Le Deal du moment :
Code promo Nike : -25% dès 50€ ...
Voir le deal

Re: [FLASHBACK] A New History is Beginning

Dim 2 Sep 2018 - 15:12

A New History is Beginning

Cora R. Haver & Kara Moreau

Bien, Cora, la blonde enregistra l'information d'un hochement de tête entendu. Entre ça, le glock baissé et le verre, elle commençait enfin à se rassurer, elle n'avait pas à faire à un survivant ordinaire et la casquette d'ancien agent FBI avait tout de même ce don d'être rassurante. Tacoma ? Elles avaient roulé jusqu'à Tacoma ?! Elle en battit des cils à plusieurs reprises tout en avisant une dernière fois son environnement, c'est qu'elles étaient loin du No Man's Land et de sa forge. Elle en afficha une rapide grimace en réalisant pleinement la distance effectuée. Le fait d'être aussi loin de son chez soi n'avait vraiment rien de rassurant, sans compter qu'elle ignorait tout ou presque de son nouveau quartier et de sa condition post-apocalyptique.

Pas de munitions demandées, pas de nourriture, elle semblait avoir ses propres ressources. Quant à la compagnie, Kara dut également admettre en silence qu'elle n'était pas mauvaise et que ça avait le don de changer, surtout avec une ancienne connaissance de l'ancien monde, ça avait un petit côté rassurant. Le dernier groupe de l'ex-agent remontait à l'été dernier selon ses dires, une autre information qu'elle rangea précieusement dans un coin de sa tête. Pour sa condition, son hôte s'efforça d'être claire et rassura à nouveau la forgeronne qui ne put s'empêcher d'esquisser un petit sourire en coin de lèvres. Dans son état, c'était sûr qu'elle n'irait pas loin, elle restait en quelque sorte piégée ici.

Après lui avoir fait signe, la femme se leva et se dirigea vers ce qui semblait être sa chambre pour en ressortir armée de son couteau. La quadragénaire n'avait pas bougé d'un millimètre, elle restait calme, même à l'approche de la lame. Elle fronça quand celle-ci lui affirma ne pas lui rendre tout de suite. Rester sans arme dans un environnement inconnu ne l'enchantait pas vraiment, non pas qu'elle doutait de Cora, loin de là, ce qu'elle craignait le plus, c'était les autres, ainsi que les rôdeurs. L'insécurité ressentie, elle garda un instant le silence après avoir lancé un regard vers le dit tabouret où reposait sa précieuse arme blanche. Les questions continuaient d'affluer et inquiétèrent à nouveau la blonde qui tacha de noyer ses craintes en terminant son verre d'une traite.

"J'accepte, et ce avec plaisir, c'est le minimum que je puisse te rendre." Cette partie là ne l'inquiétait pas, au contraire, elle était ravie de pouvoir lui offrir quelque chose en retour si ça pouvait remettre les compteurs à zéro. La suite, en revanche, pas de groupe pour la quadragénaire mais une forge bien à elle dont elle commençait tout juste les travaux pour en faire une forteresse. "Je suis solo, pas de groupe, pas d'attache et j'habite à côté du No Man's Land, non loin de l'endroit où tu m'as récupéré." Aucune mensonge jusqu'ici, il manquait juste quelques précisions qu'elle préférait sans nul doute garder pour elle, pour l'instant. "Je ne suis en effet pas que vendeuse, à l'origine, je suis une coutelière. Le contenu des sacs à pour but de me permettre de reprendre un semblait d'activité, il faut bien s'occuper l'esprit et fournir à chacun de quoi se défendre, moyennant finance bien entendu." Et c'était évident qu'elle ne courrait pas après les billets verts mais bien le fameux troc comme il était coutume au No Man's Land."Écoute... Je comprends que tu sois méfiante mais..." Du menton, elle désigna le tabouret où reposait son arme, la seule réelle crainte qui commençait à sérieusement à la hanter. "J'ai vraiment besoin de lui, question de sécurité. Ne pas être armée en cas de coup dur, ce n'est pas vraiment envisageable dans ce monde, tu ne dois pas être sans l'ignorer. " Ce n'était pas une question ouverte, ni une négociation, tout du moins les mots de la blonde étaient étudiés en ce sens. Alors... : Passera, passera pas ?

.

DEV NERD GIRL

Invité
Anonymous
Invité
Casier judiciaire
Feuille de personnage

Revenir en haut Aller en bas

Re: [FLASHBACK] A New History is Beginning

Lun 3 Sep 2018 - 13:41

A New History is Beginning

Cora R. Haver & Kara Moreau

Kara répondit à mes questions sans rechigner, du moins c'est ce que mon observation me fit comprendre. Bien sûr pas de précisions sur son lieu de résidence et cette méfiance se comprenait. Mon ressenti fut ambivalent à l'écoute de ses réponses, d'une part j'étais rassurée de savoir qu'elle était seule car ainsi, je n'aurai pas affaire à une groupe qui va mettre le siège devant chez moi pour récupérer une des leurs -qui sait, elle aurait pu être la seule saine d'esprit au milieu d'un groupe de tarés- mais d'autre part, j'étais un peu plus blasée par ce que je venais d'apprendre car bien que mon dernier groupe se soit dissolu à cause de bandits, faire la connaissance d'un autre m'aurait bien dit. De plus, Kara voulait donc remonter une sorte de commerce avec son activité de forgeronne. Voilà une information qui était intéressante...  En revanche, une chose ne m'échappa pas : l'intérêt croissant de la blonde viking pour l'arme sur le tabouret. Pendant un instant, je me demandai si elle n'allait pas se jeter dessus pour essayer de me l'arracher malgré son état et ma main ne resta pas loin de mon Glock mais il semblerait que pour le moment, ses actes n'aillent pas plus loin que de me réclamer des yeux son couteau. J'étais épuisée mais ici méfiante.

Je vois...


Je tournai la tête pour reprendre l'arme dans les mains et je m'en saisis à nouveau. J'avais dis que je la lui rendrai à son départ de mon appartement et d'habitude, je me tenais à ce que je disais. Faire des concessions n'était pas dans mes habitudes mais il y avait bien longtemps que ses habitudes là étaient mortes avec l'ancien monde que j'avais connu. Aujourd'hui était totalement différent et je m'étais déjà remise en question plus d'une fois sur ce que je savais et pensait être bon. Kara me mettait à son tour à l'épreuve en me demandant de lui laisser son arme. Que devais-je faire... Devais-je prendre un risque pour moi-même et en signe de confiance et de bonne volonté de ma part -si cela avait encore de la valeur aujourd'hui- lui laisser son couteau ? Ou devais-je peut-être prendre un risque encore plus grand en le lui refusant et en vivant ces quelques jours avec elle dans une sorte de tension permanente car malgré son état, j'avais l'intime conviction qu'elle ferait tout pour reprendre son couteau quitte à me menacer ? Cela m'irritait de devoir faire appel à ma morale et comme souvent, j'envisageai la situation d'un point de vue plus pragmatique. J'avais déjà commencé à condamner des entrées et à poser des pièges ici et là dans le bâtiment où j'habitais mais l'ensemble du bâtiment n'était pas bouclé, il y avait encore des entrées par lesquelles des squatters, des bandits ou des goules pouvaient passer et remonter jusqu'à moi. J'allais être avec quelqu'un qui devait se reposer mais qui était prête à se défendre si elle était menacée. Je lui dirai bien qu'ici personne n'allait la menacer mais nous savions toutes les deux que le risque 0 n'existait pas. Je pesai le pour et le contre en mettant de côté ma morale et j'optai pour accéder à sa requête. Je préférai la savoir armée et finalement reconnaissante d'être là et renforcer notre relation qui dans ce monde pouvait nous être fort utile plutôt que non armée, irritée, insistante et au final devenir quelqu'un que je ne supportai pas. D'ailleurs en ce qui me concernait, je serai en permanence armée de mon Glock exceptée pour dormir. L'arme était toujours sous mon oreiller, même étant seule.

C'est d'accord.


Je relevai la tête vers elle et je reposai le couteau sur la table basse du salon devant moi.

En d'autres circonstances, j'aurai refusé et je l'aurai gardé mais pas cette fois. Je n'ai pas fini de condamner des entrées de ce bâtiment ou de poser des pièges, donc le lieu n'est pas complètement sûr même si j'ai pris des précautions pour mon appartement et que s'il y a le moindre ennemi, nous le saurions. Tu te reposeras mais si j'ai un instant d'inattention ou que tu sois la seule à voir une goule ou une ordure arriver, tu devras te défendre. Je te rends donc ton couteau


Bien sûr, je ne dirai pas qu'elle avait raison mais si je voyais la situation en mettant de côté mes états d'âme et mon ego, que nous soyons armées toutes les deux dans un lieu même moins hostile qu'au dehors, c'était du bon sens, même pour de la cohabitation temporaire. Je fis faire un tour sur lui même au couteau et je le poussai doucement vers Kara, la poignée tournée vers elle. Plus que tout à l'heure, je restai vigilante à ce qu'elle ferait ici sitôt armée.

De l'autre côté, si tu étais une parfaite inconnue, j'aurai aussi refusé. Si j'accepte aussi, c'est parce que l'on se connait déjà et que je te fais confiance. Voilà ton arme, ne me fait pas regretter d'avoir confiance en toi, Kara. Tu vas me dire que c'est rare voire quasi inexistant de faire confiance ainsi, profites-en donc. Si tu m'avais recueillie et soignée, je pense que je t'aurai aussi demandé de me rendre mon Glock.


Je ne pus m'empêcher d'esquisser un sourire avant de m'adosser au dossier du fauteuil.
.

DEV NERD GIRL

Invité
Anonymous
Invité
Casier judiciaire
Feuille de personnage

Revenir en haut Aller en bas

Re: [FLASHBACK] A New History is Beginning

Mer 21 Nov 2018 - 13:56

A New History is Beginning

Cora R. Haver & Kara Moreau

L'agente avait ses réponses et plus important encore : elle avait son précieux couteau en main. D'humeur à porter loin la réflexion, son hôte la fit attendre avant de formuler le moindre aval. Une attitude qui laissa Kara silencieuse. Elle n'était pas dans l'attente, elle réfléchissait déjà à un éventuel refus et en conséquence à une façon de rebondir pour obtenir ce qu'il lui revenait de droit, coûte que coûte. Quelques idées dont elle n'eut aucunement besoin de se servir, la validation venait de tomber  et l'arme trouva sa place sur la table basse juste en face d'elle. Elle eut également le droit à toute une plaidoirie qui fut jugée de bienvenue, aidant ainsi la coutelière à savoir à qui elle avait à faire et à la façon dont elle réflexion, une arme vitale et précieuse pour une observatrice comme elle.

"La confiance est un bien grand mot et c'est aussi une grande source de déception." Ce n'était peut-être pas le moment de porter la réflexion sur les attentes rompues et les promesses oubliées mais la forgeronne tenait à le souligner, tant les erreurs du passé lui avait coûté cher dans ce nouveau monde par le biais du No Man's Land et de ses vagabonds. Que sa sauveuse le garde donc en tête si ça pouvait lui rendre service à l'avenir, l'apocalypse et les déchets humains restant n'étaient que trop peu souvent une valeur sûre.

"Tu comptes retourner au No Man's Land d'ici peu ?" Elle cherchait déjà à prévoir son retour Uber-ien, même si son état ne lui permettait pas de repartir immédiatement. Savoir pour prévoir afin de pouvoir, un mode de fonctionnement simple et logique, l'anticipation était la clé de la survie. "Je compte pas abuser de ton hospitalité longtemps et si tu n'y retournes pas, je me débrouillerai." Elle avait déjà rebondit sur ce fait avant même qu'elle ne lui réponde et il n'y avait aucun reproche dans son timbre qui se voulait des plus neutre, l'agente en avait déjà fait énormément pour elle, si elle ne repartait pas vers Seattle, elle ne lui en tiendrait certainement pas rigueur. Quant à son rétablissement, la femme avait raison, elle devait gober ces médicaments pour se remettre sur pieds le plus vite possible. Aussi, elle avala enfin une des précieuses gélules anti-inflammatoire confiée plus tôt, jurant silencieusement d'en retrouver à l'avenir pour les lui rendre. "J'y pense... Le FBI est-il au courant concernant la source du virus ?" Mine de rien, le petit peuple n'avait aucune information sur le sujet, peut-être que sa sauveuse en savait un peu plus ? Ça fallait le coup de demander, ne serait-ce que pour se coucher moins ignorante.

.

DEV NERD GIRL

Invité
Anonymous
Invité
Casier judiciaire
Feuille de personnage

Revenir en haut Aller en bas

Re: [FLASHBACK] A New History is Beginning

Jeu 6 Déc 2018 - 13:58

A New History is Beginning

Cora R. Haver & Kara Moreau

Je ne fis aucun commentaire quant à ce que me répondit Kara, d'une part parce que je n'étais pas en état de faire une réflexion profonde mais d'autre part parce que je continuai de la regarder. Je me sentais observée par la viking et je lui rendis bien ce regard qu'elle avait envers moi. Elle avait sans doute eu son lot de confiances déçues, ça me faisait dire qu'elle pouvait accorder un peu trop facilement sa confiance. J'étais partagée quant à cette constatation, je la comprenais quelque part. Lorsque le monde autour de vous s'effondre et que vous avez besoin de repères, parfois, on fait des erreurs et on est confiant envers quelqu'un qui ne nous le rend pas forcément. Kara ne le savait pas mais depuis la crise, elle était la première en qui j'avais une confiance plus grande, à la fois car elle était une personne de mon passé mais aussi parce que nous avions déjà eu à traiter ensemble. À part mes collègues morts ou disparus, personne n'avait eu la confiance que je venais de lui accorder. J'étais moins déçue qu'elle, du moins, c'était ce que je pensais. Sa question suivante me fit réfléchir un instant et je vidai ce qui me restai de mon verre de whiskey.

Oui j'y retournerai sans doute dans trois ou quatre jours. Pour le moment, je vais rester ici et revoir un peu les alentours dès que possible mais j'ai prévu d'y retourner. Si tu veux y retourner, libre à toi, je t'y déposerai mais je te dirai plutôt de t'y faire un peu discrète.


C'est vrai, j'étais généreuse envers cette femme même si je la connaissais déjà mais j'avais fais tellement peu de bien autour de moi depuis la crise que lorsque je me rendis compte qu'une occasion se présentait, je ne pouvais pas m'empêcher de le faire. Mon sens du pragmatisme n'y trouva rien à redire, Kara allait rester ici quelques jours avant que je ne retourne au NML et si elle voulait ou acceptait que je l'y dépose, cela m'allait. En la regardant à nouveau, je vis bien sûr qu'elle possédait toujours une gestuelle un peu sur la défensive mais comme elle me le disait, la présence de son couteau la rassurait. La blonde devant moi tâchait toujours de rester neutre et de ne pas me froisser depuis tout à l'heure malgré son état, c'était quelque chose dont je lui étais reconnaissante. Au moins la cordialité et la courtoisie n'avait pas entièrement disparu de ce monde... Ah ça y est, elle consentit enfin à avaler ses anti-inflammatoires ? Mieux valait tard que jamais, mon whiskey n'était pas empoisonné, je serais déjà morte depuis un moment si c'était le cas. Morte-vivante du coup.

J'avais le regard un peu vide, fixant d'un air absent les vêtements de Kara non loin d'elle et la dernière question de Kara en date, au lieu de m'éveiller légèrement me mit en alerte. Je tournai lentement les yeux vers elle pour la fixer, elle et sa curiosité. Kara n'était pas du tout la première à me poser cette question, forcément lorsque l'on faisait partie d'une organisation gouvernementale, à fortiori policière ou militaire, on était forcément dans le secret des dieux de la décharge à ciel ouvert qu'était devenu ce pays. Je fis un léger soupir par fatigue et un peu par dépit de cette question sempiternelle, à Clatsop, beaucoup nous l'avaient posé à moi et mes collègues agents. Notre réponse avait toujours été la même, nous n'avions pas à en parler. Nous avions éveillé les soupçons des autres à cause de je ne sais quelle théorie du complot mais nous savions la vérité. Les survivants n'avaient pas forcément besoin de l'entendre, ils valaient mieux qu'ils ne sachent rien comme nous. Le problème était bien là, nous ne savions pas grand chose à propos de la source de cette crise, de cette saleté de virus. Maintenant, notre structure, notre gouvernement et notre civilisation n'existaient plus, nous vivions parmi ses ruines. Si un jour nous devions rebâtir, serais-je encore vivante ? Quelqu'un ne me tomberait pas dessus parce que j'avais osé en parler un jour alors que j'étais convaincue que personne ne viendrait me souffler dans les bronches et me sanctionner pour avoir brisé un pseudo secret professionnel et d'État ? Peut-être ou peut-être pas. Les théories complotistes étaient un sport national aux États-Unis avant la crise, je voulais croire que Kara n'en faisait pas partie. De l'autre côté, si l'on avait correctement jugulé la crise et que nos scientifiques pouvaient se pencher dessus, nous aurions sûrement transmis des informations au public. Je la resservis en whiskey puis moi.

Tu te dis sans doute qu'au FBI, on est certainement dans le secret de dieux et que c'est un complot fomenté par un gouvernement qui n'existe plus, anéanti par sa propre manœuvre ? Et pour quoi d'ailleurs ? Non désolée, il n'y a rien de tout ça. Si notre société existait encore, on me prendrait certainement pour une écervelée aux ordres de je ne sais quel putain d'ordre mondial qu'une vidéo YouTube aurait diffusé. Je n'ai pas de secret inavouable à cacher.


Je pris une plutôt bonne quantité de whiskey qui paradoxalement me maintint un peu plus en éveil mais qui commençait à me donner la sensation de bien me remplir. Je rapprochai mon fauteuil de la table basse et j'invitai Kara à venir plus près à son tour, comme si j'allais lui faire une confidence. Si je rechignai à parler aux autres survivants de Clatsop ou de qui que ce soit autour, mon instinct me disait que je pouvais partager cet instant avec Kara. Mon pragmatisme me disait de faire attention et d'essayer de rester sur mes gardes. Je posai mon verre sur la table devant moi avant de joindre mes mains et de poser mon menton dessus, fixant Kara, interdite. J'avais une question, curieuse de savoir ce que Kara savait.

Dis-moi, qu'est ce que tu as appris ? Qu'est ce qu'on t'as donné comme informations ? Peut-être tu as entendu des choses que j'ignore ?


Je ne pus m'empêcher d'avoir un brin de sarcasme et d'ironie dans la voix. Kara ne m'agaçait pas, ce qu'elle me disait était intéressant mais c'était surtout envers cette bête idée dans l'inconscient collectif américain que son propre gouvernement étaient des illuminatis et cachait des choses ou encore que derrière une crise aussi grave que celle qu'on venait de vivre, il y avait forcément une manœuvre gouvernementale ou une expérience qui a mal tourné. Personne n'avait de toute façon intérêt à ce qu'une crise majeure ne vienne tout ébranler et tout emporter. Il y avait peut-être quelques petites choses que je pouvais révéler à Kara mais je voulais aussi savoir où elle en était. Peut-être avait-elle été abreuvée par les messages officiels ou que quelqu'un d'autre l'avait renseigné ou encore qu'elle avait entendu des théories toutes plus loufoques les unes que les autres, je n'étais pas contre l'idée de rire.
.

DEV NERD GIRL

Invité
Anonymous
Invité
Casier judiciaire
Feuille de personnage

Revenir en haut Aller en bas

Re: [FLASHBACK] A New History is Beginning

Lun 31 Déc 2018 - 10:39

A New History is Beginning

Cora R. Haver & Kara Moreau

Trois ou quatre jours, c'était parfait, juste assez pour s'assurer de pouvoir supporter le voyage avant de retrouver sa précieuse antre qui lui manquait déjà avec ses propres systèmes de sécurité et ce terrain bien connu. Tout ce qu'elle ne retrouvait pas ici mais elle devait bien s'y faire, elle n'avait pas le choix, c'était pour son bien, pour son rétablissement. Elle s'efforça alors de l'imaginer comme un arrêt maladie et non des vacances, on était forcément bien loin de la détente dans ses conditions.

"On va faire comme ça alors. Merci." Le remerciement était franc, la femme lui offrait une porte de sortie et avait pris suffisamment de risque pour s'assurer qu'elle vive, c'était bien là le minimum à lui offrir en retour, en plus du couteau qu'elle fera une fois bien remise, c'est une promesse et Kara tient ses promesses.

Pour le reste, elle fronça les sourcils, surprise par l'engouement de sa vis-à-vis. Quel ordre mondial ? Quel secret des dieux ? Une vidéo Youtube ? Les mots de l'ex agente peinaient à se frayer un chemin logique et ça pouvait aisément se lire sur le visage de la forgeronne qui fait face à l'incompréhension. Elle la coupe donc pour vite prendre la parole et éviter que ça ne parte trop loin en mauvaise supposition à son égard. "Je t'arrête tout de suite, je ne me dis rien du tout" Autant mettre les choses à plat d'entrée de jeu, aucune expectation ou supposition, c'était tout l'inverse, ce n'était juste pas son rôle, ni son genre. "De plus, je ne suis pas fan de la théorie du complot, j'ai passé l'âge pour ces conneries." La paranoïa de la blonde semblait bien avancée, sans doute avait-elle déjà eu à faire à ce genre de personne, cependant, pour cette fois, elle s'était trompée dans son analyse, Kara n'était pas de ce bord, la force de l'âge peut-être. "Je vais te décevoir mais je n'ai pas appris grand chose et comme je ne crois que ce que je vois, on peut dire que je n'ai rien de sûr à t'apporter." Beaucoup de monde avançaient leur propre théorie sur cette apocalypse, posant comme bourreau mère nature, parfois Dieu lui même mais aussi les Russes ou les Chinois, et oui, elle en avait entendu, des sacrés conneries... "Des conneries et encore des conneries. La théorie du virus et le fait que nous en soyons tous atteint est le seul fait qui tienne la route jusque là. L'origine, le pourquoi du comment... tout ça reste un mystère par contre." Une énigme qu'elle n'allait pas se tuer à tenter d'élucider seule, elle préférait nettement s'habituer à ce nouveau monde que d'en chercher l'origine profonde, après tout, les faits étaient ce qu'ils étaient et ils étaient bien là. Elle continuera cependant sa cherche en continuant de poser les mêmes questions aux scientifiques ou autres membres du corps armée qu'elle pouvait éventuellement croiser, de là à les croire, l'avenir le lui dira. Quant au ton sarcastique de la femme employé, elle espérait ne plus l'entendre, c'était stupide de la ranger dans le même panier que les autres. À son interlocutrice de voir si elle voulait bien répondre maintenant, ce qu'elle savait était toujours bon à prendre, encore fallait-il qu'elle arrête les jugements de valeurs. Avec sa démonstration pleine d'ironie et sa théorie du complot la visant un peu trop tôt, elle venait de repousser la forgeronne dans ses retranchements silencieux : en parlant peu, l'on entend davantage.


.

DEV NERD GIRL

Invité
Anonymous
Invité
Casier judiciaire
Feuille de personnage

Revenir en haut Aller en bas

Re: [FLASHBACK] A New History is Beginning

Sam 12 Jan 2019 - 14:33

A New History is Beginning

Cora R. Haver & Kara Moreau

Dire que mon invitée se mettait à table était un euphémisme, elle venait de me dire ce que j'avais envie de savoir et je ne fus guère surprise de ce que j'appris de la bouche de Kara. Au final, elle avait été logée à la même enseigne que tout le monde et je n'en savais pas davantage même si j'étais impliquée dans le processus d'investigation. Je fus reconnaissante à Kara de m'avoir dévoilé ce qu'elle se disait, au moins je reconnus à la blonde d'être brute de décoffrage et cela changeait des interrogatoires auxquels j'avais été habituée, là où il fallait faire aux mots employés, au ton, à l'expression, à la posture, au fait de devoir lire entre les lignes et de comprendre plus vite que le suspect. Du genre à ne croire que ce qu'elle voit hein ? Donc on pouvait écarter d'emblée la raison religieuse ou divine. Je me rappelai que certains fondamentalistes ou évangélistes avaient proféré à leurs ouailles que ces morts qui se relevaient étaient une punition de Dieu avant que leur congrégation ne se transforme en ces monstres et ne dévorent le soi-disant saint homme. Certains croyaient même que l'eau bénite et les prières pouvaient guérir les infectés. On connait le résultat.

Je vois. Un mystère hein ?


Je perdis mon air sarcastique pour retrouver une expression plus sérieuse et je me resservis en whiskey avant de pousser la bouteille vers Kara si elle voulait se resservir à son tour. Je ne répondis pas immédiatement, prenant mon verre pour le remuer légèrement avant de prendre une gorgée du breuvage qui me donna la sensation de chaleur. J'évitai le regard de Kara avant de faire un léger soupir de soulagement en fixant mon verre. J'aimais bien le whiskey, c'était une boisson que je trouvais noble et sobre. Francis aimait bien le whiskey aussi mais il était plutôt porté sur le bourbon et le cognac. On avait toujours ces alcools chez nous, au moins on ne se disputait jamais sur quel alcool fort boire après un bon repas ou lorsque l'on en avait besoin. Je devais bien reconnaître une chose à mon ex-mari, c'était qu'il n'était pas tombé dans la boisson après notre déménagement à Seattle. Lorsqu'il retournait à Tucson, peut-être qu'il se mettait des mines mais au moins, celui qui était mon homme à l'époque était toujours propre sur lui, présentable et ne me donnait pas l'image d'un poivrot. C'était quelque chose qui m'avait plu chez lui. Lorsque j'étais avec Natalya, la consommation d'alcool était un peu plus débridée et elle était une amatrice de vodka, quelle surprise... Voir ça m'avait conforté dans mon choix de rester avec le whiskey. Je sortis de mes pensées en reposant mon verre et en me tassant plutôt légèrement contre mon siège.

Je me rappelle, j'ai été placée très vite sur cette enquête. La police ne comprenait pas à quoi elle faisait face, ces gens soudainement devenus fou et qui attaquaient les autres, proches compris... En l'espace d'une poignée de jours, l'enquête est devenue fédérale, on avait même monté un bureau d'enquête spécial, placée sous l'autorité directe du directeur de l'antenne FBI et sous la supervision du gouverneur de l'État et des sénateurs. On avait jamais fait ça depuis le 11 septembre.


Tout en parlant, je regardai à nouveau mon verre. Puis je m'interrompis un instant et je me redressai, pour reprendre une autre gorgée de whiskey. Enfin, je levai mon regard vers Kara.

On a tous d'abord pensé à une intoxication alimentaire, bien sûr et pendant ce temps, les infectés étaient placés en quarantaine, le CDC nous avait envoyé une équipe d'experts pour identifier le problème et tâcher de trouver un remède. Personne ne se doutait encore qu'on ne pouvait rien y faire. L'inspection de l'alimentation des infectés n'avait rien donné, pourtant ce n'était pas les saloperies qui manquaient dans l'alimentation disponible, la FDA était un vrai gruyère gangréné par les lobbys de l'agro alimentaire et pharmaceutiques. Mais même avec ça, on n'a rien trouvé dans les aliments. La piste du virus est venue juste après, le CDC y travaillait jour et nuit et faisait des rapports réguliers.


Je tournai la tête pour présenter mon profil à Kara, fixant d'un air absent la porte ouverte de ma chambre et je fis une moue désabusée. Je repensai à tous ses efforts consentis, j'avais alignée les heures supplémentaires, toute cette agitation parmi les autorités... pour rien.

De ce que j'avais compris, tout le pays était atteint, mon chef parlait même des pays voisins touchés. On a été rapidement débordés par tous les rapports qui nous tombaient dessus, certains croyaient que c'était une attaque terroriste générale, d'où le fait que l'armée soit arrivée plutôt rapidement. Mais personne ne voulait l'admettre, nous avions réagi trop tard. Les infectés avaient pu s'échapper de la zone de quarantaine et nous n'avons jamais su ce qu'il en était réellement. Certains parlaient d'un virus encore inconnu, d'autres d'une mutation d'un virus connu... Toutes les informations nécessaires et qui auraient pu sauver le pays ont été noyées sous la panique, le black-out des médias et des moyens de communication, les décisions politiques... Le président et le gouverneur de l'État ont mis un temps fou pour déclarer l'état d'urgence et à partir de là, le but n'était plus de trouver un remède mais de tuer le plus possible d'infectés et protéger encore les gens vivants.


J'avais prononcé quelques mots en regardant la porte avant de me reporter à nouveau sur Kara, plutôt irritée. Je n'étais pas en colère contre mon interlocutrice, plutôt la lenteur de réaction et la stupidité de nos dirigeants. Nous aurions pu nous en sortir malgré les pertes.

On nous a ordonné d'abandonner l'enquête et de combattre avec les militaires contre les infectés. Comme toutes les forces de police, nous avons subi une militarisation brutale de nos moyens et nous avions ordre de tirer à vue sur les infectés. C'est comme ça que j'en ai appris davantage sur eux, comment les abattre rapidement, comment s'en débarrasser, comment éviter d'être infecté, comment les infectés agissaient et réagissaient... souvent au prix fort. Que l'on porte ce virus en chacun de nous et qu'il n'attend qu'un simple déclencheur pour se propager, tuer son hôte et le réanimer, qu'il ne subsiste plus rien de la personne après réanimation, que les goules continuent de se nourrir même après avoir dévoré quelqu'un... Mais je ne suis pas scientifique.


Je pris une inspiration avant de finir à nouveau cul sec mon verre de whiskey et de soupirer.

Nous aurions pu nous en sortir, cette crise pouvait être surmontée. Mais comme nous n'avions jamais été confronté à cela et que nous avions réagi trop tard, les morts-vivants ont pu en profiter. Au delà d'eux, je me dis que c'est notre ignorance, notre lenteur et notre peur qui ont eu raison de nous. Maintenant... je pense que tout ce que l'on a à faire est de survivre en attendant qu'ils pourrissent. Avant qu'ils ne s'échappent de la zone de quarantaine, on a découvert que la décomposition chez les goules ne se déroulait pas à un rythme normal. Il y en a bien effectivement une mais beaucoup plus lente que sur une personne normale. Ce qui veut dire que l'on peut passer des années voire des décennies avant de voir ces pourritures tomber à cause de leur décomposition au lieu que l'affaire ne soit réglée en quelques années seulement. Je suppose que ça doit être à cause de la nature du virus.


Cela me fit un peu bizarre d'en parler mais quelque part, j'en fus soulagée, j'avais l'impression de soulager un peu ma conscience. En plus d'une année de crise, je n'en avais jamais parlé avec autant de sérieux avec une personne, pensais pas que ce serait avec Kara.
.

DEV NERD GIRL

Invité
Anonymous
Invité
Casier judiciaire
Feuille de personnage

Revenir en haut Aller en bas

Re: [FLASHBACK] A New History is Beginning

Contenu sponsorisé
Casier judiciaire
Feuille de personnage

Revenir en haut Aller en bas

Page 2 sur 2 Précédent  1, 2

Revenir en haut


 
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum