Les séquelles de Nathan ne seraient pas seulement physiques. Quand il le vit répondre, dans le doute, et tenter de se protéger, fermant les yeux dans l'attente d'un coup, Levi reconnut sans peine les premiers pas d'un traumatisme plus large. Il en avait vu des collègues garder des réflexes pour protéger leurs vies au retour de la guerre, ou du champ de bataille. Comme beaucoup, on conservait ce qu'il fallait pour continuer à survivre. Qu'importait. Il fit de son mieux pour créer un pansement viable pour Nathan, avant de lever un regard conscient vers Eddie.

Il restait sur ses positions : ils devaient faire comme si Nathan avait tout dit. Johnson proposa alors quelque chose qui le fit réfléchir. Bonne idée.

On a ramené des mines... Enterre-les et marque les pour qu'on ne marche pas dessus, l'encouragea-t-il. Il désigna d'un index la caisse contenant les dites mines, qui seraient forcément utiles... Du reste, il retourna vers Nathan. Une plaie à sa jambe saignait énormément, et il dut faire un autre pansement compressif pour l'empêcher de saigner. Il avertit son coloc : Ca va pas te plaire.

Il y mit une partie de son poids pour être sûr de bien stopper l'hémorragie.

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Les détonations des armes le sortirent de sa stupeur, il était prêt à s'endormir, épuisé par sa journée. De fait, la réaction de Johnson l'obligea à redescendre les pieds sur terre. Les vitres éclatèrent avec les balles, et Levi se tourna vers elle. La fumée s'élevant alors l'obligea à agir en conséquence. Il fut sur le point de se jeter en avant, plaquant son visage dans la manche de son haut, mais n'eut pas le temps de saisir le fumigène qui venait de s'écraser pas loin de lui. Très vite, le brouillard empli son espace, avec les larmes, il serra la mâchoire, fut contraint de renoncer quand d'autres vitres se brisèrent et qu'une vive chaleur emplit la pièce.

Chier ! cracha-t-il dans son bras en renonçant d'une roulade sur le côté. Il ne pouvait pas risquer la brûlure, les flammes. Que faire alors ? Dans la pièce, les choses s'activèrent dès lors, tous se mirent en branle pour lutter, et tout ce qui s'en suivait. Il fallait arrêter les flammes, mais avec l'alcool ça n'allait pas être simple.

Levi se saisit d'un rideau, sensé atténuer les flammes. Il se jeta en avant et tenta de les étouffer, sans y parvenir. D'autres bouteilles furent envoyer, s'explosèrent à l'intérieur.

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Levi toussa, sentant ses yeux le piquer. Avec la fumée et les flammes, qui commençaient à prendre, il n'était plus sûr de voir grand chose. Il n'avait pas de temps à perdre avec tout ça. Un autre bris de glace, sans chaleur cette fois, le poussa à bondir vers l'avant et saisir le fumigène. Il retourna l'objet à l'envoyeur sans plus de cérémonie. Eddie avait déjà distribué les ordres, et ils perdaient peu à peu le contrôle de la situation. Tant que Johnson parvenait à maintenir l'autre à l'extérieur, ils avaient encore l'opportunité de s'évader. Mais ça ne durerait pas. S'il fallait abandonner Agate, alors ils devraient partir avec panache :

Il dépassa le militaire, lui indiqua alors tout ce qu'ils avaient à récupérer : La carte, la lettre, le talkie ! Ils ne pouvaient pas se permettre de les laisser brûler ici. Et tout en disant ça, il se rendit près de Johnson après s'être emparé de la sulfateuse. Il fallait annihiler l'ennemi, il fallait s'en débarrasser et le conduire droit vers l'enfer. Le militaire était sérieusement brûlé, affaibli, mais il saurait l'aider avec l'arme qu'il tenait entre les mains :

Tu vas t'en sortir ? Demanda-t-il à JFK avec un regard sérieux, encore planqué. Les balles étaient prêtes, il en allait de même pour la sulfateuse. Dès qu'il aurait le go de Johnson, il partirait lui aussi à l'assaut.

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