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C’était la merde, et ils ne parvenaient pas à trouver où se planquaient ces enfoirés. A fleur de peau, l’amazone ne lâchait rien. Elle n’avait qu’une pensée, qu’un désir : survivre à toute cette merde. Mais ils ne virent… rien du tout. Ni elle, ni les personnes qui les relayèrent ensuite.

Raina était non loin de Yulia, tendue, figée en position assise sur une table comme une statue. Elle n’avait presque pas l’air de respirer, c’était parce qu’elle réfléchissait. Elle faisait le tour de leurs options, et ils ne pouvaient qu’attendre que ceux dehors se décident à intervenir. Et c’était interminable. Ils étaient pris comme des rats, il n’y avait pas d’autres expressions.

Leurs tortionnaires finirent par se présenter à eux, frappant presque poliment à la porte, avant de balancer le cadavre d’un des leurs au sol. Elle ne connaissait pas cet homme, aussi, cela ne lui fit ni chaud ni froid. L’ordre de ne pas sortir était pourtant clair. Mais Raina n’était pas responsable d’eux, de personne d’entre eux. Elle n’était vraiment liée qu’à l’amitié qu’elle portait à Yulia. Ce qui lui déplaisait par contre, c’était le discours de ce petit chef masqué. Son arc était à portée de main, elle s’en était saisie quand la porte s’est ouverte, flèche enclenchée. Mais elle n’avait pas visé. Elle avait même baissé son arme quand en voyant la force armée (et organisée) en face d’eux. S’en prendre à eux n’était pas vraiment une bonne idée. Elle était pourtant profondément soulagée de ne pas avoir Hypérion avec elle… Au moins ne le perdrait pas ce jour… Si elle survivait.

Parce qu’il fallait que certains jouent aux plus malins. L’idée était belle, mais ils n’avaient fait qu’attendre patiemment la suite. L’entrepôt n’était qu’un lieu de passage, pas un groupe soudé. Yulia se prit une flèche, et Raina se tendit vers elle pour l’aider avant de s’immobiliser, de peur qu’un geste brusque n’attire leurs foudres. Mais pas besoin de ça… Salem en rajouta une couche et les arcs se tendirent et les flèches fusèrent au hasard. Pas le temps de se défendre que l’une d’elle se figea dans son flanc, lui arrachant un cri. Elle baissa la tête, la flèche la traversait de part en part, ressortant dans son dos. Arrivant de biais, elle se ficha au niveau du foie et ressorti derrière sans toucher d’autres organes. Elle se rattrapa à la table à côté d’elle, alors que ses jambes menaçaient de lâcher. Putain, elle n’avait même pas eu l’occasion de demander aux autres de se taire, qu’elle payait déjà pour eux. « Vous pouviez pas fermer vos gueules ?! » Dit-elle avec difficulté en foudroyant Salem et Yulia du regard. Leur cavalerie était arrivée, ce n’était pas le moment pour jouer aux cowboys.

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Les bras levés, je suis rapidement imité par Richard. Peut-être que ça nous laissera du temps pour trouver un moyen de les prendre par surprise. S’ils comptent nous descendre, il est hors de question de se laisser faire. Mais pour l’instant, c’est eux qui ont l’avantage… Une nouvelle voix s’élève alors dans nos rangs, la jeune mécano l’ouvre pour assommer les masqués de plusieurs questions. Je soupire alors en baissant la tête, agacé. « Ferme-là… Ça sert à rien… » Dis-je d’un ton plus exaspéré qu’énervé.

Tout ce que cette idiote va faire, c’est user leur patience… Et ça ne loupe pas. Après une brève réponse, leur chef lève sa main avant de la laisser retomber. Reculant de quelques pas, cela ne suffit pas à éviter l’une de leurs flèches. Le projectile vient transpercer ma cuisse droite, m’arrachant un grognement de douleur. Je suis contraint de mettre un genou à terre, ma jambe blessée tremble, m’empêchant de me redresser. J’essaye pourtant, mais la douleur est trop intense. Je laisse échapper un nouveau râle et essaye tant bien que mal de m’asseoir comme je peux. Les mains sur ma jambe, je constate rapidement les dégâts.

La voix d’Emy m’interpelle. Je remarque sans mal énormément d’inquiétude dans ses yeux, horrifiée de me voir ainsi. Pourtant je lève la main vers elle « Non ! Ne bouge pas. Ça va… Ça va aller… » Ou peut-être pas… Mais je ne veux surtout pas qu’elle prenne le risque d’être prise pour cible en s’avançant vers moi… J’essaye de reprendre mon souffle, serrant les dents. « Putain… » A côté de moi, Ben se tord aussi de douleur, une flèche plantée dans son bras…

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La veille avait été presque calme, Jake était paniqué, il avait fourni tout ce qu'il pouvait, mais ça semblait ne pas suffire, alors il avait passé la nuit à déballer sa collection de colis Fedex dans l'espoir de trouver un truc ou un machin utile, et concentré à la tache il avait simplement hausser les épaules quand David était parti.
Et sans rien trouver de réellement probant à part peut-être des combinaisons licornes, il avait lâché l'affaire et c'était reposé avec les autres, ceux qui comptaient plus que les autres. Les geignements des blessés c'était relou, la tension palpable, la sensation d'avoir une putain d'épée de Damoclès au dessus de la tête c'était méga chiant et un peu flippant, mais il fallait parfois relativisé. Peut-être avait-il fait une faute dans une vie antérieure. A l'époque des réseaux sociaux il serait mort après voir tué des gens, ok. Aujourd'hui c'était plutôt une incapacité à tuer les gens qui allait le tuer. Mais mine de rien ce souvenir le fit sourire.

La nuit ne fut pas bonne, mais le lendemain c'était peut-être pire, il n'en savait rien jusqu'à voir Valérian se lever et indiquer qu'il allait voir ce qu'il se passait. La tête un peu dans le cul, l'esprit dans le brouillard le tatoué se leva, mais fut rapidement d'attaque. Ca bougeait déjà et c'était pas la joie, un groupe de gens masqué étaient là. Merde ça puait cette histoire. Curieux il suivit Valérian et observa le groupe avant de glisser à l'oreille du plus âgé : "Un E à la fin de son nom, c'pas mieux ? Ca ferait GodE..." La blague était naze, Jake le savait mais il se tourna en 'entendant Yulia commencer à beugler comme un veau. La réponse en face ne se fit pas attendre, puis se fut au tour de ma blonde inconnue de brailler comme une vache. Merde putain, fermez vos gueules ! Et là encore la réponse ne tarda pas, les flèches . Encore des putains de flèches. Le brun recula, mais entendit un cri non loin de lui. Il posa son regard vers la source des sons et vis le père brailleur, l'amazone touchés, mais Lily aussi. Putain de chier ! La voyant ainsi il braqua son regard sur Julian. Oups ça c'était mauvais. Le tatoué ne chercha pas à brailler, il alla à reculons l'air de rien saisir fermement les bras de Julian. "Tu bouges ils te défoncent la gueule.... Alors tu vas m'écouter, tu courbes pas le dos, mais tu restes calme..." Il serra sa poigne plus fermement et fixa Lily avec inquiétude.

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