Re: Animation de juillet - Genèse 8-1.22

La nuit n'avait pas été de tout repos et je m'étais endormie comme une masse en serrant mon M4 contre moi comme lorsque cela m'arrivait dans mon ancien logement après être rentrée de la reconnaissance de la nuit. Inutile donc de dire que lorsque l'alerte avait été donnée de manière désordonnée, j'avais du mal à émerger. Hein quoi ? Merde ! Les v'la, c'était le moment de voir s'ils avaient l'air d'un groupe uniforme ou si c'était une masse dépareillée. Je me pointai auprès du comité d'accueil sans adresser un regard aux gus présents, c'était les types de la veille qui avaient tous pétés un câble ou qui n'avaient pas grand chose dans le crâne. En revanche, contrairement à mon habitude, je ne me présentai pas l'arme en évidence. Mon M4 était rangé dans mon dos, seul mon Glock 22 était voyant dans son holster.

Ça ressemblait bien à une unité de paramilitaires... Je ne fis aucune intervention pendant les échanges, me contentant seulement de rouler des yeux en silence devant les réactions des types du NML. Décidément, le lieu était encore plus mal famé qu'avant... Lorsque le gros Kassius surprit son monde, je me contentai de le fixer et l'espace d'un instant, j'étais tentée de faire pareil car mon espoir s'avéra finalement et n'était pas vain. Il y avait bien quelque chose qui avait subsisté, quelque chose avait survécu... Et désormais, le vent était en train de tourner... Et tous ces cons dans le NML se croyaient encore au plus fort de la crise ? Désespérant...

L'homme qui était le chef de l'unité se mit à parler de Century Link Field. Le nom du lieu provoqua un déclic dans mon esprit et j'écartai le type le plus proche de moi et le suivant pour parvenir au premier rang, dans le champ de vision du chef, frère du pilote décédé. Je ne savais pas si j'étais voyante parmi les survivants mais je vis que les trois lettres passées en noir sur mon gilet pare-balles attira le regard de quelques uns de ses hommes. Attendez, attendez vous avez bien dit Century Link Field ? Le stade qu'on a transformé en abattoir à ciel ouvert ? Merde ! J'y étais, avec mes agents. On y était tous... J'y étais quand les goules ont forcés les entrées nord et est... J'imagine que certains ont pu s'en sortir... Mais qui a pu s'en sortir dans tout ce merdier dans le pays ? On avait perdu tout contact avec n'importe quelle installation militaire sur toute la côte ouest avec mes agents survivants !

Résumé:

Une veine gonfla sur le front de Kassius, son regard se fit jugeur et chargé de colère, une colère qu'il trouvait justifié et la salve de mots qui sortit de sa bouche appuya tout son visage qui était sur le point d'exploser sous l'afflux abondant de sang.

" - Que ca soit votre frère ou non, je m'en branle. Tout les gens ici sont navrés ? Tant mieux, moi je note que lui et votre communauté, vous avez presque réussi a faire une hécatombe ici. Je vous résume les faits ? Une centaine de morts aux murs de cette zone, je venais faire du troc et je me retrouve dans cette merde. je sort avec 2 survivants pour dévier la horde, on en dévie presque une cinquantaine et j'ai couru pour pas finir déchiqueter.

Vous voulez ma compassion ? Navré, fallait éviter de se crasher par ici, vous voulez mon respect ? Je pense que votre frère en a eu assez car il n'a pas fini dévoré ou transformé en une de ses choses, ca c'est le respect qu'il a mérité. Qu'il soit heureux au paradis car il a eu la chance

Le visage veineux du motard est appuyé par un doigt pointé sur le groupe en dessous de lui, il sentait les regards chargé de mépris a son encontre mais il s'était presque juré d'être honnête et c'était pas aujourd'hui qu'il allait se retenir, qu'il soit responsable d'un génocide ou non.

" - Et par dessus le marché, on vous le rend entier pour que vous lui fassiez des funérailles corrects, beaucoup n'auront jamais cette chance. Vous plaignez pas… Quand a votre idée d'envoyer des sortes d'émissaires, ca semble pas mal.. ET MERCI pour les fournitures pour compenser les dégâts que votre hélico a causé… Demandez aux autres pour valider, je sens bien que mon point de vue de grand con qui est entrain de les rendre fous avec mon honnêté ne vaut rien ici.

Le colosse croisa les bras et fixa les survivants du "No man's Land" en dessous de lui, le visage stoïque et presque impérial, il en avait réellement rien a foutre des regards a son encontre et avait exprimé son point de vue.

L'inconnu répondit à toutes les questions. Lorsqu'il expliqua qu'il s'agissait de son frère, Richie balança un regard particulièrement assassin à Kassius qui venait de manquer une occasion de se taire.
Certes, le père Gordon n'était pas un modèle de douceur et de compassion, mais quand la violence n'avait pas lieu d'être, il n'aimait pas la créer. Et ce mec qui venait de perdre son frère, ça pouvait être lui avec son propre frère. Et à sa place, il n'aurait pas toléré les propos de Kassius.

Cora réagit au lieu. Century Field. Effectivement, ça lui disait quelque chose aussi.

Mais Kassius revint à la charge. Richie se crispa des pieds à la tête et eut l'irrepressible envie de lui coller une balle dans le crâne. Grande gueule ou pas, franc parlé ou pas, il y avait des moments où il fallait se taire.

- Kassius, grinça-t-il alors qu'une colère froide lui faisait serrer les poings. Kassius si tu l'ouvre encore UNE FOIS. Je t'assure que je te fais manger le canon de mon fusil et que t'auras l'occasion d'admirer ta mini cervelle sur le bitume, et de très très près. Et si ta force exceptionnelle m'envoie au tapis avant que j'ai le temps de le faire, je t'assure, je T'ASSURE mon gros, que d'autres personnes ici seraient ravis de le faire à ma place !

Il le mesura de toute sa hauteur alors qu'il forçait sa voix à ne pas monter dans les tours. Kassius avait beau être grand, fort, grande gueule et tout le tralala … ça ne lui donnait pas tous les droits.

- Tu nous es d'aucune putain d'utilité ici, tu enfonce le clou, même moi j'vois que tu fous la merde POUR foutre la merde, et en plus, t'es de mauvaise foi ! Alors si tu penses, si seulement t'es capable de penser, que t'as rien à apporter à l'échange, j'veux dire quelque chose de réfléchi, alors tu nous feras plaisir de … juste te barrer de ce toit ! Et j'me répéterai pas deux fois, promis. Moi aussi j'suis un homme de parole. Et me force pas à te le prouver, vraiment.

Il prit une grande inspiration alors que ses doigts se serraient un peu plus sur son fusil à pompe. Merde alors, ça faisait longtemps qu'il s'était pas énervé. Ca ne lui avait pas manqué.

Spoiler:

Les souvenirs sont flous, mais il semble à Mary que le pilote portait quelque chose, une bourse ou une sacoche. Des affaires ont été manipulées, et posées un peu en vrac dans un coin de la tente, elle l'a remarqué en regardant au réveil. Est-ce qu'il y avait quelque chose d'important? Les hommes paraissent insistants pour ne pas laisser le temps au double groupe de se préparer à quoi que ce soit, ils veulent entrer rapidement. Elle se glisse aux côtés de Lisandro, droit comme un i et lorsqu'il finit sa tirade, les hommes n'étant pas tout à fait aux portes de la tente, elle lui chuchote à l'oreille, gardant la même prestance officielle histoire de garder une forme de respect:

- Il avait des effets personnels? Y'avait rien d'important? Vous les avez rangé?

Tant de questions, tant de discrétion, il y a suffisamment de l'autre abruti là haut pour envenimer les choses. Quand l'homme qu'elle avait trouvé séduisant la veille pris la parole elle écarquille les yeux, il a du cran d'affronter la montagne comme ça et elle adresse un sourire gêné aux nouveaux arrivants comme pour essayer d'excuser l'attitude du géant et surtout la tension interne de leur double groupe.

Spoiler:

Je respire enfin ! Lana vient de débarquer dans ma cachette et je me calme instantanément. Je retrouve les idées clairs alors qu'elle me dit que le groupe qui vient d'arrivé est armé et pas qu'un peu. Elle demande aussi si y a une autre sortie et je réfléchis une minute avant de lui répondre. Le temps que j'ai passé ici j'entrais et sortais par la porte principale, et à ce moment là j'avais perdu le réflexe de chercher une sortie de secours donc je sais pas trop si on peut sortir ailleurs que par où tout le monde est rassemblé.

" Je sais pas, désolée. Mais le temps que tout le monde est occupé on peut peut-être ... "

Maintenant que je ne panique plus pour Lana, ms oreilles sont plus attentives et je me stop dans ma suggestion de chercher une sortie parce que le groupe armé parle de survivants qui vivraient comme avant et je fais signe à ma soeur de faire silence pour écouter ce qu'ils disent de plus. Ils parlent d'un endroit où on ne manque de rien et si on se laissait convaincre on pourrait presque croire que c'es un paradis. Vraiment ? Retourner à notre vie d'avant ? Aller à l'école ? Au cinéma ? Faire comme si les abominaffreux n'existaient pas ? C'est possible ? Pendant une minute j'imagine ce que ça pourrait être et je lance un regard à Lana pour lui dire que je suis tentée.

Mais je repense à ces 4 dernières années, à papa et maman qui ne sont plus là et je me dis finalement que non, on ne peut pas retourner à notre ancienne vie. Je ne veux pas d'une vie de nouveau normal si c'est pour vivre sans nos parents. Lana et moi on s'est fait une raison depuis longtemps et revenir à une vie d'avant serait trop dur, trop bizarre. J'en ai envie, c'est sûr que ça fait rêver, mais c'est impossible. Et c'est justement pour ça que ça à l'air trop beau pour être vrai. En plus faut pas oublier toutes ces fois où on est tombées sur des gens sympa, des groupes entiers qui ont mal finit ou qu'on a dut abandonner pour un imbécile... Ou encore à ceux qu'on a perdu en route...

Finalement non, après réflexion je préfères restée seule avec Lana et je lui lance cette fois un regard résigné. J'ai ensuite une pensée pour Mary et je demande quand même à ma soeur :

" Bon, on part, ok. Mais avant on essai de voir Mary ou pas ? "

Spoiler:

Quel espèce de débile profond, d'ahuri de biker de ses couilles pouvait avoir la délicatesse de dire des conneries pareilles, même un putain de politicien sous influence d'un serum de vérité arriverait à mieux fermer sa gueule que pouvait le faire le grand con qui semblait-il s’appelait Kassius ou plutôt Kass Burnes. Le professeur fronça des sourcils, bon dieu de bordel de merde pourquoi est-ce qu'il était resté là, il aurait eu moins de chance de se faire descendre seul qu'en restant ici comme un ahuri à attendre qu'il y en ait un qui fasse exactement ce qu'il redoutait : être un gros débile.

Furieux, il laissa d'abord la colère d'un des gars sortir, il était plutôt calme lui encore et Aodhan s'avança légèrement dans le dos du biker, fallait le sortir de là avec un autre essaye de le flinguer parce que s'il arrivait à le faire descendre presque aucun doute que ce sera Aodhan qui lui collerait une balle dans la tête pour qu'il la ferme vu que c'était visiblement la seule solution viable avec ce pauvre type.

Sortant son Beretta tranquillement de sa poche en faisant en sorte que nos amis en bas ne voient rien et que certains du groupe ne puisse pas le voir non plus, il vint mettre une main sur l'épaule du biker, appuyant discrètement le bout du flingue contre le dos, juste au niveau de la rate, s'il tirait là, l'autre était mort d'une façon ou d'une autre. Il fit signe à Richie avec un léger sourire. "T'inquiètes pas, je vais emmener notre gros copain méditer un peu sur la notion de "se calmer" avant qu'il nous fasse tous descendre." Il chuchota plus discrètement ensuite pour que seul Kassius l'entende. "Descend avec moi "mon frère"parce que te descendre c'est eux qui vont le faire à la première occasion vu ta connerie si tu viens pas avec moi." Il rangea doucement son pistolet dans son dos pour taper durement sur l'épaule de Kassius, il avait déjà affronté des bikers aussi balaises que lui une fois avec Eli et Roza et il était encore en vie alors ça lui faisait pas peur de se la mettre avec ce gars mais s'il pouvait éviter que quelqu'un crève devant leur nouveaux amis.

Spoiler:

Lisandro avait humblement proposé ses services pour leur restituer un corps « présentable ». La grecque resta figée, son arme à feu toujours suspendue à l’épaule, arborant une expression profondément et sincèrement navrée. Elle l’était. La perte d’un être cher, d’un membre de sa propre famille, c’était douloureux. Elle admirait même la dignité de cet homme qui se tenait là debout face à eux et demandait sans arrogance aucune, sans prétention, simplement en tant qu’homme meurtri la dépouille de son frère. Bonne volonté ou désir de rentrer rapidement chez lui, il ne montra aucune réticence, aucune hostilité devant les questions des hommes du No Man’s land. Par ailleurs, l’idée qu’une délégation revienne pour leur expliquer le fonctionnement de leur « Eden » capta l’attention d’Elena. Si elle demeurait sceptique quant à ce lieu exceptionnel, si elle nourrissait de sérieux doutes face au tableau dépeint, c’était une information importante. Ils devraient y être. Selene, et les autres. Ils devraient à défaut d’être convaincus, entendre leur discours. Les observer. Comprendre. Un groupe aussi important et équipé que le leur devait être surveillé.

La jeune femme écouta d’une oreille distraite le récit de Cora, son regard dérivant vers la silhouette providentielle de Valérian, plus loin. Elle ne réalisait toujours pas. Elle s’apprêtait à laisser aux autres le soin de désarmer les hommes de l’Eden pour l’aborder. Lui dire quoi ? « Oh qu’est-ce que tu fais ici, ça fait un bail, dis-donc ». Qu’est-ce qu’on dit dans ces cas là ? Elena n’en avait pas la moindre idée. Elle fit un pas sur le côté lorsque la douce voix de Kassius lui vrilla les tympans. Son sang sembla quitter son poste tant il lui sembla perdre de la couleur à cet instant. Ce n’était pas possible. Ses yeux sombres s’arrondirent brusquement, et instinctivement ils accrochèrent l’escouade armée pour décrypter leur réaction. Ce géant des cavernes allait les faire tuer. Elle sentit une vague d’inquiétude l’assaillir. Elle pensa immédiatement à Lisandro qui était parmi les plus proches de ces gens. Son coeur s’emballa sous sa poitrine soudain comprimée. Et la colère qui se saisit d’elle dans la seconde suivante la força à amorcer un geste sur la crosse de son arme. Il lui fallu toute la raison du monde pour renoncer. Ses doigts se figèrent sur l’arme avant de lentement, très lentement retomber.

« T’es encore là sur tes deux jambes pour déblatérer des conneries grand con, tu devrais t’estimer chanceux plutôt. Le mec pour qui on a risqué nos vies hier a plus cette chance. C’est un frère qui ne demande qu’à le ramener parmi les siens putain ! » Elena inspira. Profondément. Ne pas faire de bêtise. Ne pas faire de bêtise. Elle toisa alors avec mépris Kassius. Il pouvait bien faire quatre têtes de plus qu’elle. Elle le voyait très petit. « Si l’un des miens paye pour tes actions, je t’arrache les yeux. » promit-t-elle froidement. Elle laissa finalement Aodhan se charger de lui, et sur le qui-vive, elle reporta son entière attention sur le groupe.

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