Sa lunette de précision se planta sur la silhouette qui se dessinait sur le pont. Son point de rendez-vous avait marché, il y avait maintenant l'une des leurs avec son appareil en main. D'abord, elle sembla indiquer aux autres qu'elle avait trouvé quelque chose, de par ses mouvements Markus pouvait bien l'identifier puis elle prit enfin la parole. L'ingénieur fronça presque les sourcils, se demandant si Yulia avait donné des cours de réparties à tout le monde qu'il rencontrait juste pour le torturer. Il ne tarda pas à répondre. "Au c...c...contraire, je te conseille de pas bouger." Pourquoi? Avait-elle mise le pied sur une mine? Ou peut-être l'avait-il simplement pris dans sa ligne de mire et un faux pas elle se retrouverait avec une balle quelque part. Qui sait après tout de quoi le génie était capable.

"J...Je vois p...pas Roza. F...fait signe à tes copains de l'amener à vue. À moins que t...tu as des informations à me d...donner?" C'était un peu ça l'ultimatum après tout. Roza contre un ingénieur d'une intelligence supérieure. Alors il était clair qu'il s'était au minimum suffisamment préparé pour avoir des "garanties", il n'allait pas certainement dévoiler sa position sans un indice que son amie était en vie.

Spoiler:

Arizona fixa les deux acolytes se faufilaient dans le parc pour attaquer les putrides de manière à s'en débarrasser. Par la même occasion, elle remarquait que les entraînements avaient porté ses fruits pour avoir les réflexes et les aptitudes pour s'en débarrasser rapidement mais la militaire de ne fixait pas uniquement les deux lapins puisqu'elle cherchait le guetteur. Elle voulait un geste ou au moins un signe qui prouverait que Clay avait tort et n'était pas dans l'épave. Ils étaient un peu trop loin pour savoir ce qui se passait au lieu du crash mais étrangement, elle ne se voyait pas quitter leur position pour le moment.

« Elle est pas mauvaise ! Et en plus je crois qu'elle a trouvé quelque chose ! » Sous cette remarque, la brune redirigea ses jumelles vers le dernier point où elle avait observé Raven et quelques mètres plus bas, elle tomba sur elle. « J’crois qu’j’ai trouvé un truc. » Silencieuse, elle fit rouler la petite roulette pour zoomer sur ses jumelles pour s'apercevoir que c'était un autre talkie-walkie : « Raven, soit prudente ! » lâcha la militaire après cette découverte et surtout, pour lui donner du temps parce qu'elle la voyait parloter dans sa trouvaille. « Il semblerait qu'il fonctionne ! » lâcha le trentenaire à l'immunisé et elle sentit l'inquiètude dans la voix de son acolyte : « Ouais, j'aime pas ça. »

Arizona réfléchissait, si elle retirait sa couverture, elle plombait tout le monde : « En tout cas, il doit être à porter parce que sinon, il n'aurait pas laissé un mode d'échange. Putain ! » lâcha t-elle en reportant son attention sur la brune, en la voyant se tendre sans savoir ce qui se passait. Puis, elle laissa tomber ses jumelles sur sa poitrine, pendant par sa lanière et elle regarda Clay : « Tu m'couvres. Faut que j'aille voir ce qui s'passe. » Elle sortit un autre talkie et le mit sur sa chaîne : « On sait jamais si ça tourne mal, tu chopes la scientifique et tu rentres, okay ? » lâcha t-elle en lui tendant la machine et dans le sien, elle aboya : « Raven, ne bouge pas. J'arrive. » Elle avait déjà vu ce type de situation par le passé et elle préférait se tromper.

Spoiler:

- P’quoi ? Si j’bouge v’z’allez m’balancer un aut’ hélico à la gueule ? Répliqua-t-elle à l’autre type.

Au moins, voir le bon côté des choses : elle l’avait trouvé. Néanmoins, la trentenaire se demanda ensuite s’il n’avait pas par exemple un fusil de sniper pointé sur elle. Après tout, le coup de la balise, c’était aussi un excellent moyen d’avoir quelqu’un pile là où on voulait qu’il soit. Malin, et elle était tombée dedans comme une idiote. Dans son talkie, la militaire lui ordonnait de ne pas bouger, ce à quoi elle répondit sur son habituel ton nonchalant :

- Ouai, ouai Dakota, c’pas comme si j’ai mieux à faire dans l’quartier t’façon, elle rompit la communication et demanda ensuite à John – non sans avoir checké sa poitrine avant, dis-moi, j’pas un point rouge sur l’front par hasard ?  

De son côté, voilà que Markus – elle supposait que c’était lui – demandait à voir sa copine. Malgré la situation un poil stressante, Victoria ne put empêcher son demi-sourire moqueur de retrouver sa place sur ses lèvres charnues. C’était comme ça qu’elle gérait les emmerdes en générale de toute façon : avec un peu de putain de bonne humeur.

- Génie et humoriste hein ? Rétorqua-t-elle à l’intention de l’ingénieur, t’as vraiment cru qu’on la f’rait v’nir ?

Bon ok. fact one, elle venait d’indirectement avouer qu’elle connaissait Roza, ce qui signifiait sans équivoque qu’ils l’avaient dans leur camp – finie la surprise. Fact two, la tatouée était censée avoir été absoute désormais et elle en parlait comme d’une otage. Fact three, si elle en parlait comme d’une otage, son copain malin pourrait décider de lui trouer le crâne et ça ce n’était pas cool. Pas – cool – du – tout.

- Ok, m’fais pas sauter p’tit génie, j’te passe quelqu’un.

Elle fit ensuite signe à Dakota, en train d’approcher, de s’arrêter à une vingtaine de mètres d’elle. Dans le doute, autant qu’ils ne se mettent pas tous stupidement pile dans sa zone de tir, hein ? La pigiste confia le talkie qui les reliait à Makurs à John, afin que ce dernier l’emmène à leur leader du jour. Fact four, s’il pensait que Roza était otage, il ne la tuerait pas tout de suite, pas vrai ? Ce serait comme la condamner sinon. Comme quoi, ce n’était pas si con au fond…

Spoiler:

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Arizona s'était redressée parce que prête à mettre le cran au-dessus dans cette histoire. Si le pote à Roza faisait dans son froc, elle n'allait pas laisser son pion prendre un coup dans la gueule sans prévenir. « Ouais, compte sur moi ! » Sans lui adresser un regard, de ceux qui disaient : c'est-sûrement-le-dernier-qu'on-se-donne, la militaire descendit de son perchoir quatre à quatre pour parcourir la distance qui la séparer de Victoria qui semblait encore en plein bavardage avec l'autre type. D'ailleurs, elle se rendit compte qu'elle n'avait même pas réagit à la manière dont elle s'était adressée à elle. Dakota..., elle n'y donnait pas plus d'importance qu'au trou dans sa chaussette actuelle. 

Elle s'arrêta net lorsque la brune, en plein milieu du pont lui fit signe de s'arrêter. Qu'avait-elle apprit jusqu'à maintenant qui l'empêcher de la rejoindre. Patiente, elle resta le plus à l'abris possible en essayant de chercher des ouvertures autour d'elle mais elle n'y voyait rien d'anormal. Dans son talkie-walkie, Arizona annonça : « Tout le monde sur le qui-vive ! » Son plus grand soucis, c'était la sécurité de son équipe. Maintenant qu'elle n'était plus en haut, elle avait besoin de se rassurer : « Buchanan. Tiens toi prêt, j'ai le talkie-walkie, je vais lui demander s'il est possible qu'il sort de sa cachette. Tiens toi prêt ? » Elle fit un signe à John de se mettre à l'abris et après avoir reçu le retour de son second, elle porta l'autre talkie :

- Ici le lieutenant Arizona Winslet. A qui ais-je l'honneur ?
Autant commencer par le commencement et savoir si elle s'adressait bien au Markus : « Il est possible de discuter face à face ? »
Puis elle s'adressa à Victoria : « Qu'est-ce qui t'arrive ? Pourquoi tu t'mets pas à l'abris ? » Elle espérait se tromper sur sa première impression. 

Spoiler:

Il était avec la scientifique, qui faisait un léger trait d’esprit. Il lui répondit par un sourire, mais fut vite interrompu.
Il avait beau faire mine de gérer la situation, il n’était pas enjoué de la tournure que prenaient les évènements.

Arizona lui donna l’ordre de rester ici, auprès de Clarke, et surtout avec d’autres militaires. Ça lui allait. Même si le Markus en question n’avait pas l’air d’être organisé au point de tous les tuer, on ne savait jamais ce qui pouvait leur tomber dessus.

William serra contre lui son fusil d’assaut. Même sans être capable de tirer une balle correctement, ça rassurait toujours autant.
Mais il n’était pas à sa place, c’était certain. Lui il jouait toujours des mots pour ne pas faire le sale boulot. Et le boulot dangereux. Surtout quand on peut se faire tirer dessus.

Il se pencha vers Clarke pour lui chuchoter un mot, sans que les militaires l’entende.

- Si ça commence à tirer, on se planque à l’intérieur. Sans vous vexer, je pense qu’on ne sera pas spécialement utiles à tirer au pigeon. Ca va vous sinon ?

Résumé: