Romy avait-elle choisi son camp ? Peut-être bien… Non pas par affinité, mais pour des questions de statistiques. Et si sa conscience la tiraillait une nouvelle fois - comme elle le faisait depuis maintenant des semaines ! – une seule chose importait aujourd’hui : ne pas mourir, ne pas mourir, ne pas mourir. Le regard de Leila sur elle la fit déglutir. Il ressemblait à celui qu’elle lui avait jeté quand elle avait découvert le corps sans vie de l’enfant que la plus jeune avait mis au monde. Il hurlait « pourquoi ? ». Pourtant en s’acharnant de sa batte de baseball sur Roza, Victoria répondait elle-même à cette question. Parce que cette violence devait être contrée. Le pouvoir devait être partagé. Les filles se refocalisèrent sur l’action.

Si elles étaient cachées dans les broussailles, elles devinèrent toutefois au travers des branchages la russe restée immobile suite à l’assaut de la pigiste. Voilà elle l’avait tuée. Fin de la vendetta. Bye bye. Romy écarquillait les yeux, comme hypnotisée par le spectacle, n’arrivant plus à raisonner pleinement. Les autres autours s’agitaient. Zack, Markus, Vic, Ela. S’éloignaient-ils ? D’autres semblaient venir vers eux. Les choses allaient-elles s’arrêter là ?

Tout son corps trembla quand la grenade que projeta la tatouée - miraculeusement encore vivante - explosa. Romy se couvrit machinalement le visage avant de se redresser, la mine bouleversée.

- VIC ?! Ses anciens compagnons avaient été projetés sur l’avant, soufflé par l’explosion. Elle ne les voyait plus, et son cœur manqua un battement. Ça avait pourtant toujours été une possibilité, bien qu’elle n’y ait jamais réellement cru. Celle que tous ses amis y restent. Par sa faute… Ce fut cette fois-ci Leila qui l’attrapa par le bras pour la bousculer.
- On ne peut rien pour eux, dit-elle d’une voix froide sous laquelle résonnait encore le reproche. N’avait-elle pas choisi son camp… La bouclée déglutit et se ressaisit. Elle se précipita alors vers Roza qui geignait au sol. Vivante mais mal en point. T’es sûre qu’ils s'en prendront pas à nous ? Demanda la trentenaire inquiète, alors que la plus jeune aidait la russe à se relever et l’entrainait derrière la maison des otages.

Pour tout dire, non, elle n’en savait rien. Pour ça, Roza restait leur carte d’entrée. Mais qui savait quelle était réellement son influence ? Personne ne pouvait prédire comment les cousines se feraient accueillir.

Spoiler:

Spoiler:

Sous le couvert des arbres, tout semblait tellement plus calme et à la fois déformé... Le bruit des coups de feu semblait provenir de nul part à de partout en même temps. Ricochant sur les troncs en laissant leurs échos brouiller leurs provenances. Si j’avais perdu de vu l’homme sur lequel j’avais tiré avant de mettre Isaac en lieu sur, je me doutais bien qu’il ne devait pas être très loin. Avançant l’entement et prudemment. Traçant mon chemin jusqu’à la maison (n°1) où se cachait, entre autre, le tueur de Jon et l’autre pétasse de blonde qui avait débarqué au ranch avec Victoria quelques mois plus tôt. Faisant gaffe de rester dans l’ombre et de ne faire craquer aucunes branches et les feuilles sous mes pas.

Je m’étais arrêté à la lisière du sous-bois, le plus près possible de l’entrée de la demeure. Observant l’ennemi qui était un peu trop nombreux pour me les faire à moi toute seul. Attendant le bon moment pour m’élancer – celui qui sembla justement se présenter lorsque plusieurs d’entre eux partirent plus loin. J’avais d’ailleurs déjà fait quelques pas dans l’allée menant à la porte lorsqu’une explosion me fit tourner la tête. M’accroupissant pour éviter les débits et la poussière propulsés par le choc. Mais… C’était quoi ce merdier !!? Scrutant le nuage de fumé qui s’élevait à l’endroit ou la grenade avait exposée, j'avais tenté d’y voir quoi que ce soit – espérant de tout cœur n’y voir que des corps ennemis et non alliés !

J’avais sursauté lorsqu’une main s’était posée sur mon épaule. Me retournant brusquement près à abattre mon marteau sur son crâne. M’arrêtant juste à temps lorsque je constatai qu’il s’agissait de Danny. « Qu’est-ce que tu fou là ?! Attend, chuut… Ils sont justes là, dans la maison ! Viens on peut les surprendre !! » Mais la jeune femme ne l’entendait pas comme ça. Visiblement au courant d’informations qui ne s’étaient pas rendu jusqu’à moi. Alors que je m'élançais vers la porte, elle me tira par la main plus à couvert. Une roquette arrivait ?! Apparemment on en était plus aux petites armes blanches et aux poings… Rechignant à perdre une autre chance de vengeance, j’avais tout de même suivit Daniella un peu plus loin. Ne décrochant pas mes yeux de la maison.

Spoiler:

Shit, il sentait les nerfs rouler sous sa peau. A peine eut-il lâché la main de May, pour regagner l'intérieur de baraque, sans aviser personne d'autre que Victoria, Amelia et Takeo qui filaient à l’extérieur, que May demandait à Ansel qu'on l'aide lui. Un seul regard au médecin suffit, qu'il s'occupe d'elle avant toute chose, d'elle, de Morgan et de la blonde en sang. Mais le stress monta d'un cran quand, subitement, une explosion jaillit de l'endroit où Zack et les autres devaient s'être retrouvés.

- FUCK !! Un coup d’œil à la fenêtre. Zack ! Putain non. Déjà le trentenaire était prêt à foncer comme un dingue, mais Morgan les héla, parlant des jardins et de la barricade arrière. Pas lui parler de Zack, qu'il était là inconscient, peut-être mort, c'était pas mentir mais les préserver tous bordel. Le journaliste ferma sa gueule, appuyant les ordres de la rouquine que Will soulevait de nouveau. Elle parlait d'Atkins, hurlait même. Ta gueule Mo', T'vas l'revoir il a rien, c'va. Mayfiled comprendrait mais pas le temps pour le reste, Ansel emporta Evelyn, quand à lui il agrippa la main de May sous les cris stridents de gomme à l'extérieur. Lance ? Sûrement ouais. Avances ! Avances avec eux longez les jardins comme l'a dit Cole et passez au d'ssus d'la barricade, courrez jusqu'aux bagnoles May. Son regard se fit plus sombre. Barrez vous ! La troupe se faufila par l'arrière et disparut entre les troncs. Quant à lui Fuller fit trois pas pour gagner la fenêtre et soupirer de soulagement. Zack n'était plus là. Un vague sourire étira ses lèvres, le pilote l'avait embarqué putain. Allez, pas le temps de glander, malgré son poignet meurtri, il garda la lame bien serrée entre ses doigts valides puis se magna le train pour quitter la baraque à son tour. Ses poumons brûlaient mais en arrivant près des autres, y avait plus que Goldenberg de son coté. Les autres étaient passés avec l'aide d'Ansel et Will. P'tin May, grimpes ! Il l'agrippa par la taille et la poussa avant de l'imiter pour mieux détaler à peine arrivé de l'autre côté. Sa main empoigna celle de la blonde et Fuller la tira à suite derrière les autres en avant.

Spoiler: