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Et voilà, ça gueule. Mary essaie de suivre mais ne comprend pas précisément ce qu'il s'est passé, elle en oublie même Lila l'espace d'un instant et lève une main devant elle alors que Maes est parti en mode super vénère et Markus visiblement piqué au vif et ça peut se comprendre:

- Stop, stop, stop, ça sert à rien de continuer sur ce terrain là. D'accord, des gens sont v'nus, mais c'est vrai que si le signal était de courte distance, quelqu'un les aurait croisé. Faut regarder le bon côté de la chose. On sait qu'ils sont là et où ils sont, eux ils savent même pas qu'on est là, et il vaut mieux que ça reste comme ça. Si on planque les bagnoles, qu'on referme les portes pour commencer, on attire pas l'attention, ensuite on voit! C'est pas si con, mais faut pas traîner non plus! De toute façon, c'est fait et on y changera rien maintenant!

La professeure a parlé avec un ton doux et calme de médiation, ça ne sert à rien de partir en crise. Un regard vers l'extérieur permet à Mary d'apercevoir une petite silhouette qui semble avoir les cheveux bleus, on dirait... son regard s'illumine et elle tourne les yeux vers la gamine qui l'attend juste là, comme pour avoir confirmation qu'elles sont bien là toutes les deux, même si Lila n'a probablement pas remarqué tout cela.

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Fais chier, j'suis v'nue dehors pour pas être emmerdée... Alors que plusieurs personnes se pointent, je les ignore, réfléchissant à tout ça. Merde, je sais que j'suis pas très sociable, mais de là à c'que Lila m'croit capable de m'barrer au milieu d'une crise, même si c'est pas la mienne... J'étais là, autant aider! De la fumée me parvient et je grimace légèrement. On tente de se sociabiliser? Okay bon allez on essaie. " Savez qu'c'est pas bon pour la santé d'fumer? Y'a bien assez d'trucs pour nous tuer dehors sans en rajouter! " Nan nan, pas bon, c'est pas une phrase d'accroche très sympa ça, je cligne d'un oeil en grimaçant en réalisant ma connerie et je tente un petit sourire gentil, mais mes épaules rigides trahissent mon manque de confiance en moi sur ce point. " Ou alors vous m'faites gouter, juste histoire que j'sache c'que ça fait... on peut mourir tout l'temps, j'mourrais moins bête... Pourquoi ils s'engueulent là d'dans en fait? " Voilà, c'était déjà un peu mieux! Je me tortillais les doigts en parlant, gênée, mal à l'aise et le grand là, il est super énervé et j'avoue qu'il me fait un peu peur quand même, d'où ma petite voix timide.

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Résumé:

Qu'est-ce que que c'était que ce bordel ? C'était la première question que le prof s'était posé en entendant tout ce qui avait pu se passer. Il se serait cru sur un campus universitaire pendant sa jeunesse tellement le bruit avait été important pendant un long moment. Ne fallait-il pas qu'il mente, il était resté terré dans son trou en attendant que ça se calme, cette minuscule petite maison de Seattle dans lequel il avait posé ses bagages le temps de retrouver les siens et le voilà qui se croyait littéralement en Irak. La dernière fois qu'il avait entendu un putain de pareil boucan c'était quand les Remnants avaient pointé leur cul du côté de chez American Dream et avaient apporté un tas d'emmerdes aux siens.

Néanmoins le bruit l'intéressait, le bruit était synonyme de vie lui même synonyme d'espoir, peut-être pouvait-il trouver quelque chose d'intéressant, après tout dans ce boucan infernal fallait être honnête un instant il pouvait bien s'être passé quelque chose d'intéressant. Ainsi, en attendant que tout cela se calme, le professeur s'ennuyait à de longues réflexions sur les chances de se faire descendre en allant voir ces gars-là et surtout les chances de pas se faire descendre. Parce que c'était quand même ça la meilleure des deux solutions dans l'histoire... du moins la meilleure solution pour lui, pour les autres il ne savait pas vraiment ce qui était le mieux.

Fut-il que quand le bruit s'arrêta, il sorti de sa cachette, prenant la direction du No Man Land, c'était probablement l'endroit où les gens étaient le plus rapidement au courant de ce qui se déroulait dans la ville. Descendant une rue vers l'entrepôt c'est là qu'il remarqua de loin la présence de gens inconnus aux bataillons, des gens qui semblaient se faire chier devant : une grosse ambiance en somme.

Tant pis, c'était l'heure de débarquer comme une fleur, qu'importait ce qu'il s'était passé et vérifiant si son flingue était bien là, ça le sécurisait de savoir qu'il était là, il avança d'un pas sûr avec un grand sourire charmeur, prêt à envoûter son monde pour en savoir plus sur la situation et arrivant en face des quelques âmes perdues, il les dévisagea un instant de plus près : une brune assez mignonnette, un gars avec une tête de pédale donc il allait éviter de trop lui tourner le dos, une sorte de gothique ou Dieu seul savait ce qu'elle pouvait être et un blond qu'avait l'air de bonne humeur. Cessant de les toiser, il prit sa plus clair voix pour leur parler le plus distinctement possible au cas où les neurones leur manquerait sait-on jamais.. "Salut, vous avez l'air de bien vous éclater." Ouais, c'était tout, on était passé au niveau où c'était lui qui passait pour un abruti avant qu'il n'ajoute. "Je peux savoir ce qui se passe depuis tout à l'heure ou c'est une réunion privée entre clodos de luxe ?" Parce qu'après tout c'était un peu ce que c'était cet endroit.. un hôtel pour clodo de luxe.

Spoiler:

« Y a pas de quoi. » répondit simplement le grec, un peu peu pris au dépourvu par l’enthousiasme de Daniella face à la cigarette qu’il lui tendait. Vraiment pas de quoi, en fait. Il ne lui avait en effet pas proposée de bon coeur, mais davantage pour maintenir une forme de galanterie qui n’avait plus lieu d’être depuis quelques années. Qu’est ce qu’il pouvait être vieux jeu, parfois. Une cigarette de cette qualité, il aurait mieux fait de la garder pour lui. Enfin bon, apocalypse ou non, les habitudes avaient visiblement la vie dure.

Alors que la douce voix de Yulia s’élevait depuis l’entrepôt, Daniella fit une remarque au sujet des survivants qui paraissaient sur le point d’en venir aux mains. Indifférent à tout ce raffut, Valérian haussa les épaules et répondit à la jeune femme d’un air égal : « Peut être bien qu’on est tous trop cons dans le fond. » Il tira sur sa propre cigarette avant de continuer : « Discuter ne résout plus rien de nos jours. C’est vraiment trop con d’ailleurs. » Le grec divaguait et s’exprimait à présent comme un vieux grigou dont le cerveau aurait été largement atteint par des vapeurs de parfum d’ambiance. L’euphorie liée à la découverte d’Elena passée, Valérian se laissait en effet aller à un dépit de plus en plus prononcé, ce qui rendait ses raisonnements plus ou moins douteux.

S’il pensait avoir migré vers un coin tranquille où digérer cette fichue journée, Valérian se trompait lourdement : peu de temps après son arrivée, ce fut en effet au tour de Maes de foncer vers eux comme un boulet de canon. Lorsqu’il vit le blondinet donner un coup de poing dans un mur, Valérian haussa un sourcil circonspect, sans faire de remarque cependant. Daniella se chargea ensuite d’accueillir le nouveau venu en bonne et due forme, ce qui permit à Valérian de fouetter d’autres chats.

Ce fut ensuite au tour du jeune homme penaud de sortir de l’entrepôt. Si le grec lui adressa un regard étonné, il ne s’en soucia cependant pas outre mesure : quoiqu’il ait pu se passer dans ce hangar, il ne désirait pas s’en mêler. Ce fut finalement la voix fluette d’une jeune fille qui le tira de ses pensées : elle voulait… Une clope ?

Surpris, Valérian contempla la brunette, sa propre cigarette au bout des doigts. Avec un soupir, le grec la lui tendit finalement ; un geste qui lui coûta visiblement : « Allez, prends la mienne. En général, ça permet de remettre les idées à leur place. À titre personnel, cette clope ne m’est d’aucune utilité. Donc, fais toi plaisir. » À sa question suivante, il haussa une nouvelle fois les épaules : « Je l’ignore. Adresses-toi plutôt à lui. » fit-il en désignant Markus d’un signe de la tête.

note:

résumé:

Il ne savait rien. Du moins, il n’avait aucune certitude. Elena se pinça les lèvres, scruta Markus avec compassion. Oui, ce qu’il avait fait n’était pas malin. Oui, il était possible que son message ait attiré plus de monde qu’il n’en attendait. Et fatalement, oui, ce carnage dans le No Man’s Land résultait de cette prise de risque. Mais comment lui en vouloir ? Lui au moins avait le mérite d’avoir tenté quelque chose pour Roza. Ne le méritait-elle pas ? Elle qui avait tant donné de sa personne pour les autres. Quand il lui expliqua que le groupe venu le trouver prétendait la retenir en otage, la brune sentit ses muscles de raidir. Elle ne pouvait pas imaginer pire scénario que la russe aux mains de leurs impitoyables ennemis. « Nous avons fait la rencontre d’un groupe peu recommandable, il y a plusieurs mois de ça. Mais ils n’avaient pas d’hélicoptère. » répondit-elle à Jarod. Pas que la grecque sache. De toute façon, Elena voyait mal June Phelbs envoyer un appareil boiteux survoler Seattle. Elle était trop maline pour ça. Et le récit des deux jeunes gens semblaient confirmer qu'il y avait deux groupes bien distincts.

Quoiqu’il en soit, quelque soit la nature de leur problème, ils n’arrangeaient rien ainsi. Vite, le ton était monté. On désignait Markus comme coupable. La tension, la colère dictaient les mots. Comme si ça pouvait les aider… La grecque ne s’interposa pas entre la dite Yulia et l’ingénieur. Elle se contenta d’un long regard, lourd, las, à destination de Duncan près de la tente. Leur mission prenait une toute autre tournure. « Lapider ce garçon ne servira à rien, non. Ce qui est fait est fait. Concentrons-nous sur l’urgence. Personne ici ne veut enterrer un ami de plus. » Parce que ça, tout le monde connaissait ici. C’était une donnée commune. Une douleur que tous pouvaient partager.  Jarod était d’avis d’agir. Parfait.

« Il faudrait constituer une équipe pour aller surveiller le lieu du crash. » Elena était prête à collaborer avec quiconque avait encore des neurones en état de marche.  « Est-ce qu’ici vous avez des… postes de surveillance ou des bâtiments sûrs autour de l’entrepôt qui puissent faire l’affaire pour guetter un éventuel débarquement ? Parce que je ne sais pas si une exode maintenant c’est très raisonnable… » Ils étaient nombreux. Très nombreux mine de rien. N’était-il pas prudent de rester groupés pour le moment ? Elle interrogea silencieusement le frère Ross du regard, puis, parce qu’il avait avait l’air d’avoir ses deux pieds sur terre, elle regarda Richard. Et puis cette furie de Yulia qui en dépit de son attitude semblait tenir assez à cet endroit pour répondre présente pour le préserver.

Elena tourna la tête pour consulter Ludwig, mais le norvégien s’était éclipsé. Elle projeta son regard sombre par dessus les silhouettes qui l’entouraient à la recherche de son ami. Il avait du s’éloigner de toute ce merdier…

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