit derrière le mur d’un bâtiment, observant les silhouettes sillonnant la ruelle, Stewars s’avança lentement mais surement vers la voiture qu’elle déverrouilla manuellement. Se glissant à l’intérieur, prenant son temps pour ne pas se faire voir, elle put faire ronronner le moteur, non pas sans mal, attirant l’attention des infectés en attente de nouvelles cibles, sans se douter que ce jour sur lequel le soleil s’était couché signerait la fin d’un foyer qu’elle avait été contrainte de rejoindre pour une courte durée. Grignotant les premiers kilomètres, son bras fila à l’arrière du siège, à la recherche de cette bouteille qu’elle l’avait vu mainte fois empoigner jusqu’à tomber sur les pourtours étrange d’une boite qu’elle ramena à son regard.
- « Un esprit sain dans un corps sain, je ne fume pas moi madame ! » L’imita-t-elle en déchirant le papier d’une cartouche afin de loger une cibiche entre ses lèvres. Putain d’connard… Sourit-elle de nostalgie avant de rire légèrement à ce souvenir.
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Les premiers mois de cette nouvelle année furent rythmés par des kilomètres dévorés, Cassie fut souvent contrainte de revenir sur ses pas pour éviter les attroupements de créatures victimes du virus, tout comme les clans se formant lentement. Rester seule était l’une de ses priorités, elle n’avait aucune confiance en l’instinct des gens, n’avait nullement l’envie d’être l’éclopé des mauvaises décisions d’autrui. Les denrées tout comme l’essence se faisait de plus en plus rare, et à son grand désarroi, elle était encore très loin de la Nouvelle Orléans. Toujours proche de Seattle, ayant élu domicile dans les contrées forestières de cet Etat, la neige avait recouvert les sols de son manteau. Pour la première fois de son vivant elle connue la famine, mais de ces temps difficiles, elle en ressortit plus coriace et plus indépendante. Forcée d’apprendre sur son environnement. Cependant, dans son malheur elle eut beaucoup de chance, éluant domicile au sein d’une cabane anciennement tenue par des gardes forestiers, elle y trouva de nombreux ouvrages capable de l’aider, non pas sans s’arracher les mains les premiers temps, à constituer des pièges à lapins et autres petites bestioles pouvant rassasier le trou béant en son estomac. De peaux en peaux, se remémorant les gestes et enseignements que lui avait offert sa tendre mère, la rouquine créa des couvertures aptes à la garder au chaud. Solitaire, elle fuyait le moindre individu se présentant dans son sillage jusqu’à son terrier, puis, mis à néant ses convictions lors d’une journée marquant son existence.
Elle hurlait, s’époumonait, s’agitait sous son corps prisonnier de sa stature, cette dernière laissant échapper un parfum de nicotine au travers des bois à une vingtaine de kilomètre de la ville reine (Seattle). A cet instant, Stewars n’avait pu passer son chemin, n’avait pu se résoudre à cavaler dans les sentiers de terre pour s’éloigner de ce méfait. Non, sa conscience lui avait fait barrage, la forçant à empoigner la première pierre à disposition, à s’approcher silencieusement de sa silhouette pour s’acharner sur l’arrière de sa tête. Le sang avait fusé, la jeune femme en avait été éclaboussé, et elle n’avait cessé jusqu’à ce que sa dépouille retombe inerte contre les feuillages. Pas un regret ne vint la lécher lorsqu’elle contempla cet homme gisant dans une marre d’hémoglobine. Il méritait ce qu’il venait de lui arriver, méritait de mourir pour avoir osé déposer ses paumes sur une innocente gamine ayant refusé de lui offrir ses charmes. En un regard échangé, en disant long sur ce qui traversait leurs esprits, sa paume lui fut tendue afin de la redresser, et dès cette seconde, les deux jeunes femmes ne se quittèrent plus.
Année 2017
Camille Luciano et elle s’étaient lentement amadouées pour finir totalement soudées. Ensemble, elles avaient partagé leurs savoirs, leurs compétences dans l’unique but de survivre dans un chaos qui s’étendait au fil des mois tous plus rudes les uns des autres quant au manque de confort et denrées dont elles jouissaient autrefois. Contraintes de quitter la cabane de chasse où elles avaient élu domicile, bien qu’elles avaient découvert par inadvertance en pleine lui comment se débarrasser des silhouettes mortuaires raffolant de leurs silhouettes, les deux jeunes femmes reprirent la route à l’aveugle mais toujours avec la fiévreuse envie de rejoindre la Nouvelle Orléans pour y retrouver Jeremy… sans jamais y parvenir. Les victimes du virus arpentant la terre qui les avait vues naitre, étaient en nombre conséquent, les repoussant toujours plus vers la ville où leur périple avait commencé. Rare furent les camps qu’elles rejoignirent, ceux qu’elles croisaient hasardeusement ça et là, s’enfuyant souvent à la tombée de la nuit, quand les décisions des uns et des autres titillaient leurs instincts de survies et les poussaient à partir. Protectrice et attentionnée, Cassie voyait en Luciano la sœur qu’elle n’avait jamais eue, parfois, elle distinguait quelques facettes que son cadet possédait, ce frère dont elle n’avait jamais revu les traits mais qu’elle espérait encore de ce monde. De temps à autres, l’assurance la léchait, la guidait, la poussait à déposer ses marques contre les troncs des arbres, s’imaginant que lui aussi la cherchait… en vain.
A l’approche de l’hiver, une saison s’annonçant plus rude que jamais, Cassie scrutait l’horizon, le feu au loin qui grignotait les chaires de celle qu’elle n’avait pu protéger contre ces êtres dont la conscience n’existait plus. Surprises par un séisme, les passerelles sur lesquelles elles marchaient pour éviter les monstres avides de sang, s’étaient mises à trembler et l’installation, affaiblit avec le temps, s’était ébranlée. Tant bien que mal, Stewars avait tenté de la remonter pour l’épargner des blessures que de nombreuses mâchoires ne tardèrent pas à infliger à la peau laiteuse de celle dont les traits s’étaient alors déformées. L’arme qu’elle possédait, celle qu’elle avait tirée à son paternel des années plus tôt ne lui avait été d’aucune utilité, elle n’avait pu la saisir, préférant retenir sa comparse suspendue au-dessus d’un gouffre aux crocs aiguisés. Durant des heures, malgré le funeste destin auquel était voué Camille, en sécurité dans un entrepôt, la rouquine l’avait veillé, rassuré, tenté de panser ses blessures jusqu’à voir ses paupières vaciller, sentir son pouls sous son pouce s’amoindrir et sa peau se refroidir. Par amour, par égard et respect, ne désirant guère la voir se relever et devenir tout ce qu’elles avaient ensemble détesté, elle n’avait pu l’abandonner ainsi, sans funérailles et sans merci. Merci pour les mois où sans même le sous-estimer, la jolie brunette l’avait maintenue en vie par cette amitié qu’elle n’avait jamais partagée avec autrui. Désormais, sans plus de refuge, sans plus de compagnon de route, mais avec l’envie tenace de se battre, la légiste sillonnait les routes à quelques pas de Seattle, sans véritablement savoir où elle se trouvait, probablement au Nord, peut être au Sud, littéralement paumée, et sans croiser sur son chemin le moindre survivant…
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Danneel Harris/Ackles• <bott>Cassie Stewars</bott>
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Re: Cassie Stewars
Mar 26 Déc 2017 - 21:24
Te voilà fraîchement inscrit sur The Walking Dead RPG ! Après avoir lu consciencieusement le règlement du forum, voilà quelques petites choses à retenir pour tes débuts parmi nous :
1 – Le délai pour finir ta fiche est de 10 jours . Un délai supplémentaire peut être accordé par un Administrateur.
2 – Si tu as oublié de le faire avant de t'inscrire, jette un petit coup d’œil aux bottins des noms, des prénoms, des métiers et des avatars.
3 – Lors du choix de ton avatar, il est important de bien respecter ces deux points du règlement : Les images choisies doivent être cohérentes avec le contexte, et l'âge de ton personnage avec l'aspect physique de ta célébrité.
4 – Afin d'éviter les RP répétitifs d'intégration dans un camp, nous te conseillons d'intégrer ton personnage à un groupe dès son histoire ! Si tu choisis d'intégrer le groupe des solitaires, il te faudra conserver ce statut durant 1 mois minimum avant de pouvoir t'installer dans l'un des groupes sédentaires.
5 – Si ton histoire comporte des personnages que tu souhaiterais proposer en Scénario, sache qu'il faudra également patienter 1 mois et être actif en zone RP.
6 – Une fois ta fiche terminée, signale le dans ce sujet AVERTIR ▬ FICHE TERMINÉE.
Bonne rédaction !
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Re-bienvenue parmi nous !
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Re: Cassie Stewars
Mar 26 Déc 2017 - 22:46
Bon retour dans le coin Ackles cette fois si à ce que je vois Je te charrie hein
(J'ai hâte de la voir dans SPN d'ailleurs)
(J'ai hâte de la voir dans SPN d'ailleurs)
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Re: Cassie Stewars
Mer 27 Déc 2017 - 7:32
Haha j'avoue que j'ai pensé à toi ! Joyeux Noël mon vieux lol.
Merci !!!
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