Ok. Alors soit elle ne parlait pas anglais, soit elle avait affaire au sourdingue de la bande. Ne venait-elle pas de dire qu’elle avait empêché Nathan de s’acharner sur le blondinet ? Il aurait eu besoin de quoi en plus ? Qu’elle lui fasse des bisous magiques ? On nageait dans la stupidité là. Au moins, l’autre gars – celui avec les cheveux longs et la barbe de hipster – avait la clarté d’esprit de s’en prendre au vrai coupable. AMEN. Quant à la suite, alors ça, c’était du petit lait. Madame prout-prout se voyait renvoyée dans les cordes par la femme qu’elle essayait de défendre et de prendre en pitié. Excellente. Victoria darda donc sur elle son regard narquois et lui souffla en tapotant son épaule d’un air exagérément maniéré :

- J’te laisse gérer ça Nabila, commence à avoir trop d’monde pour moi ici. J’suis pas trop gang bang.

Sur ces belles paroles, elle quitta l’étage chauffée par autant de présence humaine, récupéra sa batte sur le canapé et quitta la maison. Il pleuvait toujours – sacré temps de chiotte. Aller, et si elle allait prévenir Zacky de ce que faisait les touristes avec ses otages ? Ouai, elle allait faire ça. Sa bonne action de la journée avant d’aller glandouiller dans sa chambre. Manquerait plus qu’Ela les relâchent pour de vrai tiens.

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Wow trop forte la précieuse ! Quelle déduction ! Formidable d'être aussi intelligente ! C(était profondément sarcastique, Morgan la fixait toujours avec cet froid, ce regard implacable. L'autre était polie, c'était déjà ça de gagner mais putain, elle lui faisait penser à une dinde en Louboutin dans un monde qui ne semble pas le sien. puis à force d'observation la rousse ne manqua ce geste, ce geste qu'elle devait sûrement croire invisible, mais pas pour l’œil de lynx de la barmaid. Elle avait vu. Et étrangement elle se disait que la princesse devait manquer de ne pas avoir de polichinelle dans le tiroir. Beurk un gosse !
Mais elle n'en dit rien, n'en fit rien non plus. Elle se contenta de l'écouter à nouveau avant de hocher la tête et suivre le mouvement. Une fois sur le pallier elle regarda l'agitation extérieur et soupira. Elle avait toujours les nerfs en pelote. Morgan se tourna alors vers l'aîné et posa son regard sur lui, puis rapidement sur Ansel qui avait remballé son matos, avant de reporter ses yeux sur Zack.

"Un p'tit débrief entre nous me semble pas mal. Je vais chercher les autres."

Un ton étrangement et soudainement calme régnait dans sa voix. Morgan digérait difficilement sa colère, mais elle la gérait et prenait fortement sur elle.
Laissant alors l'ancien homme d'affaires entre les mains du toubib, elle quitta le porche et partie à la recherche de ses comparses. Observant autour d'elle, et alla dans la maison afin de rassembler ceux restés dans la baraque. Puis elle ressortie et parcourut un peu les alentours avant d'entendre des éclats de rires grossiers. Et a n'en pas douté elle reconnut le rire crétin de Nate; Suivant donc ce son, elle le trouva en compagnie de "Monsieur j'veux la bite d'Aodhan" et d'une gonzesse, jamais vu celle-là. Arborant toujours son masque de marbre elle arriva proche d'eux, et posa son regard impartial sur Nate.

"Va falloir qu'on cause."

Ni bonjour, ni merde pour les deux autres qu'elle venait d'ignorer royalement, la rouquine ne faisait que transmettre quelque chose.

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Son regard brun darda un instant sur le p'tit freluquet aux allures d'intello, ne lui manquait plus qu'une paire de culs de bouteille pour cultiver son look au max. Il rit encore, puis passa rapidement la langue contre son sourire avant de capturer des mèches rousses à quelques pas de là. Rien à foutre pour le moment, si Mogo avait besoin de lui elle se ferait pas prier pour le lui dire mais, visiblement, c'était effectivement ce qui allait se produire. Pas de politesse, après tout Cole s'touchait copieusement la nouille à ce sujet, elle ne les saluait pas eux, les propres membres de son clan, pourquoi le ferait-elle avec de purs inconnus ?

- Ouais, Sourit-il. j'te suis mon cœur. Dernier petit smile à Jenny, un bref hochement de tête suivi d'un clin d’œil à son mec, et Fuller se vit contraint de suivre la rouquine. J'veux toujours voir ta bicoque, t'm'invitera à l'occaz. Lança-t-il une dernière fois, encore rieur, à l'intention de la blondinette. On allait changer de registre avec la seconde nénette du groupe, d'ailleurs, il lui sembla voir Vicky quitter la baraque des otages mais il n'en fut guère certain, trop occupé à suivre les pas cadencés de Morgan et son air de roquet en stress. Zack ? Interrogea-t-il.

Pas besoin de plus, fallait être complètement fêlé du bocal pour penser que la rouquine ne comprendrait guère le sens de cette question. C'était la première fois de sa vie qu'il avait tenu tête face une pétasse pour le compte d'un autre. Aurait-il dû faire un vœu pour fêter ça ? Sûrement néanmoins à l'instant T, face à l'indienne de chez Disney, Nate n'avait pas réfléchit autrement qu'en tant que groupe. Même chose lorsqu'une autre connasse avait cru bon de braquer Vic avec son flingue. Sanguin, agressif, un truc qu'il n'avait ressenti qu'au sujet des manouches, pas à propos d'une bande de cons n'ayant de menaçant que les fourches et torches qu'ils pouvaient posséder.

- Relax ma p'tite chatte p'tin, il va bien ton proprio. Lui servit-il, d'un ton plus sympa, avant de se permettre de loger le bras autour de son cou pour lui délivrer quelques mots à l'oreille. il est vivant, toi avec, tu d'mandes quoi d'plus uhm ? Pas de sarcasme rien, il la voyait suffisamment blême et fermée pour ne pas l'asticoter comme d'ordinaire.

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Les conversation avec Amrani s'était poursuivie et terminée sans accroc, ils avaient échangé sur les personnes présentes dans ce camp de paysans et finalement Morgan, Ansel et le blond étaient repartis du domicile de l'architecte qui allait sans doute aux nouvelles des siens. Se passant une main lasse sur le front, celle qui n'était pas liée à son épaule douloureuse, Atkins croisa le regard de Victoria qui venait l'informer de la situation chez les otages. Inspirant profondément comme agacé de devoir être sur tous les fronts constamment, il avait hoché la tête. « Je vais voir, je vous rejoins dès que possible » avait-il répondu aux siens, tendant son pull amoché à Ansel pour qu'il puisse l'emporter à l'intérieur et ainsi lui éviter de le trimballer dans tout le quartier. Posant brièvement une main sur le bras de Morgan par simple besoin d'établir ce contact avec elle, il s'était éloigné d'eux, se dirigeant vers la maison où avaient été placés les deux paysans qu'ils avaient ramenés avec eux.

Quelques minutes plus tard, Zack arrivait à la baraque en face de la leur, croisant l'un des survivants de Bainbridge à qui il adressa un bref hochement de tête. Montant les marches jusqu'à l'étage où il percevait des voix, il ne tarda pas à entrer dans la pièce où se trouvaient les deux otages. L'un semblait relativement mal en point tandis que l'autre, la métisse, avait ce regard à la fois craintif et reconnaissant envers le moustachu, Merl, si ses souvenirs étaient bons. « Vous avez appelé un médecin ? » avait-il demandé en plantant son regard clair dans celui d'Amrani, comprenant rapidement que oui, l'un des leurs était allé en chercher un. Bien. Pas qu'il se souciait de la santé des inconnus mais ces otages étaient leur monnaie d'échange, mieux valait ne pas les rendre abîmés. Enfin, ''les rendre'', rien n'était encore moins sûr. « Que les choses soient bien claires : ils sont tous deux notre moyen de pression, il serait inadmissible qu'il leur arrive quoi que ce soit, tout comme il est hors de question de les laisser partir » avait-il lancé sur un ton calme mais néanmoins ferme à toutes les personnes présentes dans la pièce. Pas qu'il jugeait les membres de l'île, loin de là, il parlait aussi bien pour eux en général que pour les siens, et Dieu savait qu'il n'hésiterait pas à faire tomber des répercussions sur les siens si problème il y avait ; mieux valait ne pas s'attirer la colère d'Atkins mais ça, leurs nouveaux alliés ne le savaient pas encore. « Si vous avez besoin de quelque chose vous savez où me trouver, je tiens à ce que les choses soient faites dans les règles, et foutre en l'air notre atout n'est assurément pas une bonne idée » avait-il ajouté en avisant ceux présents dans la pièce. Bien sûr, il percevait le regard désapprobateur d'Amrani, sans doute que la Petite Chef, June, aurait été bien plus réceptive à cette méthode mais qu'importait, ils n'avaient pas eu d'autre choix et celui-ci était indéniablement le meilleur moyen de pression qu'ils pouvaient avoir.

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