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A l'étage et couvert je suis je regarde les mômes et Shawna avant de ricaner. Pas parce que j'suis heureux, non juste parce que je crois que j'en peux plus de tout ce stress et que je pète une durite. Putain j'dois avoir l'air d'un taré avec les mains en sang, la gueule avec du sang, les cheveux devenu rouge en plus d'être blanc de base et là j'me marre. Non non j'suis pas psychotique c'est juré ! "Shawna , reste ici avec les petits. Vous craignez plus rien, ha ha !" Je souris et ricane encore avant d'entendre toquer à la porte entre ouverte et une voix. Je me tourne et vois Daniella, je ris encore et la regarde. Meuf tu verrais ta gueule ! Pète un coup  ! Je ne dis rien cependant et m'approche du mort pour le prendre par les pieds et tirer pour le traîner, partant de la chambre à reculons.  "Pardon ! Tut tut ! On s'pousse ! Je tire le mort et le traîne dans les escalier, ma descente étant rythmée par des "jblong jblong jblong".

Une fois en bas je regarde la scène digne d'un vrai massacre et éclate à nouveau de rire avant de lâcher le type près d'un autre et me repasser les mains dans les cheveux, un peu plus de rouge ça n'fait pas de mal. Mais une fois le fou rire passé je me rappelle que j'ai aussi mal au cul. Quel con n'empêche ! Allant dans la cuisine pour m'inquiéter des autres je croise Finan en train de geindre et je ris de nouveau. Pff ! Mes yeux bouge vers Elena qui est toujours dans son coin et en piteux état puis sur Ashley qui ne va pas mieux avant de voir Addi. "Y'a plus de connards ! C'est fini dans la maison !! " Je lève les bras et grimace avant de poser ma main sur ma fesse. "Sinon j'ai besoin qu'on me panse la fesse s'il vous plaît..." J'dois pas avoir l'air con tiens !

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Retour en cuisine, sous les ordres du Caporal Jesse. Cette pensée fugace eut au moins le mérite de lui arracher un rictus. Il avait pas tort, et si elle gueulait, ça durait jamais bien longtemps. Mieux valait rester là, penser aux blessés, les soutenir, les aider au mieux et sans doute penser à cette foutue blessure qui là se réveillait car elle tournait en rond. Ses yeux allaient et venaient entre Elena, Ashley et Finan. Un instant, instinctivement, la trentenaire voulut ramener les doigts aux mèches de ses tempes mais se ravisa en grimaçant avant d'entendre Caroline indiquer ce qu'il y avait à faire à Lisandro. S'il l'observa et jaugea son bras puisque Menfins semblait y tenir, elle fronça les sourcils et choppa une compresse, l'imbiba de ce qu'il fallait puis la colla sur la plaie en un petit sifflement de douleur.

Un éclat de rire lui parvint de la pièce voisine, et elle ne fut pas surprise de voir débarquer le Juif qui l'obligea à rouler des yeux pour, tout aussi rapidement, froncer les sourcils. C'était sans doute nerveux, mais sa joie de vivre, même forcée là, lui fit du bien. Agrippant ce qu'il fallait, aussi rassurée de savoir qu'il n'y avait plus de danger immédiat, Addison logea la main sur le bras de Bancroft pour l'attirer un peu plus loin avant d'ouvrir la bouche.

- Y avait d'autres moyens si tu voulais m'montrer ton cul. Elle rit, cependant là, malgré l'esclaffe discrète, ce furent des larmes qui filèrent alors qu'elle regagnait le salon avec lui, pour être un peu tranquille, à l'abris des regards sauf peut-être du sien. Ça va aller, ils …... ils vont survivre .... tous les trois, hein ? Les nerfs retombaient, elle songeait encore à ce que Ashley lui avait dit plus tôt, à ce que Elena lui avait dit elle aussi. Sans grâce, usée, mais prête à agir comme promis, elle dégagea les larmes d'un bref mouvement de coude puis lui sourit. Allez, montre moi ça, t'en rêve j'suis sûre. La voix chevrotante, elle reprit une inspiration, prête à lui « panser la fesse » comme il avait demandé.

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Oui, il était blessé, il le savait pertinemment, et c'était précisément pour cette raison qu'il était encore dans cette foutue cuisine à essayer de contrôler la rage qui l'animait, tout au fond, celle la même qui était toujours en latence et qui ne demandait qu'une étincelle pour éclater. Le blond l'avait ravalée, encore empêchant Addison de sortir se jeter dans le carnage. Il l'en avait empêchée. Il devrait donc lui aussi se plier à ses propres recommandations. Faites ce que je dis, pas ce que je fais, ça ne marchait pas dans toutes les situations.

Laissant alors Caroline faire un état de la situation au dénommé Lisandro -qu'il n'avait connu jusqu'à présent que de nom-, le bouclé ne se formalisa pas du fait que la vétérinaire affirme qu'il était têtu. Il n'en ferait qu'à sa tête, si au moins cela pouvait sortir les siens du pétrin. Après un dernier coup d’œil à la pièce, il en sortit pour découvrir que là, dans le reste du ranch, les coups de feu s'étaient arrêtés, l'agitation apparemment aussi. Les sourcils froncés il avançait prudemment, le talkie toujours avec lui, au cas où. Machinalement, il avait pris son couteau militaire en main, juste au cas où.

Et ce fut nécessaire : alors qu'il évoluait dans le hall, un cadavre s'agitait. Il s'en approcha, percevant ses prunelles laiteuse pour finalement lui enfoncer le couteau dans l’œil. La voix de Damian qui venait de passer lui parvint alors : c'était terminé. Si un poids s'ôta de ses épaules à cette nouvelle il n'en fut pas moins inquiet : qu'en était-il des autres qui étaient repartis se battre ? De Reena, surtout.

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Elle faisait suffisamment confiance à Duncan et Andrea pour couvrir le chilien, la jeune femme put les occulter de son esprit et se focaliser sur le petit groupe qu’elle formait avec Isaac et Sarah. Le ranch ne lui avait jamais paru si grand qu’en cet instant. Il y avait encore des cris, des pleurs, des détonations. Tout semblait si proche et si éloigné à la fois. Cet endroit… n’avait plus rien d’une maison. C’était un champ de bataille. Meubles renversés, murs criblés de balles, verre explosé au sol et des cadavres… tant de cadavres. Selene ne put totalement éviter de marcher dans certaines des flaques de sang qui s’étaient formées, laissant des empreintes rouges dans son sillage.

Avec ses deux aînés, elle vérifia plusieurs des pièces à vivres de camp de leurs alliés. Vide. Vide. Vide. Vide. A chaque fois, son cœur cognait un grand coup dans sa poitrine. Ses doigts étaient devenus moites le long de la gâchette de son M16. Le doyen se débarrassa d’un rôdeur et incita la musicienne à rejoindre les autres. Après que l’actrice lui ait confirmé s’affairer aussi à trépaner les cadavres, elle s’était éclipsée.

Ils étaient nombreux à arpenter les couleurs de l’imposante baraque – Roza, Serena, Markus, et des gens qu’elle connaissait moins ou pas comme Damian, Jesse et une grande brune couverte de sang. Bien vite, elle apprit qu’il n’y avait plus d’ennemi en vie. Plus un seul. La pression se relâcha à peine. D’abord parce qu’elle savait qu’ils étaient plus nombreux, qu’ils n’avaient fait que neutraliser l’escadron d’avant-garde – mais aussi parce qu’elle n’avait pas oublié les blessés.

A grandes enjambées, Selene avait rejoint la cuisine ; en même temps que le psychotique occupé à rigoler. Elle lui jeta un regard noir. Méprisant. Il y avait quelque chose de drôle à trôner sur des dépouilles ? Des gens de chez lui dans le lot ? Puis son cœur s’arrêta. Ashley. Décolorée. Blafarde. Tellement maculée d’hémoglobine que c’était à se demander ce qu’il pouvait encore lui rester dans les veines. Oh il y avait bien les autres aussi – Elena, Finan – elle les avait vus, mais n’avait d’yeux que pour son amie d’enfance. Tout ça, ça n’avait jamais été que pour elle, et pour sa fille, avant tout le reste.

- Idiote, murmura-t-elle en lui attrapant la main en tremblant, le fusil automatique balancé dans son dos, en bandoulière, t’étais… t’étais pas censée te battre avant que j’arrive ! Lui reprocha-t-elle comme si elle avait eu le choix, t’es… t’es juste…, elle ne voyait plus les autres autour ni ceux qui attendaient des directives, t’as fait n’importe quoi ! Protesta-t-elle avec une intonation d’enfant.

Et elle allait fracasser le crâne de celui qui se marrait s’il ne la fermait pas tout de suite.

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