Le mec hurle de douleur, me pétant les tympans par la même occasion. En même temps, je n’aimerais pas être à sa place. Heureusement, les autres arrivent rapidement pour m’aider. Richie gueule de ne pas trop traîner dehors, je me permets de lui répondre. « Ouais bah on fait c’qu’on peut ! » Une simple réflexion qui montre mon agacement. Merde quoi ! Je ne suis pas con, je sais bien ce que nous risquons à rester là dehors. Et ça ne me plaît pas, tout comme lui…

Il faut agir et vite. Pendant que je maintiens le blessé de toutes mes forces, pour l’éviter de trop remuer, Jimmy, Emerson et une autre nana parviennent à rouvrir ce foutu piège. Une fois sa jambe libérée, je le soulève sans trop de ménagement. Aidé par les autres, nous le ramenons à l’intérieur. Laissant Emerson aller chercher de quoi le soigner, je le pose par terre. J’attrape mon couteau à ma ceinture pour venir découper la base de son pantalon avant de déchirer le tissu. Jetant un œil à la blessure, je ne bronche pas, j’ai déjà vu pire… N’empêche, ce n’est pas beau à voir ! « Va falloir de quoi désinfecter tout ça ! » Retirant mon sac à dos, j’ôte ensuite ma veste avant de la rouler en boule pour venir compresser la blessure.

Une fois Emerson à mes côtés, je soulève le morceau de tissu pour qu’elle puisse se faire un avis sur la blesssure. « Alors ? C’est cassé ou pas ? »

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Le volontaire au sniper ne recule pas, il est toujours partant pour grimer et leur prêter ses yeux. L'action la plus vitale à réaliser : savoir pour prévoir afin de pouvoir. "Par là, longe le mur, jusqu'au renfoncement, y a une échelle." Elle lui montre la direction du doigts. Puis, son regard coule vers Teddy, un quadragénaire du coin qui tente depuis un moment de troquer ses vieux talkies. "Donne un de tes talkies au jeune, il en aura besoin." Teddy accepte sans râler, il est conscient de la gravité de la situation. Elle pivote ensuite vers le duo du sportif et de l'adolescent, des têtes pas inconnues du coin. "Petit, tu peux l'accompagner ?" Plus ils ont d'yeux en haut et mieux ils se portent. Elle relève son museau vers Connor, dans l'attente de son approbation, éloigner le jeune de l'entrée ça peut être une façon de le protéger.

Puis, la blonde s'en retourne à son observation, une oreille pour Jake, elle lui rend une grimace. L'identité des coupables reste un mystère, tant pis. Ses iris se portent vers Richard quand la mécanicienne lui murmure son avis. Elle lui répond sur le même ton : "D'ici peu... ? C'est déjà l'cas..." Richard a détaché le corps avec de l'aide, il a enlevé le masque, il a souligné la présence d'un possible traître, envenimant un peu la foule, il a invité les gens à partir sans se poser de questions sur le danger. Suite à quoi, il a proposé des solutions via un carnet dont elle n'a pas encore vu le contenu. Par la suite, il a foncé vers le blessé, puis, à beuglé aux présents de rentrer et maintenant, il est penché sur le corps pour extraire quelque chose qui n'a rien d'une bombe : une bombe ne parle pas. "Sauf que ... les gens se placent tout seul..." Répond-t-elle tout bas en serrant doucement les doigts de la tatouée, il n'y a qu'à suivre son regard pour comprendre son inquiétude. Cet homme faisait beaucoup de choses d'ordre précipités. C'est le soucis avec une famille à protéger : on fonce, on s'aveugle avec des œillères sous le coup des responsabilités, une pression malsaine empoisonnée par l'amour qu'on porte à nos proches.. et l'on peut tout faire, par amour, même le pire...

La métisse revient avec la russe. Raina a le recul de l'âge et semble aussi observatrice qu'elle, et de ce qu'elle sait de Yulia, elle a l'habitude des emmerdes : "Une idée de comment sécuriser la zone ?" Elle les interpelle en montant le ton pour être entendue de tous, à l'écoute du moindre avis utile : le multi-cerveaux, c'est une valeur sûre.

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Entre l’autre qui gueulait dehors – rameutant potentiellement les morts et leurs ennemis – et les autres qui foncèrent pour l’aider, c’était un véritable bordel ici. C’était dangereux de rester dehors, c’était un fait. Il était temps que tout le monde rentre et qu’un plan se dessine. Mais pour que ce soit efficace, il fallait un minimum d’écoute. Or, tout ce que voyait Raina, était ce qu’elle voyait à chaque fois ; du chacun pour soi. Elle partait également de ce principe-là, ce qui comptait c’était Yulia et elle. Sauf que depuis, elles n’avaient plus aucune porte de secours. Il était donc temps de faire avec les moyens du bord et les personnes autours. Un gosse monta, armé d’un sniper, mais les autres… étaient encore désorganisés.

Un petit groupe se formait pourtant, autour de la forgeronne et l’amazone en faisait partie, elle tourna la tête vers elle quand elle questionna sur la marche à suivre. « Le problème, c’est qu’on est pris dans une souricière. Il n’y a pas de porte de sortie pour nous, à moins que l’un de vous ne connaisse un tunnel qui nous permettrait de sortir de là. » Grogna-t-elle. Elle était plus habituée à sauver sa peau que de tenir un siège. « Il faudrait armer tout le monde, avec tout ce qu’on a. Et il faudra bien plus d’une personne armée là-haut, je vais monter. Tu aurais encore des flèches en stock, Kara ? Je ne suis pas bonne à l’arme à feu. » Elle avait de quoi faire avec son carquois rempli, mais de là-haut, elle aurait difficile de récupérer ses flèches après-coup. « Si vous voyez quelqu’un d’autre capable de tenir une arme à distance, ça s’rait une bonne idée. Sinon, à par surveiller toutes les entrées de l’entrepôt… Si l’une d’entre vous arrive à se faire entendre, ce serait parfait. » Parce que clairement ici, tout le monde en faisait qu’à sa tête. Elle ne le leur reprochait pas, Raina n’était pas une meneuse d’homme, il faudrait compter sur quelqu’un d’autre pour ça.

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Ces gens, toutes ces personnes qu'il ne connaissait pas, pour la plupart, avaient certainement pour habitude de fonctionner seules. Sauver leur peau plutôt que veiller à celle d'un autre semblait bien plus évident pour eux que ce que quémandait Kara. Jake s'expliquait encore, tandis que lui redressait le nez sur la blonde qui lui répondit. L'étudiant récupéra le talkie, indiquant à cette femme le canal approprié, puis avisa l'endroit qu'elle venait de lui indiquer avant de couler un regard sur le gamin, plus jeune que lui, à qui elle quémandait de lui emboîter le pas. Le grand type au flanc de ce dernier semblait veiller sur lui, aussi attendit-il l'approbation de ce dernier pour confier l'émetteur à son cadet. Lily était à l'intérieur, et entre deux entrées de personnes, puis du blessés ramené par ceux s'étant chargés de l'aider, il l'observa avant de passer la langue contre ses lèvres. Valerian allait s'occuper d'elle, pas vrai ? Il n'aimait pas la laisser, encore moins devoir s'éloigner d'elle mais puisqu'il était là, autant ne pas demeurer inutile. Alors qu'il avançait en compagnie du gosse, Julian jeta un œil à Jake, et le plus âgé entrain d'ouvrir le bide du cadavre qui venait de parler. Okay, c'était rien, rien de plus que de quoi leur faire perdre tu temps, attirer leur attention ou... Ou t'en sais strictement rien.

- Julian. Se présenta-t-il au bas de l'échelle qui menait au toit. Sorry qu'tu sois un peu forcé d'suivre, mais tu seras plus en sécurité là haut, 'fin j'pense. Premier barreau empoigné, Foster gravit les autres et fixa l'état de la plate-forme qui surplombait l’entrepôt. Ça avait l'air de tenir, aussi s'engagea-t-il en virant la sangle du fusil de son épaule. J'vais vérifier, t'auras qu'à communiquer avec ceux en bas. Et Lily serait pas en danger s'il le voyait venir de loin. Du moins si, comme ce type l'avait suggéré en contrebas, les ennemis étaient pas déjà présents parmi eux. Même les mots de Jake tournaient dans sa tête, tête qu'il secoua avant de pincer les lèvres puis de redresser la lunette du Winchester devant son œil droit.

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C'était le bordel, Jake avait le sentiment que personne ne l'appréciait et d'un côté il s'en foutait largement. Il paniquait et essayait de rassembler ses idées en vrac. Parler en instant de stress n'était pas son fort et il se sentait harcelé; perdant ses petits moyens. Il tentait aussi de décrire ces gens là, de dire aux autres d'ouvrir leurs putains yeux, et d'arrêter de chier dans la colle en s'occupant de leur cul. Certes il faisait aussi clairement partie de ces gens là, sauver sa peau, mais mine de rien le tatoué était attaché à Julian, Lily, Valérian. Ces trois là, il adorait les faire chier, mais en fin de compte il s'ennuyait clairement pas en leur compagnie, alors c'était grave cool.

Mais voilà, son idée d'ouvrir le pauvre Eddy en deux ne semblait pas plaire à une blonde qu'il ne connaissait pas. Il lui adressa un regard noir, comme pour lui dire : quoi ? Ca te plaît pas ? Va chier ailleurs.
Son idée n'était peut-être la meilleure idée du siècle, mais autant ne pas sursauter à chaque fois que les boyaux d'Ed' causaient en jouant avec leur peur et leur stress. Sacré bordel. Richard, l'père de famille qu'il avait déjà croisé par-ci par-là lui tendit alors son couteau et le gamin haussa les sourcil surpris avant de lever les mains. "Pt'ain j'fous pas mes mains là dedans ! t'as rêvé ou bien ?! " Il le regardait pratiquement offusqué puis regarda l'homme commencer à déchirer la chair dans un bruit peu ragoûtant tout en suivant le tracé déjà fait. Berk ! Mais voyant le "vieux" se retenir de gerber, Jake pris sur lui, ferma les yeux et plongea la main dans les entrailles tièdes d'Eddy. C'était dégueulasse.... Vraiment dégueulasse. Il fouilla, sentant... Ne sentant rien sur ses doigt. C'était vide. Et pourtant il en avait des hauts le coeur mais finit par sortir délicatement le truc froid. Un talkie. Il le lâcha sur le bitume avant de s'écarter et aller plus loin dégobiller son pauvre repas de la veille avec un peu de bile. D'un revers de la main il essuya sa bouche et se redressa pour rentrer dans le hangar et croiser au passage Emerson. "J'ai des trucs pour vous aider à mon stand, j'vous apporte ça." Il ne regarda pas le blesser pour ne pas avoir une nouvelle fois le contenu vide de son estomac remonté. Et écoutant encore il voyait certain s'organiser. Il croisa le regard de Julian et vit Lily plus loin, alors il s'approcha d'elle aussi. "Hé Lily, va t'asseoir dans un coin, et met une couverture sur toi, t'as une sale gueule tu fais peur à voir." Ah Jake tout en élégance, puis il gagna son stand et chercha dans son bordel du matos médical, avant de voir Kara à nouveau. "Hé Kara ! Sers toi dans mon bordel, je dois avoir des trucs pour se défendre ou bien tenir des planches." Puis il fila apporter les nécessaires médicaux au connard lui ayant brailler dessus et la blonde.

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