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Re: Collecting keyholders and smiles

Mer 27 Juin 2018 - 11:31

Deaglan sort son arme tandis qu'Eleanor se met à respirer fort, beaucoup trop fort. Le quadragénaire a peur qu'elle fasse de l'hyperventilation. Cependant, il se sentit un peu rassuré de voir des larmes couler sur les joues de la rouquine, ça voulait dire qu'elle allait reprendre plus ou moins le contrôle de sa respiration. La jeune femme grimace de douleur mais, reste pas moins courageuse en lui disant qu'il fallait qu'ils partent.
Elle a raison, pourtant Deaglan n'arrive pas a desserrer des dents, en voyant le sang se répandre sur son haut. Il fit alors quelque chose d'insensé, il passe son arme à Eleanor.
- Prend la, le temps que je te fasse un garrot. En attendant, tu peux nous couvrir ? Deaglan ajoute d'un air très sérieux. Ne tire que si c'est nécessaire. Il ne faut pas leur montrer qu'on a une arme à feu, ils nous canarderaient. S'ils pensent le contraire, ils ne prendront pas le risque d'utiliser tout leur chargeur. L'ancien PDG dit ils, car il entend des voix au loin, qui se rapproche tout doucement.

C'est un risque de confier son arme à une inconnue, mais Deaglan s'en voudrait toute sa vie de la laisser ici, et puis partir avec une personne qui perd du sang n'est pas vraiment avantageux. De plus, si elle avait eu l'intention de le piéger avec ses connards de Luky Luke, elle n'aurait pas reçu de balle.
Sans attendre sa réponse, il attrape avec son pied son sac à dos et prend son couteau de cuisine, il enlève son t-shirt, le déchire les premières coutures avec ce fameux couteau, afin de le couper en deux. Avec une partie, de ce bandage de fortune, il bande l'épaule de la rousse et range l'autre partie dans son sac. Il sait qu'il en aura besoin, quand ils seront en sécurité.
Pour le moment, le quadragénaire et la jeune femme doivent essayer de partir, sans se faire tirer comme des lapins. De son pantalon, il sort un autre Beretta, c'est celui de sa fille. Il n'a jamais été aussi content de prendre la seule arme à feu de sa fille, qui est censé la protéger.

L'avantage dans les cafés, c'est que les tables sont souvent faites à base de laiton ce qui fournirait, aux deux partenaires du jour un bouclier, pour se déplacer.
- Eleanor, tu vois la table à côté de nous, je vais la basculer. Tu te réfugieras derrière et avec un peu de change on pourra reculer vers l'arrière boutique. En principe, il y a toujours une porte du personnel. C'est par là, qu'on va s'échapper. Le quadragénaire pose une main amicale sur la joue de la rouquine, pour la rassurer. Tu te sens prête ?
Même si Deaglan savait qu'elle accepterait, il préféra demander pour qu'elle se sente obliger d'être forte et courageuse.

D'un violent coup de pied, il renverse la table, qui heureusement est rectangulaire. Certes, elle n'est pas très grande, mais sa forme est un atout pour se déplacer à deux. Accroupit et tête baissé, l'ancien PDG se planque derrière.
Deaglan sursaute intérieurement, quand une balle ricoche sur la table. Il inspire et expire bruyamment. Il faut qu'il calme ses nerfs, s'il veut s'en sortir. Il regarde la jeune femme qui a l'air d'être apeuré et est blanche comme un linge. Qui ne le serait pas, dans cette situation ? Sans compter, le sang qu'elle a perdu. Il lui fait donc, un sourire rassurant.  
- Ne t'inquiètes pas, la table nous protège. Maintenant, on va reculer. D'accord, ma belle ? Aller respire un bon coup, on y va.

C'était bien beau de la réconforter mais, est ce qu'elle tiendrait le coup ? De toute façon, il n'a pas le choix de la faire avancer. S'il veut, qu'ils survivent.
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Re: Collecting keyholders and smiles

Sam 30 Juin 2018 - 20:42

La rousse se demandait sincèrement s’il y avait un esprit malin qui lui voulait du mal, elle n’avait rien fait pourtant qui mérite ça. Eleanor avait toujours été une bonne personne, une bonne fille, une bonne employée, une bonne épouse, une bonne survivante. La douleur irradiait depuis son épaule, lui donnant cette impression, désagréable, que son bras tout entier était endolori. D’une main fébrile, elle récupéra l’arme tendue par Deaglan qui s’occupa de lui faire un garrot. « Je … je suis gauchère. » confessa-t-elle comme si c’était l’unique problème alors que le plus gros problème c’était que même de la main gauche, elle ne savait pas se servir d’une arme à feu. Enfin, elle n’avait plus tiré depuis longtemps, mais c’était peut-être comme le vélo, ça ne s’oubliait pas ?

Les voix se rapprochaient, elle n’avait pas vraiment le choix ou le loisir de trop réfléchir. Est-ce qu’il y avait la sécurité sur cette arme ? Si elle y était, comment l’enlever ? Dans le pire des cas, l’arme suffirait à leur faire peur. Oui, c’était cela, la dissuasion suffirait. Apeurée, son épaule douloureuse, Eleanor grimaça au garrot qu’il fit à son épaule, s’ils sortaient de là vivants, elle lui en serait éternellement reconnaissante. Elle détailla les gestes de Deaglan, ses iris auréolés d’un rouge larmes, alors que les voix s’approchaient encore. Sa voix lui fit reporter son attention sur lui, elle écouta son plan. « Avec un peu de chance ? » reprit-elle en déglutissant. D’un hochement de tête faiblard, elle acquiesça, elle n’avait pas le choix, il fallait être prête si elle voulait survivre.

Le bruit de la table qui se renversait sur le sol la fit sursauter alors même qu’elle s’attendait au fracas. Rapidement elle lui suivit, cachée derrière la table, sursautant à nouveau lorsqu’une balle ricocha sur la surface métallique. « Putain ! » pesta-t-elle pour elle-même, pour ces abrutis qui leur avaient tiré dessus plutôt que de leur parler comme tout être humain normalement constitué. Les morts n’étaient pas suffisants, il fallait que les gens deviennent complètement timbrés aussi. La voix de Deaglan la ramena à nouveau à l’urgence de la situation, plus vivement, décidée à survivre, Eleanor hocha la tête avec un regard volontaire. Son regard capta la porte en question, derrière le comptoir, ils seraient à découvert le temps de contourner l’imposant mobilier en bois.

Attendant son signal, Ely regarda l’arme entre ses mains. Dans sa main droite tremblante, ce n’était pas la bonne combinaison, mais c’était la seule option qu’elle avait pour l’instant. Les pas se rapprochèrent encore, ils devaient y aller maintenant. C’est à ce moment-là qu’elle remarqua de vieilles salières et poivrières au sol. Récupérant les deux, elle ouvrit la poivrière avant de s’expliquer. « Une diversion. » pour qu’ils puissent sortir de là en un seul morceau et sans verser davantage de sang. A son signal, la rousse se redressa et jeta le contenu de la poivrière dans la direction de l’inconnu qui lui avait tiré dessus. Dans un nuage relevé, il se mit à hurler, tousser, se frotter les yeux, par réflexe sans doute il tira dans le vide, évitant fort heureusement les deux survivants en face alors que ses collègues se ramenaient à leur tour. Mais Eleanor et Deaglan avaient déjà rejoint l’arrière du comptoir, prêts à sortir de là par cette porte si elle daignait s’ouvrir.

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Re: Collecting keyholders and smiles

Jeu 5 Juil 2018 - 10:44

Deaglan pensait que la petite Eleanor était fragile, mais elle a un tempérament de guerrière, pas étonnant qu'elle est survécu toute seule. Elle propose, non elle annonce qu'elle va faire une diversion avec du poivre. Bon sang ! L'ancien PDG a du paraître con, en lui disant des mots rassurants comme s'il était un père qui calme une enfant en disant que les monstres ne vont pas leur faire du mal. Oui, c'est ça. Il se sent comme un abruti fini.

Au signal de la rouquine, elle jette le contenu dans les yeux, qu'un des connards qui les canardent, le gars hurle et tire à l'aveugle. Avant que ses amis du gars débarquent près d'eux. Le quadragénaire attrape Eleanor, par son bras valide, et l'emmène derrière le comptoir. Des balles volent un peu partout autour d'eux, mais heureusement ne les touchent pas. La porte est à moins de deux mètres, ils peuvent aisément sortir par là. La question est : est elle ouverte ? Il n'y a qu'un seul moyen de le savoir.
Deaglan prend une grande inspiration et tend la main vers la poignée. Une balle passe à quelque centimètre de sa main, mais la repose sur la poignée, il la tourne et… et s'ouvre ! Néanmoins, la joie du quadragénaire est de courte durée, un mort est derrière.
- Putain de merde !
Sans réfléchir, il tire dans le crâne de celui-ci, qui tombe lourdement entre la rousse et lui. Sans faire attention, au cadavre à terre, il fixe toujours la porte, près a tirer si un autre surgit. Mais heureusement, rien.
- Viens. Suis moi, mais fais attention.
Deaglan s'engouffre dans l'arrière boutique.

De l'autre côté de la porte, l'ancien PDG bloque la porte avec une étagère, qu'il renverse, et continu son ascension vers la porte de sortie du personnel avec tous ses sens en alerte.
Avant d'ouvrir la porte de leur liberté, il fixe Eleanor. Le bandage de fortune est imprégné d'une tâche bien rouge.
-Ça va ?
À peine, avait il prononcé ses mots, qu'il entendit deux coups de feu vers la porte du comptoir.
« Bordel ! Ils ont combien de balles ? »
- Fais attention, dehors ! D'autres morts pourraient être derrière à nous attendre, vu le vacarme que font ses abrutis.

Deaglan a peur d'ouvrir cette porte qui les sépare des balles et la liberté de vivre. Et si, les morts étaient entassés par dizaines ? Et si, d'autres connards les attendent ? C'est porte les emmène vers l'inconnu qui risque de leur coûter gros. Pourtant, ils n'ont pas trop le choix. À moins, d'avoir le courage de tuer un vivant et Deaglan ne l'a pas. Les morts ne sont plus un problème maintenant, mais les vivants c'est autre chose.
C'est alors, avec courage et témérité que le quadragénaire entre ouvre la porte et braque face à lui.

Rien. Rien devant lui. Il écarte davantage, mais seul un mort sur sa droite, à une cinquantaine de mètres est présent. Vu la lenteur de ses pas, il ne posera pas de soucis. Les voix, des hommes qui veulent leur peau, s'avancent dangereusement. Il ordonne à la rousse de sortir, quant à lui il se dirige vers l’extincteur qui est à deux mètres de lui. Il le décroche, casse la poignée de la porte. Il jette l'extincteur à terre et claque la porte.
- Avec ça, ils auront du mal à l'ouvrir. Dit-il à sa partenaire avec un clin d’œil. Maintenant, éloignons nous et trouvons un lieu sûr pour te soigner. Je t'aurai bien emmené à l'endroit où je dors, mais j'aurai peur qu'ils découvrent ce lieu. J'ai ma fille là-bas, je ne veux pas prendre le risque.
Deaglan grince des dents en regardant le bras de la jeune femme. Il n'aime pas voir les gens comme Eleanor blessé.
- Au nord, à dix minutes environ, il y a une église. Alors nous réfugier là-bas. Je sais qu'elle est vide, j'ai fait un petit tour hier et aucun mort peut passer, sans savoir ouvrir la lourde porte d'entrée.

Le quadragénaire, s'approche du mort, tire et laisse tomber une balle. Il rejoint la jeune femme. Vaut mieux, brouiller les pistes en mettant des indices dans la direction opposée à la leur.
- Allons y !
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Re: Collecting keyholders and smiles

Mer 11 Juil 2018 - 15:39

Sa diversion avait fonctionné, elle était blessée mais Eleanor se mit à sourire, rassurée de pouvoir être utile. Elle n’était pas une grande survivante, elle n’était pas une grande guerrière, mais elle avait de la ressource et à défaut de savoir se battre, elle savait fuir. C’était ce qui lui avait sauvé la mise si souvent, sa capacité à prendre la fuite, à se créer des occasions de sauver sa peau là où certains courraient au conflit. Deaglan s’occupa de vérifier si la porte était ouverte, la bonne nouvelle c’était qu’elle l’était. La mauvaise ? Il y avait un mort derrière, rapidement neutralisé, mais suffisamment effrayant pour que la rousse ne pousse un petit cri de surprise.

D’un hochement de tête, Eleanor prit la suite du plus âgé, évitant soigneusement de poser son regard sur le cadavre étendu au sol, évitant de respirer son odeur nauséabonde. Ils se trouvaient dans l’arrière-boutique, rapidement le père de famille bloqua la porte d’une étagère, il leur offrait quelques minutes de répit mais ils devaient encore parvenir à quitter cet endroit. Ely remarqua son regard vers sa blessure et s’efforça de lui offrir un sourire serein. « Ça ira … » Elle ne mourrait pas ici, pas aujourd’hui, elle devait encore retrouver sa famille, mais ça faisait un mal de chien, elle n’aurait jamais pensé qu’une blessure par balle pouvait être si douloureuse. Ou plutôt si, mais elle aurait préféré ne pas confirmer ses soupçons. Aux urgences, elle avait souvent entendu les blessés noter la douleur à huit sur dix, c’était déjà énorme. Elle était persuadée d’être à quinze sur dix pour sa part.

La rouquine récupéra son pied de biche, rangeant l’arme à feu dans sa poche après avoir remis la sécurité. Elle était plus à l’aise avec son pied de biche malgré tout. « Je suis prête. » Le ton de sa voix se voulait déterminé, elle sortirait de là vivante, elle avait peur des morts mais plus encore de ces balles qui semblaient pleuvoir sur la porte qui les séparaient des hommes. Avec angoisse, elle vit la porte s’ouvrir, découvrant fort heureusement qu’il n’y avait aucun mort à portée. Ils pouvaient quitter cet endroit, enfin ! Immobile, la peur et la douleur prenant doucement le pas sur l’adrénaline, Eleanor regarda Deaglan condamner la porte pour leur offrir le temps de fuir.

« Je comprends … » Il ne voulait pas mettre sa fille en danger, et la rousse ne pouvait que comprendre. La famille, c’était sacré à ses yeux chocolat. Elle s’apprêta à le suivre alors qu’il allait tuer le mort mais comprit qu’il laissait là des indices contraires. Direction l’église. Son pas se fit de plus en plus trainant, avait-elle perdu autant de sang ? « Attends je … Je ne me sens pas très bien … » articula-t-elle difficilement en prenant appui sur l’épaule du quadragénaire. Sa vue commençait à se brouiller, elle n’était pas médecin mais elle se connaissait suffisamment pour savoir que l’écho lourd de ses pas à ses oreilles était aussi un signe du malaise imminent. Elle ne pouvait pas perdre connaissance ici, ils n’étaient pas encore en lieu sûr. « Je me sens pas … » Le poids de son corps se fit trop lourd à porter pour elle, ses jambes en coton plièrent et c’est la dureté de l’asphalte qui l’accueillit, du moins lui sembla-t-il.
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Re: Collecting keyholders and smiles

Mer 18 Juil 2018 - 14:25

Deaglan avait vu juste en Eleanor, elle était aussi compréhensive que gentille. Cette jeune femme est de nature un peu à l'Ouest, mais toute mimi. D'ailleurs, cette derrière ne le contre dit pas, non plus, pour l'église. Sa petite chapelière commence a lui faire confiance et il apprécie.
À peine, le quadragénaire avait fait deux pas, que la rousse se sentit pas bien. Et à voir sa tête, elle est pas bien du tout. Il se rapproche d'elle, pour qu'elle puisse prendre appui sur lui. Sa tête est blanche, trop blanche. Elle est entrain de se transformer en blanche neige, son teint est pale. La sentant partir dans le néant, il l'a rattrape, mais se laisse tomber à terre avec elle. Bordel de bordel de merde !
- Eleanor ! Hey ! Ma belle réveille toi !
La panique l'envahit et pas qu'un peu. Le quadragénaire pose deux doigts sous ses narines, puis sur son pouls en regardant sa montre. Bon, ça va à peu près. Il faut qu'il la fasse évacuer et vite. Sans attendre, il place son sac à dos, ainsi que celui de la chapelière devant lui et prend la petite rousse sur son dos. La vache ! C'est hyper lourd un poids mort ! Bien calé sur son dos, il attrape le pied de biche et court -enfin trottine, vu les poids qui porte sur lui- vers l'église.

Serais ce trop demandé, de pouvoir avancer sans encombre ? À parement, si ! Pour commencer, ce pauvre Deaglan croise un mort, heureusement il rampe en mode désespéré vers nos survivants. Puis, un autre vient à eux en marchant lentement, il faut donc qu'il contourne la rue. Et enfin, deux autres morts à côté de l'entrée de l'église. Deaglan pose délicatement sa petite chapelière à terre, ainsi que les sacs et s'approche des morts avec le pied de biche d'Eleanor pour les attaquer. Le premier reçoit un coup en pleine tête, qui lui laisse un beau trou. Le deuxième un, au niveau de la poitrine, la nuque qui entraîne sa chute et un dernier coup au milieu de la tête. Sans attendre, il se retourne vers la rousse, vient à elle, remet son chargement sur lui et elle sur son dos. Allez ! Plus qu'une cinquantaine de mètres. Son dos allait trinquer, mais un problème à la fois. Il s'occupe de la jeune femme et ensuite de son état.

Dans la maison religieuse, Deaglan s'installe dans la pièce qu'occupait le dernier curé. Il y avait une table, deux chaises, une commode, une mini kitchenette et un lit. Tout doucement, malgré ses muscles fatigué et tremblant de douleurs, le quadragénaire dépose Eleanor dans le lit. Il se débarrasse des sacs, examine vite fait la jeune femme et constate qu'elle peut attendre quelques secondes de plus le temps de faire le tour vite fait pour s'assurer qu'il n'y a personne, morts ou vivants. Il revient vers sa chapelière et retire la veste et le haut qu'elle porte. En la voyant en soutient-gorge, il rougit un peu.
- Bordel, j'ai l'impression d'être un pervers. Même si son dessous est opaque comme un haut de maillot de bain, il serait plus correct que je la couvre.
Il se dirige vers la commode pour trouver quelque chose. Et... bongo ! Un drap, il est poussiéreux mais ça va le faire. L'ancien PDG le secoue dans tous les sens le drap dans une autre pièce et revient cacher la pudeur de la chapelière. Il l'examine encore et des gouttes de sueurs apparaissent sur son visage. Merde ! Deaglan sort de son sac les graines de pavot que Freya lui a donné -il faut juste qu'il se rappel comment on utilise ses graines pour soulager la rousse- et fouille dans les placards et trouve une bouteille de whisky. Tous les hommes a une faiblesse pour l'alcool. Il saisit un torchon, le secoue dans tous les sens pour enlever la poussière et l'imbibe de whisky, le quadragénaire observe la rousse et lui dit.
- Désolé ma belle, ça va piquer et te réveiller.
Deaglan pose sa main gauche sur la bouche d'Eleanor, pour éviter qu'elle cri en attirant les salopards qui leur ont tiré dessus et les morts. Puis, pose son autre main sur la plaie pour nettoyer l'épaule de la jeune femme.
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Re: Collecting keyholders and smiles

Ven 20 Juil 2018 - 9:49

La terre tournait autour d’elle, c’était sans doute normal, même très normal et rassurant, sinon ils seraient sans doute tous morts, encore plus que maintenant. Mais cette sensation désagréable de légèreté, Eleanor la prit de plein fouet. Comme une énorme fatigue, une vague qui l’écrasait. Alors c’était cela de mourir ? Non, elle n’allait quand même pas mourir pour une simple blessure par balle ? A mesure que les réflexions défilaient dans son esprit embrumé, la rousse se sentit chuter, rattraper de justesse par Deaglan. Il était gentil Deaglan, il aurait pu l’abandonner là. Ely se vit esquisser un sourire sans être persuadée de vraiment le faire avant de chuter au sol, sur l’asphalte brûlant de ce mois d’août. L’instant d’après, ce fut le trou noir. Black-out total.

Eleanor ne savait pas bien où elle était, ce qu’il se passait. Elle ressentait des mouvements, elle se déplaçait, seule ou aidée, sans doute aidée. Il y avait du bruit, ce n’était pas confortable c’était certain. Ce n’était pas la mort, la mort ça devait être bien plus calme. Puis à nouveau, le calme se fit autour d’elle et de son esprit sous veilleuse, un peu plus de confort et après une sensation de fraicheur, presque de froid. Il faut dire qu’elle avait eu chaud, au propre comme au figuré quand elle s’était pris cette balle dans l’épaule. Elle se sentait mieux, si elle occultait la douleur mais l’inconscience lui permettait de passer outre. Finalement Eleanor se serait bien octroyé une petite sieste.

« Aaaah ! » hurla-t-elle contre la main de Deaglan en rouvrant les yeux, ses iris noisette teintés de panique. Que se passait-il ? Un rapide coup d’œil lui indiqua qu’elle était couverte d’un drap mais son t-shirt maculé de sang était jeté plus loin, et il l’empêchait de crier. Ses yeux se remplirent de larmes. Il faisait partie des gentils, Deaglan, il ne voulait pas de mal, il faisait tout cela pour l’aider. Oui, c’était cela, il ne lui ferait aucun mal même si le tissu posé sur sa blessure lui faisait un mal de chien et qu’elle ne pouvait même pas le crier au monde sous peine d’attirer tous les rôdeurs du quartier.

Lorsqu’enfin la rousse put à nouveau parler, calmée malgré les larmes qui perlaient à ses yeux, elle se redressa vivement. Trop. Sa tête tournait encore, son épaule lui donnait l’impression d’irradier de douleur son corps entier. Elle serra les dents pour ne pas hurler à nouveau avant de remarquer que le drap avait lamentablement glissé. D’une main elle se couvrit à nouveau, presque sur la défensive. « Q-que s’est-il passé ? » demanda-t-elle finalement d’une voix faible alors qu’elle prenait enfin le temps de découvrir la pièce où ils étaient d’un regard à la fois perdu et curieux. Il lui avait dit qu’il l’amènerait quelque part pour qu’elle puisse se reposer. Une église, oui c’était bien cela, une église.  
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Re: Collecting keyholders and smiles

Ven 20 Juil 2018 - 15:56

Eleanor hurle sous la main de Deaglan. Des larmes sont formées dans les yeux de la jeune femme, le doyen grimace car il n'aime pas faire pleurer quelqu'un, pourtant il n'a pas le choix.
- Chut ! Lui dit doucement le quadragénaire. Ne t’inquiètes pas, ma belle. Je ne cherche pas a te faire du mal, j'évite que les morts et les vivants qui nous poursuivent, nous entendent.
Eleanor se calme, plus ou moins. Elle est blanche, mais s'assoit brusquement. Le visage d'Eleanor est crispé, Deaglan passe son bras derrière le dos, pour l'attraper à l'épaule valide. La vache ! Elle est de plus en plus froide et pourtant elle sue.
- Doucement, ma belle. Tu es pâle comme la mort. Deaglan ferme les yeux et tourne la tête, en voyant Eleanor en soutient gorge. Tu t'es évanouie. Répond t-il a à la question de la rousse, en se raclant la gorge. Tu étais recouvre de sang sur ton t-shirt, comme il n'y a pas de couverture, j'ai prit un vieux drap dans la commande pour cacher ta pudeur. Ne t'inquiètes pas, je ne suis pas un voyeur.  Certes, il n'est pas un voyeur, mais les jolies formes de la jeune femme ne l'avait pas échappé.Aillant entendu un froissement du drap, il comprit qu'elle s'était recouverte et la regarde donc dans les yeux. Tu devrais te rallonger, mais avant ne bouge pas je vais voir si tu as de la fièvre, tu transpires beaucoup.

Deaglan posa ses lèvres sur le front de la jeune femme. Bordel de merde ! Les sueurs, la peau très pâle et froide. Il y a qu'une chose a sa connaissance qui fait ça. Le quadragénaire pose délicatement sa chapelière, lève les jambes de cette dernière et il s'assoit à la place des jambes. La situation paraîtrait un peu ambigu si quelqu'un rentrait dans la pièce.
- Tu as tout les symptômes qui indique que ta circulation ralentit, c'est pour ça que j'ai relevé tes jambes. Ni vois rien de mal intentionné.

Deaglan se penche sur le côté, saisit le morceau de drap imbibé de whisky et continu de nettoyer la plaie. Une chance que la rousse est toute petite. Il chope avec son pied son sac à dos, où est conservé l'autre partie de son t-shirt et bande comme il peut l'épaule de la jeune femme. Au bout de deux heures, de bla-bla pour la maintenir éveillé, il autorise Eleanor de s'endormir, normalement sa circulation va mieux, mais par précaution il revient vite au lit, après avoir bloqué tous les accès de la pièce. Néanmoins, il opte pour un meilleur confort, en s'adossant au mur et relevant ses genoux à sa poitrine pour caler les jambes de la chapelière entre les deux.

La journée était bien avancé et avait été riche en émotions, c'est donc par épuisement qu'il suit Eleanor dans les bras de Morphée.
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Re: Collecting keyholders and smiles

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