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Après avoir entendu le prénom de la miss, Nathan plissa les paupières en croisant les billes de Vicky et celles du mec qui resterait avec elle. Bien, au moins il ne les verrait pas roucouler ou dieu savait quoi d'autre bordel, les chandelles très peu pour lui. Possessif oui, effectivement Fuller avait cette sale manie de s'approprier les gens qu'il appréciait, c'était ainsi avec Vic, la même avec la rouquine, la méfiance était de mise lorsque ça concernait le compte des deux nanas de leur groupe. Soupirant une dernière fois, il emboîta donc le pas de la blondinette.

- P'tit ouais, c'est mieux qu'un entrepot d'merde au cœur de Seattle. Rit-il en songeant à Disney Miasmes.

La pluie battait plus fiévreusement encore, rapidement ses traits furent constellés de gouttelettes qu'il dégagea du plat de la main en laissant cette dernière ébouriffer ses cheveux face au type devant eux. A en juger l'attitude de la petite nana sympa, ce gars là devait la sauter. Su-Per, s'il n'avait pas l'intention de tenir un putain de cierge à la con auprès de Vic et Shwarzy, il allait le faire avec les deux présents ici. Lucas..... ouais, peu importait ses intentions vis à vis de sa Bella, Nathan captura, pas sans un sourire de coin, le geste qu'eut ce mec. Une petite pression au cou de la nénette, c'était d'jà mieux que de lui pisser sur les godasses histoire de marquer son territoire nan ? Amusé, le journaliste passa la langue sur l'une de ses canines et récupéra la caisse tendue par musclor.

- T'as l'intention d'poser ça où ? Ouais parce qu'autant savoir, il allait pas se trimbaler ce truc dix plombes. T'viens d'arriver toi, ou t'étais déjà présente quand vos premiers potes sont arrivés y a quelque temps ? Sourit-il en fixant Jenna, néanmoins quand Lucas se retourna, Nate lui offrit un sourire abusif. Ouais il parlait avec sa donzelle, et alors ? C'était prohibé ? Et toi mec... pas trop dépaysé ?

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Au premier coup de cette enflure de grand brun, à l'encontre de Finan, son cœur battit à une vitesse folle.

- L'touche pas raclure !!! Siffla-t-elle d'une voix plus rauque.

Son timbre était gorgé de sanglots, mais à peine eut-elle l'intention de se jeter sur ce connard que Vic resserrait sa prise sur elle. Pourquoi devaient-ils le tabasser bon sang ? N'avaient-ils pas coopéré jusqu'ici ? Certes elle les avait insulté, à ses yeux ces gens n'étaient que des monstres avides de pouvoir, sans leurs armes ils n'étaient rien de plus que des parasites. Une autre larme roula sur sa joue, elle reprit une goulée d'air par saccades et lova son regard noir dans celui de la petite blonde qui s'était joint aux deux enflures. Puis un autre homme se pointa, coulant un regard étrange sur l’Irlandais.

- Ravale ton sourire King-Kong, foutez lui la paix !

Hors d'elle, quand on la projeta dans la pièce de cette barraque, Meg se jeta premièrement sur la porte avant d'entendre le verrou et sentir la douleur dans ses paumes contre le bois, puis termina par s'approcher de Finan qui venait de s'écrouler. Ses doigts engobèrent son visage, elle tremblait certes mais ses gestes restaient doux à l'encontre du jeune homme.

- Ça va ? L'interrogea-t-elle d'un timbre étranglé.

Une fois encore Meg étrangla un sanglot. Évidement que ça n'allait pas, ils étaient chez l'ennemi, prisonniers, et O'Malley venait de servir de défouloir au petit copain de Victoria. Qui se ressemblait s'assemblait, ce proverbe lui traversa le crâne si vite d'ailleurs. Pour autant les mots de Finan l'invitèrent à serrer les dents malgré les larmes plus brûlantes.

- Personne va mourir, tu mourras pas j'te le jure Finan, j'peux t'le promettre sur la tête de Nath', j'les laisserai pas t'faire d'mal.... Soutint-elle. Dis pas ça j't'en prie, ça va aller, on y est arrivé jusque là.....

Les perles salines ruisselaient sur ses joues mais un sourire tendre étirait ses lèvres frémissantes. Doucement, elle l'invita à s’asseoir et appuyer le dos contre l'un des murs avant de retirer sa veste, d'arracher un lambeau du bas de son top, pour ensuite redresser les jambes du jeans de son ami afin d'éponger le sang sur ses genoux.

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Elle avait haussé un sourcil à la remarque que lui avait sifflé Nate. Non content d’avoir frappé un mec juste pour avoir commenté son « chassis », voilà qu’il regardait de travers l’armoire à glace parce qu’il avait le malheur d’être bien bâti. Quel jaloux petit con. Victoria devait avoir raté l’étape dans leur « réconciliation » où elle lui était exclusive de quelque manière que ce soit. Ils allaient avoir besoin d’un petit tête-à-tête pour remettre les choses au clair. L'un des diapason sonnait faux.

Du coup, après que les deux prisonniers aient été enfermés dans une chambre – ils pourraient au moins tuer le temps en baisant ces veinards – la trentenaire fut ravie de voir le journaliste mettre les voiles avec la blondi-naine. Cette dernière lui avait proposé de l’aider à s’occuper des otages mais visiblement… la testostérone de l’autre allumé du slip avait eu raison de la solidarité féminine. Pas grave. Ne restait donc plus que la brunette avec quatre des étrangers de l’île machin-chouette, dont le GI.Joe barbu à qui elle souffla avec désinvolture :

- Ignore-le, elle parlait de Nathan bien sûr, c’est un connard et un ex, mais il a du mal à s’remettre d’la rupture j’crois, et puisqu’il était absent pour rétablir la vérité, autant en profiter, Victoria, elle lui tendit la main en feignant d’être solennelle, ça t’dit qu’on fasse connaissance dans l’salon ? J’ai rien d’mieux à foutre et j’suis sûre que tes potes sont assez d’trois pour garder la porte.

Elle ponctua ses paroles d’un clin d’œil et d’un pouce levés pour les autres. Aussi, puisqu’ils étaient dans une pièce lamba, elle osait espérer que les deux tourtereaux n’essaieraient pas bêtement de sortir par une fenêtre. Ce serait un truc à devoir en tabasser l’un des deux pour montrer l’exemple. Elle avait mieux à faire : comme entraîner Captain Seattle au rez-de-chaussée pour pouvoir discuter un peu. Sans métaphore.

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Il était là parce que… parce qu’il aimait bien être présent lors des grands événements. C’en était un. Pour cette fois, Joy avait dû rester au bercail, Joann aussi – saleté de crise de migraine – alors il se devait de représenter les Blackmore quand se jouait le futur. Ce n’était pas demain la veille qu’on l’accuserait de tirer au flan et quand il voyait la brochette de sous-survivants qui l’accompagnait… Swann se sentait bizarrement mal entouré. Enfin bon, comme d’habitude au final. Heureusement que Stan était là. Toujours fidèle aux consignes de son mentor quand il était question d’expédition en extérieur, surtout de cette ampleur, l’étudiant but ses paroles, prêt à obéir. Pris à part alors qu’il s’apprêtait à suivre le groupe qui allait finir de remettre une maison au propre – il n’allait pas bosser sous la pluie avec les barricades – il hocha la tête en avisant GI Jane de ses yeux clairs.

- Ok. J’y vais.

Il ne la connaissait que de nom, savait qu’elle fréquentait surtout un groupe d’anciens marines qui avait du mal à décrocher de leur plaque et… c’était tout. Honnêtement, ce n’était clairement pas le genre de femme qu’il avait envie de fréquenter. De loin, on dirait sa sœur mais en pire. De près, on dirait sa sœur, en pire et en moins agréable à regarder. Analyse absolument objective, il n’avait aucune vue sur l’aînée Blackmore. Non sans une esquisse de moue légèrement hautaine, comme chaque fois qu’il s’adressait à quelqu’un qu’il estimait intellectuellement inférieur à lui, le jeune homme interpella la militaire qui s’amusait à vérifier son arme en zone pacifique.

- Stan voudrait que tu positionnes les voitures et que tu renforces la sécurité.

Pas de bonjour, pas de miel, pas le moindre degré de chaleur dans sa voix inexpressive. Il était pas venu ici pour se faire des amis de toute façon.

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Elle se détendit imperceptiblement quand elle comprit que c’était les autres qui avaient lancés l’assaut. Mais une pointe de déception traversa ses traits. Elle avait espéré mieux de ces paysans. Après tout, leur nombre était plutôt conséquent, ils n’avaient pas dû juste survivre par chance. Elle resta debout alors que Zack prenait ses aises, laissant le médecin s’occuper de son bras. Le Major Ray dans un coin de la pièce, la Rousse qui servait de bras-droit à Atkins dans un autre, Ela s’appuya contre la table pour écouter le rapport du blond. Elle pinça les lèvres. « J’espérais un peu mieux d’un groupe aussi conséquent. A croire que l’air de la campagne les a rendus irréfléchi. » Stupide.

L’arrivée soudaine de la Marine Raikes surprit Ela autant que les autres, mais elle ne lui adressa qu’un regard froid. Elle serait bien intervenue, mais Morgan prit les devants en montrant les dents. La militaire ne se démonta pourtant pas, arrachant un léger rictus à l’israélienne qui regarda Morgan sans animosité, et parla d’une voix douce, mais assurée. Ela n’avait pas besoin d’hausser le ton pour se faire entendre, la douceur de sa voix n’en était que plus menaçante. « Je suis désolée de vous rappeler que vous n’avez pas d’ordre à donner aux miens, Morgan. » Elle baissa les yeux vers Atkins. « N’est-ce pas Monsieur Atkins ? Nous travaillons ensemble. » Pas pour vous. Toujours aussi douce. Bien que les accords aient été passés sans accro, elle n’oubliait pas qui avait l’avantage du nombre. Et elle ne doutait pas que le clan d’Atkins désirait que tout se passe au mieux. Ils travaillaient ensemble, après tout. Elle capta ensuite l’échange de regard entre Ray et Jane. « Laissez-la faire son rapport au Major, elle s’en ira ensuite. » Dit-elle sur un ton léger, comme si elle était parfaitement au courant de cette intrusion. Elle jeta un coup d’œil à la Marine, l’avertissant de faire vite et de s’en aller rapidement. Le Major Ray avait également compris la situation et envoya la Marine dehors aussi rapidement que possible.

Atkins, quant à lui, n’avait pas bougé, toujours posé sur cette chaise, invitant à la prudence. Jane claqua la porte et Ela soupira, un peu lasse. Du bout des doigts, elle joua avec une tasse posée sur la table. « Encore un groupe à qui nous allons devoir apprendre les bonnes manières… » Elle capta le regard du Major, serein, avant de revenir vers l’homme d’affaires assis devant elle. « Nous vous accompagnerons pour cette deuxième visite. Vous avez pu voir un peu la population ? Qu’avez-vous vu ? » Des familles ? Des enfants ? Le dernier groupe qu’ils avaient exterminé n’était pas préparé à une attaque d’envergure. Ela avait quelque peu déploré la perte de ces enfants mais… Les choses avaient changé à présent. Il serait toujours temps de les sauver, et de leur donner une meilleure chance dans leurs rangs.

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