Ethan J. Beaulieu - It's all about finding the calm in the chaos.
Dim 29 Mar 2020 - 15:40
Beaulieu
Prénom(s) : Ethan Julien
Âge : 19ans
Date de naissance : 10 décembre 2000
Lieu de naissance : Montréal
Nationalité : CanadienneI
Groupe : The Haven
Ancien métier : Etudiant
Célébrité : Timothée chalamet
Solitaire
Taciturne
Pessimiste
Indifférent
Vigilant
Loyal
Calme
Tolérant
Ethan n'a jamais été quelqu'un de très bavard. Au cours de son adolescence et sous l'influence de son charismatique meilleur ami, il s'était amélioré, mais.. ça ne l'avait visiblement pas changé profondément. Depuis l'épidémie il parle vraiment peu, d'autant plus qu'il a développé une forte méfiance envers chaque être humain qu'il rencontre, surtout dans l'intérêt de protéger ses petites sœurs. Il a besoin de temps pour accorder sa confiance et, même lorsqu'il l'a accordé, il a un brin tendance à toujours rester sur ses gardes dès que ses sœurs entre dans l'équation de la relation. Vigilant et observateur, il tente sans cesse de repérer les détails, que ce soit de la personnalité d'un individu ou de son environnement en général. Si sa méfiance et sa nature solitaire l'interdit d'accorder sa confiance à beaucoup – ou est l'intérêt d'être entouré d'amis, déjà? -, il peut néanmoins l'accorder à tous types de personnes. Tolérant, les personnalités atypiques et assez décalés ne lui font pas peur, et ce trait de caractère s'exacerbe lorsqu'il s'agit de ses proches – il est ainsi prêt à accepter beaucoup de choses venant de leur part. Il pourrait être des vrais cons et faire beaucoup d'erreur qu'il les défendrait coûte que coûte par loyauté.
Ce n'est pas parce qu'il est taciturne qu'il dissimule ses pensées néanmoins. C'est quelqu'un de sincère, détestant parades et artifices et n'en use que s'il juge que c'est nécessaire à sa survie. Il n'utilise pas souvent la parole pour exprimer ce qu'il ressent, préférant simplement le montrer par ses actes ou son attitude, mais il reste honnête. Cela lui fut reproché, notamment lorsqu'il exprime ses pensées négatives à autrui. Très pessimiste, il a tendance à n'imaginer qu'un avenir sombre et voit davantage le mauvais côté des choses plutôt que le bon. Cet aspect de sa personnalité peut être particulièrement agaçant et fatiguant, tant il s'attend au pire. Pour autant, son pessimisme ne le rend ni nerveux, ni sensible. Étrangement, l'épidémie l'a rendu assez calme et indifférent, lui donnant une espèce de personnalité de je m'en foutisme à la con. Tant que lui ou les personnes qu'il aime ne sont pas directement affecté par un événement, il y accorde finalement assez peu d'attention, ne se sentant ni affecté, ni concerné. Cependant, ce n'est pas pour autant qu'il en devient amorphe et inutile, en particulier dans une vie en communauté. Il est prêt à servir les autres et donne volontiers du sien, mais il a du mal à se sentir concerné, surtout émotionnellement. Il est assez dur néanmoins de savoir si c'est une réelle indifférence qu'il a, ou si c'est un simple moyen de protéger une personnalité sensible qui a du mal à se faire au chaos.
La première chose que l'on remarque chez Ethan, ce sont ses cheveux. Il arbore une tignasse noire lui tombant généralement jusqu'à la mâchoire, cachant un visage carré et un menton prononcé. Si auparavant, il était fier de sa chevelure- c'était d'ailleurs la seule chose qu'il appréciait chez lui -, aujourd'hui elle est devenue un vrai casse-tête pour lui. Emmêlés, parfois plus sale que ses godasses, il ne supportes presque plus de voir ses cheveux bouclés dans un miroir. Il tente en général de les couper lui-même avec son opinel, rencontrant peu de succès. Remarque, ses ratés récurrents avait toujours fait mourir de rire ses sœurs, au moins. Autrement, il se contente de les attacher derrière sa tête, évitant alors d'avoir un rideau crade devant ses yeux clairs.
A 19 ans, il conserve encore un corps plutôt maigrichon de pré-adolescent qui ne mange pas assez – même si, je vous l'accorde, depuis l'épidémie c'est bien le cas. C'est là une des choses qui l'ennuie le plus chez lui. Malgré une vie assez rustique suivit d'une vie de survie, son corps s'est à peine élargi. Heureusement (ou pas, d'ailleurs), il n'est pas très grand - un mètre soixante dix sept - ce qui l'empêche de le faire paraître plus maigre qu'il ne l'est. Pourtant, malgré les apparences et des muscles peu épais, il a de la force. Autant pour couper le bois avec son père à l'époque, ou défoncer le crâne des rôdeurs aujourd'hui.
Sous une chaîne en argent qui entoure son cou, il possède une grosse cicatrice qui fait peine à voir. Souvenir d'un coup de couteau qu'il reçu durant l'épidémie. Ce n'est bien entendu pas sa seule cicatrice – en 5 ans, ça serait peu, vous en conviendrez- mais c'est la plus particulière. Il a également une petite cicatrice au niveau de son sourcil gauche, un chien l'ayant mordu lorsque ce n'était qu'un bambin.
En bon canadien, il a toujours sur lui une hachette qu'il manie comme personne. Autrefois servant à couper du bois ou se divertir au jeu du lancer, il a rapidement appris à utiliser cet objet comme une arme de défense. Son père lui avait offert à Noël pour ses quinze ans. Elle a ainsi une forte valeur sentimentale pour lui et il ne s'en sépare jamais. Il possède également un opinel de 10 cm, équipé d'un sifflet et d'un allume-feu dans le manche, que son oncle avait acheté peu avant le début de l'épidémie. Il l'a récupéré après sa mort. Rangé près de son lit, il conserve son sac à dos de randonnée qui lui a tant servi depuis l'épidémie. A l'intérieur, une lampe torche,une carte du parc national du Mont rainier et une de l'Etat de Washington, un poncho en laine, Le Léviathan - récupéré après la mort du vieux Mr. Harrisson -, un cahier et quelques stylos, ainsi que son vieux porte-monnaie, avec à l'intérieur une photo de lui et ses sœurs, et une autre avec sa (ex) petite amie (lui aussi il se demande pourquoi il la garde encore).
Né à Montréal, enfant d'un homme québécois et d'une américaine, il est l'aîné de cinq ans de deux jumelles, Eleanor et Elena. Deux ans après la naissance de ses sœurs, leur famille déménagea à Vancouver, pour deux petites années, avant de se perdre à 120 km plus au nord, dans la municipalité de Whistler, ou quelques groupements de maisons se battaient en duel dans les montagnes enneigés du Canada. Bien que la municipalité n'abrite que 10 000 habitants, ils avaient la chance de pouvoir se vanter d'avoir une station de ski renommé qui avait abrité les jeux olympiques d'hiver en 2010. De quoi animer un petit peu le coin. Pour le petit garçon de 10 ans qui avait adoré les grandes villes comme Montréal et Vancouver, ces événements avaient été une véritable bénédiction. C'est que la transition ville-campagne fut très difficile pour lui, mais au fur et à mesure des années, il s'adapta. Et finit même pas aimer le calme de la nature. Lui qui aimait tant faire du skate – sa planche traînait d'ailleurs éternellement au coin de son bureau – avait appris à faire du snowboard. Il avait échangé les soirées cinémas et jeux vidéos pour faire de la pêche ou partir en balade dans le ranch voisin. Sa personnalité morose et solitaire n'allant pas avec le sport d'équipe national, le hockey, il passait plutôt son temps sur les pistes de la station ou à patiner sur les lacs. Avec ses parents travaillant tous les deux dans le tourisme – que faire d'autre à Whistler? -, il avait eu la chance de pouvoir parcourir montagnes et rivières avec ses parents : kayak, escalade, chien de traîneau, etc.
Sa petite vie s'élargit en novembre 2013, lorsqu'il rencontra un new-yorkais qui avait, deux mois plus tôt, déménagé à Whistler– autant vous dire que le changement était rude. Michael, jeune homme de 15 ans, s'était étrangement pris d'amitié avec le jeune homme solitaire et docile qu'était Ethan après l'avoir percuté en snowboard. D'abord ils se rejoignaient uniquement pour dévaler les pentes, puis Michael l'avait pris sous son aile et l'avait emmené de partout. Littéralement. Dans des cafés avec ses potes, jouer à des jeux vidéos, en soirée tous les week-ends ou plus tard, en vacances à New-York. Le new-yorkais, dès son arrivée, n'avait pas eu de mal à se faire de nouveaux amis. Il respirait la ville, la modernité, une attitude cool qui l'avait fait bientôt devenir très populaire auprès de la population locale. Pour autant, ce n'était pas qu'un citadin, sa mère ayant vécu en Alaska jusqu'à son déménagement à Whistler. Cette popularité l'amenait alors à faire de nombreuses soirées, auxquels il invitait son ami Ethan, afin qu'il « arrête d'être taciturne et sociabilise un peu, hein ». Cette rencontre fit beaucoup de bien, psychologiquement du moins, à Ethan. Il sortit de son cocon, se fit de nouveaux amis. Il avait fini par ne plus être nerveux et moins docile. Il avait même fini par gagner l'amitié du grand frère de 22 ans de Michael, qui pourtant au départ le méprisait et se moquait constamment de lui. Il eut également une petite amie - Emmy - à partir d'octobre 2014, avec qui il n'avait jamais officiellement rompu du fait de l'épidémie.En contrepartie, au cours du mois glacial de février 2014, il découvrit l'alcool puis la fumette qui, s'ils l'avaient aidé à être plus social, n'avaient pas améliorer sa santé. Le jeune homme lâcha un moment ses hobbies, comme le snowboard, ainsi que l'école. Le jeune homme docile et sérieux en cours devint alors désinvolte et capricieux, réticent à se soumettre à l'autorité et ne trouvant plus d'intérêt dans ses cours ou ses livres.
Au moment ou le monde partir en vrille, il était, avec ses deux petites sœurs, en vacances chez son oncle, à Kennewick, ville de 50 000 habitants dans l'état de Washington. Ils étaient censés rester seulement deux semaines, puis rejoindre leurs parents à Seattle avant de rentrer au Canada. Mais les troubles avaient commencés, Jean et Veronica Beaulieu décidèrent d'aller directement à Kennewick chercher leurs enfants, par soucis de sécurité. Finalement, ils n'étaient jamais arrivés.
Les autorités avaient mis en place un camp de réfugié près de Kennewick, après l'accentuation des émeutes partout dans l'Etat de Washington. Ethan et ses sœurs s'étaient rendus là-bas avec leur oncle, après que les moyens de communication aient lâchés. Leurs parents étaient censés venir les chercher et étaient partis du Canada quelques jours plus tôt. Mais désormais, c'était silence radio. Alors leur oncle avait décidé d'aller dans un camp, ou ils étaient censés être en sécurité. Une semaine plus tard, il se faisait dévorer par un rôdeur. Pas excellent le plan, hein ? Autant traumatisé par cet événement que perdu face au chaos, les jeunes étaient restés sur place. Que pouvaient-ils faire d'autre ? L'hiver avait été rude. Là-bas ils avaient un semblant de toit, de la nourriture, de l'eau et une protection. Du moins, au début. Peu après leur arrivée déjà la situation avait commencé à se dégrader : ce n'était plus les forces de l'ordre qui dirigeait le camp, mais les civils. Tout le monde participait. Ethan aussi, à seulement 15 ans, avait été ajouté à une unité de chasse. Il n'avait jamais vraiment compris pourquoi, d'ailleurs. A l'époque, il y avait encore des ressources dans les maisons, il suffisait de les piller. Sans doute que les militaires se doutaient que les stocks ne tarderaient pas à se vider.
Comme presque tous les camps, celui-ci finit par tomber. Le 24 décembre exactement. C'était le réveillon, et malgré le froid et leur sale conditions de vie, la centaine de personnes qui n'avait pas encore fui – surtout des familles avec des enfants, ou des personnes âgés, trop faibles pour survivre autre part - décidèrent de fêter l’événement. Comme s'il y avait encore quelque chose à fêter, comme si c'était plus important que leur survie. Putain ce qu'ils étaient cons. Des petits malins avaient décidés de jouer de la musique, alors qu'ils étaient tous autour de feux et mangeaient des sangliers tués spécialement pour l'occasion. Presque tout le camp était là, réunis au même endroit, mangeant et discutant comme si tout était normal. Mais attendez hein, il y avait quand même trois cons à moitié bourrés qui montaient la garde, revenant toutes les 10 minutes pour venir chercher de la bouffe. Sécurité avant tout. Personne ne se doutait que les rôdeurs allaient débarquer, évidemment. Après tout, c'était le réveillon de noël, non ? Ils pouvaient bien faire une trêve avec les revenants. Juste pour un soir. Comme si c'était une guerre avec un ennemi semblable à eux, un ennemi qui fêtait Noël, lui aussi. Ils étaient vraiment cons.
Le temps que les gens se rendent compte que des rôdeurs étaient entrés, attirés par le bruit et la lumière de leur camp, il était trop tard. Il y en avait déjà une trentaine infiltrés à l'intérieur, et une armée qui se déversait sur eux. La panique empara bientôt le camp. La solidarité, l'esprit de Noël ? Fini. C'était chacun pour soi.
- Putain Ben, laisse-nous entrer ! J'ai deux petites sœurs là, elles ont 10 ans mec ! 10 ans !
Ethan essayait de les sauver comme il pouvait. Il tambourinait à la fenêtre du 4x4 de Ben, le militaire de 25ans avec qui il partait chasser la plupart du temps. Ils passaient leur journée ensemble, dehors, à déconner. Pour autant, il ne savait pas vraiment comment le convaincre de les emmener, lui et ses sœurs. Mais face au camp infesté et la panique grandissante, le véhicule du soldat semblait être leur meilleure solution.
- Tu fais chier Et', allez grimpez !
Et il déverrouilla les portières de sa voiture, les autorisant à se réfugier à l'intérieur. Ethan fit d'abord entrer ses sœurs, qui s'agrippaient à sa veste et chialaient comme les gosses qu'elles étaient. Puis il entra aussi, un regard assassin à l'attention de Ben. Ce-dernier n'avait pas eu un seul regard pour les deux gamines. Il aurait pu les laissait crever sans une once de culpabilité. Il n'avait simplement pas pu se résigner à abandonner Ethan, ayant eu un sursaut d'humanité et de bienveillance envers ce petit ado'. Et Ben continua sa route hors du camp, ne songeant même pas une seule seconde à ralentir pour récupérer des survivants et remplir le 4x4. Il n'hésita pas à ignorer et abandonner ici la famille Jackson - deux enfants de 3 et 4 ans -, Julie - enceinte de 8 mois – et son grand-père, ni même Karen, la jeune de 17 ans avec qui il avait couché la semaine dernière.
Dès que le froid commenca à disparaître, Ethan et ses sœurs se séparèrent de Ben. Ils avaient survécus à l'hiver ensemble, se protégeant les uns les autres. Mais Ethan savait très bien qu'en cas de vrai problème, le soldat n'hésiterait pas à les abandonner. Peut-être qu'il songerait à le sauver lui, mais Eleanor et Elena, sans doute pas.
- Alors c'est ici qu'on se sépare hein ? Je sentais que ça arriverait... t'as jamais oublié ce qui s'était passé à Noël hein ?
Le jeune homme de 15 ans n'avait même pas envie de répondre à cette question, ni de se replonger dans le massacre du camp. Il avait eu l'impression de tuer de lui-même tous les réfugiés qui avaient péri là-bas. Il lui serra simplement la main. En guise d'adieu et de remerciement - pour l'avoir accepté à Noël (pourquoi pas, après tout?) et dans cette vie commue de quelques mois.
- Bonne chance à toi mec.
Il lui adressa ces derniers vœux puis tourna les talons et partit loin de la cabane dans laquelle ils avaient survécus pendant ces quelques mois. Il ne savait pas vraiment ou il irait maintenant. Peut-être rejoindre Seattle, puis le Canada ? Eleanor et Elena avaient encore l'espoir de rentrer à la maison et de retrouver leurs parents. Peut-être étaient-ils encore en vie ? Ils évitèrent les villes et essayèrent de survivre le mieux qu'ils pouvaient. D'abord Ethan chercha à trouver d'autres survivants, de l'aide. Il ne savait même pas ou ils étaient, ni même dans quelle direction aller. Et puis, il ne se sentaient pas à la hauteur pour protéger ses petites sœurs, qui avaient alors 11 ans. Mais les survivants qu'ils rencontrèrent n'étaient, pour la plupart, pas mieux que Ben ou ceux qui s'étaient occupé du camp. Ils rencontrèrent des groupes qui finirent décimés par les rôdeurs, puis des connards qui essayèrent de lui voler sa hachette, d'autre leur nourriture. Il s'était même battu avec une femme qui avait perdu la tête et pensait que c'était un revenant, lui entaillant le bras au passage. Les Hommes, lorsqu'ils n'étaient pas méfiant et terrifiés par eux, étaient devenus fous ou sauvages depuis l'épidémie. Alors ils finirent par les éviter.
Installation à la ferme de Mr. Harrisson, Parc national du mont Rainier.
25 mai 2017- En paix.
Ethan, depuis la fenêtre de la cuisine, observait Eleanor jouer avec Kira. Tantôt c'était l'enfant qui courrait après la chienne, tantôt l'animal qui coursait la petite pour attraper le bâton. C'était chaque jour la même chose, mais il ne s'en lassait pas. Sa sœur était heureuse et insouciante dans ces moments là, et ca lui faisait plaisir.
Son autre sœur, Elena, quand elle ne jouait pas avec les deux, s'asseyait au creux du pommier près de l'entrée de la maison et caressait Max, le vieux chien noir de Mr. Harrisson. Parfois elle dessinait ou demandait de nouvelles histoires au vieil homme. Il râlait, bien entendu. « Encore une ? Tu ne t'en lasse donc pas ? Tu finiras par me connaître mieux que ma femme à la fin, eh ! ». Mais il acceptait toujours. Ethan le soupçonnait d'adorer raconter des histoires aux filles. Malgré ces plaintes et sa mauvaise humeur presque constante, c'était un homme bon, qui appréciait profondément la compagnie des deux enfants. Les histoires du vieil homme leur permettait à tous d'oublier leur nouvelle vie et tout ce qui allait avec. L'insécurité, le chaos, la mort.
Ethan finit de ranger la vaisselle et sortit pour rejoindre Mr. Harrisson, qui lisait un livre de philosophie, comme à son habitude. En ce moment, c'était Le Léviathan,de T. Hobbes. Un classique, que le vieil homme avait probablement déjà lu, mais il ne s'en lassait pas. Ou en tout cas, il faisait mine de ne pas s'en lasser. Il parlait de ses livres avec passion, même si c'était toujours les mêmes depuis l'épidémie. Parfois Ethan essayait de lui ramener des livres lors de ses expéditions, mais il avait du mal à en trouver des intéressants. Le vieil homme était difficile, et aimait les grands classiques ou des livres philosophiques. Quand il ramenait de simples romans, il ne daignait même pas les ouvrir.
Depuis qu'ils avaient trouver la ferme – et malgré que c'était davantage son fusil à pompe que Mr. Harrisson qui les avait accueilli - leur vie avait retrouvé un peu de calme et de normalité. Enfin, il y avait toujours des rôdeurs par ci par là, mais ils étaient bien. Le vieil homme n'avait pas pu refuser de les protéger, eux trois, lorsqu'il avait vu les deux jeunes filles de 12 ans. Lorsqu'ils étaient arrivés, ils avaient la peau sur les os, fatigués, sales. Ils ressemblaient plus à des cadavres ambulants qu'à autre chose. A vrai dire, ils n'allaient pas tarder à mourir s'ils continuaient ainsi. Alors vivre dans cette ferme était, depuis, une bénédiction. La maison était perdu dans le parc national du Mont Rainier, dans sa partie boisée, dans un endroit calme ou étrangement, les rôdeurs étaient assez peu nombreux. Le plus proche voisin ( s'il n'était pas déjà mort) : 10 kilomètres. Le plus proche village ? 20 kilomètres. Le terrain était protégé par une clôture en bois, qui était destiné à non seulement délimité la propriété de Mr. Harrisson, mais servait aussi à ses chevaux. Aujourd'hui il ne lui en restait que deux. Ici, ils avaient une certaine routine. Ethan passait le plus clair de son temps à réparer les clôtures, chasser, couper du bois, monter la garde depuis le toit de la grange. Le vieil homme lui apprenait des tactiques de combat, à monter à cheval, à tirer parfois – mais il fallait partir plus loin pour ne pas attirer de rôdeurs à la ferme -, les plantes de la région dont il pouvait se servir, ou encore , à jouer de la guitare. Un vrai professeur, qui lui apprenait et lui apportait beaucoup.
Les filles, quant à elle, s'occupaient aussi. Elles jouaient avec les chiens, Kira et le vieux Madmax, apprenaient à monter à cheval, lisaient, jardinaient et apprenaient le ukulele. Elles retrouvaient un semblant d'insouciance. Eleanor demandait parfois à ce qu'on lui apprenne à se battre, à utiliser un couteau. Alors Mr. Harrisson l'emmenait au potager, ou il avait un vieil épouvantail, et la petite s'entraînait à frapper l'objet avec un bâton. Eleanor pouvait faire cela pendant des heures. Cela semblait être un jeu pour elle, mais son frère savait qu'elle voyait les choses différemment. Que derrière son rire et son entrain, la petite savait à quel point il était utile pour elle – pour eux – qu'elle apprenne à se battre. Comme tout le monde depuis le début de l'épidémie, elle avait constamment peur. Même ici, à la ferme, dans ce petit coin de paradis qu'ils avaient trouvés. Elle savait qu'ils n'étaient pas en sécurité ici, comme partout ailleurs.
Même avec l'épidémie, et le lot de changement qu'elle avait apportée dans sa vie, Ethan n'avait jamais pensé tuer des êtres humains. Deux, encore moins. Pourtant il était là, en plein été 2018, devant les tripes et la cervelle de ces deux types qui avaient à peine eut le temps de réagir. Il jeta son arme loin de lui, dégoûté de la scène qui se déroulait devant ses yeux. L'un des hommes gigotait encore et émettait un drôle de son. Il essayait de parler, de supplier à l'aide ou des soins, peut-être ? Mais il ne sortait que du sang de sa bouche. Quelques bulles rouges éclataient parfois à l'entrée de ses lèvres, mais ca n'allait pas plus loin. Aucune parole.
Comment en était-il arrivé là, déjà ?
Il y avait ces trois types, qui était venu leur rendre une « visite de courtoisie ». Ils campaient pas loin, cherchait des vivres, de l'eau et de la compagnie aussi. « Oh mais elles sont belles ces demoiselles... Elles ont quelles âges, dites? ». Serait-il capable d'oublier un jour l'image de ce pervers épier ses sœurs ? Ils étaient repartis avec un peu d'eau, tout souriant. Sans même se parler, Mr. Harrisson et Ethan savaient. Avec ces types-là près d'eux, ils n'étaient plus du tout en sécurité. Évidemment, ils avaient fini par revenir, les harcelant presque psychologiquement. La petite famille se sentait désormais comme des proies, entouré d'une meute de loups qui allait frapper tôt ou tard. Même la menace du fusil à pompe de Mr. Harrisson – ce même dont il s'était servi pour accueillir Ethan et ses sœurs, au début – n'avait pas réussi à les dissuader. Ou du moins, ca n'avait pas dissuader Will, le cinglé de la bande, qui semblait avoir une obsession pour les petites filles de 13 ans.
Ethan n'avait pas vraiment réfléchi lorsqu'il avait pointé son arme en direction de la gueule de ce foutu Will, qui avait osé effleurer le visage d'Eleanor. Il se souvenait à peine de l'avoir insulté et d''avoir ordonné à ses sœurs de rentrer dans la maison, ou de Will qui avait finir par pointer son arme sur lui en retour. Pour la suite, il n'avait que images brèves en tête, figé comme des photographies. Kira qui avait sauté sur Will, puis s'était écroulé, une balle en plein flanc. Puis Mr. Harrisson, furieux, qui avait fini par tirer sur Will. Et quelqu'un qui avait tirer sur Mr. Harrisson. Était-ce Will, avant sa mort ? Ou son frère, Isaac, qui avait débarqué derrière la grange ? Il avait été perdu, après. Il s'était retrouvé au sol, devant les cadavres de Kira – la jeune berger allemande qui avait essayé de le protéger – et celui de Will. Putain. Il n'avait même pas réussi à se réjouir de la mort de Will sur le moment. Tout ce qu'il voyait était des cadavres, du sang. Encore. A force d'être à la ferme il en avait presque oublié la fin du monde.
- Putain de merde, arrête Isaac ! Regarde-le enfin, il sait pas ce qui lui arrive! Tu veux vraiment être le responsable de la mort de deux gamines ? Elles vont crever si le p'tit est pas là. Le troisième de la bande - sans doute le plus équilibré - empêchait Isaac de coller une balle dans la tête d'Ethan, songeant que le sang avait assez coulé. Peut-être essayait-il de conserver l'humanité de son ami ? Le jeune homme ne se rendait même pas compte du chaos autour de lui. Il ne pouvait pas simplement quitter les corps des yeux, et n'arrivait plus à bouger.
- Et le connard de vieux est en train de crever déjà. Putain... Allez, on récupère ton frère. Bouge toi, ok ? Il y a eu suffisamment de morts comme ca...
Avec un cri de rage, Isaac avait donné un coup de poing en pleine figure à Ethan qui s'était écroulé, le nez en sang. Et les deux avaient fini par récupérer le corps de Will, qui avait recu une balle en pleine tête. Au moins, ils n'auraient pas à meurtrir une nouvelle fois son corps pour l'empêcher de revenir. Le coup dans la tête finit par réveiller Ethan, toujours hébété mais qui avait les idées plus clairs. Il vit le corps ensanglanté de Mr. Harrisson derrière lui – qui n'était pas mort encore, mais vu sa blessure, n'allait pas tarder à l'être -, puis celui du chien, enfin celui de Will. Ca ne lui cause qu'une crise de folie, dont plus tard il se souviendrait à peine. Comme hors du monde, ne se rendant même pas compte de ce qu'il faisait, il ramassa son RugerGP100 et tira sur les deux hommes qui l'avaient laissé en vie.
12 Février 2019. Mort, mort, mort.
Ethan avait gardé, très précieusement, dans la poche intérieur de sa veste, un paquet de clopes qu'il avait acheté avant l'épidémie. En 2015, il avait conservé celui-là, promettant à sa petite amie de l'époque qu'il fumerait moins et qu'il ne l'ouvrirait pas avant de rentrer à Whistler. Pour une raison qu'il ignorait, même après l'épidémie, il s'était accroché à cette promesse. C'était d'abord par vision romantique de son histoire avec Emmy : elle lui manquait, et il s'accrochait à l'espoir de la retrouverait à Whistler, quand tout serait fini. Elle mais également tous ses autres amis, Michael en tête. Puis il savait qu'il avait peu de chances de la retrouver elle, ou les autres. Ils étaient probablement mort, ou étaient partis loin de Whistler. Le paquet était devenu simplement l'espoir de rentrer chez lui un jour. Il s'était imaginé des milliers de fois grimper au sommet de la station, avec ses sœurs et même ses parents, et fumer ce paquet. S'ils avaient survécu jusqu'à Whistler, même Jean et Veronica Beaulieu n'aurait pas refusé de fumer avec leur enfant.
Et puis, cet espoir était parti aussi. Après la mort de Mr. Harrisson, il s'était rendu à l'évidence. Il ne retrouverait jamais ses parents – comment pourrait-il être aussi chanceux ? – ou ne retournerait à Whistler. Alors il avait gardé le paquet de clopes fermé en souvenir de ses anciens espoirs et en se disant que, finalement, il n'allait l'ouvrir que lorsqu'il se sentait à bout. Quand il serait au bord de craquer.
En aspirant une bouffée de tabac au bord de la fenêtre, ce froid matin de février 2018, il se dit qu'il avait tenu un moment. Il n'avait pas ouvert le paquet lorsque leur oncle s'était fait bouffer par les rôdeurs au début de l'épidémie, en octobre 2015. Ni même lorsque Mr. Harrisson était mort par sa faute ou qu'il avait tué ces deux types à bout portant, par pure haine et impulsivité. Tant de cadavres autour de lui, hein ? Même les chiens de Mr. Harrisson avait péri : Kira, tué en essayant de le protéger, et Max, trop vieux et faible pour survire à l'hiver 2017, malgré tous leurs efforts. Pourtant, tout ca, il pouvait le supporter. Mais là, c'était trop. La mort de sa sœur, c'était quelque chose qu'il n'avait jamais envisagé. Pessimiste par nature, il avait bien envisagé des scénarios horribles, sa mort, plusieurs fois. Mais étrangement, il n'avait jamais ne serait-ce qu'imaginer la mort d'une de ses sœurs. Comme si leur innocence et leur jeune âge suffirait à les préserver.
Eleanor, qui avait 13 ans – 14 à un mois près – avait rendu l'âme durant la nuit. Mordu par un rôdeur alors qu'une dizaine d'entre eux avait réussi à s'agglutiner et à rentrer dans la ferme, la jeune fille avait tenté de sauver sa jumelle. Les deux essayaient de monter à l'étage pour fuir les morts. Après la mort de Mr. Harrisson, Eleanor était devenu plus forte et s'était entraîné à manier un vrai couteau de chasse, alors elle avait réussi à en tuer quelques uns.Mais elle n'avait jamais vraiment affronté un rôdeur sans son frère pour l'aider. Elle commis une erreur, lui valant une belle morsure à l'épaule. Et vous connaissez la suite. Les filles avaient réussi à se réfugier dans une chambre à l'étage, et avaient attendu que leur frère. En fin d'après-midi, après une journée peu fructueuse, le jeune homme avait retrouvé la ferme fracturé et résonnant des grognements de mort. Il avait réussi à s'en débarrasser, mais le mal était fait. Eleanor, infectée, mourrait quelques heures après. Il la tua lui-même, avant qu'elle ne se réveille une nouvelle fois. Et il prévoyait de l'enterrer le lendemain, lorsque le soleil se lèverait.
En début de journée la petite fille de 14 ans qu'était Elena avait exigée de venir avec son frère. Très déterminée, il pensa d'abord que c'était par simple ennui qu'elle voulait l'accompagner. C'est qu'ici, il n'y avait plus rien à faire. Sa jumelle était morte, les livres intellectuels de Mr. Harrisson avaient fini par l'ennuyer et son frère était constamment occupé. D'ailleurs, il était davantage présent physiquement que psychologiquement.Il y avait bien les deux chevaux, oui, mais elle ne ressentait aucune affinité avec ces animaux. Ethan, par sécurité, avait d'abord refusé qu'elle vienne. Les expéditions étaient dangereuses, d'autant plus ce jour là avec le mauvais temps qui s'annoncait. Mais Elena réussi à le convaincre en déclarant presque violemment : « La dernière que tu es parti aussi loin, Elie est morte parce que tu n'étais pas là! »
Ce n'était pas qu'elle voulait heurter son frère, mais la petite était terrifiée. A chaque fois qu'il partait ou qu'il s'éloignait d'elle, Elena se sentait terriblement mal. Ce n'était pas par ennui qu'elle voulait venir avec lui, mais par peur. Cette phrase avait fait l'effet d'un électrochoc à Ethan, qui avait dû s'asseoir tant ses jambes tremblaient. D'habitude, c'était seulement sa main gauche qui s'agitait lorsqu'il y pensait, mais l'entendre était bien différent. Surtout qu'Elena et son frère n'avaient jamais évoqué la mort d'Eleanor, ce qui contribuait à tuer à petit feu le jeune homme. Il ne savait pas vraiment si c'était de sa faute, ni même si Elena lui en voulait pour la mort de sa jumelle. Lui, en tout cas, culpabilisait tous les jours.
Il mit du temps à reprendre ses esprits, d'autant plus qu'Elena ne l'aida pas du tout. A vrai dire, elle ne savait pas du tout quoi faire. La jeune fille avait rarement vu son frère comme ça : désemparé, perdu. Perdu, il ne l'avait pas été en tuant son premier mort-vivant, ni lorsque le camp de réfugié s'était écroulé, ni lorsque Mr. Harrisson était mort. Il semblait l'avoir été, un instant, lorsque Eleanor était morte. Mais elle n'en avait vu qu'un court instant, seulement. Lorsqu'il se releva, il paraissait comme à la normale. Détaché, presque dans un autre monde mais toujours prêt à porter une certaine responsabilité. Même si des larmes perlaient sur sa joue, il était revenu. le grand frère responsable et indifférent qu'elle avait l'habitude de connaître était ré-apparu. Il avait ébouriffé les cheveux bruns de sa petite sœur, comme il le faisait toujours, et accepta qu'elle vienne.
« D'accord Elena, tu peux venir avec moi. Va chercher la jument. »
Au retour de l'expédition, sous la pluie qui lui martelait la peau, Ethan commençait à s'inquiéter de ne pas rentrer assez vite. Il sentait ses mains s'engourdir et craignait qu'un orage n'éclate. Il se doutait que le hongre gris qu'il montait n'aurait pas peur du tonnerre. Son calme avait déjà impressionné le garçon. En revanche, la jument bai...Nerveuse, si un problème arrivait, elle serait plus dangereuse qu'autre chose. Il se retourna une nouvelle fois sur sa selle, et regarda la scène de sa sœur avachie sur l'encolure de sa jument pour tenter de se protéger de la pluie. Elle ne contrôlait alors absolument rien. En temps normal, Ethan ne s'en serait pas vraiment inquiété, les deux animaux ne voulant se séparer pour rien au monde. Mais avec ce temps... Non, ce n'était définitivement pas une bonne idée. A peine ouvrit-il la bouche pour prévenir sa sœur qu'un grondement éclata, tandis qu'un éclair apparaissait un peu plus loin. Il n'en fut pas plus à la jument bai pour s'emballer et partir en trombe, loin devant lui. Seul, le hongre gris commença à s'agiter, mais l’adolescent le dirigea à la poursuite de la jument qui galopait à tout hasard. La petite fille sur son dos criait, ne faisant que la paniquer davantage. Finalement le corps de la jeune fille tomba sur le sol, lorsque la jument ralentit un instant pour sauter un vieux. Son frère arracha la bouche de son hongre, pour une fois, la délicatesse et le bien-être de l'animal était tout sauf une priorité. Il sauta de selle et courra jusqu'au corps de sa petite sœur. Il pleurait, voyant déjà les yeux révulsés de sa sœur, du sang coulant tout le long de sa tête, lui l'enterrant près du pommier.
- Non, non, non, pas encore...
Il ramassa le corps de sa petite sœur, presque avec hésitation. Il ne voulait pas la voir morte. Pas encore. Mais la petite fille cherchait de l'air, elle était toujours là, vivante. Le choc lui avait coupé la respiration et un filet de sang descendait sur sa joue. Mais ce n'était rien, juste un peu de sang. A peine avait-elle repris sa respiration qu'il la serra fort contre lui, l'empêchant presque de respirer à nouveau. Oh mon dieu,, s'il vous plaît, je ne veux pas la perdre... Ce fut à ce moment là qu'il se rendit compte qu'il n'était peut-être pas capable de la protéger tout seul. Il n'était même pas capable de la protéger contre un animal. Comment allaient-ils survivre autrement ?
Juillet 2019 à novembre 2019. En marche pour Seattle
Ethan et Elena parcoururent les routes et les forêts de long mois avant de rejoindre The Haven. Ethan avait entendu parler de camps - courant 2017 peut-être ?- s'étant installé à Seattle, ou des communautés s'organisaient plutôt bien. La femme qui les avait prévenu avait fui la ville et rapporté l'existence de ces groupes. "Ce n'est pas forcément plus sûr que dehors, mais certains s'y rendent... je sais pas vraiment comme ca se passe". A l'époque il s'y était intéressé, cherchant encore à rejoindre Seattle pour ensuite se rendre au Canada. Peut-être même qu'ils retrouveraient leurs parents dans ces camps, s'était-il dit. Puis ils avaient trouvés la ferme de Mr. Harrisson, et sans pour autant oublier l'existence de telles communautés, il avait abandonné cette idée. Jusqu'à l'accident de sa soeur.
Ce n'était pas eux qu'ils trouvèrent la communauté de The Haven, mais bien l'inverse. Ethan en réalité n'avait alors pas vraiment envie d'intégrer un autre groupe de survivants. Etre réunis avec des inconnus lui paraissait plus dangereux qu'autre chose, tant ils avaient eu de mauvaises expériences. Il s'était fait tabasser, plus tard, il y avait eu Will et sa bande. Lors de leur trajet depuis la ferme, un groupe leur avait volé les chevaux, son fusil à pompe et toute leur nourriture. L'un des hommes eut même l'idée de violer sa sœur, avant de se faire raisonner par un membre de son groupe. Quelle chance quand même, non? Et quelques jours avant de rejoindre le groupe de The Haven, il s'était fait poignardé par un homme fou au niveau du thorax. Sa plaie, profonde avait même commençéà s'infecter, malgré ses efforts. Mais il ne faisait pas ca pour lui. Vivre seul, loin de tout être humain ne le dérangeait pas. Il savait chasser, pêcher et bricoler. Même s'il ne vivrait pas très longtemps de cette manière, ca lui convenait. Il faisait ca pour sa sœur. Il n'arriverait pas à la protéger, ni contre les rôdeurs, ni contre les hommes et leur folie. Et il savait que la solitude pesait sur la jeune fille. Elle adorait son frère, mais après la mort de sa jumelle, elle se sentait terriblement seule. Il lui manquait une part d'elle même, et son frère le savait. Personne ne remplacerait le vide qu'Eleanor avait laissé derrière elle, mais elle se sentirait mieux dans un groupe. Et plus en sécurité aussi.
En début de l'année, une expédition mené par deux équipes de The Haven tourna mal. Une grue, en tombant sur un bâtiment, avait non seulement coincé cinq personnes dans ce dernier, mais elle avait aussi attiré une horde de 2000 rôdeurs. Autant vous dire que c'était beaucoup. Surtout que la seconde équipe était rentrée au fort, attirant alors une partie des revenants sur le camp. Ethan voyait déjà la chute du fort, qui tomberait entre les mains des morts, tout comme les habitants de ce dernier. Pour lui, ce n'était alors qu'une question du temps pour qu'il tombe de la même manière que le camp de réfugié.
Mais l'organisation de la communauté était bien meilleure, et tandis qu'une partie du camp partit sauver l'équipe dont ils n'avaient aucune nouvelle, l'autre restait sur place pour se battre contre les morts. Ethan était resté sur le camp. Hors de question qu'il ne quitte sa petite sœur, et celle-ci voulait définitivement rester au fort et se battre pour le protéger. C'est qu'elle l'aimait beaucoup, cette communauté. Et ils réussirent à la protéger, même si cet épisode coûta la vie de de trois victimes et de trois blessés grave. Cet épisode remis en question les doutes qu'avait Ethan à propos de la fiabilité et de la solidité de The Haven. Ce n'était pas une réplique un peu améliorée d'un camp de réfugié, c'était un vrai camp ou il pouvait survivre. Peut-être qu'ils étaient vraiment en sécurité ici, après tout.
Finalement, la vie au fort n'était pas si mal. Ethan, de nature solitaire, n'est pas vraiment à l'aise avec la vie en communauté, mais il s'adapte. Il essaye de sortir autant que possible, se sentant plus à l'aise dans la nature que dans l'enceinte du camp. Chasse, pêche et récolte de bois sont ses activités quotidienne, du moins lorsqu'il sort. Il ne part néanmoins jamais très loin ou très longtemps, soucieux de rester toujours proche de sa sœur, encore nerveuse à l'idée de le voir partir.
A l'intérieur du camp, il se réfugie plutôt dans la permaculture, même si ses compétences dans ce domaine sont assez limités. Il essaye de servir à la vie du camp, sans pour autant vouloir s'intégrer socialement. Faut pas trop lui en demander non plus hein, il vient d'arriver. La vie en petite groupe – avec ses sœurs et Mr. Harrisson – lui avait largement convenu. Alors il lui faut du temps pour s'adapter à vivre avec temps de personnes. D'autant plus qu'il était passé d'une totale autonomie à une vie en dortoir avec des tas d'inconnus – autant vous dire que c'est pas la meilleure des expériences. En plus de sa perte d'intimité et l'insupportable brouhaha constant des gens – putain, les dortoirs –, il ne ferme presque pas l’œil de la nuit. C'est ca d'être méfiant. A force il finit même par ressembler à un revenant tant ses cernes sont profondes. Mais il ne se plaint pas, il aura vécu pire.
Il passe également beaucoup de temps auprès des chevaux, aidant à s'en occuper. Parfois même il assiste aux cours qui sont donnés et aide avec les débutants. C'est, depuis son arrivée, son activité la plus sociale dont il est capable. Son objectif est également d'être discret, de ne surtout pas attirer l'attention. Sans pour autant être foncièrement désobéissant, il a du mal avec l'autorité et préfère éviter les leaders du camp tant qu'il le peut.
• Âge irl : 21
• Présence : Fréquente, autant que possible en tout cas
• Personnage : Inventé [X] / scénario/prédef [ ]
• Code du règlement : HE WHO SAT ON IT HAD THE NAME DEATH
On m'en avait parlé il y a longtemps et j'y ai repensé récemment. Il y a même des chances que j'ai déjà été inscrite ici, mais j'ai une mémoire de poisson rouge (oups)
• Qu'est-ce qui vous a convaincu de vous inscrire ? :
Le graphisme et l'activité! Le forum semble très dynamique aussi au niveau des histoires, du contexte, etc.
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Votre célébrité • <bott>Timothée Chalamet</bott>
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Re: Ethan J. Beaulieu - It's all about finding the calm in the chaos.
Dim 29 Mar 2020 - 16:03
Juste un petit mot : ton avatar est pas à la bonne taille, il faut de 200x320
Si tu as besoin d'aide pour recadrer, hésite pas
- Johanna L. Gordon
Sanctuary Point
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Re: Ethan J. Beaulieu - It's all about finding the calm in the chaos.
Dim 29 Mar 2020 - 17:47
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Re: Ethan J. Beaulieu - It's all about finding the calm in the chaos.
Dim 29 Mar 2020 - 18:08
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Re: Ethan J. Beaulieu - It's all about finding the calm in the chaos.
Dim 29 Mar 2020 - 18:20
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Re: Ethan J. Beaulieu - It's all about finding the calm in the chaos.
Dim 29 Mar 2020 - 19:19
Bonne rédaction !
N'hésite pas si tu as une question
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Re: Ethan J. Beaulieu - It's all about finding the calm in the chaos.
Dim 29 Mar 2020 - 20:46
Bon courage pour la rédaction ! \o/
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