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Faisant tout son possible pour maintenir la mince commode qui bloquait la porte, Shawna hurlait à l’aide, paniquée à l’idée de voir un de leurs agresseurs entrer dans la chambre où se trouvait les enfants. Ils n’auraient pas les enfants, pas cette fois. Était-elle la seule encore en vie ? Elle refusa d’y croire, bataillant pour ne pas que la porte cède. Malheureusement, le dernier coup de son assaillant contre la porte fut le bond et la métisse fut projetée en arrière.

Recroquevillée sur le sol, elle recula tant bien que mal jusqu’à ce que son dos touche la surface dure du mur. Elle était prise au piège, elle et les enfants. Elle entendait Liam et les autres enfants hurler de terreur, impuissante, elle se cacha le visage, s’attendant au pire. Elle n’avait pas réussi à les protéger, elle entendit des pas non loin d’elle avant qu’un vacarme puissant ne la fasse sursauter encore une fois. Des tirs, des bruits de lutte. Il fallait que tout cela cesse, et vite.

Les joues humides, Shawna finit par relever les yeux, remarquant alors la présence de Serena et Damian. Ils étaient venus la sauver, elle et les enfants. Jetant un œil aux cadavres de leurs ennemis, la coiffeuse fut soulagée et terrifiée à la fois. Il s’en était fallu de peu. La jeune maman se redressa avant de faire signe à Julia et les autres enfants de sortir de sous le lit. Pas franchement en état de rire aux conneries du voiturier, elle reprit Liam dans ses bras pour essayer de le calmer. « C’est fini… C’est fini… » Tremblant encore, la métisse embrassa le front de son fils alors que Damian débarrassait la chambre d’un corps. Elle le berça longuement et remarqua finalement la présence de @Daniella Offman . « Est-ce que tu… Tu peux m’aider à les sortir d’ici ? Ils… Ils peuvent pas rester dans… Dans cette chambre… » Son regard bascula vers Julia et David qui aidaient les plus petits, ils avaient été si courageux…

Liam dans les bras, Shawna sortit de la chambre dont le sol était tâché de sang. Ils ne pouvaient pas rester là-dedans… Elle se dirigea vers la chambre d’en face, installant son fils sur le lit. Elle aida ensuite Daniella, déposant les autres petits à côté de Liam. Elle les embrassa chacun leur tour, faisant son possible pour les consoler, leur faire oublier ce qu’ils venaient de vivre…

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Main toujours tremblante, Jon commençait à réaliser ce qu'il venait de se passer, tout du moins, ce qu'il avait fait car pour le reste il en avait pleinement conscience, mais le passage de folie lui provoquait à présent un retour violent à la réalité avec la descente de l'adrénaline. Regardant autour de lui, il vit des camarades de l'autre camp dirigé par Selene mêlés à ceux du ranch. Tout semblait sous contrôle à présent. Cela signifiait donc qu'ils avaient réussi ? Ils venaient de prendre pour la première fois le dessus sur ces enfoirés ? ASHLEY !

Ni une, ni deux, l'ancien livreur se précipita dans la cuisine en bousculant au passage deux ou trois personnes sans même s'excuser. « Ashley ! » se mit-il à hurler jusqu'à arriver à sa hauteur. « Ash, eh Ash! » répéta-t-il jusqu'à ce qu'elle rouvrit les yeux. Il poussa un énorme soupire de soulagement, celui-ci, il lui était impossible de le masquer tant il craint le pire l'espace d'un instant. « Tu te sens comment? » lui demanda-t-il en essayant calmer cette maudite main qu'il finit par cacher derrière lui pour deux raisons.

La première dans l'espoir que le regard de la jeune femme ne se porte pas dessus car elle verrait alors les tremblements, mais également le sang. Puis, la seconde, pour éviter qu'elle s'inquiète inutilement. Jonathan avait besoin de s'assurer que ça allait, en tout cas autant que possible pour elle avant de penser ou faire quoi que ce soit d'autre. Ashley restait sa priorité numéro une.

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Je ris encore, je craque j'en peux plus en fait. Je commence à réaliser que j'ai commis trois putain de meurtres et j'ai participé à en tenir un de plus pour que Macarena puisse le tuer. Putain ! J'me marre encore même si Addi m'emmène ailleurs, j'arrive pas à me retenir c'est nerveux. Je ri encore parce que merde ! Je pensais jamais avoir à faire ça de ma vie. Je pète un câble je sature, j'suis épuisé bizarrement je pensais pas que ça me crèverait autant. Ha ha ! Je tremble un peu on dirait que j'me tape un Parkinson !
Addi me met à l'écart et je ne prête pas attention au regard des autres, faut dire que c'est tellement fou comme histoire... La viox de la rousse me parvient et je la regarde en souriant. La voyant essuyer une larme, je pouffe de rire à nouveau. Bravo Bancroft ! Ri au nez de la gonzesse avec qui t'as plus de lien ! Bien, tu fais à peine connard comme ça ! J'y peux tout simplement rien en fait, j'peux pas chialer, j'peux pas crier, donc je ri.

Même si je me fend la poire je reste troublé et vient enlacer la rouquine et la serre tut en riant toujours. C'est pathétique j'arrive pas à calmer mes rires... J'inspire alors profondément espérant que ça calme un peu les nerfs qui lâchent. "Ca va aller, on a du monde pour s'occuper d'elles... Hi hi ! Putain ! Faut même que mes phrases soit ponctuée de ricanement ! Frappez moi merde ! Je soupire et ferme les yeux avant de caresser son crâne doucement, me retenant tant bien que mal mon nouveau fou rire. "Navré c'est nerveux..." Percevant dans sa main le liquide désinfectant je le prends et lève la manche de son t-shirt pour lui désinfecter sa plaie et souris comme un idiot. "Et ouais ! Faut bien désinfecter ça, tu peux pas rester comme ça ! " Je l'ai eu, mais bon au moins ça sera moins sale comme plaie... J'espère, reculant un peu je me tourne et n'ayant plus de ceinture pour tenir mon jean je le baisse légèrement avec le boxer pour dévoiler ma fesse, qu'elle désinfecte. Je ne dis rien mais je n'en pense pas moins.Du moins j'essaye de ne rien dire. "J'suis sûr que ça te plaît de toucher mes fesses !" Une fois la sensation de picotement passé je me rhabille et lui sourit, c'est bon je me calme. "Tu devrais les rejoindre... Je reste pour commencer à rassembler les morts." Nouveau petit rire accompagné d'un sourire et je vais prendre les pieds d'un autre cadavre pour le traîner avec les autres.

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Leur arrivée en renfort avait mis un terme assez rapide au combat. Leurs opposants ne s’attendant probablement pas à une telle prise à revers. Elle n’avait pas pénétré les bâtiments, elle ne connaissait personne, ou presque, au sein du ranch, et voir arriver quelqu’un habillé plus ou moins comme leurs oppresseurs aurait pu mener à des conséquences assez désastreuses. Au lieu de ça elle pris le parti de couvrir depuis les fenêtres la Russe qui progressait à l’intérieur du bâtiment, surveillant surtout ses arrières jusqu’à ce que le dernier des attaquant finisse par chuter, et que les bruits de combat s’atténuent.

Après un rapide coup d’oeil circulaire pour vérifier les lieux, ayant confirmation qu’il n’y avait plus de danger “humain”, elle prit la direction du blindé, replaçant son fusil dans son dos pour récupérer son pistolet équipé d’un silencieux et son couteau. Combien on en a attiré… La question qui l’importait était là, elle laissait les retrouvailles à ceux qui en avaient besoin, et elle n’avait pas de quoi traiter plus efficacement les blessés que Lissandro alors autant s’occuper ailleurs. Ce sont trois charognes qui dépassaient les véhicules Messiah, visiblement très attirées par les premiers cadavres laissés là à l’aube de l’affrontement. Trois balles, le claquement de chacune d’elle atténué pour n’être audible que de l’environnement immédiat, les deux groupes réunifiés n’entendant probablement guère plus qu’une série de cliquetis perdus dans les grognements de douleurs et leurs discussions, à cette distance. Les rôdeurs morts définitivement, elle déverrouilla le véhicule blindé, puis pris place sur le siège conducteur. La tentation de retirer son gilet d’assaut était grande, mais elle ignorait le temps dont elle disposait avant qu’ils ne se rappellent qu’ils n’étaient pas là pour ça à l’origine.

Un simple soupir finit par franchir ses lèvres quand elle mit le contact, faire chauffer le moteur de l’engin, autant éviter de se retrouver à devoir pousser dans les tours un moteur froid et le faire claquer vingt mètres plus loin. Elle prit sa bouteille d’eau, se permettant de se perdre dans ses pensées une fois la porte claquée alors qu’elle se rafraichissait. Son regard balayant les sièges de l’habitacle, avant qu’elle ne ferme les yeux, à l’affût des bruits du retour du groupe pour le départ.

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La russe tend l'oreille, l'agitation ambiante semble se calmer et elle entend même un comique affirmer qu'il n'y a plus personne à tuer. Pas plus mal. Dans un soupir, elle s'accroupit à hauteur de l'homme dont la jugulaire venait d'être coupée par sa lame. Il se vidait de son sang et à en voir la quantité à ses pieds, il n'en avait plus pour très longtemps. Ses lèvres bougeaient dans une litanie douloureuse alors qu'il tentait en vain d'exprimer quelques mots. Rien de bien audible aux oreilles de slave qui faisait danser son couteau ensanglanté entre ses doigts. "Ça fait mal ? Ouais... ça doit fairrre mal. Mais tu sais ce qui va fairrre encorrre plus mal ? Les souffrrrances à venir de tes copains à Rrrenton, de tes prrroches, de ta famille... Je vais tous les buter jusqu'au derrrnier." Sans doute était-il trop souffrant pour comprendre les paroles de l'encrée mais elle s'en moquait, il fallait que ça sorte. En attendant qu'il rendre son dernier souffle, elle ne l'aidait pas à la tache, elle l'observait mourir en silence. "Bonne nuit, fils de pute." Ce n'est qu'une fois son sang vidé qu'elle s'occupa de planter son crâne pour l'empêcher de se relever.

Elle se redresse lentement, range ses armes et commence à fouiller les corps sans la moindre gêne. Déposant le peu d'arme et de chargeur trouvé sur eux sur la table basse du coin salon, elle garde les clés trouvées ainsi qu'un paquet de clope. Les mains en sang et encore un peu tremblantes sous l'adrénaline, elle allume une tige de nicotine et s'avance vers le coin cuisine dans un craquement de tabac sec tout juste allumé. Tirant nerveusement sur sa tige, elle dévisagea rapidement les blessés sans prêter plus d'attention que ça au comique de la pièce. Ashley, Elena, c'était pas bon tout ça... Il y avait déjà assez de personne à leur chevet et l'ex tatoueuse n'osa pas y faire un pas de peur de déranger.  Elle tourna alors des talons pour se diriger du côté de l'entrée principale afin de continuer de fouiller les corps à sa portée. Un regard vers le blindé lui confirma la présence de Riley plus loin ainsi que la mise en route du blindé. La russe lui fit de grand signe pour qu'elle coupe le moteur afin d'économiser le plus d'essence possible, le départ ne semblait pas encore pour tout de suite. Elle reprit ensuite sa fouille silencieusement, cigarette fumante vissée à l'étreinte de ses lèvres.

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