- Ouais, ouais, ça va, avait répondu laconiquement Dwayne à son collègue, alors qu’il se remettait de ses émotions. Il se sentait un peu vexé d’avoir été surpris de la sorte, mais personne ne le jugeait. Ça pouvait clairement arriver à tout le monde. C’était même déjà certainement arrivé à chacun d’entre eux !

Le garçon regarda donc derrière la porte un peu après les autres et Stan fut également un des derniers à entrer à son tour dans l’entrepôt. L’intérieur était faiblement éclairé par cette malencontreuse ouverture derrière laquelle des guibolles en lambeaux s’agitaient. Merde… Le militaire avisa Roy rapidement.

- C’est c’qui nous intéresse, non ? Lui demanda-t-il pour simple confirmation en montrant brièvement le matos en nombre dans la pièce. Après tout, lui seul était vraiment en mesure de répondre à cette question. Et cette réponse était primordiale pour évaluer comment ils devraient procéder par la suite ! Mais dans l’immédiat, ils n’avaient pas le choix et éliminer les morts qui déjà se relevaient dans l’optique de les croquer n’était pas en option !

En même temps, le jeune homme s’était donc approché à la suite de ses partenaires, son couteau en main, pour venir à bout de ces sept premières raclures. Il était à deux mètres de Joann et s’apprêtait à s’attaquer à un autre monstre quand la brune l’appela à l’aide. Il ne lui en fallut pas davantage pour boucler sa cible initiale, puis se détourner et voir son amie en mauvaise posture, piégée contre un mur par une de ces créatures.

- Joe ! En ni une ni deux, il s’approcha et passa son bras gauche autour du cou du rôdeur pour l’arracher à sa prise, collant presque son visage contre les cheveux épars et vraiment crados du mordeur. Dans la seconde suivante, sa main droite qui tenait son couteau commando alla s’enfoncer dans la tempe du mort. Fais gaffe, balança-t-il déjà à l’intention de sa copine, car ils en avaient encore quelques-uns tout près à dégommer ! Il lâcha le corps avec négligence et se retournait déjà pour affronter les autres.

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Putain, sérieusement, elle avait quoi aujourd'hui ? Son parfum lui plaisait à l'autre estomac sur échasses ? Cain tentait de le repousser, forcée d'admettre qu'il était bien frais, plus vif que d'autres, et elle ne put enfin respirer que quand elle vit le bras de Maverick ceinturer son admirateur à la gorge pour mieux l'achever.

- Merci... ça t'donne le droit à un verre. Sourit-elle encore à bout de souffle, avant d'opiner à sa demande.

Faire gaffe oui, à croire que ces semaines de deuil l'avaient desservie. Encore contre le mur, Joann reprit son souffle avant de reporter son attention vers le corps putréfié qui retombait aux pieds de Nilson. Même lui avait fait preuve de courage et, bordel, il avait réussi son coup. Il n'en fallait pas moins pour la toucher dans sa propre estime et resserrer plus fort la garde du couteau qu'elle replaça à sa cuisse au profit de son arme de poing. La brune visa après avoir viré la sécurité, pressa la détente et vit simplement un morceau de chair tapisser le bitume ciré aux grolles de la blatte qu'elle prenait pour cible.

- MERDE ! Suffisant pour lui coller les nerfs en pelote, assez chiant pour qu'elle sente le sang faire de sales vagues dans ses veines, la goutte d'eau lui faisant braquer les yeux sur Floyd qui lui demandait de se concentrer un minimum. Ta gueule, c'bon sérieux..... Faut l'dire si j'dois rien branler, ça m'changera. Les yeux sombres, la brune recula d'un pas, puis de deux, laissant d'espace aux mecs pour régler leur compte aux parasites qui continuaient à s'infiltrer sous le rideau de fer. T'en as rameuté deux d'plus play-boy. Puérile ? Non, juste de quoi donner du grain à moudre au tatoué qui venait de tirer dans le tas et inviter deux moches à ramener leurs culs à la petite fiesta improvisée.

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Le discours de Roy était plutôt prometteur ! Dans tous les cas, pour étudier tranquillement tout ça, il leur faudrait avoir l’esprit tranquille, et clairement cet amas de rôdeurs qui menaçait d’entrer ici ne le permettait pas. Chaque chose en son temps donc, mais sécuriser la zone était une priorité.

A peine Stanley avait-il pu réagir à la remarque de Joann qu’il s’était-il retourné et neutralisait un nouveau rôdeur en l’empoignant par l’épaule, juste avant de lui planter le couteau en pleine face. A travers l’œil. Le bruit visqueux fut noyé par les râles des créatures et le tapage que faisaient ces charognes contre la tôle du hangar. Et même davantage car deux coups de feu retentirent à quelques secondes d'intervale. Donovan et Cain avaient finalement sorti les grands moyens pour tirer sur leurs prédateurs. Les détonations résonnèrent violemment, mais habitué au bruit, ni Stan, ni ses compagnons militaires ne sillèrent vraiment.

- Faut surtout qu’on essaie d’fermer c’rideau maint’nant ! S’exclama Stan - en râlant aussi un peu de la situation - à l’intention de ses copains, alors que deux nouveaux macchabés passaient à leur tour sous le rideau de fer. A ce rythme-là, ils n’en finiraient jamais ! Pouvaient-ils espérer assécher le flot en bloquant l’issue d’une façon ou d’une autre sinon ? Les panneaux peuvent pas bloquer l’accès sinon ? Lança-t-il à tout hasard aussi, dans le vent. Il pensait bien entendu aux panneaux solaires, relativement larges. qui trônaient un peu plus loin. Pas sûr que la surface soit suffisante toutefois...

Il fallait dire que la reflexion se faisait dans l’action. Car rejoindre le rideau pour évaluer s’il pouvait simplement se descendre, c’était déjà parvenir à s’approcher ! Et il restait encore cinq morts sur leur chemin ! Le garçon se remit en garde.

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C'était rien, rien qui pouvait lui faire tirer la gueule à ses partenaires, mais suffisamment pour la mettre en rogne. A l'écart, La Canadienne avisa le bordel devant eux, les quelques blattes qui les empêchaient d'avancer vers le rideau à semi ouvert. Stanley se démerdait, Donovan tout autant même si leurs coups de feu avaient invité d'autres saloperies à se magner le train pour tenter leur chance. Putain ! Souffla-t-elle intérieurement avant de pointer sa torche dans les recoins de cette salle, recherchant déjà de quoi bloquer ou de quoi palier au flux de merdes infâmes qui les empêcherait d'avancer ou de charger ce qu'il fallait dans le camion une fois l'autre volet de fer ouvert. Stan avait raison mais peut-être que Roy, dont elle cherchait le regard, allait pas être d'accord avec la proposition de son pote.

- Faut trouver de quoi ouais, parce que quand on va ouvrir l'autre, ils vont tous faire chier et y en a pas qu'dix. Approuva-t-elle en fouinant déjà. Passer au crible les recoins tout en laissant les mecs se charger du bronx cadavérique. Bien la première fois qu'elle agissait de la sorte mais qu'importait, fallait bien aider à hauteur de ses moyens et, en ce jour, Cain n'était visiblement pas en veine. Dwayne et Graham donnaient aussi de leur personne, le rouquin était visiblement plus vraiment secoué par sa précédente mauvaise rencontre. T'vois quelque chose d'assez lourd et imposant pour bloquer Roy ? Elle aurait apprécié qu'il lui dise pouvoir carrément fermer l'accès sans quoi, Joann songeait déjà à palier autrement à ce problème. Héler les saloperies depuis l'extérieur pour que ceux qui resteraient puissent charger le camion sans être emmerdés. Si y a rien, si on arrive pas à fermer, on peut encore les attirer par l'extérieur, non ? Quitte à servir à rien, à se foirer complet, autant jouer les guides pour cadavres ambulants.

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