Re: Event - Novembre 2018 - First day of the rest of our lives

Mer 14 Nov 2018 - 17:42

Après avoir échangé avec Finan, soulagé de retrouver son ami en vie, ainsi qu'Elena également, le bouclé avait été pris en charge pour que son pansement au flanc soit changé et la balle dans son bras enfin retirée. On le lui avait dit, qu'il ne pourrait plus faire de boxe pendant un temps et, même s'il s'en doutait pertinemment, l'entendre dire par quelqu'un avait formé sur son visage une moue contrariée. Mais il y avait plus que cela, plus que sa petite déception personnelle : cette guerre, ils ne l'avaient pas gagnée. Le but était de récupérer les leurs pris en otage, de montrer aux autres qu'ils n'étaient pas aussi soumis et faibles qu'ils le pensaient mais quel avait été le prix de tout cela ? Des dizaines de morts, autant d'un côté que de l'autre, de nombreux blessés également. Alors oui, cette ''victoire'' avait un goût bien amer pour le réceptionniste qui peinait sérieusement à faire retomber sa rage.

Jesse avait assisté à la mise en terre, soutenant de près ou de loin ceux qui en avaient besoin, avant de filer de son côté. Il s'était reclus non pas dans sa chambre mais près de son punching-ball à l'arrière du ranch, caché par son ombre, adossé au mur. Juste le temps de laisser quelques larmes de colère et de peine rouler sur ses joues, laisser retomber la pression. Il n'en fut cependant rien, elle était toujours là, comme un poison dans ses veines, lui soufflant que s'il ne cognait pas vite pour la décharger il risquait fort d'exploser mais avait-il seulement le choix ? Prendre son mal en patience, prendre sur lui, encore, c'était tout ce qu'il pouvait faire.

Après un certain temps, le bouclé avait rejoint sa chambre pour se changer rapidement, retrouvant le confort d'un sweat propre et d'un jean basique, pour descendre finalement dans la salle commune où bon nombre d'entre eux se tenaient déjà. Quelques chuchotements s'élevaient dans le silence que personne ne semblait oser rompre. Il en fut mal à l'aise, comme si sa place n'était pas ici et pourtant, c'était de ses proches dont il s'agissait. Remarquant Serena un peu plus loin, il inspira et alla jusqu'à elle, pressant doucement son bras pour lui témoigner de sa présence en lui adressant l'un de ces regards qu'elle comprendrait. Celui qui voulait dire que tout était trop lourd à porter en cet instant mais qu'ils devaient tenir bon.

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Mer 14 Nov 2018 - 18:02

L'irlandais devait être le seul à arborer cette commissure séparé sur les lèvres, observant toujours comme ailleurs, happé par un sentiment de bien-être malvenu, tentant tant bien que mal de râler lorsque qu'Elena se releva à son tour, stoppé par la pression du bouclé qui semblait juste vouloir s'enquérir de son état. Heureusement qu'il était là, il en fallait d'autre comme lui pour chercher le bonheur dans le carnage qui s'était joué ici.

- J'crois que madame va m'interdire d'bouger pour un moment, plaisanta-t-il en toisant Rika d'un sourire malicieux et de continuer de plaisanter quelques temps avec Jesse, et revêtir le pantalon que Frederik lui rapportait. Sa belle inspecta le bras du bouclé et s'affaira à faire le nécessaire pour lui éviter l'infection avant que le moment viennent d'offrir un dernier hommage aux disparus, s'activant ensuite à sortir à son tour avec l'aide des ses compères.

Son visage qui avait retrouvés quelques lueurs rosés pâlit légèrement lorsque les corps furent ensevelis, rendant enfin tangible la perte de ses proches, son plus fidèle allié et sa plus vieille amie, incapables de contenir les quelques larmes qui s'échappaient de ses cils. Et puis ils y avaient tout les autres, Eileen, Isha... Mais surtout Jon... L'irlandais se tenait donc là, immobile et incapable de parler malgré la peine qu'il partageait pour ses camarades. On ne gagne pas une guerre sans dommages collatéraux. Ses yeux roulèrent vers la sépulture où reposait Megan, quelques instants, comme pour se rappeler ce fait, se rappeler pourquoi ils en étaient là. Oui peut-être... Mais cette victoire prenait tout de même un goût plus amer, laissant une acidité plus dure s'infiltrait dans ses gencives. Voilà le prix de cette victoire.

- Fin, tu viens ?

- Laisse moi juste un instant... Il faut que je leur fasse un au revoir, plus personnel.quémanda-t-il alors que tous s'éloignaient des tombes, Rika soutenant une madame Wright abattue jusqu'au porche du ranch avant que leur deux silhouettes ne disparaissent à l'intérieur, attendant que le silence ne revienne autour de lui, une main sur son flanc étripé lorsqu'il s'accroupit avant d'ouvrir de nouveau la bouche. Normalement, j'devrais verser une goutte de whisky au sol en votre honneur mais, j'ai rien d'autre que cette bouteille de flotte alors... Quelques gouttes rejoignirent silencieusement la terre. A nos disparus, pour que chaque jour soit vécu en leur honneur, parce que là-haut, il ne pourra plus rien vous arriver. Au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit... Amen.

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Mer 14 Nov 2018 - 18:33

Et voilà le travail été fini ... Les morts ennemis avaient été empilés et brûlés ... Les amis avaient été enterrés . Danny avait mal au bras tellement elle avait creusé et porté . Elle était dehors juste devant l'entrée à fumer une des cigarette trouvée dans la poche d'un de ces pourris . Enfin ... étaient ils si pourris que ça ? Où avaient ils répondu présent à leur chef comme des toutous ? Danny n'étaient pas allé à l'enterrement après tout elle ne les connaissaient pas et ce serait assez mal venus mais quand elle vis @Duncan Donhadams passait pour aller vers la forêt elle termina sa cigarette et alla le rejoindre ; à quelques pas de lui elle se rapprocha doucement . « Je suis désolé pour ta femme ..» dit elle doucement et sincèrement elle ne voulait pas le déranger après tout il avait décidé de ce retirer un peu plus loin ce n'était surement pas pour rien . Elle ajouta simplement « Si tu as besoin de parler ou je-ne-sais-quoi ... je suis pas bien loin je vais à l'intérieur ... hésites pas .. . » .dis elle en posant doucement sa main sur l'épaule du vikings avant de partir vers l'intérieur ; il n'avait qu'à venir la rejoindre et lui faire un signe pour qu'elle le suive et devienne une oreille attentive ou une épaule sur laquelle pleurer . Les années étaient passé depuis leur amourette mais l'homme avait toujours beaucoup compté pour la jeune femme - même si elle avait fait les mauvais choix par la suite - et il savait parfaitement qu'il pouvait compter sur elle.

Elle avait rangé son paquet de cigarette dans sa poche de jean et entra dans la bâtisse ; elle avait froid. Elle alla vers le premier étage où elle avait tuée cet homme sur le balcon et récupéra sa veste en cuir qu'elle secoua puis enfila avant de se rendre - non pas sans manquer de se perdre - vers la salle commune . Elle alla près d'une fenêtre; un peu mal à l'aise , chacun devait parler de leur amis perdu mais elle ; elle ne connaissait personne . Elle resta près de cette fenêtre à regarder en direction de la forêt et de Duncan ... elle espérait sincèrement qu'il remonterait la pente ; si elle avait bien compris il était père maintenant , il ne pouvait pas se laisser aller . Ses pensées allèrent vers James qu'elle avait perdu il y a peu ... si seulement elle avait pus l'enterrer ici et se recueillir sur sa tombe quand le besoin s'en faisait sentir ..

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Mer 14 Nov 2018 - 18:52

J'suis fatiguéééé. Mais vraiment fatiguééééé. La journée c'était un putain de marathon du genre iron man. J'ai aidé Addi et Lisandro pour préparer les morts et putain que j'ai juste le coeur aussi lourd qu'un diplodocus. Alors ouais je sais pas trop si j'ai envie de voir la peine de tout le monde un peu plus ce soir.
Mais bon, j'me suis lavé, j'ai une meilleur gueule, on a soigné ma main, cautérisé la plaies et on la même un peu rebouché. J'ai toujours aussi mal, ça me lance, mais tant pis. La dure réalité de la guerre, puis avec un trou dans la main c'est simple, on passe pour un lâche. Et j'en suis pas un, hein ! J'ai juste pas eu de chance. Puis bon pour parfaire le portrait j'ai même le droit à un stérile strip tout petit sur le menton. Ca fait presque badass. Sauf que si je raconte comment j'me suis fait ça, je passe pour un clown...

Je soupire et arrive dans la salle commune, j'avise un peu tout le monde et soupire avant d'aller dans un coin et poser mes yeux sur les corps étendus. 'Yizkor Elohim Nichmatt Abba Mori Jonathan et ceux que je connais pas. Chéalakh Léolamo Baavour [....] Tsadikim Vétsidkaniote Chébégane Edène. Venormare Amen**." Je crois bien que ça fait longtemps que je n'avais pas réciter un Yizkor...Je sais plus trop non plus à qui on l'adresse, mais je sais que ma mère et ma tante l'ont déjà récité... Je soupire à nouveau et regarde l'assemblée avant de me reculer un peu plus et aller m'installer dans un coin et chercher au passage une clope et de quoi l'allumer. J'en ai besoin.

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Mer 14 Nov 2018 - 19:08

Sa peau était glacée, Ashley était frigorifiée là, figée sur place. Ou alors était-ce simplement la mort, présente partout autour d’elle, contre son front brûlant, qui lui donnait la sensation de mourir de froid. Une voix la força à relever la tête, son regard clair se posant sur Daniella, nouvelle venue, qui s’était battue pour eux aujourd’hui. Pourtant à cet instant, tout ce qu’Ashley vit c’était une personne qui était revenue alors que lui n’était pas là. « Tu as vécu la même chose ? Tu vas devoir affronter la tristesse dans le regard de ta fille chaque jour ? » Ashley afficha un sourire amer, personne n’avait vécu la même chose, personne ne la comprenait et ne la comprendrait jamais, parce que son chagrin lui était propre, personnel. Indivisible et égoïste. « Ce que j’aurais souhaité, ce soit que quelqu’un aille l’aider et qu'il revienne vivant. Les témoins ça ne ramène pas les morts. » La jeune mère dégagea la main de la brune de son épaule avant de reposer son regard sur Jon.

Jusqu’au soir, la blondibrune eut cette impression de ne pas être là, de ne plus y être, comme lui. Sauf qu’elle était seule, forte pour Hope, mais pas assez pour assister à cette veillée. Les ongles noircis de terre, Ashley s’était résolue à quitter ce cimetière improvisé, cet enchainement de tombes dans lesquelles elle ne voyait égoïstement que son malheur. La main d’Hope dans la sienne, elle gravit les marches avec l’aide de Gregory avant de gagner leur chambre. Elle savait que le sommeil ne l’attendait pas derrière cette porte, tout comme Jon, il avait décidé de l’abandonner. Mais derrière cette porte, elle pourrait pleurer autant qu’elle le voudrait, elle n’aurait pas à endurer les excuses, les regards, les attentions dont elle ne voulait absolument pas à cet instant. Comme plus tôt, la mère et la fille s’étendirent. C’était elles, contre le monde, contre le chagrin.

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Mer 14 Nov 2018 - 19:39

Elle n’avait pas remarqué qu’elle était désormais quasiment seule. La plupart des autres s’en étaient allés. Selene n’avait toujours pas le cœur ni à rejoindre le rassemblement formé dans la grande salle, ni à aller tenir compagnie à Duncan ou Ashley. Elle n’aurait pas les bons mots pour éponger leur chagrin et parfois, il n’y avait tout simplement rien à dire. C’était plus fort qu’elle : impossible de se déloger de ce cimetière où gisait désormais deux de ses plus précieux alliés. Axel. Sarah. Ses mains et son visage s’étaient décolorés à cause du froid, adoptant une blancheur fantomatique.

Une voix l’invita à baisser les yeux : c’était Finan. Il ne devait pas l’avoir remarquée – ou se fichait d’avoir un public, tout simplement. La musicienne n’était pas croyante mais elle écouta la courte prière avec respect. A cet instant, elle pouvait comprendre le réconfort de la religion. C’était tout ce qu’il leur restait : espérer que là où ils étaient, les disparus étaient forcément mieux.

- C’est ce que je me dis, quand penser à eux devient trop dur, souffla-t-elle à voix basse ; par « eux » elle voulait bien entendu dire « les morts », qu’au final, on est les plus à plaindre. On est encore là, à essayer de faire ce qu’on peut dans toute cette merde…

Une tristesse infinie voila son regard clair fixé dans un néant au-delà des tombes fraîches. Ils étaient les damnés, les « survivants ». Ils devaient cohabiter avec les monstres et à chaque jour en leur compagnie, ils se dénaturaient un petit peu plus.

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Mer 14 Nov 2018 - 21:12

Alors qu’elle trembla légèrement suite à ce rapport et avec la retombée progressive de l’adrénaline, Caro préféra accompagner @Elena Hortos dans un lieu plus confortable pour elle avec l’aide de @Ludwig Gulbrandsen. Elle lui conseilla de pas trop en faire jusqu’à demain, de rester tranquille et de penser à sa santé. Chose qui sera très difficile à faire quand il fallait enterrer les leurs. Lorsqu’il fallait avoir une pensée pour eux, se souvenir, et surtout, penser à leur sacrifice. Pour la liberté et la paix.

La fin de la journée approchait, un mal de tête la menaçait. En montant dans les chambres elle revit une nouvelle fois cette matinée merdique, il restait encore des morceaux de verres et le bordel sur les balcons et chambres. En rentrant dans la sienne, elle y trouva Jeff pensif qui l’attendait. C’est sans hésiter qu’elle se précipita vers lui l’enlaçant de toutes ses forces et l’embrassant encore et encore. Enfin. Enfin tu es là. J’en ai rêvé depuis des mois … Et puis, une larme s’échappa. Elle n’avait pas le droit de se comporter ainsi devant les autres. Depuis qu’ils étaient revenus du District, Caro avait gardé une certaine distance avec son Canadien et lui l’avait bien compris : ce n’était pas le moment. Ashley avait perdu Jon, Duncan … Sarah. Cela avait aussi ravivé des souvenirs pour Shawna qui avait perdu Axel … Ils n’avaient pas le droit de leur envoyer cette image de couple retrouvé.

Seuls dans la chambre, Caro ne voulait pas le lâcher. Le rouquin s’empressa de la rassurer, de l’apaiser et de lui rendre ses baisers. Un fin sourire se dessinait sur leurs visages, vite effacé par la dure réalité qui les rattrapait. Ils se passèrent un coup d’eau sur le visage. La vétérinaire se changea et une fois en bas, se rendirent près des tombes pour honorer la mémoire des défunts.

La liberté, ils l’avaient regagnée. Ils s’étaient battus pour ça. Etaient morts pour que les autres vivent. Pour un avenir en espérant, meilleur. C’était dur. Caro en regretta presque d’avoir fonctionné par vengeance depuis des mois alors que la vie n’était pas éternelle. Ils le savaient tous.

Après avoir écouté certaines prières à ce rassemblement, Caro suivit @Damian A. Bancroft qui préparait sa cigarette. Une fois à ses côtés, elle lui demanda Ca va toi ? Tu voudras que je regarde ta plaie ? Ou Lisandro s’en est occupé ?

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