Re: Destiny still arrives

La nuit avait été longue pour Shawna. La métisse n'avait pas dormi beaucoup, entre les discussions avec Axel et le temps passé à veiller sur Liam. Accepter de laisser partir son enfant n'était pas simple pour elle, cela faisait six mois qu'elle ne l'avait pas quitté une seule fois, ou juste quelques heures, jamais aussi longtemps... La décision d'Axel d'accompagner le convoi avait considérablement changé ses choix, la faisant douter longuement. Le fait de ne pas pouvoir communiquer avec le groupe partant à la prison, de ne pas savoir s'ils y parviendrait, cela était horriblement stressant pour elle.

Elle irait aussi. Parce qu'elle ne pouvait pas rester ici, sans Axel et Liam. Partir était risqué, elle le savait, tout comme rester au ranch... Alors elle préférait suivre son compagnon, persuadée qu'il saurait les conduire là-bas. Reviendrait-elle au ranch avec lui ? Comme il l'avait dit... Elle ne savait pas encore, trop indécise pour l'instant... Déjà, ils devaient réussir à rejoindre la prison sans encombre...

Après avoir préparé les affaires de Liam, l'heure du départ sonna. Arrivant près de la voiture en compagnie d'Axel, Liam dans les bras, elle ne put s'empêcher de lancer un regard triste vers Ashley, Jon et Hope squi échangeaient quelques mots. Puis, Carmen vint à leur rencontre, son fils dans les bras. Elle laissa son amie discuter avec Axel, bouleversée de les voir ainsi. La gorge de la coiffeuse se serra en voyant la navajo embrasser son fils avant de l'installer dans la voiture. Laissant Liam à Axel, pour qu'il l'installe à son tour, Shawna vint alors prendre la main de son amie « Je vais faire attention à ce qu'il ne manque de rien. » Elle veillerait sur Jolan, tout au long du trajet. Et si elle comptait sur le père de son enfant pour les protéger, la métisse saurait quoi faire pour calmer les bébés, pour les rassurer... Offrant un léger sourire à Carmen, alors que ses yeux s'inondaient déjà de larmes, Shawna enlaça son amie avant de lui souffler « Fais attention à toi... » Des larmes coulèrent le long de ses joues... Laisser ces gens qui étaient devenus sa famille après tout ce temps, c'était déchirant...

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Les nuits furent courtes. Brèves. Caro songeait comme tout le monde à cette rencontre. A ce groupe qui allait revenir pour connaître leur décision. Voir comme si ces jours étaient peut-être les derniers qu’elle passerait en compagnie de toute cette famille et surtout de Jeff, qui tout comme elle, sera présent lorsqu’ils reviendront. Comment faire pour rester diplomate mais sur ses gardes à la fois ? Comment faire pour les faire reculer tout en protégeant celui qu’elle aimait ? Presque elle avait pensé que l’un des deux pouvait partir. Partir c’était un pourcentage de plus de s’en tirer et de vivre. Comme si rester ici avait le goût de la peur et la mort. Mais jamais elle baisserait les bras. Le jour venu, elle sera prête.

C’est alors que ce matin en se réveillant, la vétérinaire tourna la tête vers son bien aimé pour lui demander, la gorge nouée « Tu es sûr de vouloir rester » Ce qui voulait dire Est-ce que tu es sûr de vouloir te battre et de te défendre face à ces sauvages … jusqu’à la mort ?

Car quelques heures plus tard, tout était fin prêt pour le départ des enfants et de ceux qui souhaitaient suivre. En sortant de la maison, elle vit des embrassades et quelques larmes. Elle voulait être là pour leur départ et penser optimiste. Ils les reverront. Il le fallait.

Lorsque Hope grimpa dans la voiture, la trentenaire s’approcha d’elle, se baissa pour lui déposer un baiser sur la tête « Tu es sage toi hein ? » fit-elle à la petite, lèvres tremblantes. Ash et Jon pouvait être fiers d’elle. C’était une fille vraiment courageuse. Elle leur adressa au couple un regard rempli de compassion et de peine.

Lorsque Caro vit Carmen, Axel et Shawna, elle n’osa pas les déranger. Elle finit par leur sourire forcé, pinçant les lèvres, avant de s’approcher de la coiffeuse en larmes qui l’avait remarqué. Un seul mot franchissait ses cordes vocales « Courage » fit-elle avant de l’enlacer. Un signe de tête à Axel et elle se dégagea doucement de cette étreinte, avant de se rappeler qu’il fallait être optimiste. Rester avec cet espoir encore en vie.

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Une journée avait passé, particulièrement productive d'ailleurs, et pendant laquelle les éclaireurs ont fait leur maximum pour repérer les traces ennemies et réfléchir à un moyen de gêner au maximum ceux qui avaient envers eux de mauvaises intentions et le projet de les asservir. Jefferson était convaincu qu'ils pourraient tirer leur épingle du jeu, en se serrant les coudes. Les moyens à leur disposition étaient nombreux afin de prendre l'avantage dans ce conflit, seulement, ils devaient en avoir la certitude, si ils voulaient que ça soit le cas.

Ludwig l'avait rejoint en fin de matinée dans l'atelier, et après avoir un peu discuté tous les deux de leur ressenti vis-à-vis de tout ce qu'il se passait, il fut bientôt l'heure de se mettre au travail. Le rouquin lui avait alors donné quelques plans, griffonés sur une feuille de papier, et qui serviront à l'élaboration de pièges, de son côté, il réfléchissait à un signal sonore et visuel, afin de garder un contact avec les différents groupes qui seront déployés.

C'est bien involontairement que ses songes l'emmenèrent quelques heures plus tôt, alors que Caroline et lui venaient de se réveiller, et qu'elle lui demandait s'il était sûr de vouloir rester... Il avait été incapable de lui répondre. Un bruit le ramena alors soudainement à la réalité." 'Tain mais..." pesta le canadien en sursautant de sa chaise, avant de voir l'embarras du norvégien à ses côtés. " Désolé mec, j'étais à des lieues d'ici... " déplora-t-il avant de ramasser un morceau de tôle froissée. " Une armure de fortune n'est-ce pas ? Encore un peu et on t'appelera Iron Man ! " ricana-t-il avant de reprendre son sérieux. " En plus des pièges classiques... " un fossé camouflé par des feuillages, des fils tendus, du matériel pour endommager les voitures... " On peut fabriquer quelques fumigènes, il y a pas mal de salpetre qui pousse autour du Ranch, et Caroline en a encore en stock... " indiqua-t-il le rouquin se grattant l'arrière du crâne." Ça peut autant servir de moyen de défense, que de signal visuel... " restait le signal sonore... Si son cerveau ne surchauffait pas avant ,ils avaient si peu de temps...

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L’idée de se séparer de ses armes ça lui avait fait bien mal, il faut dire qu’il n’avait pas su dire s’il préférait perdre son arme à feu ou son couteau. Il avait fini par faire un choix, plus par défaut qu’autre chose en réalité, il avait passé du temps avec sa femme à préparer leurs affaires avant de donner un coup de main à tout le monde, c’était sans doute un peu triste, mais c’était le sens des priorités. Il avait peur de se retrouver séparé de sa femme qu’elle soit le prochain otage qu’ils prendraient, à la suite, mais il savait qu’il n’avait pas le choix, qu’il devait rester, se préparer et faire son possible pour que les choses se passent bien. Il devrait sans doute négocier comme jamais et il avait l’impression plus que jamais qu’il jouerait sa vie sur le coup.

En apprenant la disparition de Loana, il resta de marbre parce que ça ne le concerner pas vraiment, il n’avait pas eu l’occasion de connaitre cette femme et il c’était trop tard pour revenir en arrière de toute façon. Il c’était tout de même présentait alors qu’il était question de dire au revoir à ceux qui partait. Il avait choisi de rester en retrait, plus silencieux que jamais. Il se préservait d’une certaine façon et c’était sans doute parce que les effusions de sentiment ça n’avait jamais été son truc, il était tout de même rassuré de voir certain partir, il l’avait presque prédit d’une certaine manière et ce n’était pas vraiment surprenant pour lui. Il n’avait plus que son arme de poing toujours à son épaule, il avait peur de la perdre, mais au final, c’était ce qui serait le plus efficace s’il devait en venir aux mains et qu’une guerre se déclarait entre les deux groupes.

Pendant tout se temps, certain c’était occupé de faire des pièges, mais d’autre comme lui, avait choisi de simplement prendre un carnet et des feuilles pour prendre des notes. Il devait faire de son mieux, il devait être prêt, il avait compris qu’en face, il y aurait du chalenge et autant dire que ce ne serait pas évident.

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Ils étaient finalement tombés d'accord sur un plan. Bon ou non, le temps uniquement serait en mesure de le confirmer, mais au moins, les tensions au sein du groupe semblaient s'être apaisées. Seuls Loana et Frederik s'étaient volatilisés la nuit précédente, préférant tenter leur chance seuls. L'angoisse planait toujours, semblant avoir imprégné les murs du ranch. Même si les équipes chargées de surveiller les alentours n'avaient remarqué aucune présence anormale, le risque existait toujours. Et la grecque, à l'instar de ses compagnons sans doute, avait éprouvé toutes les difficultés du monde à trouver le sommeil. Elle avait ressassé en boucle le plan. Tout semblait réuni pour que le convoi arrive à destination sans encombres, mais il suffisait d'une seconde pour que tout s'écroule. La bouche sèche, elle terminait de remplir le coffre de réserves.

Elle releva un regard qui se voulait rassurant vers Ashley qui se préparait à laisser partir sa fille. La peur prenait le dessus sur tous les sentiments violents des deux derniers jours. Elle s'approcha du petit groupe composé d'Axel, Carmen et Shawna, sentant sa gorge se nouer douloureusement en assistant aux échanges chargés d'émotion entre ses amis. Elena offrit un sourire tendre à la coiffeuse, souhaitant par-dessus tout faire bonne figure pour eux tous. Et puis elle eut un long regard pour Axel. Lui qui s'était montré réticent plus que tous les autres ici à accueillir le groupe d'Evergreen, et lui qui était finalement devenu un allié précieux. Les événements avec Walter les avaient même rapproché un peu plus, et la grecque en était certaine, il était l'une des personnes en qui elle avait le plus confiance.

« Emmène les en sécurité. Et quoiqu'il arrive, ils passent avant tout. » Elle n'eut pas besoin de chercher l'approbation de Carmen à côté pour savoir qu'elle partageait aussi cet avis. La brune avait besoin de sceller cet accord avec eux. Pas devant tout le ranch, juste entre eux. Parce qu'elle savait que l'homme saurait faire le bon choix. Chaque vie avait la même valeur, c'est qu'elle avait laissé entendre quelques jours plus tôt, mais celle des enfants valaient cent fois leur sacrifice. « Et si vous croisez Connor et Roza, dis leur... » Elle se reprit « Dis lui de ne pas venir ici. » Elena savait qu'une fois mis au courant de la situation, son compagnon se hâterait de revenir au ranch, or, tant que l'ennemi les tenaient, le plus sûr était de rester loin d'Issaquah.

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Il s'était mis au travail très rapidement, nez dans un carnet tout neuf, à noter l'afflux d'idées qui jaillissaient dans sa tête. Jefferson l'avait vite rejoint, ils avaient pu échanger avec dynamisme sur tous ce qu'ils pouvaient faire, quel matériel ils avaient à leur disposition, ce qui serait efficace ou non, pratique ou pas … en partant parfois dans des idées un peu trop rocambolesques, impossibles à fabriquer à leur époque.
Ils étaient finalement parvenus à s'arrêter sur plusieurs petites idées pas idiotes. Emballé, Ludwig s'y était de suite mis, partant d'abord faire le tour du ranch afin de récupérer ce dont il avait besoin.

Armé d'une scie, une plaque d'immatriculation coincée entre ses serres, il s'évertuait à la couper. Le bruit du métal crissant sur le métal lui plaisait moyennement, mais tant pis. Concentré comme il était, il n'allait pas s'arrêter pour cela.

- Pas sûr que ce soit discret … faudrait trouver un système pour éviter les bruits métalliques quand ils marcheront, suggéra-t-il sans lever le nez de son travail.

Pas de réponse. Il redressa un peu la tête, et Jefferson finit par sortir de ses pensées. Sa remarque lui arracha un petit rire presque flatté.

- Je compte bien faire mieux que lui !

Il hocha vivement de la tête à ses suggestions, et enchaîna à son tour.

- Les plantes, ça me plaît oui. Si on avait eu plus de temps, j'aurais pu créer un puissant somnifère, juste avec quelques mélanges bien dosé …

Tout en se mordillant la lèvre inférieure, il laissa de côté la scie et contempla ses trois morceaux de plaques, avant de se saisir de sa grosse pinces à rivets et de lanières de cuir.

- Tu crois qu'on pourrait faire quelque chose pour leur véhicule à eux ? Ils sont bien en voitures, non ? Si ça commence à chauffer … pour creuver les pneus. On pourrait carrément syphonner leurs réservoirs si personne ne reste à côté.

Il fit quelques bruits de bouches alors qu'un grand claquement raisonnait dans la pièce. Premier rivet posé.

- J'ai une petite réserve de savon noir. Ça fait un peu mauvais sketch, mais je suis sûr qu'on peut trouver quelque chose à faire avec ça.

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Eileen regardait les familles se séparer, les enfants et les plus vulnérables monter dans les voitures à destination de la prison. C'était un moment fort en émotions, et quelque part elle remerciait le ciel de pouvoir rester détachée de tout cela. Elle n'était pas dans la même situation, et elle pouvait ainsi garder la tête froide. Ses pertes, elle les avait eues depuis longtemps déjà. Désormais elle n'avait plus que Caleb, et elle donnerait tout ce qui était en son pouvoir pour qu'ils s'en sortent tous les deux. Elle s'approcha de lui et vint lui prendre doucement la main.

« Il n'y a encore pas si longtemps, on aurait été dans cette voiture. Au moins. Au lieu de ça, on reste ici... Et tu vas jouer un des premiers rôles de cette mascarade.

Le regard de la brune se fit des plus éloquents. Il avait commencé à préparer un discours, et il avait bien fait. Séduire et convaincre les foules, c'était son fort. Mais là, ce serait quelque chose de relativement différent. Hors de question de faire dans les grandes figures de style, il faudrait être plus direct et efficace. La jeune femme avait foi en lui, mais elle craignait tout naturellement pour sa sécurité. Après tout, il allait être en première ligne... Elle ne doutait pas que d'autres voudraient y être à sa place, mais pas pour parlementer. Elle vit un homme, un grand brun nommé Nathaniel, faire ses adieux à sa mère et à ses enfants jumeaux qui rejoignaient la prison. C'était le compagnon de Meg, et il avait sur le visage une expression qui disait clairement qu'il était prêt à aller la chercher, seule s'il le fallait. Reportant son attention sur le sénateur, Eileen tâcha de ne pas se montrer trop sensible, ne voulant pas l'ébranler.

- Tu vas devoir te montrer plus convainquant que jamais. Je sais que tu en es capable, mais... Tu peux me promettre de faire attention à toi ? »

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