Gros coup du sort qu'il fallait enrailler le plus rapidement possible. Alors quand June lui répondit qu'elle arrivait, elle ne pensait qu'à une chose, repérer ses paires pour une solidarité. En ayant Clarke sous la main, elle lui intima de rester près d'elle dans la mesure du possible alors qu'elle cherchait du regard Stan, voir même maintenant Clay, devenu un allié de choix dans une opération de ce type.

- Reçu. Elle lâcha son talkie : « Tu as entendu ? » demanda t-elle à Clarke tout en évaluant certaines choses : « Il faudra réagir vite ! » Ils étaient trop éparpillés et Arizona se rendait bien compte qu'il allait être compliqué d'assurer un plan A, sans plan B. « Stanley va s'occuper des civiles, tu vas t'occuper du vaccin pendant que j'occuperai les intrus jusqu'à l'arrivée de June avec les six autres. » Elle fixa la jeune femme droit dans les yeux : « Cache le tout quelques part le plus rapidement possible et mets toi à l'abris, okay ? »
Elle avait reprit son talkie pour répondre à June et du coin de l'oeil, elle aperçu Maverick. D'un signe de la main, elle lui précisa les ordres au plus simple : Il fallait rester pacifiste et ne pas commencer les hostilités. C'était important. Elle traversa jusqu'à Maverick le terrain qui les séparait et attrapa le mégaphone que Stan lui tendit.

- Arizona Winslet, elle déclina son identité le plus succinctement possible : Vos camarades ont été amené ici, appelant à l'aide, se disant dans le besoin.

Elle laissa planer un silence : « On leur a offert le logis, ils ne sont pas prisonniers. Je le répète, ils ne sont pas prisonniers. »

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La piqure s’était passée si rapidement. Sasha s’était bien occupée d’elles, et les deux sœurs étaient restées là l’une pour l’autre dans la foulée, inséparables. Et puis, les choses avaient changé, si bien que Casey s’était emparée de la main de Maddie par réflexe pour être sûre de ne pas la perdre de vue. Ses yeux cherchèrent spontanément son compagnon dans la foule, déjà occupé ailleurs, à essayer de parer au plus urgent. Comment avaient-ils pu en arriver là ? Qu’est-ce qu’il se passait ? Plus de questions que de réponses visiblement, la blonde ne pouvait pas comprendre.

Sa main se porta spontanément à son ventre pour le protéger, et aux ordres de Stanley, elle tira sur le bras de sa petite sœur :

Viens, faut pas rester là… Souffla-t-elle pour s’éloigner du vent que soulevait l’hélicoptère au-dessus d’elles. Elle protégea son visage en plaçant un bras devant, invitant Maddie à en faire autant. Ou iraient-elles ? Elles s’éloignèrent en tout cas, venant se mettre derrière les militaires, plus en retrait encore. Pas plus loin, demanda-t-elle à sa sœur. Elle avait besoin de garder Stanley à porter de visu. Elle ne pouvait pas ne pas être là pour lui, même dans son état.

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Le cinglement des pales des l’hélicoptères qui fendaient l’air lui parvenaient désormais. L’avocate avait même les engins en visu : imposants, armés, le genre d’oiseau qu’elle pensait cloués au sol pour encore des décennies – voire indéfiniment. Elle fit immédiatement l’estimation que ces gens n’étaient pas n’importe qui, car piloter et entretenir de tels appareils n’était pas à la portée de tous.

Les alimenter non plus ; le fait qu’ils aient encore du kérosène en quantité suffisante, presque quatre ans après la chute de leur état, en disait long sur leur potentiel. Restait à savoir s’il s’agissait d’une communauté particulièrement bien localisée ou des vestiges d’une structure étatique. Peut-être même l'escouade d'une ONG ; ce serait la preuve que rien n'est perdu. La déclaration calme d’Aaron lui fit tourner la tête et rétorquer sans trembler :

- Je pourrai vous retourner ces affirmations, son attention se reporta sur les hélicoptères dont les rafales étaient presque perceptibles, qu’est-ce qui vous fait croire que nous n’avons pas de quoi les faire exploser ?

Ça n’avait pas besoin d’être vrai, simplement de peser dans la balance : ils pourraient très bien mettre fin à cette situation ici même. Ils n’étaient pas à une exécution près et les fondamentaux n’avaient pas changés : ceux qui n’étaient pas avec eux sont contre eux.

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Arizona tenait fermement le mégaphone de ses deux mains, les hélico qui survolaient la place laissaient planer une sensation d'incertitude. Après leur avoir spécifié que leur « ressortissants » étaient venus dans le Fort de le plein gré, elle attendit un retour : « Notre requête ne change pas. Nous six ressortissants doivent nous être restitués. Obtempérez et nous ne vous ferons aucun mal. »

Invisible de là où ils étaient, Arizona dressa un sourcil tellement haut qu'elle eut l'impression qu'il redescendrait jamais. Elle tourna la tête et trouva Buchanan et Maverick, puis elle cria : « Hey ! Les civils sont en sécurité ? » Elle s'adressait bien évidemment à Maverick mais elle voulait une réponse rapide. La situation pouvait dégénérer à n'importe quel moment. C'était peut-être parce que cela faisait longtemps qu'elle n'avait pas eu à recevoir des ordres mais ça l'avait un peu agacé qu'ils osaient.

Elle prit son talkie face à sa bouche : « A toutes les unités, il est temps de sortir l'artillerie lourde. » C'était fini, elle n'allait plus mettre en péril le Fort une seconde fois et il était temps de montrer qu'ils n'avaient rien à leur envier, au cas où. Quand elle parlait d'artillerie, il était rare qu'elle recourait à ce niveau d'armement mais vu les loustiques, il était toujours plus prudent. Puis, elle porta le megaphone :

- Vos amis sont en chemin. Ce sont de beaux engins, dites-moi, vous venez de loin avec ?

L'amour propre d'Arizona a été touché et après avoir demandé à Maverick et Buchanan si les civils étaient en sécurité, elle ordonna aux unités de préparer l'artillerie lourde. Elle continue de bavarder avec l'homme au mégaphone..