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Life is too short to wait.

Ven 5 Avr 2019 - 12:32

04/04/2019 - 14h15
Cash America Pawn
Hillman City


Le No Man's Land était derrière elle, l’entrepôt n'était pas resté indemne de son entrevue sanglante avec les hommes masqués. La population avait diminué, apeuré par le spectacle et les morts, à un tel point que le troc en avait en conséquence ralenti. De quoi forcer la blonde à réaliser de nouvelles expéditions pour répondre d'elle même à ses propres besoins, les siens et ceux de la mécanicienne. Pour aujourd'hui, elle ne comptait pas battre le fer mais plutôt s'armer en fer. Elle avait échangé contre un petit lot de crevettes séchées la localisation d'un prêteur sur gage dont la boutique possédait encore quelques pépites. Ressources de la seconde guerre mondiale, os et bois de qualité, rien d'utilisable en l'état mais c'était de la matière qu'elle pouvait retravailler pour confectionner des outils qualiteux.

L'essence étant compliqué à trouver, elle délaissa sa fourgonnette aux allures Madmaxienne à sa forge et se rendit à pieds vers le sud, armée de sa machette, de son poignard et d'un sac de sport presque vide sous le bras. Bien au chaud sous son manteau de fourrure, pantalon en toile et bottes de randonnées, ses cheveux blonds composés de tresses et de dreadlocks restaient stables sous la fine pluie et le vent qui chatouillaient sa cicatrice encore fraîche au visage.

En chemin, elle se sépara de Clarke qui s'arrêta dans un garage pour y récupérer quelques denrées. Les femmes se retrouveraient d'ici deux bonnes heures au point de rendez-vous. Pour l'heure, elle marchait seule, priant pour ne pas s'être faite arnaquer au sujet de cette boutique, ça faisait longtemps que l'on n'avait pas osé la doubler, mais la crainte en restait tout de même toujours un peu présente.

Arrivée sur les lieux, non sans quelques têtes tranchées qu'elle avait délaissées dans son sillage, elle observa un instant le rideaux de fer à demi baissé et les vitrines éclatés avant de s'y engouffrer avec prudence. On y voyait à peu près clair mais elle prit tout de même sa lampe torche qu'elle alluma puis cogna contre le comptoir. Elle attendit quelques secondes, heureusement, personne ne se montra et la pièce resta aussi silencieuse qu'à son arrivée. Elle continua alors sa progression, les montres en or et autre bijoux s'étaient envolés, quand à la caisse, elle était éventrée. Peintures et ouvrages anciens, au même titre que les instruments de musique n'avaient intéressés personne. Arrivée au fond du magasin, elle pencha la tête sur le côté pour admirer le maigre reste des armes du passé, les armes à feu s'étaient toutes envolées. Un petit baril de poudre noir hermétiquement scellé attira son attention, ce serait utile pour Diego, elle le cacha derrière un borne d'arcade avant de reprendre sa progression. S'en retournant à hauteur de la zone qui l'intéressait, celle les armes blanches dont elle dévisagea les restes d'après guerre avec attention : quelques baïonnettes et des poignards anciens d'origine allemande qui se battaient en duel. Plus aucun sabres, ni épées à se mettre sous la dent. "Évidemment..." Un lourd et long soupir quitta ses lèvres, elle brisa la vitrine d'un coup sec avec le manche de son couteau de chasse et commença lentement à remplir son sac.
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Re: Life is too short to wait.

Lun 8 Avr 2019 - 22:41

« Adriel est endormi. Il ne devrait pas se réveiller avant que je ne revienne. » Eden regarde sa montre, puis Poppy, qui lui tenait le bas de sa chemise. Deux heures, environ. C’était le temps que son fils prenait pour la sieste. Dans un premier temps, Eden n’avait pas eu l’intention de faire une quelconque sortie aujourd’hui. L’épreuve de l’hiver enfin arrivée à sa fin, Eden se laissait quelques jours avec ses enfants. Une sorte de récompense, où avec toute la vigilance d’une louve qui protège ses petits, elle ne les quittait pas, et ressemblait bien plus à vraie mère, sans une simplicité qu’elle aurait aimé faire durer, mais le devoir rappelle toujours à l’ordre. « S’il vient à se réveiller tu sais ce qu’il faut faire n’est ce pas ? » continua t-elle, en prenant sa fille dans sa bras, qui hocha la tête, avant de lover sa tête dans le cou de sa mère. Poppy était toujours d’un silence absolu quand sa mère se décidait à passer le pas de la porte. Et elles descendent toutes les deux dans la cuisine. Une scène de vie comme une autre. Les sous titre de la scène pourtant, informerait du danger qui rôde, et la caméra avancerait vers le visage d’Eden, qui après plusieurs minutes à s’occuper de la petite, jetterait le plus froid des regards caméra.

Quelques minutes plus tard, elle quitta la maison, laissant derrière ce qu’elle avait de plus précieux. Posant sa main sur la porte, elle eut une longue respiration, avant de tirer la capuche sur le sommet de son crâne, partant à la recherche d’un infecté qui pourrait lui donner le camouflage dont elle avait besoin pour s’assurer une minimum de sécurité en allant dans le coeur de la ville. Une fois l’entreprise de camouflage terminée, l’objectif d’Eden du jour était le Seven Eleven qui se trouvait à un peu moins, selon ses estimations, de quarante minutes de la cabine. Elle n’y resterait que quelques minutes, le temps de faire le tour, de voir si par miracle quelque chose avait été oublié, ou simplement les gens ne voyaient pas l’intérêt là où Eden ne discriminait pas en matière de  denrées qu’elles soient alimentaire ou non.

En marchant à allure rapide, elle traversa les rues, croisant de temps en temps des infectés qui ne lui portaient pas plus d’attention qu’elle n’en nécessitait. Ses observations des infectées portaient ses fruits, elle en savait assez, bien assez pour ne pas les voir comme la pire menace. Il était évident que la pire menace c’était l’Homme. Eden voyait les morts-vivants comme des animaux, incapable de contrôler leur instincts, répondant simplement à un seul instinct la prolifération du virus, Eden estimait que la consommation de chair n’étant pas digérée et n’ayant aucune influence sauf celle de les faire exploser, n’était qu’un aspect secondaire de la pandémie.  Elle voyait le monde avec un intransigeant pragmatisme scientifique. Une fois devant le Seven Eleven, elle n’eut que les réflexes de survivants qui se respectent. Taper deux fois contre la vitre, attendre, attirer le premier infecté, pus le second, et enfin faire son entrée. Le lieu était un mélange de tout ce qui faisait Seattle aujourd’hui. Les frigos oubliés, dans lesquels terminaient de mourir pour de bons toutes denrées fraîches. Ce qu’elle cherchait, ce qu’il restait ? Peu de choses. Les rayons à conserves n’étaient pas en reste. Eden récupèrera seulement un paquet de sucre, un paquet de fruits secs, ainsi que du lait en poudre. La sortie ne serait donc pas en vain. Elle passe derrière le comptoir du cassier, elle eut un sourire, trouvant derrière deux paquets non entamés de graines de tournesol.

Elle quitta les lieux, passant devant la boutique de mise en gage, Eden se disait que vu qu’il était sur le chemin peut être pourrait elle trouver de quoi faire occuper les enfants. Il avait si peu de jouets et son fils semblait accepter mieux leur séparation quand il avait de quoi se distraire. Tout à coup, le fracas d’une vitre alors qu’elle se dirigeait vers le magasin, la fit attraper son fusil pour le pointer en direction du bruit en question. L’auteur devait certainement chercher à rameuter tout le voisinage et Eden n’était pas certaine d’avoir envie de cela dans le coin. Certes, sa maison était à plusieurs pâtés de maison du lieu dit. Mais elle avait appris, que le vent apportait toujours des mauvaises nouvelles et le bruit. Elle désengage la sécurité de son arme, et avance. « Vous vous rendez compte que vous n’êtes pas seule dans le coin ? Rameuter tous les voisinages est aussi le but de votre pillage ? » Elle se retint de lui cracher un « sombre idiote » dans le lot, et ce n’était pas l’envie qui manquait.

/j'espère ça t'iras/



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Re: Life is too short to wait.

Jeu 18 Avr 2019 - 15:36

Des bruits de pas résonnèrent derrière elle, ils étaient accompagnés du cliquetis bien familier, celui d'une arme qu'on prépare pour le combat. Elle pensa tout d'abord à Monroe mais ce ne fut pas la voix de la mécanicienne qui la força à se retourner. C'était celle d'une vagabonde et pas n'importe laquelle, il s'agissait de la doc' qui rodait dans le secteur. La blonde l'avait croisé quelques fois au No Man's Land sans pour autant s'y intéresser plus que cela. Elle avait peut-être bien fait, la paranoïa de l'étrangère fronça immédiatement ses sourcils, clairement tourmentée par les mots vénéneux soufflés à son attention. La blonde était sous-estimée et par la même occasion sacrément infantilisée avec le ton employé. Ce n'était pas plaisant, surtout que la zone ne grouillait pas de cadavres, elle s'était occupée de nettoyer sur son chemin, quant au store, il était calme et surtout sans vie. Pas de horde à l’horizon non plus dans le quartier, que craignait donc cette femme ? Affronter quelques rôdeurs oubliés ? C'était ça qui la stressait à ce point ? Étrange pour une survivante, ou pas, tout le monde ne pouvait pas avoir une certaine aisance à zigouiller du rôdeurs, la Coréenne faisait peut-être partie des discrets, ceux qui préféraient éviter le contact.

Passée la surprise, elle soupira lourdement et marmonna tout bas : "Détends toi." Et s'en retourna à ses affaires pour remplir doucement son sac, tournant clairement dos à la menace. Il n'était pas là question d'affront ou d'insolence : si la coréenne voulait tirer alors qu'elle tire, la blonde lui en laissait volontiers tout le loisir. "Au cas où tu aurais pas remarqué, le lieu est aussi vide que le quartier." Cingla t-elle cette fois sous le ton de l'évidence, toujours dos à elle, retenant elle aussi un "sombre idiote" pour le coup. Le vouvoiement, ce n'était plus vraiment son truc depuis l'apocalypse et pour le coup, elle ne serait pas étonnée que cela offense la coréenne, elle aurait pu faire un effort cependant, autant là, non, l'envie n'y était pas. "Cependant, un tir avec ton arme et tu peux changer la donne." C'était presque comique quand on comparait cette éventualité avec une vitre brisée. Elle n'avait pas besoin d'en dire plus, le fusil de chasse était tout sauf une arme discrète, un seul tir et c'était tous les quartiers de la zone qu'elle allait alarmer. Un point que la forgeronne avait du mal à comprendre, spécialiste des armes blanches, elle trouvait toujours cela curieux et à la limite de l'idiotie que de s'armer d'un engin aussi imposant et bruyant pour des sorties en solitaire. Et plus encore, ce type d'arme attirait tous les survivants, c'était comme avoir une cible dans le dos que de vadrouiller seule avec. Enfin, à chacun sa manière de faire, l'étrangère devait bien être conscience de la conséquence d'une détonation avec son arme, sans nul doute, mais Kara préférait s'en assurer, sait-on jamais, des fois que sa parano soit au même niveau que son manque de bon sens...

Pour le reste, elle n'effectuait que des gestes lents pour remplir le sac de sport qui tenait en bandoulière sur son épaule, une attitude qui se voulait non menaçante, ne serait-ce que pour rassurer la tendue, en effet, elle n'allait pas lui lancer un couteau en plein crâne.

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Re: Life is too short to wait.

Mer 1 Mai 2019 - 21:20

Eden n’était pas de ceux qui sortait leur machette à tout va, tapant dans le tas pour imposer un chemin. Sa tenue de camouflage prouvait qu’elle préférait éviter tout contact non désiré avec les infectés, ou même avec les survivants. L’accoutrement avait cette fonction double, dont Eden ne pouvait clairement pas se plaindre. Le plus loin possible des gens, le mieux se portait-elle. Ainsi était-ce, et ainsi cela resterait. Elle n’avait aucun problème à se débarrasser des cadavres, mais elle s’était rendu compte qu’en faisant cela, elle perdait un temps précieux. En les évitant, ou n’en recherchant pas plus que cela le conflit, elle rentrait plus rapidement chez elle. Et c’était en général, son but premier, une fois sortie, et ses recherches fructueuses. Le visage de la jeune femme lui disait quelque chose. Et Eden n’oubliait pas de visage, elle n’oubliait rien d’ailleurs. La jeune femme préférait vivre dans le calme et le discrétion. Elle avait de bonne raison pour. Des raisons au nombre de deux dont l’existence demeurait son secret le mieux gardé et qui resterait ainsi jusqu’à nouvel ordre. Ce monde n’était pas clément avec les enfants, et elle préférait ne pas tester de voir comment réagirait un survivant mal attentionné ayant besoin de quelque chose, de quoique ce soit pour faire plier Eden. Le ton est donné, Eden n’est pas du genre à se faire apprécier dès les premiers instants. C'était ainsi, surtout quand elle était aussi proche et en même temps aussi loin de chez elle. Peut être cherchait elle à contrôler l’incontrôlable. Son périmètre de sécurité autour de Seward Park n’était pourtant pas à son sens trop grand, dans le cadre du Pain Shop et du quartier, elle préférait que l’influence humaine soit minime, mais ça, évidemment, ça n’avait pas vraiment de sens.

Elle venait du No Man’s Land. Eden avait mis un peu de temps avant de la remettre à sa place, mais elle l’y avait déjà vu. Difficile de ne pas se souvenir d’elle.  La blonde avait quelque chose de relativement inoubliable, peut être était-ce son air, peut être son allure … La Coréenne ne pouvait réellement le décrire. Un côté un peu sauvage peut être …  Il était évident qu’elle avait un air beaucoup plus sauvage. Eden de son côté avait plutôt l’air farouche, elle avait les traits bien trop délicat pour se prétendre à un quelconque air d’amazone. La blonde lui dit de se détendre. Eden n’était ni du genre à se détendre, ni du genre détendu. Toujours sur ses gardes, elle ne voyait pas d’autre manière  de vivre, peut être que son interlocutrice survivait pour elle même, ce n’était pas le cas de tout le monde.  « Je n’ai pas à me détendre. » lâcha t-elle. Eden ne releva pas non plus le tutoiement. Mais elle n’avait pas l’intention de l’imiter. Ce n’était pas une question de politesse, ou de respect. Simplement d’éducation, et de mise à distance aussi bien physiquement que de par les mots et les pronoms qu’elle utilisait. A ses dires le lieux étaient aussi vide que le quartier. Eden eut du mal à réellement comprendre ce qu’elle venait de dire … Non … elle avait bien compris. Elle trouvait cela simplement … bête. Elle n’en savait rien. S’il était bien une chose qu’Eden avait appris en plus de trois ans de survie, c’est que les lieux même vide ne l’était parfois pas, ou simplement pas du tout. Et s’ils étaient vides, ils ne remplissaient toujours relativement très vite. « C’est une certitude ? Ou simplement une phrase pour se rassurer ?  » fit-elle sans pour autant ne pas baisser son arme. Eden ne faisait confiance à personne, et encore moins à ceux qui vivaient dans les alentours de No Man’s Land. C’était ainsi. Elle y allait simplement par obligation pure, ou pas besoin, sinon, elle n’y foulerait pas les pieds. Elle ne portait pas l’endroit tout particulièrement dans son coeur … allez donc savoir pourquoi. « Si vous ne me donnez pas de raison de devoir m'en servir, je préfère autant garder mes munitions. » Eden pouvait être raisonnable. Mais à trente minutes de chez elle, elle était ... plus nerveuse qu'à l'habitude.



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Re: Life is too short to wait.

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