Re: Destiny still arrives

« Tu n'avais pas de problème avec le ton qu'ils ont employé avec nous tout à l'heure, pourtant. » siffla la grecque à la psychologue. Elle hocha la tête pour soutenir les propos de Caroline ensuite. Qu'ils aillent se faire foutre, pensa amèrement la jeune femme, qui ressentait la même douleur que si on lui avait planté un couteau dans son dos. Elle se sentait abusée. Par ces gens qu'ils avaient accueilli, nourri, protégé et qui leur crachaient à la gueule maintenant que les choses se corsaient. Alors avant que James n'intervienne pour calmer le jeu, Elena ne put s'empêcher de rajouter une précision. « Pour ceux qui veulent partir, quand vous vous ferez capturer, n'oubliez surtout pas vos propos. Moi, je ne les oublierais pas. » Le message était limpide : qu'ils partent, mais inutile d'attendre après elle pour qu'elle vienne les sauver. Passée cette porte, ils n'existeraient plus à ses yeux. Elle jeta un regard à James, puis Ashley et s'éclipsa pour prendre l'air. Loin de ces débats qui n'avaient pas lieu d'être. Loin de cet atmosphère qui l'empoisonnait doucement...

Elena retrouva la pièce commune après avoir aperçu la silhouette de la navajo qui s'y dirigeait. Toujours tendue, elle se mit dans un coin, les bras croisés contre sa poitrine toisant les visages défaits de ses camarades. « Ils voudront peut-être nous confisquer nos armes. » supposa-t-elle pour introduire une nouvelle discussion. « On devrait peut-être en cacher. » elle le suggéra sur un ton moins agressif que quelques heures plus tôt mais qui trahissait toujours son humeur. « Et il faudrait que Quinn emmène des vivres avec elle. La prison n'a sans doute pas de quoi nourrir tous nos enfants. » Et honnêtement, Elena préférait que ces ressources aillent chez Selene plutôt que chez les autres enfoirés qui reviendraient bientôt. Elle échangea un regard avec Ludwig posté plus loin, l'ombre d'un sourire triste ourlant ses lèvres. Elle était triste que la situation leur ait échappé à ce point.

Spoiler:

Ce qui venait de se passer ne laissait rien présager de bon. Contrairement à son mari, Eileen avait évité de trop réagir. Elle avait plutôt observé en silence, les lèvres pincées, une tonne de choses traversant son esprit. Maintenant que ces gens s'étaient retirés, en enlevant deux membres de leur groupe par la même occasion, ils laissaient une belle agitation derrière eux. On aurait dit que quelqu'un venait de mettre un gros coup de pied dans la fourmilière. Et c'était à qui allait donner son opinion plus fort que les autres. Tout le monde ne tombait pas d'accord, et il semblait n'y avoir aucune bonne solution. La brune savait ce qu'il aurait convenu de faire : plier bagages sans attendre et fuir tant qu'il en était temps. Ceux qui le proposaient n'avaient pas tort. Cependant, ils avaient tout de même noué quelques affinités avec des membres du groupe, ce qui ne rendait pas la chose plus simple. Mais le pire dans tout ça, c'était autre chose...

« Ces gens sont comme... des loups. Même si c'est un animal sans doute trop noble pour eux. Ils veulent prendre par la force. Ou en fait... non. Ils se prennent pour les sauterelles de 1001 Pattes de Disney, si ça parle à quelqu'un. Si on se bat, ils risquent de nous faire très mal. Si on accepte, on ne sera rien de plus que des esclaves. Et si on fuit... qu'est-ce qui nous dit qu'ils ne vont pas nous traquer ? Est-ce que quelqu'un a une vraie bonne idée... ? »

Si tout le monde partait en tout cas, c'était une certitude. Eileen avait pratiquement réfléchi à voix haute. Elle n'aurait su dire combien de gens l'avaient entendu, même si l'intervention de James avait calmé les esprits. Son regard se posa sur Caleb, comme si elle l'interrogeait sans bruit. Si la situation l'exigeait, serait-il prêt à simplement partir avec elle, s'ils n'avaient pas d'autre choix pour se préserver ? Ils ne pouvaient faire autrement qu'y songer.

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Caleb avait déjà exprimé son avis à Elena plus ou moins en privé. De toute façon, le sénateur était comme ça, il disait bien souvent à la femme ce qu’il avait sur le cœur oubliant les autres qui l’intéressait beaucoup moins. Il avait été question d’envoyer les enfants dans le groupe de la prison et il aurait proposé la même chose de toute façon. Parce qu’il fallait faire en sorte que certaines personnes survivent. Sauf que pour Caleb d’autres personnes y avaient aussi leurs places, ceux qui ne souhaitait pas se batte, il serait des poids pour défendre le groupe. Lui n’avait pas envie de le faire, mais s’il n’avait pas le choix, il était déjà en train de se rendre à l’évidence dans le fond.

Finalement en entendant la phrase de sa femme, il lui posa un bras sur l’épaule comme pour la rassurer. Il faudrait préparer un plan de secours et même plusieurs. En tout cas, pour lui c’était très simple, il n’avait pas envie de s’occuper de tout le monde. S’il trouvait une porte de sortir pour sa femme et lui ce serait très bien. Il lui répondait alors simplement.

- Savoir ce n’est jamais facile, il n’y a malheureusement pas de bonne solution. Je pense sincèrement qu’on devrait tout de même se tenir prêt à partir, au cas où.

La deuxième phrase, il lui avait glissé au creux de l’oreille en s’assurant que personne ne pouvait l’entendre. Il voulait être prêt à parer à toute éventualité en tout cas, James avait relativement fait en sorte de couper cours au débat sans qu’il ait le temps d’intervenir, alors, il décida de faire ce qu’il faisait de mieux, allait voir Elena pour lui donner son point de vue.

- Je pense que vous ne devriez pas envoyer que les enfants, des personnes comme Loana ou Arleen qui ne sont pas prêtes à aider ne seront pas utile si guerre il doit y avoir pour reprendre le terme de Carmen et d’autre personne comme Shawna ou Ludwig, ne sont pas non plus de taille à gérer ça.

Pour Caleb, une guerre pouvait se gagner même en infériorité numérique, il fallait simplement être plus intelligent que le camp d’en face et même si l’homme politique avait de gros doutes concernant certaines personnes de ce groupe, il avait dans le fond l’espoir que certains pourraient remonter le niveau.[/color]

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A ce rythme-là, Zack et ses copains n’auraient qu’à venir chercher les restes car les esprits s’échauffaient tant et si bien qu’Ashley craignait l’implosion de leur groupe. Elle soupira alors que James prenait la parole, cherchant à calmer le jeu. Elle lui adressa un rapide sourire, triste, inquiet, puis appuya ses propos. Une pause ferait le plus grand bien à tout le monde. Elle ne manqua pas le regard d’Elena, espérant qu’elles pourraient trouver un terrain d’entente car après tout, elles voulaient la même chose.

La blonde s’éclipsa ensuite, s’empressant d’aller retrouver Jon et Hope. Inutile d’expliquer toute la situation à sa fille, elle le ferait en temps et en heure. Pour l’instant, Ash’ avait besoin de retrouver sa force, sa conviction auprès des deux personnes qui lui importaient le plus. « Moi je pense que tu devrais faire comme Barbara maman. » C’est-à-dire un peu de tout, et beaucoup de rien. Ce conseil de la blondinette ne voulait rien dire mais pourtant, il valait plus que tout ce qui avait été dit quelques heures plus tôt. « J’y retourne … » Si Jon ne voulait pas se mêler au débat, elle ne l’y forcerait pas, elle connaissait déjà son avis sur la question.

De retour dans la pièce commune, Ash’ se posta non loin d’Elena, écoutant attentivement ses idées en hochant la tête. La question d’Eileen en revanche lui arracha un sourire amer. « Première bonne idée, éviter les questions de ce genre. » Son regard clair passa ensuite sur Caleb et Elena. « C’est un bon compromis, mais qu’une chose soit claire, ça sera pas une colonie de vacances. Ceux qui partiront accompagner les enfant vont sans doute devoir se bouger quand même, la route sera pas sûre, on sait pas c’qui peut arriver. Ca veut dire prendre le risque d’être encore moins nombreux. Axel, Elena, Carmen, vous deux, Jon, Caroline, Jeff, Loana, Rick et moi, ils nous ont vus, on doit rester ici, sinon ils trouveront ça louche. Ils sont loin d’être cons, des connards sans pitié, mais certainement pas des abrutis. Des vivres, okay aussi, mais il faut rester modérés, ils auront vite fait de se demander comment on survit avec si peu de vivres si l’envie les prend de vérifier notre stock dès leur retour. »

Ashley tentait d’écouter les avis de chacun, de faire au mieux pour tout le monde. Elle avait tenté d’apprendre de ses erreurs, de faire un meilleur leader pour ce groupe. Après tout, si elle était là c’était précisément parce qu’elle savait être plus nuancée que ne pouvait l’être Elena. Elles se complétaient.

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Ah ouais ? Abandonner Meg et Finan, vraiment ? J'aurai pas aimé être votre voisine sous la seconde guerre mondiale putain ! avait-elle lancé de son regard noir à ceux qui avaient osé sous entendre cette idée. Vous valez pas mieux que ceux qui nous sont tombés dessus en fait !

Elle avait manqué de hurler et tempêter avec violence. Son poing était d'ailleurs venu s'écraser sur la table alors que James tentait de calmer les esprits, l'amérindienne se contentant d'un mouvement de tête dédaigneux à l'égard de la bande de trouillards illégitime qui comblait leurs rangs. Ouais... On à tous besoin d'air.

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Elle s'était calmée comme elle avait pu, enchaînant les cigarettes dans le salon, les yeux levés au plafond. Elle avait même ignoré Kareem qui était venu se moquer de sa nouvelle blessure de guerre, se contentant d'émettre un grognement qui n'avait pas grand chose d'humain pour inciter le brun à la laisser en paix. D'ailleurs, il semblait que certains veuillent reprendre la discussion puisqu'elle vit rapidement le salon se remplir à nouveau alors qu'elle s'allumait une nouvelle cigarette, offrant un sourire lourd de compassion à Elena qui venait la rejoindre, suivie d'Eileen Caleb et Ashley. En silence, elle les écouta parler tour à tour, souriant tristement à la remarque d'Eileen et Caleb. Entre la peste et le choléra... Mais la remarque d'Elena et Ash titillèrent son esprit, alors qu'elle tirait à nouveau sur sa cigarette. Avec un peu d'essence et une allumette ils auraient tôt fait de cramer avant d'atteindre les stocks... lâcha t-elle d'un air sombre avant de reprendre plus sérieusement. Clairement, ceux qui ont été vus devront rester ici, et on à pas besoin de personnes dans l'incapacité de se battre. Qu'il s'agisse des gosses, des plus âgés ou de ceux qui ont la trouille. son regard glacé en disait long sur ce qu'elle pensait. Mais Elena marque un point. On doit cacher les armes pour quand on sera amené à les affronter. Et j'suis pas sûre que la suite ne vous enchante, mais j'ai une idée d'ou les foutre. Devant l'air interrogateur de certains, elle rajouta. Les tombes. Qu'il s'agisse de celle de Jasper ou des malades de cet automne, je les vois mal creuser sous un cadavre pour s'assurer qu'il n'y ait rien de caché. Et quand bien même on serait surveillés, elles restent à l'abri des regards indiscrets.

Même si ça lui arrachait un bras que de devoir se séparer de son tomahawk un temps... Passant une main lasse dans ses cheveux, elle rajouta encore. Il faudrait aussi qu'on fasse la liste de ceux prêts à se battre, et de ceux qui partent. Qu'on puisse commencer à s'organiser sur qui peut aider ou non.

Jon retrouva sa fille, apeurée et le regard humide. Il la prit dans ses bras de longues minutes durant lesquelles il la réconforta et la rassura du mieux possible. Il ne souhaitait pas être séparé de Hope ou d’Ashley, et c’était pour cette raison qu’il la comprenait, qu’il n’insisterait pas davantage. Puis, la mère de famille arriva, tendue, mais un certain soulagement de retrouver Hope et Jon se lisait sur le visage de la jeune femme., bien qu’autre chose s’y trouvait aussi, peut-être et même certainement à cause de la situation ; la tristesse. Elle lui annonça loin des oreilles de leur fille sa décision qui allait dans les propos dit un peu plus tôt par Jon.

Mais lorsqu’elle quitta la pièce, l’ancien livreur préféra ne pas la suivre. Il lui adressa un sourire plein de tendresse et emmena leur enfant dans la chambre afin de la tenir un peu à l’écart de tout ça. « Allez, viens, on remonte et on va jouer. » dit-il à l’intéressée en la reprenant dans ses bras. « Attends papa, Barbara est là-bas. » Se dirigeant vers la table, ils attrapèrent au passage la poupée avant de gravir les marches.

Il ne s’inquiétait pas de la réaction d’Ashley concernant son absence, il était persuadé qu’elle comprendrait parfaitement. Après tout, ils n’allaient pas laisser leur fille, bien que cette dernière n’aurait pas été seule, mais avec leur décision, il souhaitait profiter au maximum de chaque instant.

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Combattre ces gens était de la folie pure. Et si malheureusement Shawna était guidée par cette peur qui la tiraillait depuis un moment à présent, les réactions des autres autour d'elle ne faisaient qu'accroître la douleur qui était venue se loger dans son ventre, désagréable, insupportable. Durant les précédents débats, elle n'avait pas quitté le regard d'Axel lui faisant comprendre que tout cela ne lui plaisait absolument pas. Elle n'approuvait pas l'idée d'envoyer les enfants en sécurité, jusqu'à la prison. Pour elle, c'était tout bonnement les jeter dans la gueule du loup ! Mais elle s'était retenue d'en rajouter une couche, le ton étant déjà monté bien trop haut pour elle. Après l'intervention de James, la coiffeuse avait récupéré Liam avant de rejoindre leur chambre...

Et devant Axel, une fois au calme, la métisse n'avait pas caché son énervement, ses craintes... « Je n'enverrais pas Liam là-bas. Non. Non ! Ce n'est pas possible ! Ces connards sont sûrement encore dans les parages à nous surveiller ! Et s'ils leur tombent dessus ? S'ils les suivent jusqu'à la prison ?! Ils auront encore PLUS de poids pour nous faire plier. C'est trop risqué... » Il était hors de question de laisser Liam partir. Et elle n'avait aucune envie de quitter le ranch. Elle ne pouvait pas laisser Axel, et ses amis, ici. Elle les comprenait, elle les admirait même d'être aussi fort... Pour elle fuir n'était pas la solution, même si elle avait la trouille, même si elle savait pertinemment que ça tournerait mal. Elle se sentait plus en sécurité ici, qu'à l'extérieur... Était-ce bien raisonnable ? La jeune femme était sûrement trop bouleversée pour prendre la mesure de ce qui les attendait...

La jeune femme ne savait pas quoi faire. Après avoir couché Liam, le petit garçon s'était endormi rapidement, et elle avait rejoint le reste du groupe avec Axel. Laissant les autres reprendre les discussions, elle ne cachait pas son mécontentement. Laisser Liam partir était une décision insupportable à prendre pour la jeune femme. La concernant, son choix était fait. Et d'ailleurs, elle ne tarda pas à rebondir aux propos de Caleb. « C'est gentil de t'inquiéter pour moi Caleb, mais je ne compte pas partir. » Elle ne pouvait tout simplement pas laisser ses amis des premiers jours derrière elle. Son regard capta celui de Carmen, sans broncher. Elle avait peur oui. Mais quitter les siens étaient encore plus effrayant à ses yeux.

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