Ah bah voilà ! Y'a plus personne ! J'suis tout seul au rez de chaussée. Je fais quoi, putain ? Je fais quoi ? Ah si, de un je me calme, inspiration expiration et... Un bruit ou des bruits sourds attirent mon  attention en plus de tout ce brouhaha de tirs. Merde c'est quoi ? Me tournant vers les escaliers je vois une vieille faire rouler bouler et s'échouer au sol dans un position des plus étrange. J'me sens même obligé de tourner la tête pour voir vraiment bien qui c'est. Ah c'est mémé Magda. Merde ! Putain mais ça suffit ce bordel ! On leur a jamais dit qu'exterminer une minorité c'était aller au devant des emmerdes à ces cons !?

Me ressaisissant, je repends ma lance-balai et cours jusqu'à l'arrière de la maison pour sortir et tout ça en essayant de ne pas me prendre une balle. Putain faut courir comme un lapin et pas en ligne droite non non, ça c'est très con de courir en ligne droite, je le sais parce que y'a un mec dans un bouquin de guerre avec un trône que le monde veut, qui se fait buter comme ça, en courant tout droit. Et est-ce qu'un lapin ça court droit ? Et bah non ! Alors j’emmerde celui qui va gueuler que j'suis débile parce que j'utilise pas d'arme à feu. Et j'emmerde celui qui va vouloir baiser ma vie !

Arrivant sur les lieux de la tourmente j'avise un peu le bordel, avant de voir Ashley au sol, et merde fait chier ! Allant vers elle, je me stoppe en sentant le vent d'une balle bien trop proche de moi. Me tournant vers l'abruti des cavernes, je maintiens bien ma lance-balai et fonce vers lui, comme dans 300, mais là je braille pas un haaaa, non non. "Comme un homme sois plus violent que le cours du torrent. Comme un homme sois plus puissant que les ouragans" Ouais je chante avec les dents serrées et j'emmerde le monde ! Parce que ce putain de gros connard de mes deux il a sûrement jamais vu un juif en colère. J'harponne de toutes mes forces ce mec, droit dans le crâne. Et Boum au sol le débile ! Tirant sur mon arme de fortune, je regarde autour cherche qui je pourrais aider avant de reculer un peu et aller me foutre à l'abri quelque part.

Spoiler:

Erika était en sécurité pas vrai ? Vrai, ça allait, ça le faisait là non ? Oui, la trentenaire se redressa, en virant la lame de la tempe d'un des sacs à merde désormais mort. Par acquis de conscience, pour leur éviter plus d'emmerdes encore même si l'autre connard allait pas muter dans les dix prochaines secondes, la rouquine planta la première de ses victimes au même endroit que la seconde avant d'observer les alentours. L'avantage d'avoir approché leur rang ? Ils la voyaient pas forcément, fallait juste rester discrète du moins, quand un se présenta devant elle, aussi surpris qu'elle visiblement, elle lâcha sa lame et ramena le fusil devant elle avant de presser la détente. Dans le gilet certes, néanmoins si elle fit face au recul du fusil, ce gros enfoiré valsa dans l'herbe, le souffle coupé, les premières couches de son putain de gilet tactique éclatées.

- Surprise Ducon, la prochaine elle est bonne ! Froide, les veines attaquées par le sang qui bouillait en elle, la rouquine récupéra son couteau, le replaça à l'encoche, fit un pas dans la direction du gars qui reprenait difficilement son souffle avant de tourner la tête quand son surnom retentit entre deux rafales de balles. Elena ?... C'était vague, néanmoins elle l'entendit sans la voir, captura la détresse hurlée. Ashley …... non. Tant pis pour ce sale enfoiré, la vie d'une des siennes était en jeu, et celle de la brune tout autant. Elle visa et tira plusieurs fois sans atteindre personne, animée par la fureur. Le pompe ça dissuadait pas mal, suffisamment, comme la pétarade provenant du balcon, qui permit à Hortos de rejoindre la jeune mère. Un coup d’œil vers elles, son cœur se tordit en remarquant l'hémoglobine qui tapissait le gilet de Grant. Ashley ….. Pas le temps d'approcher, d'autres salves fusaient, en un rien de temps elle se plaqua dos à un arbre, l'écorce lui martyrisant l'échine. Elle pouvait les rejoindre, aider, mais qui ferait le reste, qui réaliserait ce que ces deux femmes imaginaient réussir après tant d'échecs ? Faut les buter Addi, allez ….. Démontes les un à un ces sales enfoirés. Messiah débarquerait d'ici peu pas vrai ? Ils allaient venir, fallait qu'ils tiennent, fallait que Ashley tienne...

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Toujours planqué derrière la voiture, le bouclé ne tarda pas à être rejoint par Serena. Un fin sourire désolé étira ses lèvres malgré la douleur. « Ok j'ai merdé tu peux le dire » avait-il soufflé pour tenter de dédramatiser la situation avant de grogner en sentant la pression qu'elle effectuait sur sa plaie. Rester ici. Ne pas crever. Il allait essayer, au moins pour qu'elle n'ait pas à le pleurer. « Toi non plus » lui avait-il répondu avant qu'elle ne s'éloigne, gardant sa main en pression sur le tissu qui déjà s'imbibait de sang. Devait-il sérieusement rester ici ? Avec tous les autres autour ? Tout aussi risqué que de tenter de se barrer mais il pouvait bien attendre quelques minutes, au moins le temps de calmer les pulsations de son palpitant et ne pas refaire quelque chose de fou.

Par delà les tirs, le réceptionniste cru percevoir une voix, forte. Celle d'Elena. Ashley était à terre ?! Les yeux écarquillés, il hasarda un coup d’œil à travers les fenêtres du véhicule et ses prunelles se posèrent sur son amie apparemment blessée. Non... pas elle, elle ne pouvait pas. Ils ne pouvaient pas la tuer. Parce-qu'elle devait revoir sa fille, lui dire que tout irait bien, la prendre dans ses bras une dernière fois. Et parce-que Jesse se refusait à voir disparaître la seule personne qu'il connaissait encore de sa vie d'avant.

Sa main gauche toujours appuyée sur le tissu, le blond s'était levé pour se précipiter vers elles, voyant que Caroline prêtait main forte à Elena pour emmener leur amie à l'abri. Il tomba nez-à-nez avec un homme, lui assenant sans réfléchir un coup de poing au visage. Assez pour le sonner, pas pour le tuer. Sans réfléchir il dégaina son couteau de sa main libre, lui logeant dans le crâne. Deuxième vie qu'il prenait depuis le début de ce merdier. Un coup de plus à encaisser mais une part de lui le savait : il le faisait pour les siens. Approchant toujours, il arrêta net une femme qui arrivait à hauteur de Caroline, lui assenant un nouveau coup de lame en plein dans la nuque cette fois. Trois vies prises. Pour les siens.

« Allez-y je reste là pour vous couvrir. » Sûr qu'il ne devait pas en mener large à dire ça au vu de sa blessure mais qu'importait, il n'avait pas l'intention de laisser ces connards les décimer.

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