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ça lui faisait du bien de pouvoir respirer l’air frais sans endurer. Maintenant qu’elle avait pu regagner sa maison, les choses semblaient s’améliorer. Sa fille dormait paisiblement dans son lit, pour quelques heures avant qu’elle ne regagne sa chambre. Elle se permit ce petit tour avec sa sœurs et quelques autres pour s’aérer l’esprit… Et éviter de penser à ce qu’il se passait pour Stanley qui était encore loin d’elle. Gorge serrée, elle faisait comme si tout allait bien, alors que très franchement, elle n’était pas d’humeur…

Et l’ambiance dans le camp, plus la vindicte de Bergmann contre Lawrence, tout ça lui donnait un peu le tournis. Mais quand tout ça vira en eau de boudin, la blonde se tourna instinctivement vers sa sœur avec méfiance :

Quinn est pas au labo ? Demanda-t-elle vivement et soucieuse. Ça ne sentait pas bon… On y va, fit-elle en prenant déjà la route, plus rapidement pour tenter d’y arriver avant eux. Il fallait fermer les accès pour les empêcher d’y entrer et tenter de calmer la grogne.

En tout cas, c’était ce qu’elle comptait faire, parce que seuls les laborantins pourraient trouver la solution à ce qu’elle avait, et s’ils étaient sabotés, elle devrait rester comme ça, peut-être pour toujours.

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Elle savait que ça allait arriver ! Mais elle refusait de le croire... Et pourtant les faits parlent d'eux-même. Ce qui étonne réellement Zelda en cet instant, ce n'est pas le discours de ces deux lâches mais bien le fait que la foule présente semble leur accorder du crédit. Son regard se teinte d'incompréhension. Elle aurait dû avertir Maddison puisqu'il était trop tard pour prévenir June. Mais la vérité, c'est que l'adolescente ne fait pas confiance à la secrétaire. Elle ne la connaît pas assez pour lui accorder ce privilège. Et si elle se doute bien que la rouquine ne l'a pas prise à son service par hasard, l'australienne ne sait pratiquement rien d'elle. Mais à présent, elle regrette de s'être montrée prudente. Car la situation dégénère. "Connard..." souffle-t-elle quand la remarque misogyne fuse dans l'air. L'adolescente s'agite sur place mais ne parvient toujours pas à savoir ce qu'il convient de faire. Elle aimerait venir au secours de Lawrence. Dans un monde parfait, c'est sûrement ce qu'elle aurait fait. Mais ce monde n'a rien de parfait et ce qui préoccupe surtout la gamine, en cet instant, c'est sa propre survie. Ainsi que celle de ses proches. Sa main se referme sur la main de Raphaël et elle l'entraîne à sa suite d'une démarche décidée. Il leur faut quelques pas pour rejoindre Clayton. Lui, il saura ! Oui, contrairement à elle, il possède l'expérience qui pourra les tirer de ce mauvais pas.

Elle perçoit du coin de l'oeil Casey qui fuse en direction des laboratoires. Elle espère que c'est pour avertir ceux qui s'y trouvent. Les pensées de Zelda s'envolent un instant vers Quinn et son inquiétude se renforce. Elle maudit son impuissance, celle qui la pousse maintenant à s'en remettre à quelqu'un d'autre. Son regard oscille entre Raphaël et Clayton. "J'vous la fait courte : ils vont vraiment attaquer le labo ! Ils en parlaient ce matin mais... j'ai été conne, j'pensais que c'était juste d'autres paroles en l'air..." regrette-t-elle. "On fait quoi, Clay' ?" Son instinct lui souffle de trouver un endroit où se cacher. Son courage, lui, lui ordonne de faire front et de défendre le reste du groupe contre ces opportunistes. Mais que peut-elle bien faire, dans le fond, si ce n'est attendre les instructions du père de Kassidy ? N'est-il pas le seul à posséder une arme digne de ce nom ? "On peut pas les laisser faire !" C'est peut-être la seule chose dont elle soit certaine en cet instant !

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Passer une soirée avec Casey et Esther, c’était un joli programme. Parce que, ouais… Les chances que les choses tournent mal en l’absence de Madame Phelbs, étaient sûrement très minces. Sauf que les éclats de voix qui nous alertent, alors que nous nous promenons tranquillement, ne sont pas une simple dispute de quartier. « Oui Quinn est là-bas, sûrement avec Friedrich et Clarke et d’autres scientifiques. Va les prévenir, je vais essayer de les résonner. Vite ! Il ne faut pas qu’ils entrent. Qu’ils mettent ce qu’ils peuvent à l’abri. On ne peut pas se permettre de perdre les travaux en cours. » Ou June va me tuer. C'est certain.

Parce que lorsque je me retourne en direction des contestataires, ils sont déjà un bon petit groupe à suivre les meneurs. Je prends une profonde inspiration et m’avance d’un pas décidé. J’aperçois alors Clayton, en compagnie de Zelda et Raphael. Je presse le pas. « Clayton ! Ils ne peuvent pas faire ça ! Il faut réussir à les calmer. » Je fais de mon mieux pour rester calme et je poursuis ma route. Arrivant bientôt face à la troupe en colère.

« STOP ! STOP ! » Ma voix s’élève au-dessus des autres, autoritaire et bien plus froide qu’à l’accoutumée. Je lève légèrement les mains, paumes vers l’avant, pour tenter d’apaiser les tensions. « Il y a d’autres solutions. Vous n’avez PAS le droit de vous en prendre à ces travaux et encore moins aux personnes qui travaillent là-bas ! Je ne vous laisserai pas faire ça ! Il est encore temps d’éviter un drame et de prendre le temps de parler entre adultes ! Il n’y aura pas de second avertissement ! Alors déposez ces armes et bon sang, calmez-vous !!!. » Mes sourcils se froncent et je lance un regard noir aux deux hommes qui semblent avoir manigancer tout ça. La présence de Clayton à mes côtés est toutefois rassurante, même s’il sera difficile de les arrêter à deux, s’ils venaient à poursuivre leur route.

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