Une jeune fille apparemment blonde maculée de sang de décharnés, sûrement un camouflage, désigne une tente. Oliver et Mary peinant un peu sous le poids du corps inactif du pilote s'y glissent avec Lisandro alors qu'une petite voix familière semble pousser un coup de gueule, mais Mary ne relève pas tout de suite:

- Là, il sera bien, attention on le pose doucement, la tête vers le fond comme ça...

Le pilote semble mort, si Mary n'avait pas vu sa poitrine se mouvoir sous une respiration elle aurait paniqué. Elle se tourne alors vers Lisandro qui semble un peu emmerdé avec son sac. En toute logique elle lui vient en aide:

- Attends je vais t'enlever ça, tu vas pouvoir faire quelque chose? Tu veux qu'on s'en occupe? Donne-nous des directives si ça peut t'aider!

En parlant elle pose le sac sur une tablette et l'ouvre. Commençant à réfléchir, elle entend de nouveau une voix, la même, ou du moins similaire, demander à tous de garder un oeil dehors, il ne serait pas temps que les décharnés se pointent maintenant c'est clair. L'information mis un instant à trouver réponse, mais la voix ressemblait à s'y méprendre à celle des jumelles, mais en légèrement différentes. Ceci dit ce sont plus des petites filles alors peut-être... elle doit rester concentrée, elle pourra aviser ensuite, même si elle a envie de vérifier de ses propres yeux. A force d'espérer, on finit par trop y croire...

Spoiler:

La grecque n’avait pas vu Cora venir, et elle se retrouva quelque peu interdite devant sa réaction. À ce rythme, ils allaient finir par s’entretuer sans trop savoir pourquoi. Elena leva doucement son bras vers celui de la blonde pour calmer le jeu, son regard venant presser le sien. Pas de ça ici. Si elle devait l’envoyer garder les voitures, elle le ferait si ça pouvait leur éviter l’incident diplomatique. Heureusement, de nouvelles voix se firent rapidement entendre parmi le groupe de survivants. Et plus vite qu’elle ne l’imaginait, une jeune fille s’était approchée pour leur indiquer une tente où ils pourraient soigner leurs blessés. Elena eut un bref échange de regard avec Lisandro qui s’éloigna sans se faire prier avec leur pilote, escorté par Mary et Oliver. « Merci. » souffla-t-elle à l’adresse de la jeune blonde avant qu’Eli ne fonce sur elle. Kaycee.

La brune resta immobile, observant du coin de l’oeil ces retrouvailles, tout en surveillant les alentours avec méfiance jusqu’à ce qu’un dénommé Jarod ne vienne à son tour apaiser les tensions. Face aux intentions manifestement louables du brun, Elena aurait aimé se montrer plus abordable mais la situation étant ce qu’elle était… Elle laissa d’abord Daniella se présenter. Elle, aux aguets, avait besoin de réponses de la part de leur mystérieux Oiseau Vert. Notamment sur ces éventuels renforts qu’il avait contacté. Se pouvait-il qu’il s’agisse d’un groupe armé aussi mal intentionné que les Remnants ? Allaient-ils débarquer en force ici pour venir récupérer leur homme ? Quand elle vit Cora s’éloigner pour rejoindre l’équipe médicale, la brune lui saisit le bras au passage pour s'adresser à elle seulement : « Pas de vagues.» La mise en garde faite, la jeune femme opta pour la coopération.

« Le pilote a cherché à contacter du renfort avant qu’on ne le sorte de l’appareil. Je ne sais pas si son message est arrivé à destination mais… on devrait peut-être se préparer à de la visite. On ne  sait rien de plus que vous sur cet homme, ni sur son groupe et leurs intentions. » Elena voulait jouer franc jeu. D’abord parce que si les copains du pilote étaient du genre à tirer avant de parler, elle préférait avoir des alliés en nombre. Et puis parce qu’elle voulait faire confiance à cet endroit. À cette Kaycee. Ce Jarod. À Connor…

Spoiler:

C’est une petite voix familière qui les invite à entrer sous une tente avec le blessé. Il met du temps à la remettre, surtout que physiquement elle ne ressemble à rien sous tout ce sang de mort sur le visage. C’est écœurant. Il hésite, mais c’est Eli qui lui confirme ce doute. Kaycee. Il a un moment d’arrêt, alors que le mexicain reçoit son étreinte avec suffisamment de force pour le faire grimacer avec sa clavicule cassée. C’était la gamine qui avait fui ses parents à Emerald.  Celle qu’il avait cherché avec Roza, Eli et Kendale. Avec une petite accroche avec Kendale aussi. D’ailleurs, en parlant des Barnett.

Lisandro, en entrant sous la tente chercha instinctivement ces visages qu’il n’avait plus vu depuis plus de deux ans. Le cœur battant. La femme médecin qui avait soigné cette Raina. La présence de Kaycee en ces lieux. Et ce n’était pas elle la doc’. Oubliant un instant le pilote, il chercha. Pensa trouver mais Mary vint le trouver pour l’aider à se débarrasser de son sac. Délicatement, pour ne pas trop bouger son épaule, il la laissa faire avant de lui répondre. « Oui, sors tout ce qu’il y a dedans… je pense qu’on va avoir besoin de tout pour le sortir de là. Continuez à faire pression, le temps que je trouve quelqu’un pour m’ôter ce débris de la peau. » C’est pas qu’il commençait à douiller, mais clairement si. Il ne dut pas partir bien loin, bientôt la blonde vint d’elle-même s’approcher du grand blessé. « Emerson ?! » Demanda-t-il, incrédule. Il espérait la voir, bien sûr. Mais l’espérer et la voir réellement face à lui, c’était autre chose. Ils n’étaient peut-être pas les meilleurs amis du monde, surtout après avoir fait des avances à la blonde il y a plus de deux ans de cela. Mais… Cela faisait du bien de voir un visage du passé. « Je… Est-ce que tu pourras m’aider à stabiliser ça, s’il te plait ? Je… Je crois qu’on a du boulot avec le pilote. Bien maintenu, ça peut tenir le temps qu'on s'occupe de lui » Et d’ailleurs, il commençait à y avoir bien trop de monde autour de cet homme. « On pourra les mettre dehors après, on risque d’être à l’étroit… Ah oui, je suis leur médic maintenant. » Il est loin le temps où Lisandro assistait Ian à Emerald. Il n’était plus le même homme.

Résumé:

Spoiler:

Direction le No Man's Land, la forge délaissée dans son dos, la blonde arpentait les mêmes routes habituelles et effectuait sa routine presque quotidienne, seule. La machette en main, le bouclier au pourtour renforcé de métal forgé retenu dans le dos par une lanière, elle progressait à bonne vitesse jusqu'à ce que le chant des rôdeurs ralentissent ses pas et l'invitent à la prudence.

Les échos de grognements étaient plus fort encore alors qu'elle approchait de l’entrepôt. Forcée de s'arrêter, elle s'isola dans un bâtiment abandonné non loin du refuge des voyageurs et inspecta depuis sa hauteur la scène. Ces collègues de fortune étaient dans un sacré pétrin. De prime abord, elle pensa à Kaycee, puis à Idriss et quand elle se décida à leur prêter main forte, une explosion retentit plus loin et divisa la horde, par chance. Forcée d'attendre que celle-ci passe devant elle, elle patienta sagement en prenant son mal en patience.

Une fois le terrain à peu près dégagé, elle quitta sa planque pour finalement se laisser surprendre par l'arrivée d'un nouveau groupe. Prudente, elle se trouva un nouveau point d'observation, à terre, cette fois. Dérangée par un rôdeur, elle ne lui laissa même pas le temps de râler, sa machette lui fendit aussitôt le crâne.

De ce qu'elle pouvait voir, les siens étaient méfiant, rien de plus compréhensif quand l'on repensait au passage des demeurés avec leurs masques. Aussi, la blonde se faufila entre les nouveaux venus et les habitués du No Man's Land, aucune arme ne fut pointer dans sa direction, c'était aussi sa maison après tout. Elle reconnue Cora et Daniella mais préféra la jouer discrète, il y avait tant à voir, à écouter et surtout à comprendre... La blonde comptait interroger Kaycee mais elle fut surprise de la voir dans les bras d'un inconnu et s'en retourna donc vers Idriss le géant pour obtenir un premier rapport.

Spoiler:

Résumé:

Alors que la tension était à son comble au No Man’s Land et que les survivants, rassemblés par Yulia, se préparaient à un affrontement musclé, retentit soudain une forte détonation au loin. Une explosion qui n’était probablement pas étrangère à cette affaire d’hélicoptère. Surpris, Valérian sentit alors la pression, jusqu’alors exercée par les morts sur la porte, s’amoindrir : petit à petit, les rôdeurs se désintéressèrent en effet du hangar pour s’éloigner en direction du bruit. C’est ce que confirmèrent en tout cas ceux qui étaient positionnés sur le toit, les informant par ailleurs que seule une trentaine d’individus s’était attardée autour du hangar.

Stupéfait, le grec jeta un coup d’oeil à Jack, Charlie et Jimmy : la chance leur souriait-elle enfin ? Visiblement, oui. Abandonnant son poste à l’instar de ses compagnons, Valérian se joint alors aux autres survivants pour achever les rôdeurs restants et mettre un terme à ce merdier incommensurable. Tout compte fait, le No Man’s Land et ses habitants survivraient sans doute à cette journée infernale. Comme quoi, tout était possible dans ce monde de fous. Envahit par un puissant mélange d’incrédulité et de soulagement, le grec riait presque de cet absurde revirement de situation.

Quelque peu engourdi, aussi bien sur le plan physique que psychologique, Valérian s’apprêtait à s’allumer une cigarette, les doigts encore tremblants, lorsque retentit soudain le ronchonnement familier d’un moteur puis celui d’un crissement strident. Quoi, encore ?! Laissant à regret tomber sa clope, le grec s’approcha de l’entrée du hangar tandis que tous se ruaient à l’extérieur pour réceptionner les nouveaux arrivants. Méfiant, Valérian demeurait cependant en retrait. Il ignorait en effet tout de ces gens et de leurs intentions. L’épisode des Scarecrows était, de fait, bien trop ancré dans sa mémoire pour qu’il accueille à bras ouverts de parfaits inconnus. Dans la foule, il aperçut Richard qui partageait manifestement son opinion.

Si l’échange avec les nouveaux arrivants s’avéra initialement tendu, il fut cependant rapidement convenu de les laisser entrer pour soigner l’un des leurs. Son Colt en main, Valérian les dévisageait de loin et fut surpris de constater l’attirail du blessé en question. Autour de lui, il entendit dire qu’il s’agissait de l’un des pilotes de l’hélicoptère. Une information pour le moins dire intéressante.

Le groupe d’arrivants fut conduit à la tente d’Emerson. Des retrouvailles eurent lieu. Songeur, Valérian contemplait tout ce petit monde s’activer à sauver le pilote, quand ses yeux se posèrent soudain sur une silhouette étrangement familière.

résumé: