Re: Destiny still arrives

Suite aux paroles du blond qui avait recentré la discussion sur un côté bien plus sérieux que celui qu'avait amené la pigiste en parlant de discutailler autour d'un café, le silence était retombé, pesant, du moins de leur côté, parce-qu'en face, les chuchotements allaient bon train. Un sourcil arqué, l'aîné de la troupe ne se défaisait cependant pas de ce sourire avenant dont il avait le secret et ce malgré son regard sérieux et cette touche de condescendance toujours perceptible dans le ton de sa voix. Des années à apprendre comment faire ces sourires de convenance, et après des mois à ne pas faire d'efforts pour jouer de la manipulation, il renouait sans aucun mal avec cette attitude qui lui avait permis d'être ce qu'il était, avant et maintenant.

Après un instant, Ashley prit la parole sur un ton relativement sûr qui aurait presque pu le faire rire. Si elle devait douter de ses paroles, il doutait d'elle aussi, il doutait qu'elle puisse rester de marbre de se retrouver à nouveau face à lui, de revoir Morgan. Elle était bien trop naïve et faible pour avoir pu passer au dessus des souvenirs. Certes, la colère pouvait pousser loin, passer outre les pires peurs, mais celle d'Atkins était bien plus féroce et imprévisible. À la question de la blond, il laissa planer un court silence, observant chacun de ceux qui leur faisaient face avant d'arrêter ses prunelles glacées sur une autre femme qui semblait curieuse de savoir comment ils étaient arrivés jusque là, rapidement suivie par un rouquin dont les mots auraient presque pu lui arracher un rire, presque, tout comme les paroles de Fuller.

Le sérieux ne tarda pas à revenir et, avant de répondre à leurs questions, l'ancien homme d'affaires fit un petit signe aux siens puis se mit à avancer. « Nous avons rencontré des survivants qui devaient être des vôtres auparavant, à croire que certains secrets ne peuvent être gardés » avait-il commencé en continuant d'avancer, affichant une mine presque désolée à l'adresse des paysans. « Évidemment, nous sommes conscients que vous pourriez ne pas honorer notre proposition » ajouta-t-il à l'attention du rouquin avant de laisser voguer son regard supérieur sur le reste du peuple. « Mais il y a également de ces propositions qui ne peuvent être refusées. » Sur ces mots il s'arrêta à une quinzaine de mètres des individus et planta son regard dans les yeux de ceux qui semblaient diriger le groupe, s'arrêtant sur Ashley. Son sourire avait disparu, ne laissant que cette condescendance et ces prunelles froides, sans émotion. « Vous allez travailler pour nous. Nous fournir des vivres, chaque mois, et en contrepartie nous nous chargeront de nous assurer qu'aucune menace ne vienne jusqu'à vous. » Une proposition qui serait évidemment plus avantageuse pour les survivants de Renton que pour ces paysans mais qu'importait, son ton était clair : ils n'avaient pas le choix. Quand bien même le pensaient-ils sans doute encore.

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Elena et Jeff se montrèrent aussi curieux qu’elle au sujet de cette visite de courtoisie. Leurs questions étaient légitimes, pourtant l’un des types en face montra qu’effectivement dans ce groupe, ils avaient tous un ego aussi grand que l’océan Pacifique et une connerie assortie. Dans un autre monde, dans d’autres circonstances, sans doute que la blonde aurait ri de bon cœur mais à cet instant-là, elle détestait cette attitude. « Et si au lieu de nous prendre pour des abrutis, vous pourriez répondre … » maugréa-t-elle pour elle-même avant que Zack ne se décide à répondre, plus sérieusement.

Ou pas. Il n’était pas vraiment sérieux. La blonde tenta de rester de marbre mais elle n’était pas certaine d’avoir bien compris. Des propositions qui ne pouvaient pas être refusées ? Venant d’un connard dans son genre, ce genre de discours n’avait rien d’étonnant, mais Ashley fut malgré tout surprise par la suite de ses paroles.

Elle soutint son regard, serrant les poings. « C’est … une blague ? » demanda-t-elle alors. « On a pas demandé votre aide, vous vous pointez ici et vous nous imposez votre aide en somme ? » Zack était un connard prétentieux, un menteur, sans doute un peu psychopathe sur les bords, mais ce discours parvenait à la surprendre encore. Ils ne pouvaient pas accepter cela, pourquoi le feraient-ils ? Son regard clair se posa à nouveau sur les siens qui étaient tout proche et suivaient la discussion. C’était une situation inédite, la logique voulait qu’ils les envoient tout simplement balader parce qu’à priori, ils n’étaient pas nombreux et qu’épaulée par tout le ranch, Ashley n’avait pas peur de Zack. Mais ce type était suffisamment fourbe pour lui faire regretter.

Certaines propositions se refusaient, mais surtout tout se réfléchissait, et face à ce type, Ashley avait plus de mal à réfléchir. Parce qu’il lui faisait peur quand bien même elle tentait de ne pas le montrer. Elle en oubliait presque que quelqu'un, qui vivait auparavant au ranch, avait vendu l'emplacement de leur camp, est-ce que ce serait un problème de plus à régler ?

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Carmen en descendant m'obligea à la suivre dehors, enfin du moins le ton qu'elle avait employé fut assez ferme pour que je lui obéisse. Je ne tardais pas à être la seule victime de son humeur puisque Megan en eu aussi pour son grade. Elle avait l'air terrifiée d'une certaine personne en particulier. Je cherchais alors du regard la personne qui lui faisait si peur quand je vis un visage familier. J'avais une mémoire assez bonne et ce visage me disait quelque chose. D'où provenait-il ? Je regardais mon frère qui m'avait suivi également dehors.

"Ah, je me souviens. C'était la pigiste blaser, je n'avais pas bossée mon sujet je me rappelle."

Je murmurais ces quelques mots à mon frère, mais que faisait-elle ici. Au moins maintenant j'étais sûr qu'elle avait survécu l'épidémie. Apparemment j'étais la seule à n'avoir eu aucune expérience avec nos chers invités, du moins néfaste. La remarque que fit Jefferson était tout de même à garder en tête, ils étaient après tout venus armés et si cette histoire devait tourner au pugilat, je parierai énormément sur le fait qu'ils les utilisent.

En revanche, les prochaines paroles qui semblaient venir du chef d'en face me firent bien rire intérieurement. J'avais bien trop peur d'exprimer ce sentiment autour de Carmen surtout en ce moment. J'en avais vu des psychopathes passaient à mon cabinet et en ce qui concerne le cas de celui-ci c'était soit un dictateur, soit un psychopathe. Mais pour être honnête il avait le courage de venir ici moins nombreux que nous et de nous demandez ça, c'était soit admirable, soit démentiel.

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Le sang de Caleb ne fit qu’un tour alors qu’il entendait le discours de l’homme. Il était donc ici pour les asservir, pour lui, il n’y avait que ça de vrai, mais il refusait de se dire que les choses devaient se passer ainsi, il refusait de finir à servir cette rousse parce que plus il y réfléchissait plus il se disait que c’était elle. Sa femme lui annonça qu’elle était prête à lui tirer une balle entre les deux yeux et pour le coup, il ne dit rien, au contraire, il serait presque trop heureux à l’idée de la voir passer l’arme à gauche, une certaine vengeance, après tout l’homme n’était pas un enfant de chœur et ne l’avait jamais été.

Pour lui, le silence avait déjà duré bien trop longtemps, il était définitivement temps de dire ce qu’il avait sur le cœur. Il s’avança d’un pas comme pour se donner de l’importance avant de jeter un regard sur l’homme qui avait pris la parole puis sur la rousse en retrait.

- Qu’aucune menace ne vienne jusqu’à nous ? Sérieusement, je suis persuadé que c’est cette femme qui m’a agressé il y a quelques mois.

Impossible de se dire qu’il était venu ici pour faire une entente, ils étaient armés, prêts à faire bien trop de choses pour arriver à la conclusion qu’ils avaient vraiment pour but de les protéger. En tout cas, l’ancien sénateur était méfiant et rien ne le ferait vraiment changer d’avis. Il ajoutait alors avec toujours cette assurance qui le caractérisait tant.

- A mes yeux, c’est plutôt vous la menace que l’extérieur.

Il savait évidemment qu’il y avait plus dangereux, parce que, quelque soit la situation, il y a toujours pire, mais il était hors de question de se laisser asservir comme ça. Il refusait de croire que tout ne pouvait pas aller bien avec leurs propositions qui sonnaient plus comme une menace qu’autre chose.

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La réaction d'un des leurs suite aux propos de Jeff attira l'attention de la grecque qui le chargea d'un regard sombre. L'insolence dégoulinait de chacun d'eux. Ils venaient comme si le terrain était déjà acquis, comme si la partie était déjà jouée d'avance. Le blond leur révéla la cause de leur présence ici. Des survivants leur avaient divulgué l'emplacement du ranch. D'anciens camarades qui avaient trahi leur confiance mais qui n'étaient déjà plus leur problème. L'homme s'avança d'eux, gonflé d'une assurance folle. Il finit par poser les clauses de son accord, ne manquant pas d'arracher un rire âcre à la jeune femme. Il ne manquait pas de culot.

Mais si cet homme donnait l'air d'avoir tous les défauts du monde, Elena était persuadée que la bêtise n'en faisait pas partie. Comme pressenti, il n'était pas venu pour rien. S'il s'exposait ainsi et osait leur faire l'affront d'une telle proposition, c'était qu'il avait un moyen de pression derrière. Il avait de quoi asseoir son ascendant. Elena en était convaincue. « Je ne suis pas sûre qu'ils soient seuls. » murmura-t-elle à la navajo, la plus proche d'elle, sans quitter des yeux le groupe d'en face. Ses yeux accrochèrent brièvement la lisière de la forêt, avant de se poser sur Caleb qui venait rajouter une raison supplémentaire de rayer définitivement ce groupe de la surface de la terre. La grecque sentit sa mâchoire se serrer un peu plus, alors qu'elle refrénait avec toute la peine du monde son envie de faire sauter la cervelle de chacun d'entre eux.

« Vous devez avoir de solides garanties pour penser pouvoir nous priver de notre libre arbitre... ou un élan de confiance ? » Elle laissa planer son regard glacial sur l'ensemble des intrus. Il n'y avait pas d'accord, seulement un asservissement contre lequel la grecque ne comptait pas céder. « Mais je crois que nos interlocuteurs communs ont omis un point essentiel à notre sujet : Nous ne cédons devant aucune pression. » Ses yeux défièrent effrontément ceux, clairs, de l'homme à quelques mètres devant.

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Je pense aussi... Avait répondu à voix basse la Navajo à l'égard de son amie. Il lui sembla sentir son sang ne faire qu'un tour, alors que la menace du blond était clairement présente. Cette délicate tension qui s'insérait dans ses muscles et imprégnait son corps quelques minutes avant un règlement de compte, tendant son corps aussi souplement que la corde d'un arc. Et si sa patience avait depuis longtemps atteint ses limites avec les sourires insolents de ceux d'en face, la remarque de Caleb fût la goutte d'eau qui fit déborder le vase de patience qu'elle possédait. Un franc éclat de rire s'échappa de ses lèvres alors qu'elle secouait doucement la tête, fixant tour à tour chacun des types d'en face alors que son regard noir s'obscurcissait d'avantage, signe avant coureur de la colère froide qui l'envahissait.

Est-ce que c'est là l'idée que vous vous faites d'une bonne plaisanterie ?

Avaient-ils seulement conscience de ce qu'ils avaient surmontés ? Les cicatrices de certains d'entres eux étaient pourtant parfaitement visibles. Ils avaient survécu à bien pire qu'une bande de cow boys gominés et propre sur eux. Son regard se figea un instant sur Zack en l'observant de toute son assurance avant que son sourire ne disparaisse, reprenant la parole d'une voix acérée comme la lame d'un rasoir.

Vous êtes ici sur nos terres. Rappela t-elle d'une voix calme en venant porter la main à son tomhawk, l'arme venant rapidement entre ses doigts dans un chuintement. Et il semblerait que certains des nôtres vous ai déjà rencontré dans de mauvaises conditions. Ashley, Meg, Caleb... Loana aussi. Ca commençait à faire une très longue liste tiens. Aussi je vous conseille de partir immédiatement. On ne pactise pas avec les vautours de votre genre. Le cliquetis à ses côtés lui confirma qu'Elena venait à son tour de sortir son arme, suivant le même mouvement qu'elle. Il n'y avait pas à dire, elles ne se connaissaient que trop bien toute les deux.

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Laissant Zack parler, pour répondre à la curiosité grandissante de ces gens-là, Morgan toujours en retrait observait, se taisait, jetant par instant un rapide coup d'oeil à son propre groupe avant de reporter son regard implacable sur l'assemblée de laboureurs des champs. Pathétiques qu'ils étaient ceux là.

Puis elle vit une autre tête qu'elle semblait connaître, nouvelle surprise qu'elle ne montra pas. Putain c'était quoi ? Un rassemblement de gens qu'elle avait croisé sans même qu'elle soit au courant !? Merde alors. A coup sûr si l'un d'eux la balançait elle grillerait sans le vouloir leur chance de négociation, et bien entendu, Ashley causa, elle n'avait pas changé depuis toutes ces années au final. Puis l'autre brune au regard froid, celle éloquante et enfin l'autre encore qu'elle avait croisé jadis, et là un rouquin qui arrivait et ramenait sa fraise sans qu'on lui ai rien demandé. Ce dernier fut rapidement renvoyer dans la ligne des vingt-deux par Nate. Mais voilà il avait fallut que le pépé cause en la désignant. Putain qu'elle enfoiré de mes deux ce type.

Alerte, la rousse fronça les sourcils et lorsque ceux entendant qu'elle l'avait agressé reprirent parole et dégainèrent leurs armes, tout en beuglant qu'ils étaient chez eux du genre "ici c’est ma maison, pas la tienne". Bande de gamins crétons.Et pourtant poussée par un instinct de protection envers l'aîné, Morgan fit un pas en avant, sans arme, juste un pas. Un pas avant de saisir la crosse de son Glock avec rapidité. Putain un seul osait tirer, même sur elle, elle ferait un carnage. On ne touchait pas aux siens, même si elle détestait l'autre poissonnière, mais surtout ces armes braquées sur eux avaient fortement tendance à faire naître la rage en elle. une rage encore et toujours contenue,pour le moment. La tension était montée d'un cran, et l'ancienne barmaid restait froide, presque stoïque, son visage hormis ses sourcils froncés ne montrait rien de ce qu'elle pouvait ressentir en réalité.

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