Il était sérieux avec son histoire d’Eden ? Lisandro était curieux, intrigué, inquiet aussi. Ce genre de discours, ils l’avaient déjà entendu… une arme braquée sur leurs têtes. Suivez nous, jetez vos armes… on va vous sauver. Si la manière n’était pas aussi armée, l’intention semblait la même. Quoi qu’un plus posée. Mais est-ce qu’il y aurait vraiment un choix à faire où devraient-ils juste, suivre le mouvement ? Le chilien ne disait trop rien, il émettait des réserves mais… Pour le moment, seul le No Man’s Land était concerné par cette rencontre. Andrea, Selene et les autres… ils étaient encore à l’abri, loin d’ici. Il fallait que cela reste ainsi.

Par contre, l’intervention d’un gros malabar ne manqua pas de le crisper – comme tout le monde d’ailleurs. De son opinion, ce n’était pas vraiment le moment de la ramener. Ni de les provoquer. Ni même de souiller la mort de quelqu’un en passant. Il n’en avait rien à faire ? Ça ne concernait que lui, et pas tous ceux, ici présents qui essayaient de se protéger par une voie plus pacifique. Le croque-mort voyait tous les visages se tendre, et l’un des résidents du No Man’s Land éleva la voix, incendiant le gros malabar. Le chilien se contenta d’un regard noir, avant de se tourner vers l’homme qui venait de perdre son frère et qui souffrait en plus d’une méfiance exacerbée (mais justifiée), d’un manque de respect total. « Peut-être que certains ici, n’ont aucun respect pour les morts… Mais ce n’est pas mon cas. Je n’ai pas besoin que vous soyez notre allié pour que vous récupériez votre frère... Je pense que personne ici ne s’y opposera, du moment que ce soit seulement lui que vous soyez venus chercher. Ce crash nous a tous mis dans un beau merdier… Mais ce n’est pas la première fois qu’une horde nous marche dessus comme ça… » Emerson, Kendale, Eli, ils étaient tous les quatre les survivants d’un clan anéanti par une horde, puis miraculeusement ‘sauvé’ par des militaires peu avenants. « Et ce n’est pas la première fois que des hommes aussi équipés que vous viennent trouver les survivants pour leur promettre… l’Eden, si vous me passez le jeu de mot. » Lisandro jeta un coup d’œil à Elena qui l’avait vécu, également avec l’asservissement du Ranch. « Comprenez bien que la dernière fois que nous avons entendu ce genre de discours, la partie adverse n’a pas supporté le ‘non’ … Cela dit, on est toujours là. » Sous-entendu qu’ils avaient survécu, et que ce n’était pas un hasard. Il offrit un léger sourire, presque dissimulé sous sa moustache. « Si vous voulez voir votre frère à présent, suivez-moi. » Devant la question de Mary, le chilien hocha la tête. Tout ce qui avait pu avait été analyser par Kaycee et Hannah.

Résumé:

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Spoiler:

S'il gardait son Colt fermement en main, l’expression jusqu’alors sévère de Valérian s’adoucit sensiblement lorsque leur interlocuteur révéla, visiblement affecté, que le pilote avait été son frère. Le chagrin qui marqua alors ses traits et affaissa ses épaules eut l’air on ne peut plus authentique. Valérian réalisa par ailleurs, à cet instant, l’existence d’une ressemblance physique entre le pilote et cet homme. Une pointe de culpabilité fit alors brièvement flancher la façade impassible du grec qui poussa un soupir à mi-chemin entre l’exaspération et l’indécision : il était, de fait, incapable de trancher dans cette affaire et de se forger une opinion bien nette. Si une part de lui se méfiait en effet comme de la peste de ces nouveaux venus et de leur prétendu El Dorado, une autre, en revanche, avait étrangement envie d’y croire : était-ce seulement possible ? Comment une telle communauté aurait-elle pu survivre à ce monde ? À dire vrai, Valérian avait mille et une questions en tête au sujet de cet Eden. La première étant : quelle était la proportion de vérité distillée dans ce récit et, si vérité il y avait effectivement, dans quelle mesure ce groupe risquait-il de représenter une menace pour eux ? Une telle communauté n’aurait effectivement pas pu passer éternellement inaperçue. Si elle était parvenue à perdurer, cela signifiait clairement qu’elle avait été en mesure de faire front. Autrement dit : de manger, au lieu d’être mangée. Ce qui, à la vue des équipements dont disposaient ses émissaires, n’était guère surprenant.  

La mention du Century Link Field fit réagir du monde dans l’entrepôt. Valérian se rappelait effectivement avoir entendu parler de sa chute. Lorsque le leader exprima ensuite son ambition de secourir autant de survivants possible, Valérian intervient brièvement, à nouveau soupçonneux : « Vous seriez donc les bons samaritains dans cette histoire. Puis-je savoir quelle est la contrepartie qu’exige votre groupe aux gens qui souhaitent le rejoindre ? » Valérian hocha cependant la tête lorsque leur interlocuteur, après avoir accepté de leur céder ses armes, demanda à les récupérer une fois le corps de son frère rapatrié. Il écoutait avec attention les explications qu’on leur livrait au sujet de cet Eden, et de la prochaine visite de ses émissaires, lorsqu’éclata le drame.

Kassius.

« Espèce de… » Avec un soupir lourd de ressentiment, Valérian se tournait vers le colosse pour lui expliquer où, très précisément, carrer ses arguments stupides, mais fut pris de court par Richard, Aodhan, Jarod et même Elena dont les menaces arrachèrent un ricanement jubilatoire au grec. Ha ! Si le colosse osait ouvrir la bouche après ça…

« Pour ce qu’elles valent, je vous prie effectivement d’accepter nos excuses. » Renchérit Valérian, à la suite de Jarod - une petite larme* à l'oeil cependant. On ne s’ennuyait décidément pas au No Man’s Land.

résumé:

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Il n'aimait pas nécessairement avoir à menacer les gens, comparé à Zack ou à Morgan c'était loin d'être naturel chez lui et même s'il s'en sortait plutôt bien, il n'était pas le plus heureux des hommes en le faisant, ça ne l'amusait pas plus qu'il ne le trouvait nécessaire. Cependant dans pareille situation ça lui paraissait logique de le faire, l'autre était en colère, stupide et en colère ne faisait que rarement bon ménage et le professeur avait eu le premier réflexe pour éviter que ça tourne trop mal et que le ton monte entre toutes les personnes sur le toit alors peut-être que certains s'étaient lâchés mais lui il voulait uniquement éviter le bain de sang et faire en sorte que ça ne dégénère pas parce que les gars en bas s'ils avaient une once de logique en profiterait fissa pour la mettre à l'envers à tout le monde, gentils ou pas gentils, méchants ou pas méchants, l'être humain était un mac et quand il voyait un trou il le rentabilisait.

Soupirant en voyant l'autre grand con partir sans un mot de plus, il leva les yeux au ciel, ce type devrait le remercier pour ce qu'il vient de faire parce que sinon ça aurait pu finir d'une façon beaucoup moins joli pour tout le monde. Le laissant partir, il le dévisagea jusqu'à ce que sa silhouette disparaisse avant de faire tourner dans sa main son flingue pour le ranger dans son dos et de regarder ceux qui prêtaient encore attention à ce pauvre type. "Quel con, putain." Il fronça les sourcils pour se les frotter avec ses doigts avant d'approcher un peu pour voir la suite de la scène.

Écoutant le leader de ce qui devait être New Eden, il observa la situation avant de regarder ceux qui étaient en haut. "Vous croyez que ces gars-là vont en rester à ça ? Je veux dire ils sont pas stupides, ils savent où est l'entrepôt maintenant, on vient de leur faire une scène qui montre bien qu'on est même pas un vrai groupe et l'autre abruti vient d'insulter son frère mort alors mise à part s'ils ont été élevé chez les bonnes sœurs ça m'étonnerait qu'ils ne reviennent pas et s'ils reviennent ce sera pas forcément avec l'intention de nous offrir des chocolats et des fleurs pour nous baiser." Non pas que ça lui déplairait hein mais fallait être honnête un minimum et dire ce qu'on pensait d'eux sans avoir à les insulter comme s'ils étaient les dernières des sous-races.

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