Roza s'était fait battre sous ses yeux et il n'avait même pas eu le temps de réagir. Il allait se relever, réagir à la situation quand l'assaillante et la rivale de la tatouée prirent la fuite. Mais la badass n'allait pas en rester là, elle n'acceptait pas la défaire si facilement, et elle était encore plus meurtrière que Goldie dans tous les films de Sarah Miller qu'il avait pu regarder. Elle était une vraie guerrière. Elle n'hésita pas une seconde avant de jeter une grenade en direction des fuyards. Markus pour sa part eut alors le réflexe de se relancer vers le sol, au cas où des débris viendrait dans leur direction. L'explosion viendra affecter ses tympans qui lui donnèrent un vilain acouphène. Deux femmes venaient récupérer sa complice, il ne les connaissait pas, mais à priori elles lui voulaient du bien.

Difficilement, il se redressa à son tour, remarquant que les ennemis prenaient la fuite, puis il prit la route pour rejoindre son amie et quelques autres individus. Andrea était là et semblait chercher des volontaires pour la suite des événements. Qu'est-ce que je peux faire... Je suis encore en état de me battre... Indiqua-t-il à l'ancienne technicienne de scène alors qu'il cherchait du regard la valkyrie. Roza va bien ? Où sont les autres ?

Spoiler:

Nouvelle explosion dehors. La revanche des fermiers armés jusqu'aux dents, c'était bien le titre du film dans lequel elle se trouvait? Putain de merde. Elle leur ferait la peau, à ses sombres cons! Mais la main de Nathan reprenait déjà sa place dans la sienne, alors qu'Ansel s'occupait d'Evy et Will de Mo. Et les autres, alors? Ils n'avaient pas pu se mettre à l'abri, bordel?! Elle n'avait qu'une envie, se jeter dehors pour vérifier. Le brun lui ordonna encore de se barrer, mais pourquoi lui retournait-il à l'avant? La panique la guettait, et ce pauvre con pouvait bien être le pire taré de la planète, elle ne l'abandonnerait pas. Pas plus que tout à l'heure. Elle entendit crier des pneus dans la vacarme, ce ne pouvait être que la Subaru de Lance, puis le journaliste revenait. Tout juste le temps de lâcher son ventre qui saignait encore pour saisir ses doigts et ils reprenaient leur course. Leur seul objectif? Fuir.

Et sans grande surprise, toute cette agitation lui faisait vachement mal. Ce n'était pas le temps de se plaindre pourtant. Ce serait bien la première fois qu'elle fermerait sa gueule. Lance défonçait le portail avec son bolide - ce qu'il allait très certainement regretter, elle le savait - mais c'était nécessaire. Les mots de Nathan à l'attention de Morgan firent réaliser à la blonde qu'il était certainement arrivé un truc à Zack, et elle se braqua aussitôt. Leur chef était avec Starbuck, donc, mais dans quel état? Enfin, restait plus qu'à espérer que tous les autres étaient à bord aussi. May n'avait vu que Mayfield et le doc, avec leur blessée respective, embarquer dans les véhicules devant eux.

La petite s'engouffra donc dans l'habitacle par la porte qu'ouvrait Nate, lui jetant un regard particulièrement inquiet. Autant pour lui que pour les autres. Lui aussi la fixait, au point où elle se demandait ce qu'il foutait. "Ça va? Tu veux peut-être que - " Ses lèvres rencontrèrent les siennes tandis que ses mains filaient à sa nuque, et elle lui rendant le baiser sans se poser de questions, comme si elle lui criait à quel point elle avait toujours besoin de lui, malgré tout ce qui s'était passé. "... j'conduise... " reprit-elle tout bas, après l'échange, pour finir sa phrase dorénavant inutile. La suite la laissa encore plus incrédule. Il l'aimait. Il regrettait.

Ça lui semblait tellement irréel qu'elle ne su pas quoi répondre, sur le coup. Elle ne pouvait que sourire comme une pauvre idiote, avant de se décider à retrouver la chaleur de ses lèvres, essayant de ne pas grimacer de douleur en se penchant à son oreille. "J'ai jamais cessé de t'aimer, Nate." murmura-t-elle timidement, figée dans le temps. Cendrillon boucla sa ceinture avant de le regarder encore. Rien n'était parfait entre eux, bien entendu, mais elle lui faisant pleinement confiance, là, à cet instant. Retour à la réalité, maintenant. Rôdeurs derrières, inconnu devant, mais au moins ils étaient ensemble.

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Saloperie de merde. Ce n'était pas l'armée ici, et disons seulement que c'était vachement évident, selon la façon dont se déroulait les choses. Serena était en rogne, tout simplement. Certes, elle ne pouvait pas blâmer les gens d'Issaquah de ne pas être des soldats, mais... Personne n'avait - ne serait-ce qu'un instant - considéré agir selon un quelconque plan. Oh, peut-être était-ce de sa faute. Sûrement, oui. Elle n'avait pas su les guider. Tout était parti en vrille si vite; elle aurait voulu avoir le temps de leur adresser quelques conseils stratégiques. Sans trop le vouloir, la mexicaine avait ensuite hérité d'un rôle qu'elle avait certainement un peu sous-estimé, lui donnant l'horrible impression qu'elle abandonnait ses compagnons d'arme au combat, loin d'elle. Mais comment laisser tomber Hope? Laisser tomber ceux pour qui ils se battaient, justement? Pourvu que cette opération leur redonne au moins ceux qu'ils avaient jadis arraché au Ranch, et ce sans trop de blessés... ou de morts.

Enfin, la question à l'instant était surtout de savoir comment la brune allait faire pour tenir encore longtemps. Des roquettes, des grenades, c'était bien efficace tout ça, mais les infectés entraient dans le district comme dans un putain de moulin. C'était d'ailleurs une autre chose qu'elle aurait voulu dire aux siens avant qu'ils ne s'élancent tous comme des enragés assoiffés de vengeance; trouvez une façon de refermer derrière le trou béant qui avait défoncé l'entrée. À quoi bon canarder ces abrutis si c'était pour finir en chair à pâté, hein? Mais depuis quand la militaire râlait-elle à ce point? Ce n'était pas dans ses habitudes.

Peut-être était-ce la vague de grognons qui ne cessaient de déferler sur elle? Ou alors qu'elle ruminait ses envies de vouloir se dédoubler même si elle savait très bien que c'était impossible? Le M16 était vide, son propre flingue aussi. Elle se débattait maintenant avec son tisonnier - Damian se serait bien marré - pour empêcher la charogne d'attaquer ses copains. Reena cru apercevoir Caro et Jeff qui lui donnait un coup de main, incroyablement soulagée de leur présence alors qu'une nouvelle inquiétude s'emparait de tout son corps. Tout le monde semblait se replier, enfin, mais où était-il? La texane cherchait le bouclé de son regard noisette jusqu'à le trouver, à quelques pas, apparemment seul. Au moment où elle croisa enfin ses yeux sombres, un infecté particulièrement vigoureux plantait ses dents dans son gilet pare-balle, l'attirant vers le sol en la laissant difficilement se démerder. Et comme par magie, un putain d'ange venait envoyer valser le mort d'un coup de pied pour la libérer.

Regard entendu et hochement de tête pour la remercier, c'était tout ce qu'elle avait le temps de faire avant de se débarrasser d'un autre invité décomposé. Mais maintenant qu'elle n'était plus seule dans ce merdier, et que tous semblaient embarquer dans les camions disponibles, la demoiselle ne pu que courir vers Jesse, haletante et couverte d'un million de trucs à peine identifiables. Elle le serra fort dans ses bras, cette fois, faisant gaffe à ses sutures -  et son bras, visiblement.  C'était ça où il tournait de l'oeil et s'écrasait au sol, de toute façon.

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J’étais tellement en rogne de me faire une fois de plus détourner de ma vengeance, que je ne réalisais même pas que c’était la seconde fois que Danny me sauvait la vie – la première fois datant déjà de quelques mois. Lui offrant qu’un grommellement en guise de remerciement. D’ailleurs, comme pour ne rien arranger à ma frustration, j’avais l’impression de servir strictement à rien dans cet affrontement. Tout ce que j’avais su faire jusqu’à maintenant, c’avait été de tirer dans le vent avec une arme à feu que je ne maîtrisais pas du tout. Voyant mes amis se faire blesser et tuer, sans n’avoir rien pu faire pour eux. Si bien que la seule véritable raison pour laquelle j’avais accepté de mettre une croix sur mon impulsion à me jeter dans la gueule du loup, c’avait été cet espoir de les voir partir en fumé avec la roquette que Daniella annonçait…

Et cette roquette ne se fit pas attendre bien longtemps. Ayant tout juste eu le temps de reculer de quelques mètres, je pu distinguer le bruit de la fusée qui siffla plus loin avant qu’elle ne fasse sauter la maison. Envoyant une pluie de débits et de poussière dans notre direction. Nous forçant à nous accroupir et à nous protéger le visage de nos avant bras. Soulevant un écran de fumé qui, en plus de nous faire tousser, venait masquer leur fuite par l'arrière… Ne pouvant pas les voir, il ne me restait rien d’autre que ce faible espoir qu’ils aient pu se trouver à l’intérieur lorsque la demeure avait explosé… Mais était-ce vraiment le cas ?

Malheureusement, j’étais certain qu’au moins une partie de leur groupe avait survécu ; ceux qui s’étaient trouvés au niveau du rond-point. Les voyant quitter à bord d’un véhicule qui crissa des pneus sur la chaussée avant de décamper à vive allure vers le second portail, je leur avait couru vainement derrière. Vidant le peu de balles qui me restaient encore dans mon chargeur, sans qu’aucunes d’entre elles n’atteignent la Subaru. « Aaaaaaarg !! C’est ça, cassez-vous !! ». Le silence qui suivit leur départ me frappa de plein fouet. C’était fini… Avait-on gagné ? Si c’était le cas, pourquoi je ne ressentais aucune once de soulagement ? Seulement ce gros trou vide et douloureux, que j’emplissais de colère et de tristesse.

Puis, je cru entendre des râlements au delà du second portail. Plus loin sur la voie qui menait au District, les morts arrivaient. Attirés par le vacarme de cet affrontement, par les explosions et peut-être même par l’odeur du sang frais… « Putain… Danny !! Il faut se barrer d’ici !! » Aux pas de course, j’avais rapidement rejoint nos véhicules. N’étant toutefois pas préparé à constater l’ampleur des dégâts…

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