Même si elle avait des ordres, Arizona n'arrivait pas à s'enlever de la tête l'interruption surprise de l'hélicoptère. Avec le temps, elle avait fini par oublier comment le son était aussi insupportable qu'inutile. Instinctivement, elle passait en revue la dernière fois où elle avait aperçu la carlingue crachoteuse d'énorme fumée noir derrière des immeubles avant de se cracher : « Mais il sort d'où celui là ? » demanda Clayton, démontrant plus facilement ses émotions. Sans quitter ses jumelles elle avait seulement haussé des épaules pour ensuite clarifier que rien n'avait changé. Leur mission était de découvrir où et qui était ce fameux Markus et éventuellement, régler cette histoire de message radio à longue portée qu'il avait réussi à transmettre.  Enfin, elle l'espérait.

« R.A.S ici. » reçu t-elle à quoi elle répondit : « Reçu. »

« Tu penses que cet hélicoptère est lié à ce Markus ? » En quittant son talkie, elle tourna la tête vers l'immunisé, qu'elle avait expressément gardé à ses côtés : « J'en sais rien mais si c'était son entré, il l'a malheureusement raté. » souffla la militaire en secouant la tête. « D'autant plus qu'il a rameuté tous les macchabées du coin et j'aimerai pas être à sa place s'il est à l'intérieur de l'épave. »  Elle n'était pas inquiète pour son propriétaire mais plutôt pour son équipe, éparpillé autour du parc, en parfaite place pour voir arriver un intrus venant de n'importe où. Arizona se tourna vers Clayton : « On reste sur nos positions. Ça sent l'coup fourré et ça m'plait pas ! Je veux pas plonger la scientifique au casse-pipe ! » lâcha t-elle finalement.  

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À quoi bon avoir un plan? Il avait passé des mois à réparer cette radio pour envoyer un message à tous et il avait "oublié" le plus important, un plan pour que l'échange se déroule sans qu'il se retrouve au beau milieu d'une armée qui voulait sa peau. Maintenant qu'il était dans la situation, il se disait que Yulia n'avait pas tord, il ne savait pas vraiment qui il avait attiré sur lui. Non seulement, ils étaient nombreux, mais en plus, il ne savait pas vraiment s'ils avaient Roza avec eux, sauf qu'il voulait croire. Heureusement, il avait demandé à Mina de rester en retrait, même s'il espérait qu'elle était restée suffisamment près pour observer la scène. Il s'était installé sur la terrasse du toit au coin de Naple Pl. et E Howell St., légèrement à l'intérieur pour rester en retrait et camouflé et il observait le parc avec la lunette de son M40. Il était heureux d'avoir pris la décision de ne pas s'y être présenté directement en personne, ayant laissé une sorte de balise orange fluo sur le pont piétonnier du Lincoln Réservoir. Au pied de cette dîtes balise, un talkie laissé à l'abandon, émettant quelques bruits de friture à intervalle régulier pour indiquer qu'il y avait bel et bien quelqu'un à l'autre bout de la communication.

L'ingénieur n'avait pas vraiment prévu la diversion de sa rencontre toutefois. Ses yeux s'arrondirent lorsqu'il vit le véhicule volant les survoler et s'écraser à une distance raisonnable de l'endroit où il se trouvait. Ses ennemis n'avaient tout de même pas en leur possession des hélicoptères? Son message, avait-il attiré plus de gens qu'il ne le souhaitait?

Il resta bien caché, attendant que l'un des individus découvrent l'objet qui les mettrait en communication. Autrement, il n'y avait aucune chance que le génie se jette dans la gueule du loup sans avoir des "certitudes".

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Esquissant qu'un maigre sourire lorsque Clay éclatait de rire, il y avait de quoi, elle l'écouta : « Non, ça serait trop beau ! Comme tu viens de le dire, ça sent l'embrouille cette histoire. Il doit être entrain de nous observer ! »

Dans une main son talkie dans l'autre ses jumelles, elle regardait les environs à l'oeil nu comme si quelque chose clochait en indiquant à l'immunisé ce qu'elle ordonnait, pour le moment :
- Ouais restons concentré ! On ne sait pas ce que ce mec à bien pu prévoir ? »

Ce n'était pas faux mais en même temps, il allait bien falloir que l'un des deux camps se bougent pour amorcer l'histoire. Sur ses cuisses, la carte. Elle visionna les emplacements des groupes dispatchés et elle réfléchissait puis reporta son attention vers le centre du parc ou des macchabées se ruaient à leur lenteur habituelle vers le crash : « Groupe au sol, je m'addresse à Victoria et à son acolyte » Elle parlait évidemment aux personnes non-armées : « Un nettoyage est à prévoir, en toute discrétions, ça veut dire, arme blanche uniquement. Ce serait dommage de se faire surprendre. »

Elle arrêta la communication :
- Il est temps de voir ce qu'elle vaut !

Elle reprit :
- Patterson. Tu restes avec Norton, tu la quittes sous aucun prétexte. » ajouta Arizona en posant l'antenne de son talkie-walkie sur son menton puis elle s'adressa à Clayton : « Je suis presque sûr qu'il est là, quelque part. » soudainement plus sérieuse. « Si cet intello voit des personnes peu armé sur le point de rendez-vous, il ne se sentira pas en danger et bougera probablement de sa cachette. Ouvre les yeux, ça peut venir de n'importe où. »

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Pour l’instant, c’était assez tranquille. Victoria ne saurait dire à quoi elle s’attendait. Genre, ce Markus ne se serait pas pointé avec un drapeau en mode « je suis là, cueillez-moi », hein ? C’était un petit génie, il devait avoir fait un truc de petit génie. La trentenaire fut sortie de ses pensées par la voix d’Arizona dans le talkie.

- Un nettoyage de… ? Rétorqua-t-elle incrédule, en échangeant un regard avec John.

La pigiste n’eut aucune réponse – normale puisque la cheffe avait replié son antenne – mais elle comprit ensuite : quelques macchabée, sans doute dissimulés jusque là par les structures du parc, les arbustes et les hautes herbes, se traînaient dans leur direction. Show time comme dirait l’autre. Elle accrocha le talkie à sa ceinture et décrocha son piolet de son mousqueton.

- Quatre gus, ça fait deux chacun, lui indiquait son binôme.
- Sans dec', j’sais compter, piqua-t-elle nonchalamment en allant à l’encontre de la menace.

Crac. Le bruit du genou qu’elle enfonçait violemment du talon. Le décharné aux fringues en lambeaux perdit l’équilibre, ce qui lui donna l’opportunité de le repoussa d’un bon plat du pied dans le torse. La voie était libre pour le second, qui reçu la lame recourbée en plein milieu du fond. Il se figea net, Victoria arracha sèchement l’acier de la boîte crânienne. Retour à la première cible, dont l’orbite oculaire fut percée jusqu’au cervelet. Easy.

Redressant la tête, elle s’aperçut de quelque chose qui lui avait échappé jusqu’à lors : une balise fluo, sur le pont de l’espèce de… fontaine hideuse. Dans le talkie, elle signala à qui pouvait l’entendre :

- J’crois qu’j’ai trouvé un truc.

Elle s’approcha jusqu’à découvrir... un autre talkie. Pas l’un des lors, celui de quelqu’un d’autre, visiblement laissé là exprès – autrement, ce serait stupide. Victoria fit des gestes de bras en espérant que tous ses alliés la verraient, puis elle attrapa l’appareil. Il crachotait légèrement, signe que connexion était faite et, donc, que quelqu’un pourrait l’entendre. Après une légère hésitation, elle parla dans le micro :

- Pas mal, sérieux. L’coup d’la balise avec l’talkie, ça m’fait penser à ces films d’espionnage là. Normalement maintenant, c'est l'moment où l’gars à l’aut’ bout du fil dit d’se rendre à 200 bornes d’là pour prendre un hélico mais… ce s’rait pas c’lui qui vient d’s’écraser quand même ?!

Quoi, ce n’était pas son rôle la négociation sérieuse. Elle ne faisait que l’intérim, le temps que Dakota – par exemple – vienne échanger avec monsieur mystère.

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