L’explosion souffla une bonne partie du rez-de-chaussé de la maison ciblée. Au moins désormais était-elle sûre que celle-ci était désertée. Elle se protégea le visage de la main qui avait servi à stabiliser son arme, elle ne pu s’empêcher de regarder une brève seconde la bâtisse éventrée, se disant presque avec amusement, que Selene, quelque part, devait en avoir les oreilles qui sifflaient. Elle vit certains membres de la faction ennemie accourir probablement à la recherche des leurs, leader en tête. Elle ne savait que penser de lui, elle ne connaissait que sa “réputation” au sein des Messiah, et par ce que Roza lui en avait raconté. Replaçant le lance-roquette dans son étui, elle ferma le coffre avant de chercher à rejoindre la curée de nouveau. Levant son fusil uniquement pour voir quelques silhouettes disparaître dans la poussière de la maison, Zack en sortir, desert eagle pointé droit sur elle. Sans même réfléchir, elle se retourna pour se servir du blindé comme couvert, pas assez vite pour éviter qu’une estafilade vienne barrer son épaule, suffisamment pour s’éviter une balle en pleine tête.

Elle jeta un nouveau coup d’oeil, plus personne en vue, fronçant les sourcils, fusil à l’épaule elle basculait de l’autre côté de son véhicule de façon à avoir une transversale entre la zone du rond-point et l’allée entre la maison détruite et celle où se trouvait Duncan. Une nouvelle cible, parfait. Ce n’était pas par haine, pas par mépris qu’elle faisait feu, mais s’ils voulaient survivre, compassion et pitié devaient être reléguées au second plan. Si des innocent se trouvaient dans l’explosion, les responsables étaient ceux qui étaient venus les affronter avant de sauver les leurs. Elle tira une rafale, qui atteignit sa cible. Il lui faudrait un peu de temps avant de se remettre, elle pivota dans l’autre direction, le danger viendrait du leader d’American Dream. Elle n’eut que le temps de l’apercevoir se détourner de ce qui semblait être un des otages pour prendre la fuite et faire potentiellement la jonction avec les survivants de la maison. Elle n’aurait pas de meilleure occasion, et tirer dans le dos de quelqu’un ne la dérangeait aucunement. Ces considération n’étaient bonne que pour les futurs cadavres. Une salve fila en direction de l’homme, touché ! Gravement, elle l’espérait, sans toutefois pouvoir le confirmer. Si elle parvenait à “couper la tête” du serpent, la bataille, à ses yeux encore loin d’être gagnée, pourrait basculer à leur avantage.

Sans plus se poser de question, elle grimpa dans sa forteresse roulante, fermant la porte du blindé essayer de donner quelques ordres sans risquer de prendre un nouveau tir. “Duncan, t’as Zack et peut-être quelques survivants de l’explosion qui arrivent vers toi. Fait gaffe. Prend pas de risques inutiles.”

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Danniella fila s'occuper des otages et de ce temps, la russe s'efforçait de garder l'entrée de la maison concernée avec Markus. Les frères Roger ainsi que l'étrangère ne tardèrent pas à répliquer et Jason fut toucher à l'épaule quand la slave regagna son couvert contre le pan de la maison. "Viens avec moi. Je te laisse le fils de pute aux cheveux long si tu veux." Ça c'était pour l'ange gardien, le sniper de Messiah juste à ses côtés.  D'un coup d’œil rapide, elle s'assura que les otages soient entres de bonnes mains avant de repartir vers les cibles. Ses ennemis se plaçant derrière un muret entre la maison 5 et 4, elle s'y avança tête basse et surtout à toutes jambes. Une avancée dangereuse qui lui coûta qu'une épaule éraflée grâce à l'intervention de Caroline et Markus qui veillait derrière elle, merci les gars.

Passant par les jardins des maisons concernées, elle s'arrêta à celui de la 5 et dressa son canon vers le trio qui venait de l'allumer quelques secondes plus tôt. Il était temps de prendre sa revanche et dégommer ce petit tas d'enfoirée ! "Tir après moi pour que je puisse avancer !" Elle tira une salve vers eux avant d'inviter Markus à faire de même et quitta sa place aussitôt fait pour se rapprocher au maximum et les surprendre, quitte à finir ça aux poings, via le métal de ses poings américain ou le tranchant de sa lame. Couverte par son alliés, elle s'arrêta derrière une épaisse barrière en bois, les enfoirés n'était plus qu'à quelques mètres et ça allait saigner. Elle fonçait peut-être droit vers les bras de la faucheuse mais la mort des frères lui importait plus que tout, ces salauds faisaient partie du groupe qui avait annihiler le lycée l'année passée, elle ne pouvait pas juste les laisser de côté : ils devaient mourir, pour le lycée, pour ses proches, pour son ancienne famille..

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Alors qu’un mélodrame d’ampleur se jouait près de la maison en ruine, Romy reprenait progressivement ses esprits. Elle n’était pas face à une armée de rôdeurs, mais à des gens. Un tout autre domaine. Certes elle n’avait jamais fait l’expérience d’un tel champ de bataille, mais elle avait survécu à des attaques de monstres, elle pouvait s’en sortir. Elle devait s’en sortir.

- Les maisons ne sont pas sûres, répondit-elle ainsi finalement du tac-au-tac à la pigiste quand cette dernière proposa de prendre poste dans une des habitations. Roza lui avait dit de rejoindre les otages quand ils arriveraient et probablement avaient-ils prévu d’atomiser toutes les maisons de la ruelle une à une comme ils venaient de le faire avec la première. Qu’est-ce qui les en empêchait ? On serait leur prochaine cible.

Et puisque l’avantage ne semblait plus dans le camp des résidents du District, il ne leur restait que deux solutions : fuir ou attendre avant de se rendre. Dans le premier cas, la bouclée avait une chance grâce à son amie. Dans l’autre, ce serait peut-être l’inverse…

- Aide moi à la trouver, répondit-elle en se retournant vers le nord du District à l’évocation de Leila. Car cela ne lui faisait aucun doute, quoi qu’elle décide, elle ne laisserait pas sa cousine derrière elle ! Cette dernière l’avait toujours suivie. Elle avait quitté leur groupe quand Romy s’en était faite chasser, elle ne l’avait jamais abandonnée. Ce n’était pas aujourd’hui, alors qu’elle portait la responsabilité de ce chaos, que cette dernière jouerait les lâches.

Elles allaient partir quand Lance les interpela. Visiblement il semblait prêt à jeter l’éponge aussi, et l’égyptienne regarda Victoria. La suivait-elle toujours ? La maison de filles était dans la direction opposée…

- Je la laisse pas, souffla-t-elle. Elle ne supporterait pas de jouer ce rôle-là. Leila de son côté n’était pas restée enfermée dans leur maison. Trop inquiète aussi pour sa cousine… Elle s’était alors approchée de la zone à risque avant d’apercevoir Takeo qui évacuait tant bien que mal la pauvre Evelyn, vilainement blessée. Elle se dépêcha de lui venir en aide.
- Faut la mettre à l’abri, par ici ! Romy, tu as vu Romy ? Demanda-t-elle au même moment au japonais, en l’invitant à rejoindre l'arrière de la maison la plus éloignée, pour y étendre la blonde. L’infirmerie, près de la maison 10, leur était définitivement inaccessible.

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- Les bâtiments n’sont pas…

Elle avait interrompu elle-même sa phrase en levant les yeux au ciel. Ok. Sa cadette n’avait peut-être pas complètement tort parce que si les trous du cul avaient assez d’explosifs pour faire sauter tout le quartier, son 9mm n’allait pas faire le poids longtemps. Alors que la pigiste se creusait les méninges pour savoir ce qu’elle allait putain de pouvoir faire, voilà que Romy lui demandait de l’aider à trouver sa cousine. Elle aurait jamais dû poser la question en fait.

- Bordel d’merde, j’ressemble à catwoman ou à fantomette ?! T’veux pas qu’on s’planque pour les canarder mais ça t’dérange pas d’t’approcher pour r’trouver ta couz’ ?! Dans ces moments là, le tact était sa dernière priorité… enfin, ça n’était jamais sa priorité en fait, ça s’trouve elle a explosé et on va risquer not’ peau pour la r’trouver en kit !  

Lance arriva au bon moment pour retenir l’égyptienne qui insistait ! Il allait sans doute leur donner une bonne nouvelle – enfin… une nouvelle qui leur donnerait bonne conscience – genre : ils sont tous morts, faut se barrer. Mais non. Enfin, pas totalement. Zack était vivant ? Mais ce type était immortel en vrai ? Et les autres bah… disons que la trentenaire croisait les doigts pour que Morgan ait été dispersée façon art abstrait. Pour les autres, ça faisait VRAIMENT chier. Le regard olivâtre de la brune allait du pilote à Romy, puis de Romy au pilote.

- P’tain t’m'emmerdes j’te jure, cracha-t-elle en choisissant sa pote, si j’te laisse t’balader toute seule, tu vas t’faire tuer dans les 30 secondes, putain de merde de gonzesse quand même, j’viens avec toi mais si ça chauffe vraiment trop on se barre ! Prévint-elle en jetant une œillade à Lance pour silencieusement demander s’il suivait dans cette opération complètement conne, avec ou sans elle. Et tiens, prends ça, elle tira de l’étui à sa ceinture sa longue lame militaire pour lui confier, s’tu croises un d’ces péquenauds, plante lui dans l’lard.

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Elle rageait, elle voulait retrouver sa pote ? Putain de bordel de merde elle voyait pas que c'était Bagdad dans le coin ? Nate soupira, avançant encore avec elle, sourd à ses conneries. Elle devait survivre point barre, le reste lui importait peu. Dans le jardin de l'intendance premièrement, il  s'arrêta net face à elle. Lui aussi se demandait si Vic allait bien, mais elle était pas là et, la connaissait parfaitement, si elle avait eu l'occasion de foutre le camp elle l'avait sûrement fait. Il lui en voudrait pas, s'ils étaient pas ensemble pour le faire c'était qu'un putain de concours de circonstance rien de plus.

- Sérieux Beloved, t'veux faire quoi hein ? Il était sec, il riait pas là. Comme en Mai quand il avait fallu asservir cette bande de pécores qui, aujourd'hui, visaient l'holocauste. J'retourne pas là bas c'mort, tu vas t'faire plomber et ça non, putain jamais, pas l'temps qu'j'serai là ! Elle abdiquait, bien.... il serra sa paume et l'attira encore à sa suite pour s'arrêter à l'angle de la dernière baraque, proche de la barricade arrière et jeta un œil vers la voie pour apercevoir un grand baraqué barbu quitter l'intendance ….. Quand j'te le dis tu cours jusqu'en face, la baraque là. Informa-t-il... Au centre de la voie, y avait le Jap' avec … Bha la foutue blonde de son pote absent en ce jour. Argggh, blessée la gosse mais bon, il était pas vraiment altruiste, même pas du tout en ce qui concernait d'autres que son cercle privé. Dernier coup d’œil vite fait, il vit Leila, où était Romy ? Aucune idée, plus loin lui semblait avoir vu un gars et, c'lui là, il était pas de chez eux Okay. Nathan agrippa son flingue, matraque dans la main gauche, et se tourna vers May. Cours, magnes toi !!!!! La laissant filer en face, Nate tira quelques salves dans la direction de ce type, manqué mais c'était rien. Ça laissait pas le temps à cet abruti de canarder sa nana s'il en avait l’intention.. Ta nana Connard ? Osef, on verrait plus tard pour ça. Replacé à couvert derrière le mur, il jeta un œil vers la baraque de face. May devait y être arrivée.

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