C'était pas loin, mais bordel il lui semblait se taper un marathon et que la ligne d'arrivée était encore à des kilomètres. Au creux de ses doigts libres, ayant rengainé le couteau plus tôt, Nathan serrait ceux de la blonde. Elle devait en avoir plein le cul, elle avait sûrement mal, mais s'il fallait, si elle s'effondrait, il la porterait à s'en niquer davantage le poignet. BOUM, une explosion jaillit de derrière la bicoque dont ils s'était éloignés. Damn'it... Ils avaient eu chaud bordel.

- Osef, c'rien tracez !!!! Et là, enfin, les bagnoles, pas loin. Dans une accélération qui fit gronder le moteur, la Subaru de Lance défonça le portail vers lequel ils arrivaient enfin. Ansel déposa la régulière de son pote tatoué à l'arrière de la jeep pour ensuite s'installer au volant. Will t'peux conduire, embarques Morgan. Cette dernière observait par dessus l'épaule du blond tandis qu'il ouvrait la portière pour que son pote puisse l'installer. C'bon, l'était avec Lance, c'va nickel mon cœur, on s'casse.

Le pilote avait ramassé leur Leader, pour autant il avait pas vu Vic. Vicky, elle avait beau lui tenir rigueur d'un tas de trucs, malgré ses choix, elle restait une pote... Allez. Nate cogna un coup au cul de la jeep et Ansel démarrait, pas besoin de les attendre. Dernier coup d’œil à Will, idem le van dégageait avec Morgan et lui. Plus que lui et May. Son cœur battait à tout rompre, c'était la merde. En regardant par delà le portail défoncé, Nathan ouvrit la portière passager à la blonde avant de refermer sur elle pour se caler côté conducteur. Clé dans le contact, Fuller fit gronder le moteur avant de jeter un œil dans le rétro, personne encore. Pas besoin de deux mains, ces bagnoles automatiques c'était le pied quand on venait de se péter le poignet. Il hésita un instant, avant de fixer la blonde, son top en sang puis ses traits. Il avait faillit crever, pour elle, elle avait failli mourir pour lui.... Sans encore mettre sa ceinture, Nate glissa la paume libre à la nuque de Goldenberg et plaqua les lèvres contre les siennes.

- J't'aime putain, et j'regrette, tout. Suffisant, il l'avait jamais dit à personne, poutant il fallait là, qu'elle sache. Ils avaient pourtant peu de temps, pas assez pour s'expliquer mais c'était le moment. Pied au plancher, ceinture bouclée, le trentenaire accéléra et pris la poudre d'escampette. Que cette bande de connards se démerde avec les rôdeurs qu'il vit déboucher des bas côtés.

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Il y avait encore tellement à faire. Une ultime détonation sonna dans l’air, une autre explosion, sans pour autant que le silence devienne cet espace rassurant qu’ils attendaient. Ils étaient encore en espace ennemi, autant dire qu’il leur faudrait d’abord évacuer avant de retrouver un semblant de sérénité. Sans réponses à ses nombreuses questions, Andrea comprit qu’il fallait s’activer de toute façon.

« Chargez les blessés dans les voitures ! Je veux quatre personnes avec moi encore en état de se battre, on montera en dernier ! » Demanda-t-elle en regardant autour d’elle qui pourrait mener le combat.

Personne n’avait été trop épargné, les blessés étaient nombreux sur ce petit groupe. Il ne fallait pas parler des morts. L’absence de Sarah pesait, et un doute sournois la prit : elle n’avait pas vu la blonde, depuis longtemps. Et ça n’était pas son genre de disparaitre. Qu’était-il arrivé ? L’appel de Jesse et son mouvement vers l’avant la sortit de son inquiétude brièvement. Serena avait besoin d’aide :

« J’y vais ! » Lui assura-t-elle.

Elle s’élança sans demander son reste et un premier coup de pied dans le dos d’une des créatures dégagea Serena d’un poids. Son couteau perça son crâne quand elle se redressa pour tirer un second en arrière et l’envoyer à terre. Ce fut assez pour permettre à la brune de voir qu’elle n’était pas seule.

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Oh hisse la saucisse ! Oh hisse la saucisse ! Bordel que c'est lourd... Je tire comme je peux le corps sans vie de Jon. Je l'aimais bien ce type en fait, calme, discret et marrant mine de rien. Il avait une bonne tête et quand j'ai su ce qu'on avait fait à sa fille, je dois dire que j'ai pensé à ma mère... Elle aurait été dans tous ses états et peut-être pas aussi raisonnable et réfléchie que Jon et Ashley. Ashley.. Bon dieu...J'ose rien imaginer en fait.

Alors je tire encore sur quelques mètres le corps du livreur et ma main me fait mal. Je douille comme j'ai jamais eu autant mal de toute ma vie. Et par moment je retiens les armes qui glisse de sous le gilet-par balle. Mais je suis stoppé net par une nouvelle explosion. Merde ! On est pas en juillet bordel !! Je tourne ma tête et voit juste de la fumée... Alors ni une ni deux je tire encore Jon. Puis un autre BOOM se fait entendre, je flippe, j'ai le rythme cardiaque d'un lapin qui se tape un sprint ! Et Jon est lourd, j'ai mal, je galère comme un manche mais je vois une silhouette venir près de moi. Je lève la tête et vois la nana violente du lance roquette. Je la fixe et v'la qu'elle m'aide. Un peu surpris j'avance avec elle. Ca va soudainement plus vite à deux. Parvenant près des voitures où c'est la mouise je soupire et regarde un peu partout, où est-ce qu'on le met."Merci au fait, mais on le met où ... ?" C'est bon y'a des morts-vivants, ça beugle, ça monte dans les bagnoles. C'est le bazar complet et je suis à nouveau paumé, parce que je sais plus quoi faire. Alors en voyant un coffre ouvert je fais signe à la gonzesse dont je ne connais pas le nom et emmène Jon vers la voiture pour qu'on puisse l'y charger.

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Du sang. Des morts. Sa mort. Alors la sienne, pour compenser. Ça ne changerait rien, mais ça aiderait. Merl serait toujours mort, comme toi, Abel. Comment allait-elle pouvoir gérer deux fantômes ? Alors que le premier pesait toujours sur son cœur. Il ne le supportera pas. Qu’importe. Qu’elle crève. C’était tout ce que cette femme méritait. Et si elle y laissait la vie en même temps… Alors la souffrance n’en serait que moins longue.

C’était ainsi qu’elle se rassurait alors qu’elle sentait l’autre prendre le dessus. Ela n’en démordrait pas. Elle irait jusqu’au bout, mais elle l’entrainerait avec elle. C’est ce qu’elle pensait quand un choc puissant jeta la slave à terre. Victoria. PAN. Zack. Le regard d’Ela papillonna un instant, se reconnectant au moment présent. La pigiste attrapa l’israélienne par le bras pour l’emmener et un moment, le visage sans vie de Merl s’imposa à son esprit et elle résista. Une seconde. Avant de se rappeler la douleur dans son épaule qui l’empêchait d’agir. Elle se retourna et suivi Victoria en direction de Zack. Plus tard, elle paierait plus tard. Sauf que… BOUM.

La déflagration la souffla quelques mètres en avant. Lourdement, elle retomba sur le ventre et se tordit de douleur. Le cœur. L’âme. L’épaule. Le ventre. En sang. Tout son corps n’était plus que douleur, mais elle ne semblait pas vouloir sombrer dans l’inconscience. « Merl… » Le visage tourner sur le côté, elle sentait sa présence. Vos deux présences. Abel. Merl. Elle finirait par vous rejoindre, tôt ou tard. Et peut-être dans quelques minutes à peine. « Attendez-moi… » Un murmure, elle divague. Mais quand deux personnes se penchèrent sur elle pour la relever, ce n’était pas vous. Et la douleur lui arracha un cri. Soutenue par Amélia et Takeo, l’israélienne baissa les yeux, complètement flou. Un morceau de palissade, enfoncé dans son flanc, la traversant de part en part. Une fois installée dans voiture, elle sombra.

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Ansel s'occupait de sa jambe, quand elle vit May avec Nathan et une autre blonde arriver. Et Zack ? Où était-il ? Inquiète et en colère, elle observa autour d'elle, avant de laisser le toubib prendre soin des autres. C'était pire que les urgences hospitalières.
Sa jambe la brûlait toujours et le désinfectant ne faisait rien pour arranger les choses. Elle préférait donc insulter tout le monde au lieu de gronder de douleur et de rage. Les tirs se faisaient toujours entendre. Son cœur tambourinait dans sa cage thoracique. Elle tentait d’apercevoir ce qu'il se passait, mais de sa place elle ne voyait rien. Puis ce fut un nouveau son, explosif qui vont la perturber et l'inquiéter plus encore. Zack n'était toujours pas là. Alors sentant que les choses allaient dégénérer elle se repris, cria des ordres, Nate appuyant ses mots. Will fut alors ses jambes, et la rousse ne pu que suivre le mouvement, fuir et passer la barricade. Elle serrait ses mains sur le t-shirt du blond et une nouvelle explosion se fit. Zack ! Nate avait beau lui dire qu'il allait bien, mais la rousse le savait... Le sentait. Il n'allait pas bien. Morgan n'était pas idiote, ni naïve, non. Elle ne le voyait pas, ne pouvait pas le voir et tant qu'elle ne l'aurait pas vu ça n'irait pas.

Lorsqu'elle fut déposée dans la voiture, elle s'appuya sur sa jambe valide cherchant à voir l'aîné, mais rien n'y faisait, elle ne voyait rien, alors la rage monta d'un cran en plus de la douleur irradiant dans toute sa jambe. Elle tourna son visage vers Will qui démarrait le van direction : la fuite. Elle lui en voulait. Elle lui en voulait d'avoir laisser leur lead jouer au sauveur, à Dieu tout Puissant. Elle lui en voulait parce qu'elle était bouffée par l'inquiétude et que son cœur et ses tripes le sentaient Zack n'allait pas bien Combien de fois allait-elle devoir le dire, qu'il était elle, et qu'elle était lui. Elle se doutait du mensonge de Nathan et lui en voulait aussi fortement, elle avait envie de le tuer lui aussi, pour lui avoir menti. Mais voilà qu'elle ne pouvait rien faire à part observer dans l'un des rétroviseurs les flammes et la fumée venant du district qu'ils étaient en train de fuir et envisager de répondre à Will de façon agressive -pour changer-.

"Ca irait si cette pétasse n'avait pas tiré son obus de merde ! Et si on me mentait pas sur Zack !

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