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La cavalerie est arrivée et les indiens se sont rendus ! Il était plus que temps que les bêtises des adultes cessent et que le calme revienne. Zelda adresse un sourire goguenard à Ray tandis que ses collègues et lui sont emmenés dans un endroit où il ne pourront plus causer de tort aux honnêtes - ou à peu près honnêtes - gens. "Ah ! On fait moins le malin, hein ?!" se moque-t-elle, usant de son plus naturel air enfantin. Et elle, elle fait précisément la maline maintenant qu'il n'est plus en mesure de lui faire du mal. Les rôles ont été échangés. Elle a bien le droit de se la jouer un peu même si elle ne mérite pas vraiment l'honneur de revendiquer une part de la victoire remportée sur les insurgés. Mais elle aura quelque chose à raconter à Kassidy, au moins ! Finalement, quand Quinn, Casey et Madi sortent de leur bunker improvisé, l'adolescente se penche vers Raph : "Les soeurs Summer et l'docteur Quinn... Ray et les autres n'avaient aucune chance  !" Elle lui décoche un sourire un brin ennuyé. "J'crois qu'on vient d'sauver la vie des traîtres, Raph'..." Là, c'est sûr, il n'y a pas d'quoi être fière !

Lorsque, un peu plus tard, les rebelles ont été enfermés et que les loyalistes se sont regroupés à la bibliothèque, l'ennui a de nouveau gagné la gamine. Elle déplore les blessés et continue de s'inquiéter pour Clay. Mais Ray et ses sbires ont brisé l'espace d'un instant la monotonie qu'elle déteste tant. En fait, maintenant, elle se demande surtout quelle sera la suite. Elle suppose que June ne laissera pas les traîtres s'en tirer. La question, c'est de savoir quelle punition leur sera infligée. Dans le but d'être utile mais également de satisfaire sa curiosité, l'adolescente est allongée à même le sol, les jambes relevées contre un mur. Elle parcourt un livre sobrement intitulé La torture au moyen-âge. "Eh !" lâche-t-elle pour attirer l'attention des adultes. "Dans l'ancien temps, y f'saient des... ordalies - drôle de mot - pour savoir si une personne était coupable ou non ! Genre ils la j'taient dans une rivière et si elle flottait, ça voulait dire qu'elle était pas nette ! Alors on la tuait ! Pis si elle coulait, ben ça voulait dire qu'elle était clean !" s'amuse-t-elle avant de se modérer. "Bon l'truc c'est qu'elle mourrait quand même..." Son rire résonne dans la bibliothèque. "Z'étaient un peu cons !" En tout cas, peut-être que ça donnera des idées à Madi et aux autres ? Faut dire qu'ils ne manquent pas d'eau....

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« Non reste, surtout. Quoi qu’il arrive là-bas, je ne veux pas vous perdre toutes les deux. » Dit-il, suffisamment bas pour que seule Clarke l’entende. « Reste en sécurité avec nous ». A l’infirmerie, Hokulani ne passa pas très longtemps sur sa blessure. La balle était ressortie et n’avait endommagé aucun organe. A part qu’il avait un trou dans la panse, que ça pissait le sang, il allait plutôt bien. Il resta néanmoins sagement sur sa table d’auscultation à observer le monde s’agiter devant lui, et Ismaël hausser le ton plusieurs fois contre les infirmières.

Clarke sortit un moment, avec Eve-Madeleine. Du moment qu’elles n’allaient pas au labo. Il en pouvait s’empêcher de s’inquiéter pour ceux resté là-bas. Il fallait qu’ils s’en sortent, tous et toutes. Un gémissement de la part de Clayton le sorti de ses pensées lugubres. « Arrête de geindre Buchanan, t’auras de nouvelles cicatrices pour attirer ces dames. » Lui-même allait avoir sa première vraie cicatrice… Même si elle avait été faite par l’un des leurs. Il essayait l’humour, pour changer un peu de l’attitude du chirurgien, qui semblait en agacer plus d’un.

Mais l’interlude fut de courte durée quand Clarke et Eve revinrent en trombe, en claquant la porte derrière elle et… l’épaule de la nonne en sang. Sa collègue leur dressa le portrait sinistre de la situation, et Friedrich se redressa, descendant de la table pour venir l’aider. « Je ne sais pas si y’a un moyen, mais je sais que Madison a un talkie… Je vais t’aider. » Dit-il alors qu’une des infirmières s’affairait déjà sur Eve. Sa blessure au flanc lui faisait mal, mais à deux, ils parvinrent à pousser une étagère devant la porte. « L’odeur du sang va l’attirer ici. Pour ça, on ne sait rien faire… Aide-moi à prendre le bureau qui est là. » Puis il regarda les autres. « Et puis silence ! Le sang va déjà le guider jusqu’à nous, mais si on s’agite, ce sera pire. » Dit-il avec autorité, malgré son teint pâle. Puis il aida Clarke pour renforcer la sécurité de cette foutue porte.

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Les renforts ont fini par arriver. Les fauteurs de trouble ont été enfermés dans une salle de classe. Vu l’ampleur que tout cela a pris, je me vois dans l’obligation de rassembler tout ceux qui ont été entraînés – que ce soit de leur plein gré ou non – dans cette histoire. L’incident doit faire l’état d’un rapport détaillé, et sûrement que la parole de chacun m’aidera à y voir plus clair.

Après avoir pris connaissance de l’identité des quatorze personnes enfermées dans l’école j’ai donné mes directives à Thad pour sécuriser le bâtiment et garder un œil sur les prisonniers. Je lui ai également fait part de mes craintes en m’apercevant de l’absence de Monsieur Bergmann. Une fois cela fait, je rejoins la bibliothèque. Tout le monde est déjà là, rassemblé par Casey. Approchant de ma sœur, je m’inquiète alors. Je lui murmure quelques mots, pour qu’elle seule les entendent. « Et Esther ? Tu as envoyé quelqu’un pour se charger d’elle ? Je… Je vais avoir besoin de toi ici. Ça risque de prendre une bonne partie de la nuit… » Son soutien, je vais en avoir besoin. Je n’ai aucune idée de ce que je dois faire maintenant. Et sans June dans les parages, je dois pourtant agir.

Après avoir demandé à l’un des militaires de rester posté à l’entrée de la bibliothèque, je lui fais signe de fermer la porte. Puis faisant volte-face, je rejoins la poignée de personne présente. Là, la remarque de Zelda ne me fait pas vraiment rire. Heureusement que Quinn est là pour lui répondre. J’offre alors un léger sourire à l’épidémiologiste, pour la remercier. « Ne t’en fais pas pour moi. Ça va aller. Et… Merci… Pour tout à l’heure. » J’attrape doucement sa main pour la serrer doucement entre mes doigts. Comme un moyen de me rassurer…

Je m’éclaircie la voix. « Avant toute chose, il va me falloir un constat détaillé de ce qui a été détruit au complexe. Heureusement, votre réactivité nous a sûrement permis de mettre la plupart des travaux à l’abri. Pour le matériel qui a été détruit, il faudra me faire une liste complète, que je puisse m’organiser rapidement s’il faut envoyer une équipe chercher ce qui doit être remplacé. » Après les risques qu’ils ont pris, je leur dois bien ça.

Malheureusement, concernant le sujet qui fâche, je ne sais pas vraiment comment réagir. Je n’ai jamais vraiment eu à gérer ça avant. « Pour ce qui est de Monsieur Robertson et de son groupe, ils resteront tous enfermés, le temps que nous tirions cette historie au clair. Pour notre sécurité à tous. J’aurais besoin de certains d’entre vous interroger certains d’entre. Monsieur Bergmann reste introuvable, pour le moment. Mais lui aussi, fait partie des meneurs de ce qui peut être qualifiée, en tout point, d’insurrection à l’encontre de Madame Phelbs. Je ne peux pas laisser tout ça impuni »

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Casey avait pris très rapidement ses dispositions pour Esther. Demandant à Thad d'aller jeter un coup d'oeil près de la maison, et de la prévenir s'il se passait quelque chose. Avec Bergmann toujours dehors et zombifié, elle ne pouvait pas se permettre de s'y rendre seule... Et pourtant, ça la démangeait. Avec sa petite soeur qui se devait de gérer la chose, Casey se demandait si elle aurait le temps de se faire escorter de quelqu'un de compétent pour récupérer sa fille et la garder avec elle. Mais serait-elle plus en sécurité après tout ce qu'il s'était passé dans le coin ?

Maddie eut droit à son petit discours, et la blonde la scruta du coin de l'oeil.

Non, tu peux pas. Elle était tranchée là-dessus. Lui, tu le donnes comme exemple : Avec nous ou contre nous, tu te souviens ? T'as qu'à le livrer en pâture aux petits génies, qu'il ait de bonnes raisons de se plaindre. Les autres qui l'ont suivi là-dedans, ils ont qu'à aller se démerder dehors sans armes et sans ressources pour voir si c'est plus marrant qu'ici. Et elle n'avait aucun scrupule à dire ça. Pas après le danger qu'ils avaient fait encourir à tout le monde. June aura d'autres chats à fouetter en rentrant qu'une bande d'abrutis en manque de pouvoir, s'tu veux mon avis. Maddie avait-elle vraiment besoin d'elle pour ça ?

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