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Ily Noémie Taylor. (Terminée)
Dim 15 Avr 2018 - 22:20
27 ans ≡ Américaine ≡ Fermière ≡ Travelers
Assise au fond de la pièce, Ily est la jeune fille que tu ne remarques que par sa beauté, car tu ne l'entendras pas parler, elle ne cherche pas à se faire voir bien au contraire. Son côté fragile attire certains hommes, ceux qui croient devoir et pouvoir la "protéger", mais venez juste un peu embêter Ily avec vos "Salut ma belle" ou " Qu'est ce qu'une si jolie femme fait-elle seule?" et vous goûterez son poing, son pied ou encore son crâne. La miss n'est pas si sans défense que vous ne le croyez. Ily n'aime pas les gens, elle ne les aime pas et les traite en conséquence. Elle sera froide, elle vous ignorera et si vous vous acharnez trop, elle vous montrera de quel bois elle se chauffe. La demoiselle n'a pas peur de se battre, elle n'a pas peur d'avoir mal et elle n'a pas peur d'avoir du sang sur les mains. D'ailleurs elle n'a pas plus peur des morts, elle n'a plus peur de la mort, vous diriez qu'elle est stupide de ne pas avoir peur de mourir, elle vous dira que c'est une connerie d'avoir peur.
La miss est très intelligente et elle aime se cultiver, peut être pourriez-vous tenter un rapprochement en lui proposant des livres?
Têtue et imprévisible, elle cherchera tous les moyens pour arriver à ses fins. Et oui, dès que la miss a une idée en tête elle sera tellement obsédée par ça qu'elle ne lâchera pas l'affaire jusqu'à ce qu'elle ait l'objet de sa convoitise, c'est ce qui lui permet de rester : si elle n'était pas aussi entêtée à retrouver son père elle se serait surement laissé mourir.
Son père est donc le facteur qui lui permet de rester en vie. Ily se bat pour retrouver son père, elle se bat pour pouvoir le revoir un jour. Et même quand tout semble perdue pour elle ou pour un autre survivant, elle ne lâche rien, elle se bat pour vivre et surtout pour son père.
Vous l'aurez compris c'est une vraie solitaire, mais si quelqu'un arrive à percer sa carapace de glace, vous découvrirez une petite fille terrifiée qui a besoin de tendresse, qui a besoin d'amour et qui est bien plus sensible qu'elle veut le montrer.
Cette sensibilité l'empêche de laisser quelqu'un dans le pétrin. La miss n'hésitera pas un instant à venir en aide aux autres dans une situation dangereuse, que ce soit un groupe de morts qui attaque quelqu'un ou des personnes qui s'en prennent à une autre en traite, en lâche, en bande. Ily n'a pas froid aux yeux et se jettera dans le feu si c'est pour sauver une autre vie. Ce courage pourrait lui poser préjudice et la mettre elle-même dans le pétrin.
On va commencer par mes cheveux. Mes cheveux bruns, limite noirs, sont raides et descendent jusqu'en dessous les omoplates. La plupart du temps je les laisse détachés, mais j'aime bien les avoir attachés en queue de cheval ou me faire des tresses. J'ai de beaux yeux verts que j'apprécie beaucoup. Ensuite, il y a mon petit nez en trompette et mes lèvres qui sont banales. Après je vous la description de mon cou, de ma clavicule, de mes épaules pour passer directement à ma poitrine. Petite mais mignonne, je n'ai pas besoin de plus, ça me suffit largement. Ventre plate, maintenant encore plus que jamais, la faim a rongé le peu de graisse que j'avais et a puisé dans ses ressources. Après, un petit cul rebondit qui a toujours fait ma fierté, bien qu'il ait perdu de sa masse et de sa musculature, il n'empêche qu'il est toujours rebondit. Mes cuisses sont encore musclés, il le faut quand on passe son temps à marcher. Mes pieds... sont des pieds.
Je m'habille toujours en foncé, bleu marine ou noir. De toute façon je n'ai que deux tee shirts. Je porte constamment une veste en cuir, me permettant une meilleure protection contre les morsures des morts, c'est déjà mieux que d'avoir les bras nus. Autour de mon cou je porte un collier avec une plaque militaire gravée au nom de mon père. Ce collier m'aide énormément à me rappeler ce qui me retient sur Terre. Mon pantalon noir est un jean qui a fait son temps, il est déchiré en bas et possèdent des trous que j'ai essayé de rafistolé en vain. Je sais, je devrais me trouver un nouveau pantalon, mais je n'ai pas que ça a faire. J'ai un keffieh noir et blanc, qui me sert de couverture quand j'ai froid. Aux pieds je porte des grosses Timberland marrons, mais elles aussi ont fait leur temps, elles sont crades et usées.
Je possède dans mon sac :
Et le reste :
- Deux petites bouteilles d'eau.
- Un boite de métal qui me sert à faire bouillir de l'eau (pour assainir l'eau de récupération comme l'eau de pluie, ou pour faire cuire des pâtes)
- Quelques boîtes de conserve.
- Un demi sachet de pâtes (bah oui j'ai en déjà manger la moitié)
- Deux ou trois petits sachets de nouilles chinoises (avec la petite poudre sinon c'est juste des pâtes)
- Un silex avec un couteau rien que pour faire du feu.
- Un tee-shirt de rechange
- Quelques sous vêtements.
- Un kit de suture (enfin à la base c'était juste une aiguille à coudre et du fil, mais c'est plus classe de dire kit de suture.) et de premier soin.
- Une bouteille de vodka a peine entamer.
- Des munitions (mais j'en ai pas vraiment beaucoup).
- Un sac de couchage.
- Un fusil a pompe.
- Un couteau de chasseur.
- Ma fidèle machette.
Ily. Ces trois petites lettres composent mon prénom. C'est bien mon prénom et pas un surnom ou une abréviation de celui-ci. C'est comme ça qu'ils m'ont appelé, qui ? Anna et Josh Taylor, mes parents.
Anna, ma mère, était une de ses femmes qu'on aime tellement elle est douce, gentille et... comment dire? Docile. Anna, cette dame qui m'a donné naissance le 9 octobre 1991, qui m'a élevé et qui m'a aimé aussi fort que possible. Anna, était, car elle n'est plus parmi nous, une personne qui donnait sa vie pour les autres, qui faisait confiance à tout le monde et que tout le monde aimait. Qui ne l'aurait pas aimé ? C'était un ange. Elle travaillait, ma maman, elle était doctoresse dans le petit patelin où on habitait, en banlieue de Spokane. Maman m'apprenait quelques bases en médecine quand elle avait un peu de temps à m'accorder. Elle m'entraînait à "suturer" sur la viande de poulet, elle me disait que c'était comme "coudre" alors des fois elle me faisait "coudre" mes vieux jeans troués au lieu de "suturer" la viande. Elle m'apprenait aussi à soigner les blessures des moutons avec du désinfectant, des bandages et surtout bien nettoyer la plaie et changer les pansements.
Josh, mon père, je ne sais pas trop comment le décrire. Je ne le connais pas tellement en fait. C'est mon père. Il m'a conçu avec ma mère. Il était souvent en déplacement parce qu'il était militaire. Quand il rentrait il m'apprenait à me battre, on se battait souvent, il voulait que je sache me battre alors on se battait. Puis il repartait.
Ily. Ce n'est pas un prénom pour moi. C'est pour ça que longtemps j'ai préféré utiliser mon deuxième prénom. Je préférais qu'on m'appelle Noémie à l'école. Au moins c'était plus commun que "Ily". Et le jour où mon père a su que je me faisais appeler par mon deuxième prénom, j'ai eu le droit à mon histoire. Enfin l'histoire de mon prénom.
Ily pour "I Love You". Abréviations qu'ils mettaient à chaque fin de lettre qu'ils s'envoyaient quand mon père était en déplacement. Ily. Donc ce n'est pas un prénom. Ma mère m'a appelé comme ça quand elle a cru que mon père ne reviendrait pas. Trois mois avant ma naissance, il était parti, et ma mère n'avait pas de nouvelle de lui, aucune lettre ne lui a été envoyée pendant ces trois mois. Ensuite je suis née à l'hôpital de Spokane, et elle était persuadée qu'il était mort. Puis trois mois après ma naissance, il est revenu. C'est pour ça que je m'appelle Ily.
Bobby. C'est la personne qui a été la plus présente dans ma vie. Bobby, ou de son vrai prénom Robert, était mon grand-père. On habitait chez lui. Il n'avait plus que nous, alors on vivait chez lui. C'était une petite ferme dans laquelle j'ai mangé à ma faim, j'étais choyé et dorloté et Bobby m'a appris à me débrouiller. Labourer le sol, égorger les poulets, tondre les moutons. Regardez la paume de mes mains, vous verrez que j'ai été travailleuse de la terre. J'ai pu apprendre tellement au côté de Papy Bobby. Monter à cheval, chasser à l'arme à feu, me débrouiller seule.
Parallèlement, j'allais à l'école. Mais je n'aimais pas ça. Enfin, je n'aimais pas les autres enfants. Il n'était pas gentil avec, ils ne m'aimaient pas, ils m'excluaient et riaient de mon prénom, riaient de moi, riaient de mon incapacité à me faire des amis, riaient de mon odeur, un mélange de campagne, d'animaux en tous genre et de fumier, et ça m'énervait très fort. Et très vite ils ont eu peur de moi, parce que je savais me battre. Je n'avais donc pas d'ami, j'aimais étudier mais je n'aimais pas les autres enfants. Dès que j'ai pu j'ai arrêté d'étudier dans des établissements pour travailler à la ferme, en tant que fermière à temps pleins et non plus comme aide. C'est à l'âge de seize ans que j'ai pris la décision de travailler à élever les moutons, les poules et travailler dans les champs.
La ferme, mon petit coin de paradis à moi, c'était avec passion et détermination que je travaillais là-bas. Depuis mes dix-sept ans mes vingt-cinq ans, je me levais aux aurores pour les travaux quotidiens. Entretien des boxes, entretien des animaux, entretien des champs, mes journées étaient longues et fatigantes mais pas le moins du monde ennuyante. Quand Papa était là, on se réservait des heures pour se battre, quand Maman avait le temps, on le passait à coudre et à suturer et quand Papy Bobby se sentait d'humeur, on allait chasser. Il m'arrivait de décompresser en allant faire une balade à cheval ou à vélo des fois, j'arrivais à trouver du temps aussi pour des petits loisirs comme lire et des fois aller me promener en ville et pourquoi pas faire un peu de shopping. En dehors de ma famille, il était clair que je n'avais pas d'ami, pas de connaissance et encore moins de petit-ami, cependant il m'est arrivé d'avoir de m'incruster à des grosses soirées d'étudiants, faut bien profiter de sa jeunesse quand même, et le lendemain me réveiller aux côtés d'un ou d'une inconnu/e. Étrange pour une associable, direz-vous, mais c'est les besoins fondamentaux qui ressortent, alors oui une fois de temps en temps ça arrivait. Papy Bobby le comprenait, et les jours où je ne me levais pas en même que lui pour aller travailler il commençait à faire mes tâches, la plupart du temps ça se résumait à nourrir les moutons, les sortir dans les pâturages, nourrir les poules, ramasser les oeufs... Papy Bobby était très compréhensif et je lui en suis infiniment reconnaissante. En dehors de ça, je ne gardais pas contacte avec mes coups d'un soir et je n'avais toujours pas envie de me sociabilisé plus que ça. Je n'aimais toujours pas les gens.
Ily ou la fermière solitaire, qui n'avait pas d'ami. Ily, ayant des bases de médecine, qui sait se battre et se servir d'armes à feu. Ily, encore innocente qui n'avait aucune idée de ce qui l'attendait.
Automne 2015
05/10
- Papa, tu ne peux pas partir maintenant. Dans quelques jours c'est mon anniversaire et tu m'as promis que cette année tu serais là.
Je m'accroche désespérément à sa main. J'ai vingt-quatre ans, dans quelques jours j'aurais vingt-cinq ans mais je reste la petite fille de mon père et le fait qu'il me laisse encore pour mon anniversaire me touche énormément. Il s'arrête un instant de ranger ses affaires dans son sac kaki. Il se tourne vers moi et caresse doucement ma joue.
- Ne t'inquiète pas mon trésor, je serais revenu dans très peu de temps.
Je grogne, pas satisfaite de sa réponse mais je relâche sa main et le laisse finir ses affaires. Je sors en boudant et préfère aller me défouler dehors. Tirer sur des canettes est un passe-temps comme un autre, même si ça ne vaux pas une biche.
Le temps passe et je vaque à mes corvées. Je suis en train de brosser mon cheval quand mon père vient me dire au revoir. Il m'embrasse la joue en me disant que je pue le crottin, on rit ensemble et me lâche avant partir :
- N'oublie jamais que je t'aime, Ily.
Je ne l'oublierais jamais papa.
12/10
Mon anniversaire est passé, j'ai maintenant vingt-et-un an et papa n'est toujours pas rentré. Alors que je prépare le café pour Papy Bobby et moi, maman s'active et se prépare pour aller au travail. Elle est joyeuse comme chaque matin, mais aujourd'hui elle s'attarde devant la télé. Je m'arrête aussi pour écouter ce qui l'intrigue au point de la mettre quasiment en retard.
On parle de morts qui reviendraient à la vie, c'est impossible, bien évidement c'est une connerie, même les médias le pensent. Maman semble inquiète, mais elle revient à elle et se dépêchent de partir.
15/10
Je reçois un appel de papa.
- Salut ma puce, je dois aller à Seattle. Je ne pourrais pas rentrer à la maison. N'oublie pas que je t'aime, Ily.
C'est tout ce qu'il m'a dit avant de raccrocher, je n'ai pas eu le temps de lui parler. Maman continue à aller au travail mais j'ai peur pour elle. Elle doit en voir des malades, peut être qu'elle pourrait se faire infecter par ce fameux virus.
Papy Bobby m'assure que ce n'est pas grave, qu'ils vont réussir à éradiquer le virus comme ils l'ont fait avec la peste. Il me dit d'arrêter de regarder la télévision et d'aller m'occuper des moutons. Je m’exécute.
26/10
Maman rentre à la maison en panique. Elle m'appelle en hurlant alors que je suis dans la grange. Je me dépêche en panique. Quand j'arrive devant elle, elle est couverte de sang, elle est en pleure et elle saigne... Elle saigne du cou, elle saigne du bras et de la cuisse. Le sang ne me fait habituellement pas peur, mais là c'est son sang à elle. Elle a peur, elle a mal et je ne sais pas quoi faire.
- Je ... je... Je vais chercher Papy Bobby!
Je m'en vais en courant. J'entre dans la maison en défonçant la porte. J'hurle le prénom de mon grand père. Il arrive a fond et nous nous dépêchons de rejoindre ma mère. Mais il est bien trop tard. Elle est déjà morte, étendue dans l'herbe... Ce n'est pas possible.... Je sens les larmes monter à mes joues... et j'éclate, je tombe sur le corps sans vie de ma mère et je pleure. Je pleure pendant plusieurs heures. Les larmes ne s'arrêtent pas de couler. Papy Bobby tente vainement de faire me faire lâcher le corps de maman, mais je ne peux pas la lâcher... Elle est partie, elle m'a laissé,... elle a bougé ? Oui bizarrement, je la sens bouger... Bizarrement je sens sa main se poser sur moi. Et quand je relève la tête, de grands yeux bleus vitreux me fixent. Sa bouche est grande ouverte et elle grogne.
- Ma...Maman ?
Je ne comprend pas. Elle est vivante ? Je me relève rapidement en m'éloignant d'elle. Je ne peux pas y croire... Elle est morte ? Elle est vivante ? Est-ce que c'est le virus ? Papy Bobby n'est plus là, mais il revient avec son fusil ...
- Anna, je te donne l'absolution.
Il n'hésite pas un instant et lui tire dans le ventre. Elle se relève. Je recule encore et je pleure en hurlant à Papy Bobby de ne pas lui faire de mal. Mais il tire encore et encore. Et maman se relève encore et encore... C'est le virus maintenant j'en suis sur. Il finit par tirer dans la tête de maman et elle tombe une fois pour toute.
27/10
On enterre maman aujourd'hui. Toute de noire vêtue, je descend lentement les marches de l'escalier. Je me sens vide. Maman est morte et je le suis aussi. J'ai compris. Ce virus est affreux. Il rend les morts vivants. Je n'y croyais pas, mais maintenant c'est bien réel et je ne peux plus me voiler la face. D'ailleurs les médias passent ce message d'alerte.
Je retrouve Papy Bobby dehors. Il est en sueur, couvert de terre, il vient de finir de creuser la ombe de maman. Il l'a creuser juste à côté de celle Mamie Sissy. On enterre maman tous les deux. Et papa n'est même pas là. Et papa ne le sait même pas.
04/11
Cela fait une semaine que je tente de contacter papa par téléphone. Tous les jours depuis une semaine je l'appelle, plusieurs fois par jours. Il ne réponds pas, jamais. Je lui envoie des messages aussi mais il n'y répond pas non plus. J'ai peur, je ne sais pas quoi faire, je dois le mettre au courant de ce qu'il s'est passé. Je dois lui dire que maman est morte.
11/11
Une semaine encore est passée et je n'ai toujours pas de nouvelles de papa. Je n'ai plus d'autres choix, je dois le retrouver.
Je prépare mon sac. Papy Bobby a beau me dire que je dois rester, que je suis plus en sécurité ici avec lui, je m'en fiche, je dois retrouver papa à Seattle et lui dire que maman est morte. Je dois y aller. C'est tout.
Je prend ce qu'il me faut et je m'en vais avec le pick up de maman. A bientôt Papy Bobby et n'oublie pas que Ily t'aime.
Je rejoins rapidement Spokane, ville qui est a présent déserte. Je m'y arrête quelques minutes pour essayer de faire le plein, mais les pompes sont vides. Je soupire. Tout à coup j'entend un espèce de gémissement étouffé. Sur mes gardes, j'attrape mon fusil à pompe et me dirige prudemment vers le bruit. C'est surement une mauvaise idée mais ma curiosité est bien plus forte et je ne peux pas lui résister. Sans surprise, c'est un mort. Sa vision me donne un haut-le-coeur que je tente de réprimander, tout doucement je recule, tant qu'il ne m'a pas vu je n'ai pas besoin de lui tirer dessus. Étrangement, le vent tourne dans sa direction. En bonne chasseuse, je sais que c'est pas bon signe pour moi. Ici, je ne suis pas le chasseur, je le sais déjà. Il sent mon odeur. Lentement, il se tourne. C'est un homme enfin plutôt, c'était un homme avant, maintenant c'est un mort... un mort qui marche dans ma direction et semble bien déterminé à venir vers moi. Je pointe mon fusil à pompe sur lui.
- Recule ! Dis-je apeuré.
Je me souviens comment Papy Bobby avait eu des facilités à tirer sur maman, et ça me fait peur. Je serais une meurtrière si je le tue ? Est-ce que je peux le tuer s'il est déjà mort ?
Il continue de s'avancer vers moi, lentement, boitillant, mais il vient vers moi et ne veut pas s'arrêter.
- Arrête-toi ou je tire!
Mais il est mort, donc est-ce qu'il m'entend ? Est-ce qu'il réalise ce que je lui dis ? A-t-il peur de mourir ?
Il semblerait que je me pose trop de questions, il n'est plus qu'à quelques mètres de moi. Alors je tire. La balle touche son épaule mais comme maman il reste debout et continue à marcher vers moi. Je lui tire encore dessus, moi qui suit bonne tireuse, je me surprend à rater mon coup. C'est un humain, ou du moins ça l'était, ça me perturbe de devoir lui tirer dessus. Finalement, plus assurée, je lui tire dans la tête. C'est la seule chose qui a arrêté maman. La seule chose... A son tour, il tombe raid mort. Un mort qui meurt c'est ... bizarre... Les larmes me montent aux yeux. Je suis une tueuse... Je l'ai tué et même s'il est déjà mort à priori... c'est moi qui lui ai donné le coup de grâce... Papy Bobby a dit un truc quand il a tirer sur maman... Je le répète la voix tremblotante.
- Je ... je te donne l'abs...l'absolution.
Encore trop perturbée, je décide que ce soir je resterais à Spokane. C'est bien plus prudent.
12/11
Dès que je me réveille, frigorifiée dans mon pick up, je décide de partir pour Seattle. Je prend la grand route 90. Je ne sais pas vraiment combien de temps je conduis, mais je décide de m'arrêter à Moses Lakes, la faim commence à me tirailler l'estomac. Bien sûr, j'ai pris de quoi manger avec moi, mais j'aimerais quand même faire le tour des magasins pour voir ce qu'il y a manger.
Finalement je passe toute la fin de la journée à Moses Lake. Des morts rôdent dans la ville, j'arrive à les contourner et à trouver des cachettes. Les tuer ? Impossible. J'ai l'impression d'être une tueuse depuis l'homme de la station essence...
Ce soir encore je dors dans ma voiture.
15/11
Finalement, la panne d'essence arrive bien plus tôt que je ne l'avais penser. Je n'ai même pas pu quitter Moses Lake. Pour l'instant je squatte une petite épicerie mexicaine. Je me goinfre de Nopales, des morceaux de cactus sans épine qui n'a pas si mauvais goût. Un peu de tequila accompagne mes soirées solitaires et quand je m'endors, terrifiée, je me souviens quel est mon but : rejoindre Seattle et retrouver papa.
20/11
Moses Lakes est devenu mon repère. En tout cas une partie. Je n'oublie pas mon but, mais la peur de partir seule sur la route me retient.
Hiver 2015-2016
06/12
Aujourd'hui, il a gelé. Je préfère rester dans une petite maison abandonnée et barricadée, sous une couverture avec comme seule distraction, regarder l’extérieur.
16/01
L'hiver est rude, mais le nombre de morts ne croît pas, c'est déjà un point positif. Bien sûr pendant un mois je ne me suis pas tournée les pousses. J'ai sillonné la ville pour me trouver à manger. Par chance, j'ai trouvé beaucoup d'alcool. Ça me tient compagnie quand je ne trouve rien d'autre à faire.
16/02
J'ai tuer mon premier mort au couteau. C'est le premier que je tue depuis celui de la station service. J'avais pu éviter de tuer depuis très longtemps, je ne me souviens plus combien de temps ça fait que je suis à Mose Lake. C'était effrayant. Je ne m'y attendais pas. Il était à bonne distance de moi, je me suis à peine retournée pour vérifier la rue adjacente, qu'il était derrière moi. Quand je l'ai senti me toucher, j'ai sursauté et je me suis retournée. Il était là, sa grande bouche prêt de mon visage, à claquer des dents comme pour me mordre... Le couteau est partit tout seule. Un coup au niveau de la carotide ne l'a pourtant pas déstabilisé. Je l'ai poignardé au visage autant de fois que j'ai pu jusqu'à ce qu'il s’effondre.
- Je te donne l'absolution.
Ais-je murmurer quand il a touché le sol. Étrangement, je ne me sens plus coupable. De plus j'ai compris, après tout ce temps à réfléchir, j'ai compris que tirer ou poignarder dans le ventre ne servais a rien. Leur point faible c'est leur tête.
Printemps 2016
16/03
Le printemps revient, le temps est plus doux. C'est agréable de sortir dehors maintenant quand il ne pleut pas bien sur. Moses Lake est calme, c'est un petit havre de paix, enfin si on oublie les morts qui traînent dans la rue.
19/04
Je me réveille en sursaut. Un bruit fracassant venant de dehors me réveille. Je m'avance vers la fenêtre prudemment et observe. Je ne sais pas ce que c'est mais ça ne sens pas bon. Ça pue même. Je rassemble mes affaires et déserte la maison qui m'a servit de repère ces derniers temps. Lentement, je sors. Méfiante, nerveuse, sur le qui-vive, j'observe et m'avance lentement. Je connais chaque recoin de la ville maintenant, je connais les cachettes.
Ils sont là, ceux qui font du bruit. Trois hommes. Le plus jeune semble impatient et tape nerveusement avec son démonte roue sur tout ce qu'il trouve, pour faire un tas de bruit. Il semble se parler mais je n'entend pas de là où je suis. Mais en tout cas ils sont à l'arrêt.
Un contact sur mon épaule me surprend, je me retourne rapidement, sortant mon couteau de chasseur prête à l'enfoncer dans la tête du mort. Ce n'est pas un mort! C'est une jeune femme... Peut être un peu plus vieille que moi.
-Hey doucement. Je ne te veux aucun mal. Je suis Emma.
Bizarrement elle me rassure. Je ne dis rien.
-Tu es seule ?
J'hoche la tête.
-Tu t'appelles comment ?
- Ily.
-Drôle de nom. Aller viens Ily, je vais te présenter aux autres.
21/04
Deux jours que je suis avec eux. Trois hommes : Thomas, Chuck et Ewan et une femme : Emma. Deux maintenant avec moi. Ils sont tous les quatre très gentils, très avenant avec moi. Ca faisait bien longtemps que je n'avais pas vu ou parler à quelqu'un et ça fait du bien quand même. J'avais finit par croire que je finirais comme Robinson Crusoé à devoir parlé avec un ballon.
28/04
-Bon, on s'est assez reposé à Moses Lake, on va repartir vers Seattle, Ily tu viens avec nous ?
Seattle ? Oh non... j'ai finit par oublier ma quête. Papa... Dans le vague quelque instant, Emma me rappel à l'ordre.
-Ily ?
- Heu, oui oui, je vous accompagne.
-Très bien, nous partirons demain à l'aube.
14/05
Nous avons pris notre temps, nous avons fait plusieurs arrêt dans diverses villes comme Ephrata, Quincy, Rock Island, Wenatchee... Là nous traversons les petits chemins montagneux de Mission Peak. C'est épuisant mais promis Papa je te retrouverais.
15/05
Nue devant un grand miroir j'inspecte chaque parcelle de mon corps à la recherche de tiques qui auraient pu s'accrocher à ma peau. Petits parasites suceurs de sang, qui n'ont rien d'autres à faire que s'accrocher à moi. Emma rentre dans la salle de bain.
-Tu te dépêches Ily, il y en a d'autres qui attendent. Tiens le savon.
Je soupire.
-Tu as encore maigri c'est ça ?
-On voit mes côtes... j'ai l'impression d'être anorexique...
-T'inquiète pas, je suis sûr que tu reprendras de l'état quand on sera dans un de ses camps de réfugiés. Bon dépêches-toi, les gars s'impatientent.
Elle s'en va et moi je me douche. L'eau est froid mais ça fait du bien de se laver, de ne plus sentir la sueur.
On s'est installé dans une petite maison de Liberty. On va rester quelques jours à Liberty, pour se reposer.
Ete 2016
01/06
Nous avons continuer d'avancer. Lentement mais surement. Et ça y est, j'ai retrouvé ma quête. Je suis intégré dans le groupe mais je ne me suis aucunement dévoilé à eux. J'en connais beaucoup sur eux. Emma est la leader, une jeune femme qui a perdu son fils de trois ans dans la phase épidémie, il a été un des plus sensible à l'épidémie. Thomas, Chuck et Ewam sont trois frères, ils viennent de Colville, eux aussi ont perdus des membres de leur famille comme leur quatrième frère. Ils étaient respectivement : Avocat, Bûcherons et Lycéen. Trois métiers bien différents, mais tous les trois très soudés. Chuck tente de me "séduire" mais je ne me laisse pas faire, je n'ai pas besoin de ça et j'ai clairement dit à Emma que nos chemins se sépareraient à Seattle. Nous sommes actuellement à Rockdale. Nous faisons une pause, une longue pause car nous sommes épuisés.
14/06
Ce soir, Ewan surveille nerveusement devant là porte. Plus on s'approche de Seattle, plus il y a de morts. Emma et Chuck sont partit inspecter les petites épiceries du coin, à la recherche de nourritures. La nuit n'est pas encore tombé que je décide de me reposer dans ce qui semble être la chambre parentale de la maison. Je pique rapidement du nez.
Étrangement, je sens qu'on me touche la poitrine... qu'on m'embrasse... je me réveille, j'ouvre les yeux. Je suis paniquée ! C'est le regard de Chuck que je croise. Il plaque sa main sur ma bouche, le regard sournois.
- Depuis le temps que j'attend ça...
Le stresse monte quand il commence à déboutonner mon pantalon. Je me débat comme je peux mais il est plus lourd... bien plus lourd que moi... Ma main attrape la lampe de chevet et lui éclate sur la tête. Il grogne sinistrement en roulant sur le côté. Je profite de ce moment pour me lever et attraper mon couteau de chasseur.
- Sale petite salope!
Il tente de m'attraper par le bras, mais je me laisse pas faire. Je tranche l'air de mon couteau en guise d'avertissement. Il fronce les sourcils.
- Tu crois que c'est avec ton petit couteau que tu vas me faire peur ?
Il me fait peur et sans crier gare, il se jette sur moi. Pas une ni deux, mon couteau se plante dans le muscle milo-hyoïdien, vous savez le muscle qui se trouve entre le menton et la pomme d'adam. Le couteau traverse le muscle, la langue et surement un peu le palet. Il grogne de douleur. Je retire le couteau, chope mes affaires et me barre en courant. Le soleil tombe tout juste. Il faut que je m'en aille. J'ouvre la porte à la volée. Ewan ne comprend pas ce qu'il se passe. Je me barre. Je m'en vais le plus loin possible de Chuck. Je sais très bien qu'il va me faire du mal, je sais très bien qu'il voudra se venger, je dois m'en aller le plus vite possible de Rockdale.
14/07
Ça fait un bout de temps que je suis sur la route, je prend des petits chemins essayant de m'éloigner de la grande route 90. Chuck ne doit pas me retrouver, mon coup de couteau n'a pas du le tuer mais il ne doit plus sentir le goût des choses. Il fait tellement chaud ...
15/07
J'ai décidé de rester planqué à Ernies Grove jusqu'à la fin de l'été, je ne peux pas marcher sous cette chaleur, je ne peux rien faire... et si je tombe sur le groupe, ils me feront la peau.
15/08
Il fait trop chaud, je ne sors quasiment plus de la maison. Je sors uniquement pour aller chercher des vivres et uniquement le soir avant le coucher du soleil ou le matin très tôt, aux heures où il fait le plus frais. Je ne compte plus le nombre de morts que j'ai tué. J'en ai tué tellement... Maintenant je me sens coupable. Maintenant que je ne suis plus avec le groupe. Cependant j'ai compris, j'ai compris que pour survivre je n'ai pas le choix. Tout comme je n'ai pas eu le choix de poignarder Chuck. Je dois penser à moi avant tout le monde. Je dois être égoïste, je ne dois faire confiance à personne. J'ai compris maintenant.
Automne 2016
10/09
Je me suis installée à Fall City pour un certain temps. J'ai besoin de repos, malheureusement je suis aussi obligé de rester sur le qui-vive. J'ai peur, je suis épuisée et je commence à me dire que ma quête n'a pas de sens. Papa est surement lui aussi. J'ai juste envie de me reposer ... un tout petit peu.
19/09
Je viens décider que je passerais cette automne et cette hiver à Fall City. Ce sera comme l'an dernier pour Mose Lake.
Hiver 2016
14/12
Fall City est tellement agréable en automne. La rivière Snoqualmie me permet de pêcher un peu, quand j'y arrive. Je préfère utiliser une grande épuisette, c'est pas facile et des fois je rentre bredouille mais quand j'en attrape un je suis très heureuse et fière de moi. Les morts rodent toujours mais moins, j'ai l'impression que le froid ne leur plait pas.
Printemps 2017
03/03
Finalement, je me sens bien à Fall City. Je vais y rester encore un peu... Juste un peu...
03/04
Un groupe est arrivé il y a quelques jours. Il semblerait que ce soit un couple et leur adolescent. Je les surveille de loin. Ils ne me sont pas encore nuisible, ils m'aident même un peu pour nettoyer la ville mais je reste à distance.
03/05
La petite famille est partie il y a quelques jours. Moi je suis bien ici à Fall City. C'est ici maintenant mon nouveau repère. Et Papa ? Je ne pense pas que Papa soit mort mais je me demande si ma quête de le retrouver est finalement bien. J'aurais surement rester avec Papy Bobby en fait ...
Eté 2017
05/06
Je ne peux plus rester à Fall City, j'ai épuisée la bouffe dans les épiceries et j'ai besoin de changements, j'ai besoin de partir. Alors au revoir Fall City.
08/07
J'ai basé mon camp à Redmond. Il y a plusieurs centres commerciaux je vais pouvoir me ravitailler enfin je l'espère. Il fait chaud... tellement chaud... j'ai juste besoin de me poser quelque part et de profiter.
12/08
Finalement Redmond est divisé par une guerre de clan. Deux grosses communautés se livrent batailles pour les centres commerciaux... et moi je me suis faite tirer comme un lapin. Je peux intégrer l'un des deux groupes, je peux... mais je n'ai pas envie. Les camps m'ont dit que je pouvais passer l'hiver sur leurs terres mais pas plus. Je suis une solitaire, ils n'ont rien à craindre de moi.
Automne 2017
Cette automne est très long. Je me planque dans une petite maison, mais quand ça ne se tire pas dessus dans la rue, les morts assaillent la ville. Je suis effrayée, épuisée, j'aimerais que ça s'arrête juste un peu... juste une nuit que je puisse dormir...
Hiver 2017
Il fait très très froid. Il neigé, et si je pourrais j'hibernerais. La faim encore a taillé dans mon ventre, dans mes cuisses, dans mes muscles et le froid me donne amplifie mes douleurs... Je suis fatiguée. Les clans ont dû signer un traiter de paix, au moins pour l'hiver car je n'entend plus de coup de feu. En même temps il fait très froid...
Printemps 2018
02/03
Je vais rejoindre Seattle par Evergreen Point Floating Bridge. Redmond n'est pas sur pour moi. Il fait meilleur maintenant qu'on est au printemps, alors je vais pouvoir rejoindre Seattle et je vais essayer de te retrouver Papa!
Aujourd'hui
Seattle, je suis là. Papa j'espère que tu es là et que tu es en vie, si c'est le cas, je te trouverais, je te le promet!
passeport :≡ recensement de l'avatar. - Code:
Marie Avgeropoulos • <bott>Ily N. Taylor</bott>
≡ recensement du prénom. (prénom utilisé uniquement)- Code:
• Ily
≡ recensement du nom. (nom utilisé uniquement)- Code:
• Taylor
≡ recensement du métier. - Code:
• Fermière
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Re: Ily Noémie Taylor. (Terminée)
Dim 15 Avr 2018 - 22:24
Te voilà fraîchement inscrit sur The Walking Dead RPG ! Après avoir lu consciencieusement le règlement du forum, voilà quelques petites choses à retenir pour tes débuts parmi nous :
1 – Le délai pour finir ta fiche est de 10 jours . Un délai supplémentaire peut être accordé par un Administrateur.
2 – Si tu as oublié de le faire avant de t'inscrire, jette un petit coup d’œil aux bottins des noms, des prénoms, des métiers et des avatars.
3 – Lors du choix de ton avatar, il est important de bien respecter ces deux points du règlement : Les images choisies doivent être cohérentes avec le contexte, et l'âge de ton personnage avec l'aspect physique de ta célébrité.
4 – Afin d'éviter les RP répétitifs d'intégration dans un camp, nous te conseillons d'intégrer ton personnage à un groupe dès son histoire ! Si tu choisis d'intégrer le groupe des solitaires, il te faudra conserver ce statut durant 1 mois minimum avant de pouvoir t'installer dans l'un des groupes sédentaires.
5 – Si ton histoire comporte des personnages que tu souhaiterais proposer en Scénario, sache qu'il faudra également patienter 1 mois et être actif en zone RP.
6 – Une fois ta fiche terminée, signale le dans ce sujet AVERTIR ▬ FICHE TERMINÉE.
Bonne rédaction !
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Bienvenue officiellement !
Si tu as des questions n'hésites pas à les poser, on est là pour y répondre ^^
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Re: Ily Noémie Taylor. (Terminée)
Lun 16 Avr 2018 - 8:28
Un peu en retard vu que ta fiche est fini mais j'était pas la avant
Alors bienvenue ici et j'espère que la validation se passera bien pour toi ^^
Alors bienvenue ici et j'espère que la validation se passera bien pour toi ^^
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Re: Ily Noémie Taylor. (Terminée)
Lun 16 Avr 2018 - 9:21
Je te l'ai dit sur la CB, mais ici c'est plus "officiel".
Donc Bienvenue !!!!!
Donc Bienvenue !!!!!
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