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Collecting keyholders and smiles

Mer 6 Juin 2018 - 7:21

Aout 2017, aux alentours de Lincoln Park.

C’était l’heure de faire les courses et la rousse mit quelques minutes à se réveiller, émergeant d’une nuit plutôt reposante dans un bed & breakfast calme et bien sécurisée. Eleanor avait pris le temps de barricader la porte de la chambre qu’elle occupait pour la troisième nuit, elle avait pris la décision de se reposer ici avant de continuer son voyage plus au sud, la chaleur de l’été n’aidait en rien ses tribulations à la recherche d’une voie d’accès vers le nord. La route d’Everett s’était soldée par plusieurs échecs et déconvenues, ne lui restaient ainsi que la possibilité de remonter par les routes du côté du Bainbridge.

Il devait être pas loin de onze heures ou midi lorsqu’elle quitta le bed & breakfast et s’élança dans les rues de Seattle, armée de son pied de biche comme d’habitude, son sac à dos sur ses épaules avec toutes ses affaires soigneusement rangées. Aujourd’hui, elle reprenait la route après avoir récupéré quelques vivres si possible. Son choix se porta sur une supérette à quelques longues minutes de marche parmi les bâtiments abandonnés, les cadavres s’intéressant à sa présence mais n’étant pas assez rapides pour représenter un réel danger.

La supérette était vide de toute vie, vivante ou morte, et Ely s’y engouffra malgré tout en restant sur ses gardes. De sa poche, elle sortit une petite liste puis elle saisit un petit panier en plastique à l’entrée du magasin. « Alors … des bouteilles d’eau évidemment, quelques biscuits sucrés ou salés, sucrés ça serait peut-être mieux si je trouve pas d’eau … Et … oh ! » Elle s’arrêta dans ses réflexions à voix haute en remarquant sur une étagère un lot de porteclés en forme d’animaux divers et variés. Aussitôt, l’ancienne assistante avança vers le petite présentoir posé sur l’étagère, il lui fallait tous ces porte-clés, enfin au moins un de chaque ou deux de chaque ? Deux de chaque, comme cela, elle aurait un porte-clés pour elle de chaque animal et un qu’elle pourrait offrir aux personnes qu’elle croiserait.

Fière de sa trouvaille, Eleanor commença à détailler chaque porte-clés, choisissant ceux qui étaient les moins abimés par le temps et en glissant deux exemplaires de chaque dans la poche avant de son à dos, un sourire de gamine collé aux lèvres. Mais du bruit venant de l’avant du magasin la stoppa dans son œuvre. Aussitôt, elle récupéra son pied de biche posé juste à côté sur l’étagère et se cacha dans le rayon, accroupie pour éviter d’être remarquée. Des bruits de pas réguliers, ce n’était pas un mort, c’était bel et bien un vivant. C’était peut-être Corey ? Elle avait dû quitter le brun car leurs objectifs, il souhaitait rester au sud de Seattle et Eleanor devait, elle, encore tenter de retrouver sa mère et ses grands-parents. Mais cette séparation l’avait peinée, quand bien même elle ne connaissait l’australien que depuis quelques heures lorsqu’ils s’étaient dit au revoir. Alors elle espérait, elle espérait de tout cœur que ce soit lui par le plus grand des hasards ou alors que ce soit quelqu’un de respectable avec qui elle pourrait discuter, ou au pire, que ce ne soit pas quelqu’un qui cherche à la dévaliser.

Le bruit de pas se rapprocha, encore et encore, jusqu’à ce qu’une silhouette n’apparaisse devant le rayon où elle s’était cachée. Eleanor se redressa aussitôt, tenant son pied de biche comme une batte de baseball. « J’étais ici avant ! » lança-t-elle en tentant d’être convaincante mais peu convaincue elle-même de l’utilité de cette remarque.
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Re: Collecting keyholders and smiles

Jeu 7 Juin 2018 - 11:21

Comme tous les matins, Deaglan se lave le visage et les dents, bien évidemment sans dentifrice. Beurk, quelle plaie ! Puis va voir sa fille, qui doit être sûrement en train de jouer les botanistes. Depuis quelque temps, Freya s’intéresse a planter des aromates et plantes médicinales. A parement, certaines d'entre elles, apporteraient un peu de compléments ou d'autres seraient utiles en cas d'urgence, comme le pavot. Deaglan ce qui l’intéresse ce sont les légumes. D'ailleurs, aujourd'hui il compte bien trouver des graines. Si Freya peut faire pousser des aromates, les légumes devraient être un jeu d'enfants.

- Bonjour, ma puce, Dit le quadragénaire en embrassant sa fille sur le front.
- Bonjour, Répond Freya avec un sourire.
- Aujourd'hui, je vais aller en ville pour nous trouver de la nourriture et essayer de dégoter des graines pour agrandir le potager. Les patates seront bonnes qu'au mois d'octobre. Et oui, c'est con d'avoir des légumes qui poussent mais, qui ne se sont pas encore comestible. Je pense aussi à une masse pour péter le béton autour du petit potager de fortune que tu as fait, à côté de la porte.
Freya approuve l'idée de son père.

Voilà donc, l'ancien PDG en route avec son Beretta et un couteau de cuisine, à pieds. En traversant la forêt, Deaglan croise deux morts, à différent endroit, qu'il tue. Enfin arrivé en ville, il arpente les rues jusqu'à une supérette. Il entre sans bruit et fait le tour. Ouf ! Aucun mort et vivant. Se doutant qu'il n'y aurait pas grands choses dans la boutique, il va droit vers la réserve pour trouver ce qu'il est venu chercher. Il fouille de fond en comble, voit quelques barres céréales et... Bingo ! Une dizaine de conserves. Trouver autant est un miracle. Le quadragénaire remplit son sac de ses trouvailles quand il entend du bruit. Et merde ! Il sort son Beretta.
Deaglan observe une jeune femme, qui d'un naturel sort un bout de papier pour faire ses courses, comme si rien n'avait changé depuis ses deux années. Et le comble, elle se parle à elle même. Serait-elle folle ? Le vieux préfère rester dans l'ombre et attendre qu'elle parte. Il remarque, qu'elle s’arrête sur des portes clés et fait son trie. Il lui manque une casse, c'est sûr ! Elle s'attarde sur des babioles alors qu'il est plus important de se nourrir. Enfin, c'est l'opinion du Deaglan mais, un doute plane. Se parlerait-elle à elle même, parce qu'elle est seule, comme dans le film Seul au monde ? Il faut qu'il voit son visage de plus près, pour vérifier ses soupçons. Il s'approche petit à petit, quand il fit du bruit en marchant sur des chips étalés au sol. Bordel de merde !

Perdu. Deaglan a perdu de vu la jeune femme. Pourtant, elle est rousse, ce n'est pas compliqué de la repérer. Son arme toujours à la main, avance tout doucement. Quand tout à coup, la rouquine apparait dans son champ de vision avec un pied de biches à la main en lui disant qu'elle était là avant lui.
Le quadragénaire à son arme braqué sur la jeunette. Cette dernière a des yeux qui reflètent sa panique, elle n'est pas très convaincante. Contrôle t-elle son tremblement, parce qu'elle ressemble à un chaton apeuré. Deaglan sent qu'elle n'est pas dangereuse. Il écarte les bras et met ses mains en l'air.
- Doucement, jeune fille. Je ne veux pas te faire du mal, Dit-il d'un ton rassurant et doux. Si tu le veux bien, je vais ranger mon arme dans son étuis mais, en échange tu ne m'attaques pas, ok ?
Les yeux de Deaglan se fixe dans ceux de la jeune femme, en espérant qu'elle puisse voir sa sincérité.
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Re: Collecting keyholders and smiles

Dim 10 Juin 2018 - 14:36

Eleanor brandissait son pied de biche, persuadée sans doute d’avoir l’air effrayante, mais en réalité elle ne faisait pas peur du tout. Elle manquait cruellement d’assurance pour que cela soit le cas, et puis elle n’essayait pas vraiment de faire peur. Tout ce qu’elle voulait c’était qu’on la laisse tranquille pendant qu’elle prenait un exemplaire de chaque porte-clés pour sa collection personnelle. Beaucoup s’encombraient d’outils utiles à la survie, Eleanor n’avait pas besoin de plus que ce qu’elle possédait déjà, tout le reste était du superflu et lui était donc nécessaire. Un livre lu et relu des dizaines de fois, des bonbons, une canette de Coca vide où elle avait décidée de ranger tout ce qu’elle trouvait et désormais ces porte-clés qui représentaient des animaux.

Mais revenons-en à l’individu en face d’elle, grand – une bonne tête de plus qu’elle – et plutôt bel homme sans doute, c’était toujours difficile de se faire une idée maintenant que tout le monde avait adopté le look de marginal un peu – beaucoup – cracra sur les bords. Ils avaient tous un air de sauvageon, c’était d’ailleurs assez amusant de se dire que ce monde qui vivait autant pour les apparences n’avait plus l’air de rien. L’inconnu avait levé les mains, signe qu’il n’allait pas l’attaquer, sa voix lui intima la même chose.

« Ça me parait un deal honorable. » La rousse rangea son pied de biche à sa ceinture, reprenant une posture plus naturelle et détendue. « Désolée je suis un peu à cran, enfin je pense qu’on l’est tous un peu hein … j’étais en train de regarder les porte-clés – j’arrive pas à croire que personne ne les ait pris jusqu’ici – et j’ai entendu du bruit alors j’ai eu la frousse et j’me suis planquée mais j’avais pas l’idée de te prendre par surprise ou quoi que ce soit, c’est pas mon genre. Moi je suis plutôt du genre à me cacher et attendre que ça passe et … Pardon … Je suis plutôt du genre à beaucoup parler aussi et je m’appelle Eleanor. »

Un sourire gêné se dessina sur ses traits poupins alors qu’elle replaçait une mèche de cheveux derrière son oreille. Elle parlait et elle parlait, souvent pour ne rien dire, il fallait espérer qu’elle soit tombée sur quelqu’un de patient sinon Ely ne donnait pas cher de sa peau avec la tirade qu’elle venait de lui servir. D’ailleurs en guise d’excuse, la rousse lui tendit un porte-clés en forme de chien, un saint-bernard de ce qu’elle voyait. Réaction tout à fait normale, il allait la prendre pour uen folle sans doute. Ou pas, peut-être était-il comme elle, du genre bavard, à faire tout l’inverse de ce qui importait dans ce monde où la survie était le plus important ?
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Re: Collecting keyholders and smiles

Mar 12 Juin 2018 - 9:30

Deaglan écoute le long discours de la jeune femme, après qu'elle est bien consentie à ranger son pied de biche et de ne pas l'attaquer. La rouquine s'excuse en disant qu'elle est à cran (Ouais, ça elle l'est, sans l'ombre d'un doute !), s'excuse encore, parce qu'elle parle trop (Deaglan ne la contredira pas) et pour finir elle dit son prénom. En gros, elle vient de débiter une tonne de phrases, pour avoir une seule qui est de l’intérêt, son prénom. Eleanor.

Le quadragénaire lui sourit. C'est jeune femme, lui fait penser à une version féminine du Chapelier fou dans le film de Tim Burton. Elle est rousse, elle bavarde pour rien dire, son courage tient à un fil, elle a une araignée au plafond mais, c'est une personne très amicale avec un regard tendre. L'ancien PDG se demande même, si elle n'est pas la fille du Chapelier. Après tout, les morts se relèvent, alors pourquoi pas un personnage de film n'existerai pas ? Ça ne l'étonnerait même pas.
- Bonjour, Eleanor. Je m'appelle Deaglan Euston.
Il lui tend la main, mais au lieu de lui serrer, la rouquine lui tend un des porte-clés, (plus précisément, un saint-bernard) qu'il accepte.
- Merci.

C'est assez ironique, la devise de cette race est « Noblesse, dévouement et sacrifice ». Espère t-elle qu'il fasse acte de noblesse, envers elle ? Qu'il se dévoue et se sacrifie pour elle ? Non. Tous ça, est réservé à sa fille Freya. De toute façon, il y a peu de chance qu'elle sache cette devise, rien qu'à la voir. À moins, qu'elle l'a vu avec Freya discrètement et le quadragénaire sait que son comportement paternel est très voyant, ce qui impliquerait le dévouement et le sacrifice. Il faut qu'il en sache un peu plus. Toujours sur un ton doux et lui demande.
- Ça fait longtemps que tu traînes ici ? Et tes membres de la famille, ils ne sont pas avec toi ?
Ah ça, c'est la question à un million ! Elle n'est pas seule, c'est pas possible. Sinon ça serait le scoop du siècle  « La Chapelière folle sait survivre comme Bear Grills ». Dans le cas contraire, Deaglan aurait sans doute beaucoup à apprendre d'elle et peut être qu'elle est saine d'esprit mais, affecté par la solitude. Si c'est le cas, il lui tiendra un peu compagnie. Il se sent vraiment con, de s'être arrêté à son premier aperçu.

Gêné, de l'avoir jugé au premier regard, il passe une main derrière sa nuque et essaye de se rattraper.
- Désolé, je suis trop curieux. Tu n'es pas obligé de répondre.
D'un coup, il lui vient une idée. Il fait descendre de ses épaules, son sac à dos et sort deux barres céréales, qu'il lui montre.
- Ça te dis, qu'on aille au café d'à côté, pour manger ? Et si l'envie te dit, tu pourras discuter autant que tu veux, pendant qu'on mange les barres céréales, d'un coup il recule d'un pas, met ses paumes face à la rouquine et les agitent dans tous les sens. Je ne cherche pas à te draguer ou quoi. Je suis trop vieux pour toi. C'est juste, qu'on pourrait faire connaissance et se donner des tuyaux, comment on a survécu juste qu'ici. Si tu ne veux pas, je te laisserai tranquille. Qu'est ce que tu en penses ?

En faite, Deaglan espère qu'elle accepte pour deux raisons. L'un est d'avoir un peu de compagnie autre que sa fille, même s'il aime énormément et l'autre pour en savoir un peu plus sur elle, afin d'avoir des réponses aux premières questions, qu'il lui a posé.
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Re: Collecting keyholders and smiles

Mer 20 Juin 2018 - 11:41

Deaglan Euston. C’était amusant de voir qu’il se présentait avec son nom et son prénom. Peu de personnes le faisaient encore, après tout quelle valeur avait désormais un nom ? Ils n’étaient plus assez nombreux pour s’en soucier, ils étaient tous un simple prénom dans une masse qui désormais n’avait que peu d’identité. Il accepta cependant son cadeau, un des porte-clés qu’elle venait de récupérer avant de lui poser de nouvelles questions.

Légèrement moins sur la défensive, la rousse écouta ses questions avant de secouer la tête à la dernière. « Quelques jours, pas plus. Je suis seule et ma famille est … plus loin au nord. » Elle était seule, sans nouvelle de sa famille, c’était son drame à elle dans cette fin du monde. Ne pas savoir comment allaient les seules personnes qui avaient su veiller sur elle, ne jamais lui mentir, c’était pire que tout. Eleanor tentait de penser au meilleur, que Langley était un petit village préservé de tout cela, que sa mère et ses grands-parents allaient bien, mais que pouvait-elle en savoir ? Pourquoi auraient-ils été épargnés ? Quand cette pensée traversait son esprit, la rousse la chassait à coup de souvenirs heureux, se concentrer sur le meilleur pour ne penser qu’au meilleur.

Mais Deaglan reprit à nouveau la parole, s’excuser de sa curiosité. Cela fit naître un sourire sur les lèvres de la rouquine, elle qui était la reine des bavardes et la princesse des curieuses. Il ne savait pas à qui il avait à faire, sinon il n’aurait pas pris la peine de s’excuser. La suite la fit même éclater de rire. Eleanor avait cette attitude d’adolescente parfois, qui pouvait peut-être donner l’impression qu’elle était plus jeune que son âge, mais elle n’avait pas eu l’impression qu’il était si vieux. « Oh j’aime bien les hommes plus âgés » répondit-elle sans y réfléchir avant de se reprendre à son tour. « Je veux dire que tu n’as pas l’air si vieux que ça, et moi je ne suis pas si jeune que ça et … bref. Oui, je dis pas non. »

Elle avait faim, et même si ce n’était pas le repas du siècle, ces barres de céréales lui donnaient l’impression d’être le meilleur repas du monde. Un met de choix pour des gastronomes accomplis. Oui, elle avait très faim et les quelques friandises qu’elle avait grignoté sur les jours passés ne suffisaient pas à masquer cela. « J’ai encore quelques bonbons de mon côté. » proposa-t-elle en signe de bonne foi, après tout elle se voyait mal manger ses réserves, ce qu’il avait trouvé, sans rien lui proposer en échange. Donc elle pouvait bien partager un de ses petits sachets de bonbons acidulés qu’elle avait réussi à ne pas dévorer par miracle.

« Tu es dans le coin depuis longtemps toi ? » demanda-t-elle finalement, curieuse à son tour. Elle avait tout un tas de questions, mais la rousse préféra se montrer raisonnée et calme pour ne pas l’assommer et voir s’éloigner une chance de manger un peu plus à sa faim.
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Re: Collecting keyholders and smiles

Lun 25 Juin 2018 - 10:34

Deaglan s'attendait à un refus de la part d'Eleanor, après les temps qui courent, la jeune femme aurait pu penser qu'il voulait tirer son coup avant de la dépouiller. L'ancien PDG ne se mêle pas autres vivants, mais il a vu qu'ils pouvaient être très barbare, que ça soit dans la violence ou dans le viole. Deaglan n'est pas comme eux. C'est pas parce que, l'humanité est en voie de disparition, qu'il va se comporter comme un homme sans cœur. D'une part il ferait peur à sa fille, mais à lui aussi. Devenir un monstre n'est pas une solution.

Le quadragénaire se sent soulager de voir la jeune femme rire aux éclats. Qu'est ce qui peut être gauche, parfois. C'est assez ironique pour un homme qui gérait une grande compagnie et négociait avec l'armée.
Voir le sourire d'Eleanor qui rit est une bouffé d'air frais. Il se met à sourire aussi, mais passe vite à la surprise. La jeune femme vient de lui dire qu'elle aime les hommes plus âgés qu'elle. Deaglan reste bloqué un moment. Comment une ravissante jeune femme peut elle dire ça ? Serait elle en train de flirter avec lui ? D'ailleurs qu'elle âge a t elle pour dire qu'elle n'est pas si vieille? Car son compliment lui va droit au cœur. Bon sang ! Il se sent comme un adolescent qui ne sait pas quoi faire si la jeune femme flirte vraiment avec lui. Depuis combien de temps, le quadragénaire n'a pas entendu ce genre de phrase ? Longtemps. Très longtemps même. La dernière personne a été son ex femme Molly. Il était beau, jeune et avait 19 ans, l'âge de sa fille.
Ah, Molly ! Est-elle encore en vie ? Aux dernières nouvelles elle était enceinte, jusqu'au cou, de son amant avant toute cette merde. Freya ne dit rien, mais soupçonne que sa fille cache sa tristesse concernant le faite si oui ou non, sa mère est en vie. Si, son petit frère est lui aussi en vie. Peut être que rencontrer Eleanor, ferait du bien à Freya. A voir.

En parlant de la jeune femme, celle-ci vient de lui répondre qu'elle accepte de manger les barres céréales et veut même partager ses bonbons avec elle. Cela fait sourire Deaglan et accepte en hochant la tête. Alors, qu'il sort du magasin direction le café, la rouquine lui demande s'il est du coin.
- Oui. Je suis à environ vingt minutes à pieds, si on ne croise pas de morts en cours de route. Et toi ? Que fais tu, si éloigné de ta famille ? Tu n'as pas de petit ami pour te protéger.
À sa phrase, Deaglan se sent con. Bordel ! Elle va vraiment penser qu'il veut faire son affaire avec elle. Du coup, il se rattrape, comme il peut.
- Avant que les morts se relève, tu allais sûrement à l'université avec lui, non ? Ou rencontrer pas loin de ton campus ?
Le quadragénaire se dit qu'il est vraiment nul. C'est quoi ce rattrapage de merde !

Alors qu'il arrive face au café, il sort son arme et vérifie s'il n'y a pas de morts dedans. La salle semble vide, c'est déjà ça et la porte du fond, qui doit être la réserve ou autre est fermée, donc pas de risque qu'un cadavre ambulant arrive par là. À moins, qu'ils savent ouvrir les portes maintenant. Ce qui est peu probable.
Il range son arme, revient près de l'entrée où il y a plus de luminosité et tire une chaise pour qu'Eleanor s'installe.
Et voilà ! Vu son âge, elle va encore penser qu'il veut la sauter, alors qu'il s'agit de son éducation de bourgeois qui a prit le dessus. Avant, les jeunes ne savaient plus ce que c'était la galanterie, mais maintenant c'est pire. Il le voit, rien qu'avec Freya.
Sans montrer ses craintes, de s'être mal fait comprendre, il s'assoit à son tour, sort les fameuses barres et les pose sur la table qui est légèrement bancale.
- Tiens. Prend celle que tu veux, il y a chocolat ou fruit rouges.
Le quadragénaire attend qu'elle choisisse et prend ce qu'il reste et lui demande.
- Alors, comment as tu réussit à survivre, à toute cette merde ?

Tout ce passait bien, quand Deaglan entendit un coup de feu. Par réflexe, il se couche à terre en emportant la rouquine avec lui dans sa chute. Et se cale derrière le petit muret avec elle. Il regarde la jeune femme si elle n'est pas blessée, hélas si. Une tâche rouge s'étant lentement sur son épaule de gauche. Un peu plus sur le côté droit et adieu la petite chapelière folle. Deaglan grimace. Il est fou de rage contre le connard ou la connasse qu'il leur a tirer dessus et aussi fou de rage de n'avoir pas réagit avant. Bon sang ! Comment ils vont se sortir de cette merde ?
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Re: Collecting keyholders and smiles

Mer 27 Juin 2018 - 7:56

Comme elle le craignait, après son aveu parfaitement innocent sur les hommes plus âgés, il y eut un petit flottement, mais finalement la discussion reprit entre les deux, les sauvant d’un moment plutôt gênant. Pourquoi fallait-il toujours qu’Eleanor parle sans réfléchir ? Quoiqu’à la réflexion, ce n’était pas forcément mieux quand elle se mettait à réfléchir, parce que dans ce cas-là, c’était une succession d’idées toutes plus farfelues les unes que les autres qui passaient ses lèvres. Deaglan l’invitait donc à faire une pause, manger un morceau, c’était plus que gentil de sa part car il ne la connaissait pas du tout et ne lui devait donc rien.

Mais la rouquine hocha la tête, vingt minutes à pieds sans rôdeur sur le chemin, elle pouvait faire cela. Et elle resterait tout de même sur ses gardes parce que comme il ne la connaissait pas, elle ne savait rien de lui et Deaglan pouvait faire partie de ce groupe, celui qui avait rasé le lycée, peut-être qu’il lui tendait un piège après tout et qu’elle marchait droit dedans. En chemin, l’ancienne assistante entreprit donc de répondre à ses questions, ne remarquant pas sa tentative de rattrapage. « Oh eh bien ça fait plusieurs années que j’habite sur Seattle, j’ai quitté Langley pour faire mes études et ma vie ici. » commença-t-elle avec un sourire nostalgique, se rappelant aisément comme elle s’était sentie libre et perdue à la fois en arrivant dans la cité émeraude.

« Mais … j’insiste, je ne suis pas si jeune que ça … J’ai terminé mes études il y a quelques années et j’étais même mariée ! Enfin presque divorcée même, mais bref. » Encore elle parlait trop, mais cela l’amusait qu’il parle de campus, Deaglan semblait penser qu’elle avait quoi ? Une vingtaine d’années ? C’était assez rassurant en un sens qu’elle ait encore cet air de gamine, on lui ferait plus facilement confiance, c’était pratique pour rouler les gens dans la farine. Même si ce n’était absolument pas son genre.

Arrivés devant le café, les deux vérifièrent que l’endroit était sûr avant de s’installer près de l’entrée pour profiter de la luminosité. L’endroit était sens-dessus-dessous, mais elle y trouva malgré tout un certain calme, un réconfort de l’ancien monde. Encore plus en voyant les deux barres de céréales sur la table. Chocolat ou fruits rouges ? Est-ce qu’il existait un pire dilemme que cela dans la vie ? Oui sans doute mais à l’heure actuelle, Eleanor ne voyait pas quoi. Sa gourmandise lui hurlait de choisir le chocolat mais elle n’avait pas eu l’occasion de manger des fruits rouges, baies ou autres fruits des bois depuis des lustres. Rapidement et avant de changer d’avis, elle récupéra la barre aux fruits rouges en soufflant un timide « Merci »

Commençant à grignoter ce goûter improvisé, Eleanor reposa son regard sur Deaglan à sa question. « Oh euh beaucoup de chance je suppose … » admit-elle avec une grimace. La chance ne pouvait pas être le seul ingrédient de sa survie, Ely savait tout de même se débrouiller mais elle représentait la plus grosse part de sa présence ici. La rouquine se détendait un peu, assez pour baisser sa garde et n’entendre le coup de feu que trop tard. Ou plutôt, elle ne réalisa qu’il s’agissait d’un coup de feu que lorsque la douleur traversa son épaule de part en part. Elle se laissa tomber au sol emportée par Deaglan, croisant son regard un instant avant de tourner la tête vers son épaule gauche. Prise de panique, la rouquine se mit à respirer plus fort, à pleurnicher. Elle avait mal mais surtout elle avait peur, qui avait fait ça ? Pourquoi ? C’était un accident ? Et si elle venait à ne plus pouvoir se servir de son bras ? Elle était gauchère, comment ferait-elle ? Son regard recroisa alors celui du quadragénaire, le suppliant de ne pas l’abandonner ici avec sa blessure qui maintenant qu’elle y repensait faisait un mal de chien.

A l’entrée du café, des voix s’élevèrent. Des amis à lui ? Non, vu cette expression sur son visage, il avait l’air en colère. « On doit partir d’ici … » murmura-t-elle en grimaçant lorsqu’elle tenta de se mouvoir. Est-ce que les voix entraient dans le magasin ? Eleanor ne savait pas trop, la douleur accaparait toute son attention.
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Re: Collecting keyholders and smiles

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