Re: Destiny still arrives

Ce matin là, Shawna se réveilla paisiblement, appréciant le silence de la chambre. Liam avait dormi à poings fermés une bonne partie de la nuit, et la jeune maman fut heureuse de voir que le petit garçon dormait toujours. La métisse resta donc allongée un moment, tout en gardant un œil sur le berceau non loin de là. Puis au bout d'un moment, son regard se détourna sur la porte de la chambre. Axel n'était pas encore rentré de sa garde, ce qui l'étonna un peu. Mais elle n'eut pas vraiment le temps de s'y attarder, Liam commençait à gigoter dans son berceau. La jeune femme se leva alors, souriante, puis elle prit son fils dans ses bras et commença à lui murmurer une jolie berceuse. Elle prit le temps de lui donner son biberon, de le changer. Une fois cela fait, elle reprit le petit ange dans ses bras avant de sortir de la chambre. « Allons voir où est ton papa... » Souffla-t-elle, ne pouvant s'empêcher de sourire en entendant les babillages du bébé.

Une fois dans la salle principale, Shawna fut étonnée de ne pas voir plus de monde. Le ranch était étrangement silencieux comparé à d'habitude. Quinn était là, avec Hope et Jolan. La jeune femme lui expliqua vaguement la situation et la métisse lui confia également Liam. « Je vais voir. Je reviens. » Ainsi la jeune mère sortit à son tour, avant d'apercevoir un attroupement un peu plus loin. La plupart des siens étaient là, et sa petite taille ne lui permettant pas de voir ce qu'il se passait, elle vint se poster près d'Axel. Là, elle aperçut ces inconnus, sans trop avoir conscience de ce qu'il se passait. Elle resta silencieuse, et se contenta d'écouter... L'inquiétude finissant par la gagner...

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Cela faisait à peine quelques semaines qu’Arleen était arrivée au Ranch, enfin arrivée … qu’on l’avait ramenée surtout. Elle avait encore du mal à s’adapter à cette communauté, sûrement trop de solitude pendant deux longues années avait fait qu’elle se méfiait de tout et son caractère couard n’aidait pas. Elle appréciait tout de même le calme de ce lieu, chaque habitant faisait sa petite vie dans un cadre calme et paisible. Il y avait bien quelques histoires mais rien qui ne pouvait mettre en alerte l’instinct de fuite d’Arleen.

Ce matin là n’était qu’un matin de plus où la blonde essayait de vaquer à ses occupations bien futiles. Elle n’avait pas vraiment pris part à la vie de Ranch encore, elle préférait s’isoler un maximum enfin de rester en dehors de tout éventuel problème. Cependant dès le réveil elle avait senti comme un frisson lui parcourir le dos, une impression que cette journée n’allait pas être comme les précédentes, comme si quelque chose se préparait. Après avoir pris soin d’elle dès le réveil, la blonde s’habillait comme à son habitude dans son tailleur sur mesure et elle avait pris le temps de coiffer longuement sa chevelure. Bon nombre trouvait cela futile mais cela lui permettait de garder contact avec l’ancien monde tant elle refusait d’admettre que tout avait changé.

Sortant de sa demeure pour aller profiter des quelques rayons de soleil qui pointaient, le faux sourire qu’elle arborait traditionnellement fut vite estompé par la remarque d’une agitation bizarre. Le Ranch n’était en général pas très agité mais là, un attroupement s’était formé et beaucoup d’habitants s’y trouver. Que pouvait il bien se passer pour que règne une pareille agitation ? Arleen prit la direction de la foule sans trop se faire remarquer au milieu des autres et les bribes de conversation qu’elle put capter entre les gens lui glacèrent le sang. Des inconnus venaient d’arriver devant le camp et ils souhaitaient parler aux leaders … Un plus large frisson parcouru le corps de la blonde et une pensée lui traversait l’esprit. Une menace. Voilà ce que représentaient ces inconnus, une menace pour la tranquillité du camp. Arleen serait les dents alors qu’une peur envahissait peu à peu tout son corps. Elle promenait son regard sur chaque personne présente, jaugeant ainsi les réactions de chacun, tout en prenant soin de rester en retrait de tout cela.

Elle n’avait pas pris le soin de trop étaler ses affaires chez elle, et c’était parfait. Si jamais il le fallait elle pourrait vite plier bagage et partir loin de tout conflit.

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Bordel fallait qu'elle ouvre sa grande gueule l'autre connasse. Comme si sa patience arrivait à ses limites, puis avec avec sa façon de causer comme une poissonnière, pour sûr ils allaient vachement leur faire confiance. Pauv' conne qu'elle était celle-là.
La trentenaire observa simplement Victoria ramener sa gueule, comme d'hab' cela dit, et soupira excédée.
Que pouvait elle bien dire de toute manière, parler n'était plus tellement son truc, d'ailleurs, elle vit Zack poser son regard sur la pigiste, avant de le reporter sur ce groupe, qui ne faisait que gonfler. Bientôt ils seraient tous autour d'un feux à faire cuire des marshmallows... Ou pas. Inspirant et posant son regard sur chacun d'eux avant de fixer les nouveaux arrivant elle arqua un sourcils, des vraies commères ces gens-là. Ca devait être leur délire, faire que tout le peuple soit là, et sache ce qu'il se passe, éviter de se passer le mot. Manquait plus que les flash et les calepins pour griffonner des mots.

Morgan ne bougeait pas, elle restait attentive, sachant pertinemment qu'au moindre geste qu'elle jugerait allant à leur encontre elle régirait au quart de tour. Et tant pis pour les effusions de sang, une saignée de plus ou de moins, peu importe, elle n'avait pas les mains propres. C'était ainsi. Puis elle perçut la voix du blond. Il se tenait toujours plus en avant, dominant, il posait son regard sur ceux qui avaient parlé. Si elle lisait la peur dans le regard ? Peut-être que oui, certains devaient sûrement se retenir de se chier dessus, d'autres qu'elle connaissait devait avoir la rage au ventre et l'envie de les buter. Mais le troupeau restait calme.
Zack parla d'un ton calme, avec éloquence, sûr de lui.

"Nous aurions accepté votre café avec plaisir mais comme l'a dit votre camarade : inutile de tourner autour du pot plus longtemps."

Sa phrase ft suivit d'un court silence, puis il repris, toujours aussi calme, le ton toujours posé.

"Nous connaissons tous des conditions difficiles, et il est compliqué de subvenir à tous nos besoin désormais. C'est ce type d'accord que nous venons vous proposer : une entraide dans cet enfer. Mais n'ayez pas d'expression aussi fermée, je vous l'ai dit : nous venons discuter."

L'homme se tut les observant longuement. Il avait raison de garder son calme, les menacer ne servirait à rien, à part leur filer plus encore la frousse ou une raison de se rebeller. Morgan restait toujours muette, c'était son rôle du moins, celui qu'elle prenait lorsque le duo, et le groupe, était de sortie. Elle était ce bras droit observateur, observateur et dangereux à la fois. Elle ne manquerait rien.

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Son regard croisa brièvement celui de Victoria, suffisamment de temps pour qu'à nouveau les images de ce jour lui reviennent en tête. Ce n'était pourtant pas si frais, néanmoins dans son esprit les choses étaient si nettes qu'elle peinait déjà à reprendre le dessus. Et, d'après les mots d'Ashley, elle n'était pas la seule à connaître l'une des personnes présentes devant eux. Reyns déglutit, cherchant les yeux de Finan jusqu'à sursauter lorsqu'une main vint la heurter. Elena parlait déjà en leurs noms, quant à la personne qui tentait de la résonner, Megan lui offrit un vague mouvement de cils et une futile approbation. Carmen avait raison, néanmoins toutes les bonnes choses qu'elle s'était apprêtée à faire loin de son assaillante, semblaient mourir avant même d'éclore face à elle. Rien ne quittait sa gorge, pas un son, les frémissements étaient encore là, néanmoins elle n'était plus seule comme elle l'avait été face à cette garce qui, déjà, souriait après avoir entonné une réponse aux questions posées.

Oh non elle ne voulait pas passer d'accord avec eux, d'ailleurs personne ne devait croire ce qui quittait les lèvres de cette fille. Meg savait de quoi il retournait, lorsque son chemin avait croisé le sien Victoria s'était jouée d'elle et la voir ici ne lui inspirait rien de bon. Une envie de leur hurler qu'il ne fallait guère se fier à elle – et à eux tout bonnement – la saisissait à bras le corps mais Carmen venait de lui certifier que la crainte ne l'aiderait guère. La métisse avait suffisamment confiance en elle pour la croire, d'ailleurs celle-ci reprenait, coupant l'herbe sous le pied à la brune blafarde, celle-ci Megan ne s'attendait pas à la revoir, tout comme Ashley ne s'attendait sûrement pas à revoir ceux qu'elle avait connu jadis...

A nouveau la voix du blond retentit à l'en faire dévier les prunelles vers lui. Ce n'était pas gratuit, pas avec ce genre de personne, il y aurait forcément un prix, tout comme il y avait eu un prix lorsque sa route avait croisé celle de la sale garce qu'elle termina par scruter en relâchant la manche de Finan pour serrer le poing à en sentir ses ongles martyriser le creux de sa paume. Elle ne devait pas flancher, pas maintenant, pas ici alors qu'ils étaient bien plus nombreux qu'eux, que rien n'était fait...

Spoiler:

C'était la brise ou bien quelques paires de genoux qu'il entendait s'entrechoquer ? La trogne d'une blondinette, arrivée après eux, l'invita même au rictus. Les pécores craignaient pour leurs petites vies paisibles, néanmoins Zack avait été clair non ? Il ne désirait que discuter avec leurs représentants. D'ailleurs, l'une d'entre elle se manifesta. Bien, au moins ça de pris car pour l'instant, à part en entendre certains qui s'interrogeaient quant à ce qu'il se passait, ou voir des traits blêmir, y avait trop rien de subtile à retirer de ces cul-terreux. Laissant faire, laissant dire, Nathan se contenta d'observer rapidement Morgan, puis Vic lorsque la fameuse métisse sembla la reconnaître à en agripper son petit pote. Une envie de se marrer le prit mais il préféra passer la langue contre l'une de ses canines tandis que Vic répondait – à sa manière – aux questions et qu'une grande brune au teint mat leur conseillait de ne pas tourner autour du pot. Une badass ? Sérieusement, y avait quelques paires de couilles chez ces paysans et, visiblement, c'était pourtant pas entre les jambes des mecs présents. Arquant un sourcil, soupirant presque, Nate vit d'autres personnes se joindre au groupe devant eux puis tourna brièvement les yeux vers Zack qui reprenait la parole.

Atkins avait une certaine prestance, c'était indéniable, et heureusement que c'était à lui que revenait la tâche de parlementer sans quoi, s'il avait s'agit de Vic ou de lui, quelques injures ou conneries mal placées auraient ponctués leurs dires. Seul une esquisse étirait la commissure de ses lèvres, pour donner plus ou moins de corps au propos de la grande tige, il opinait même du chef en tâchant de rester le plus neutre possible.

- Relax,... Acheva-t-il, après la conclusion d'Atkins, tout en revenant sonder les paires d'yeux braqués sur eux. Nous venons en paix lui passa si rapidement en tête qu'il ne put s'empêcher de sourire avant de baisser les lèvres à l'oreille de Vic, elle seule entendrait étant donné le peu de volume qu'il y mettait. S'mettre au vert c'est d'la foutaise nan ?

Sérieusement, si la campagne rendait quoi que ce soit aux gens s'y retirant c'était certainement pas la bonhomie, y avait qu'à décrire leurs tronches pour en être certain. Quelques laxatifs auraient pu arrondir les angles, mais Fuller gardait ses sarcasmes pour lui, après tout on leur avait demandé de rester soft et de ne pas chercher de noises à leurs hôtes.

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Biensûr, personne ne voulait de sa discussion calme autour d’un café. Après tout, ils étaient tous tellement mieux là, tendus comme des poireaux à se dévisager comme dans un remake d’OK Corral. Parlant de dévisager, Victoria capta le regard que lui jetait Momo-la-barjot et lui répondit silencieusement avec une mimique qui voulait clairement dire « quoi chérie, tu veux ma photo ? »… tarée va.

Finalement, la trentenaire haussa les épaules à la remarque murmurée de Nathan et poussa un soupir blasé en levant les yeux au ciel. Elle avait fait sa part désormais. Maintenant si les « chefs » des deux camps voulaient jouer à comparer la taille de leur zizi, qu’ils se fassent plaisir ! Sans mauvais jeu de mots. L’issue était très clair à ses yeux, même en faisant s’éterniser les préliminaires.

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La situation semblait tendue. Chaque membre du Ranch qui était présent semblait clairement mal à l’aise, même les leaders. Arleen ne connaissait pas encore très bien les gens mais il semblait y avoir un historique assez trouble car elle pouvait ressentir une espèce d’animosité entre certains membres et les inconnus face à eux. En tout cas chacun était silencieux et c’est principalement les inconnus qui faisaient la conversation. Ils parlaient d’une espèce d’accord à venir et à négocier, mais avec une nonchalance qui ne plaisait pas à la blonde. Ils étaient arrivés presque en terrain conquis déjà et il ne fallait pas avoir fait de hautes études en psychologie pour comprendre ce qui se tramaient dans leur tête.

Tout en observant les manigances de chacun, Arleen essayait de se rappeler où est ce qu’elle avait laissé son arme chez elle. Ce n’était pas très loin et si la situation venait à dégénérer il allait falloir qu’elle puisse mettre la main dessus rapidement. Ce n’est pas elle qui passerait à l’offensive non, mais l’avoir entre les mains serait un bon moyen d’assurer sa fuite si cette rencontre impromptue devenait incontrôlable. Perdue dans ses pensées de fuite et de lâcheté, Arleen essayait de voir dans le regard de chaque membre de Ranch ceux qui, comme elle, auraient une appréhension face à cette rencontre et elle ne fut pas déçue de voir que chaque membre craignait pour la sérénité du camp.

Il faut dire que les rencontres fortuites avec d’autres survivants n’étaient pas la chose la plus agréable en soit par temps d’Apocalypse. Cela tournait souvent au vinaigre et c’est la prédominance des plus forts qui prévalait. La loi de la jungle en quelques sortes, et malheureusement à ce petit jeu-là Arleen n’était pas absolument pas douée et avait perdu le plus souvent du temps.

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