Elle ouvre la bouche et la referme aussitôt. Le coup de poker était joué et ... c'était loupé. Une seule fille a finalement le droit à sa liberté. Protester ? Entre les archers, le nombre et la proximité de l'ennemi, compliqué voir suicidaire de s'imposer, fallait voir la réalité en face, les cartes sont et restent entre les mains de "God". Deux hommes s'avancent rapidement et l'agrippent fermement. Résister ? Non, il reste un otage, la petite blonde. Embarquée, elle lance un regard en arrière vers la mécanicienne (la brune) et lui offre un hochement de tête, de ceux qui se veulent serein. Le destin se doit d'être accepté tel qu'il soit et les opportunités prises, quelles qu'elles soient.

Amenée à l'extérieur, la porte qui claque dans son dos secoue son échine d'un lourd frisson, la figuration est terminée : elle était isolée et seule contre trois hommes. "Doucement..." Grogne t-elle alors qu'on la trimbale plus loin.

Une fois éloignée, c'est la fouille qui s'impose. Très bonne idée, mais sa main ne se lève pas, elle glisse sous son manteau pour attraper le manche de son couteau à sa ceinture et le déloge aussitôt dans un geste circulaire devant elle, à hauteur de cou du fouilleur. La lame coupe la chair alors que le second armé d'une hachette fond déjà sur elle. Un contre un. Les masques, c'est bien pour le style mais ça bouche la vue. D'un bon, elle saute sur le côté, évite la blessure mortelle et se baisse sous la lame de son assaillant paniqué qui fend maintenant bètement l'air. Un pas chassé et la voilà dans son dos. Elle n'hésite pas et plante sa lame en plein dans sa nuque.

Il en reste un troisième, celui qui surveille la porte et qui arrive finalement au pas de course, machette en main. Il progresse vite, il n'est plus qu'à trois petits mètres quand un voile rouge la force à fermer un œil. C'est chaud et ça brûle, sous la surprise, elle recule d'un pas en portant sa main libre sur son arcade et son front. La seconde suivante, l'assaut est lancé et elle a beau bondir, la machette la touche quand même à l'épaule. Dans un râle, elle attrape l'avant bras de l'homme pour couper son élan et lui plante sa lame en plein plexus.

Et de trois. Elle s'écarte et reprend son souffle, réfléchissant à la suite. Son manteau de fourrure rejoint le sol et elle dépouille le mourant de son trench-coat. Elle l'enfile, fait de même avec le masque de l'individu et se dirige vers la porte, fin prête à infiltrer le rang adverse, machette ennemi en main.

Spoiler:

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Regard assassin vers Raina. Quand elle se retrouve blessée à son tour, j’crois que j’me retiens de lui cracher à la gueule quelque chose qui nous fâcherait désespérément. Bien sûr qu’on aurait pu la fermer, mais pourquoi ? Quand on te pisse à la gueule, tu dis pas « merci ». C’est la même pour nous. Et tout se complexifie déjà. Tout fait peur désormais. Tant pis pour la douleur que ça entraîne, on a plus le choix en fait.

Ils sont sérieux, mais moi aussi j’suis sérieuse. Mon regard fixé sur le leader de cette connerie monumentale, j’me fais la promesse intime que j’le baiserais jusqu’à la moelle assez vite. La vengeance se mange pas froide, non non. Elle se mange de manière immédiate et violente. Ça va saigner. Pour Eddy, pour David. Pour Kara. Pour Raina aussi. Pour Roxanne maintenant.

Mais pas encore. J’sens que ça monte, et que ça doit exploser pour quand la configuration changera. Alors forcément, quand Richie est à deux doigts d’être idiot, j’le vois faire, c’est moi qui l’retiens pour l’empêcher d’agir en con :

Fais rien, j’l’empoigne fermement, j’ai putain d’mal au bras et j’ai l’air d’une débile avec ma flèche encore en place. Pas encore, que j’lui souffle plus bas.

Ça va venir. Et ça fera mal, là. On aura besoin qui s’déchaine pour ça, au bon moment.

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Emy eut tout juste le temps d’entendre ce chiffre qui lui glaça le sang. Les yeux rivés sur sa fille Kaycee, à sentir son propre sang se changer en encre. Le cœur suspendu à l’instant, en envisageant le pire. Tiraillée par la fierté qu’elle éprouvait pour le sacrifice de l’adolescente qu’elle avait élevé, et la peur de la voir mourir là sans qu’elle ne puisse rien faire pour la sauver. Ses yeux s’embuèrent déjà de larmes, et le chiffre énoncé fut comme un glas teintant dans un silence mortifère.

Pour autant, sous le regard stupéfait de sa fille qui ne semblant pas y croire, ne pas comprendre, ce fut le corps de Roxanne qui s’effondra après ça. Emerson eut alors l’impression d’un coup en plein ventre, lui coupant le souffle :

Non, non non non… Non… Articula-t-elle dans un murmure à peine audible, alors qu’elle délaissait Kendale et Kaycee pour la canadienne.

Elle s’agenouilla à ses côtés en la maintenant sur le flanc, scrutant cette longue flèche sortant de son dos. Là, elle ne sut comment s’y prendre pour soulager l’adolescente de sa douleur. Elle ne sut non plus ce qu’elle devait faire pour l’épargner. C’était déjà trop tard, et pourtant, les mains d’Emy entourèrent la flèche toujours plantée en elle. Un cœur meurtri et les derniers instants d’une vie trop jeune.

Roxy, regarde-moi, regarde-moi, ça va aller… Souffla Emerson en attrapant le visage de la jeune fille d’une main ensanglantée. Ses yeux semblaient déjà vides, elle crut y voir une pointe de peur, alors qu’elle peinait à reprendre son souffle. Ça ne durerait qu’un bref instant… Chérie, on est là, on est avec toi… Murmura-t-elle.

Les larmes inondèrent ses joues, elle aurait voulu adresser à Roxanne un dernier sourire rassurant. Pour lui promettre que même si elle n’avait pas été sa fille comme Kaycee, ce fut tout comme. Qu’elle avait eu une place dans sa famille dès l’instant où son aînée l’avait décidé. Mais rien ne sortit, et lorsque les derniers soubresauts lui arrachèrent cette maigre vie, il y eut juste un vide effrayant et une rage sourde en elle.

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La blonde avait disparu dehors... Deux d'moins, pensa-t-il en fixant la porte, enfin, ça c'était avant d'entendre ce bruit significatif, celui qu'il avait capturé par quatre fois, comme chaque oreilles présentes ici, avant de constater que Lily était blessée. Il vit la gamine s'effondrer quasiment dans les bras de sa … mère ? L'image lui glaça le sang, il en ouvrit la bouche pourtant muet, le souffle coupé parce que là, il voyait ce lien que lui avait plus sans savoir si Emily était encore en vie, et même si elle l'était, de toute façon il la reverrait jamais plus comme cette gosse reverrait jamais plus cette femme qu'était comme une mère, même si elle l'était pas, sa sœur ou copine et ce type qui avait demandé à ce qu'on les laisse car elles n'étaient que des gosses. La main sur celle trop froide de Lily, Julian se redressa d'un bond, juste après avoir glissé la main au CZ qu'il planqua sous son pull, entre ses reins et son jeans, passant devant Jake, peu importait là, ça n'avait aucun sens ce que baragouinait ce sale débile masqué.

- Tu prends c'est tout ? Rare qu'il sente le sang ainsi bouillir dans ses veines mais là stop. Stop it. C'était trop, trop parce que de leur faute à ces sales connards des bas fonds, Lily allait peut-être mourir, Raina aussi et que la petite brune, qu'avait rien demandé, venait de fermer les yeux pour jamais les rouvrir. Juste, prends c'que tu veux et tire toi loin avec tes potes, vite aussi. C'est pas la peine de jouer à ça, prends tout et casse toi. Et lâche la fille, j'te suis, je suis doué avec un flingue, l'fusil d'précison c'est le mien. Allez là, Jake pourrait peut-être en rajouter, si plusieurs s'y mettait pour attirer leur attention, alors peut-être que le mec là, Richard, et Valerian pourrait agir, d'autres aussi.

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Ah bah d'accord, fut la seule pensée qui traversa l'esprit du brun en ne voyant aucune réponse, aucun truc ou machin de la part de quelqu'un. Même les moches s'en tapent et là pour Jake c'est le baba. Il n'en revient pas. Son discours, le fait qu'il cause de sa putain de vie de texan, tout ça pour s'entendre dire "c'est trop tôt", et on s'en bat les couilles avec une poêle ! Merde alors, putain de merde !
Le brun regardait alors les gens, ceux autour d'eux, se demandant presque s'il n'était pas transparent. Puis les choses se sont accélérés, les demeurés aux masques ont fait choisir, Kaycee ou Roxanne. Jake les regarde, Kaycee libère son amie, Kara se barre. Ca n'a pas de sens, tout ça n'a pas de sens. Perdu le tatoué les observe, il n'arrive même pas un poindre une putain de connerie.

Il jette un coup d'oeil vers sa petite bande, puis la voix de l'autre nana se fait entendre, une flèche est tirée, dans la petite aux boucles, elle s'effondre. Le brun recule d'un pas. Merde merde merde merde. Ca le met en colère. Ces gens n'ont pas de parole. Ca l'énerve de plus en plus, alors ouvrant la bouche pour causer mais le crétin premier l'ouvre... Encore et assomme encore avec ses phrases à la con : on veut vos armes, on tue point barre ! Mec franchement... Ton discours on le connait... du coin de l'oeil il voit un truc bouger vers les hauteurs, bonne idée l'écureuil ! Et allant de nouveau pour parler, il se fait couper en plein élan en voyant Julian avec son arme. Chier ! Il menace, ordonne aussi aux types de se barrer. Ok là va falloir gérer et vite ! "Ah merci Julian ! Au moins toi tu me suis ! C'est ça, il a raison prenez tout et cassez vous ! Parce que là on l'a compris votre message, on doit obéir, mais les gars c'est ce qu'on fait ! Enlevez vos masques si vous avez des problèmes de vue. Là ouais faut consulter, on est sage, la petite blonde sauve sa pote, vous la buter, mais wow ! On fait ce que vous dites depuis le début, chiez pas dans la colle. Au bout d'un moment faut se servir de sa cervelle." Et c'était reparti, Jake recommençait à parler pour laisser à nouveau à certains une opportunité pour réagir, pour se joindre à Julian et les buter parce qu'au bout d'un moment y'en a marre et là y'a même pas de malabar.

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