Bien sûr que l’avenir allait s’améliorer et que le pays se redresserait. Et grâce à qui ? Aux Remnants bien entendu. Après tout, qui avait une puissance de feu comme la leur ? Qui avait les moyens, les personnes compétentes et les technologies pour remettre le monde « sur ses pieds » ? Qui avait l’électricité ? Et surtout, qui avait un immunisé dans ses rangs pour vaincre l’épidémie ? Personne ! Strictement personne à part leur groupe. Mais la Russe semblait toujours pourtant en douter ? C’était à croire que rien ni personne ne pourrait la convaincre que les Remnants étaient la solution pour tout reconstruire ?

Après la démonstration de son immunité, Clay reboutonna un à un les boutons de sa chemise. Et c’est en hochant la tête négativement qu’il continua à fixer la jeune femme qui lui disait tout bonnement de la fermer et d’arrêter de lui montrer son corps de dieu Grec. Ce n’est finalement qu’une fois qu’elle ferma enfin son clapet que le brun se décida à reprendre la parole. Et c’est en continuant à dénigrer la jeune femme qu’il s’empressa de reprendre : - « Un strip ? Pour toi ?! Non, même pas en rêve. Tu n’es pas du tout mon style avec tous ces … » Il désigna aussitôt, avec sa main droite, l’entièreté des tatouages visibles sur le corps de la demoiselle. Un peu comme si tous ces dessins qu’elle avait d’imprimés sur son corps le dégoûtait.

Toujours est-il qu’en dévoilant son immunité à la ruskof, l’homme pensait que la jeune femme commencerait enfin à comprendre qu’elle se fourvoyait à vouloir continuer sa petite vendetta personnelle contre eux. Mais visiblement il s’était encore trompé parce qu’elle continuait sans cesse à parler et à lui balancer tout un tas de remarques plus ou moins désobligeantes au visage ? En lui disant notamment qu’il n’était qu’un petit prince mégalomane enfermé dans une cage dorée. Et en rajoutant, par-dessus le marché, qu’il était nul en survie puisqu’il s’était fait mordre et qu’il se cachait derrière d'autres pour survivre. Sans oublier qu’il n’avait pas de couilles et qu’elle le mettrait facilement à terre dans un combat en un contre un !

Suite à cette flopée de mots volontairement blessante, le barbu haussa alors aussitôt les sourcils d’étonnement. Non pas parce que ce qu’elle disait le déstabilisait étant donné que certaines de ses paroles étaient véridiques. Notamment le fait qu’il lui était formellement interdit de sortir en dehors de leurs murs. Et qu’il était fier comme « un paon ». Mais plutôt parce qu’il était loin d’être le froussard qu’elle prétendait. Ni un lâche. Pensif, l’homme se rapprocha alors du lit de la captive avant de la fixer attentivement dans les yeux et de reprendre : - « T’es une sacrée dure à cuire toi ? »

Le barbu s’arrêta ensuite mais continua bientôt avec calme : - « Mégalomane ? Peut-être ? En même temps, je suis plutôt beau gosse, non ? Petit Prince ? Bien sûr que oui ! » L’homme esquissa immédiatement un sourire moqueur à la prisonnière mais continua bientôt : - « Mais dire que je ne sais pas survivre dehors, seul, que je me cache derrière les civils et les militaires et que je n’ai pas de couilles, là c’est complètement faux. Surtout parce que tu ne connais pas la vérité » Et c’est avec sérieux, cette fois-ci qu’il continua : - « Va dire ça à la gamine que j’ai sauvé des griffes des macchabées quand l’épidémie s’est déclenchée ! » Il parlait bien évidemment de celle qu’il considérait maintenant comme sa fille, Kassidy.

- « Va dire ça aux gens que Joy, Merl, Jason, Jenna et moi avons sauvé d’une bande de cannibales ! » Il ne savait pas si elle connaissait les trois quarts des prénoms qu’il venait de citer ? - « Quand à la morsure que j’ai subie, c’était pour sauver quelqu’un. Pas parce que je suis un piètre survivant ! J’ai risqué ma vie pour sauver une vie. Tu comprends ça ?! » Clayton stoppa ensuite brusquement ses mots. Principalement parce qu’il n’arrivait pas à croire que cette femme n’arrive pas à voir la vérité en face. Mais il s’empressa de continuer quelques secondes plus tard : - « Quand à te voir me mettre une branlée devant mes potes, je serais bien curieux de voir ça ! »

Il ricana cette fois-ci mais continua bientôt avec sérieux : - « Je n’ai absolument pas peur de toi. Ni de tes menaces ridicules. Si je devais t’affronter je suis certain que je te réduirais en bouillie, ma pauvre » Mains dans les poches, il continua ensuite : - « Et je suis certain que tu as tué beaucoup d’hommes. Des mauvais, peut-être ? Mais des bons, ça c’est certain. J’ai déjà cité leurs prénoms tout à l’heure. Merl et Jason, ça te dis quelque chose ? Non parce qu’ils étaient de très bons amis à moi. Et à certains de mes proches aussi » Il pensait à Kassidy qui adorait Merl et bien entendu à Ela qui n’était maintenant plus que l’ombre d’elle-même depuis que le cowboy n'était plus de ce monde.