Dustin Lloyd Marshall III, son histoire commence un beau jour de janvier 1975 dans le centre de l'état de Washington, du côté d'Olympia. Comme l'indique son nom c'est la troisième génération de sa famille à porter ce prénom et ce nom, toute sa famille, d'ailleurs, a fait l'armée, comme quoi c'est une vocation familiale parfois les choses. Son grand-père était un vétéran de la Seconde Guerre Mondiale, envoyé sur le front du pacifique à affronter des japonais dans une guerre des nerfs qui ne l'a jamais vraiment laissé indemne même jusqu'à la fin de sa vie une dizaine d'années avant l'apocalypse. Un brave gars, un patriote, un gars avec une assurance et un amour de la vie et des bonnes choses qui semblaient surprenant pour quelqu'un qu'avait traversé l'enfer et pourtant il avait tout fait pour essayer d'éviter que ses fils fassent l'armée et voient les mêmes choses qu'il avait vu. Longtemps, quand il était jeune, Dustin ne comprenait pas pourquoi est-ce qu'il avait tout fait pour que son père ne fasse pas le Viet-Nam, plus tard il avait compris. Parce que son père, son père lui aussi il avait fait l'armée et forcément la guerre puisqu'à l'époque y avait plus de guerres que d'êtres vivants aujourd'hui. Il avait été envoyé au Viet-Nam en 68. Il lui ressemblait pas mal à l'époque et quand il est revenu, lui aussi il avait changé.

C'était devenu quelqu'un d'autre, finit l'innocence, c'était un homme. Il avait marié une bonne fille qu'il avait fréquenté comme il le fallait à l'époque, lui avait fait un gosse, un seul, et il avait cessé de l'aimer comme tout bon gars de l'époque comme il disait. Autant dire que c'était pas forcément rose tous les jours à la maison mais que ça contentait tout le monde comme ça apparemment. C'est comme ça pendant plusieurs années, en fait, c'est comme ça tout au long de la vie Dustin avec ses parents, c'est des braves gens mais hormis quelques valeurs et payer pour qu'il aille au bout de ses études, ils avaient jamais vraiment été de formidables modèles sur lesquels prendre exemple. C'est pour ça que durant sa dernière année de lycée il fait son choix : ce sera l'armée sa vocation. Un moyen rapide et facile de se barrer de chez ses parents et l'idée de perpétuer une tradition familiale l'emballe, c'est le début d'une grande aventure qu'il regrettera dans les années à venir mais dont il ne se doutait de rien à l'époque malgré les avertissements de ses parents et de son grand-père.

1992, il rentre donc dans l'armée, se jette dans un diplôme de médecin aux frais du pays bien sûr mais le manque est présent surtout que l'armée américaine est engagée en plusieurs endroits. Si les premières années sont fastes en terme de chose à apprendre, Dustin apprécie réellement ce qu'il fait et l'idée de pouvoir appliquer ce qu'il apprend sur de véritables personnes qui en auront besoin ensuite l'emballe particulièrement et lui donne l'envie et presque une forme de devoir de continuer dans cette voie-là. Il est enfin envoyé sur le terrain en 1999 au Kosovo, c'est ses premiers pas dans une véritable guerre, évidemment il n'y ait pas envoyé en tant que médecin. Il sert d'auxiliaire sur les campements médicaux mais il apprécie particulièrement le job même s'il se confronte à la mort et à la souffrance des hommes envoyés sur le front. Néanmoins certaines choses rentrent dans sa tête : la guerre ce n'est vraiment pas que les exploits qu'on compte aux gens, ce n'est pas que de la bravoure parce que pour chacun de ces gestes il y a des centaines ou des milliers de gens qui en payent le prix. Pourtant ça ne le décourage pas, il veut avoir son diplôme et y retourner le plus vite possible, il sent qu'il y a des grandes choses à faire sur le front pour aider les soldats américains.

Il ne reste en soit que quelques mois au Kosovo avant de rentrer aux Etats-Unis, de là, il termine ses études, reçoit son diplôme et est officiellement reconnu comme médecin militaire officiant pour l'armée de terre de l'US Army. Il est envoyé dès les premières heures de la Seconde Guerre du Golfe en Irak, où il sert dans une base militaire américaine et c'est là qu'il perd beaucoup d'illusions. être médecin s'avère bien plus frustrant qu'être auxiliaire parce que des vies sont vraiment entre vos mains et que vous ne pouvez pas sauver tout le monde, que vous avez l'impression que chaque mort c'est un peu plus de sang sur vos mains à vous alors que vous n'êtes en rien responsable de leur situation. Tout ça, c'est dur pour Dustin pendant un long moment, il se refroidit un peu et se met à distance raisonnable psychologiquement des autres, c'est une question de se protéger et surtout de protéger les autres des horreurs qu'il a pu voir. Pendant une permission aux Etats-Unis, il craque, quitte définitivement la ville et achète une p'tite maison qui ressemble presque à l'Ouest d'Olympia dans un p'tit bled, c'est ce qui deviendra son lieu de calme idéal quand il revient du front.

La guerre d'Irak passe, il pense un temps à raccrocher mais reste finalement pour l'argent avant tout et parce qu'il a le sentiment qu'il serait inutile ailleurs. Une nouvelle guerre éclate et le voilà repartis, direction l'Afghanistan cette fois-ci, décidement les guerres changent mais se ressemblent toutes au final. Pendant le conflit, il en est certain, cette fois-ci c'est la der des ders pour lui, il ne retournera pas au front une fois qu'il sera démobilisé. C'est ce qui se passe en 2011, à 36 ans, il est démobilisé à sa demande, il veut rentrer au pays. Il quitte l'armée avec un grade Lieutenant dont il se fout éperdument et avec une bonne rente qui lui permettrait tranquillement de vivre pour le reste de ses jours dans un coin. Il profite de ses premiers jours sans l'uniforme pour faire un état des lieux sur sa vie : il n'a rien fait mise à part connaître la guerre au final. Pas de femme, de petite amie et d'enfants, pas énormément d'amis qui ne soient pas des militaires. Bref, c'est pas vraiment la panacée. Il revend alors sa maison et se barre des alentours d'Olympia, direction Plain à l'est de l'état pas loin de la Réserve National, là-bas, il trouve une p'tite maison à la con et s'installe paisiblement aux grands damnes de ses parents qui auraient voulu qu'il se réinsère dans la vie active et construire une famille, chose inenvisageable pour lui. Il vit paisiblement, sans trop de soucis grâce à sa rente puis il aide un peu les voisins quand ils ont des soucis de santé alors il a pas non plus l'impression de servir à rien. La vie lui convient bien là-bas mais la suite des événements, ça, ça lui convient un peu moins toujours aujourd'hui.

Les épidémies ça craint en règle générale, sauf quand on habite au fin fond d'un parc national où y a presque personne mise à part une dizaine d'habitations avec que des anciens pour la plupart et un ou deux amoureux de la nature. C'était comme ça à Plain, en octobre 2015. Pas grand monde, pas grande connexion avec les grandes villes alentours que ce soit Olympia ou Seattle, pas grand chose à foutre de la grande ville de toute façon. Alors au début, au début y avait pas grand chose, pas grandes nouvelles qui parvenaient aux oreilles de la population locale, rapidement on entendait parler sur des événements bizarres à Seattle mais tout ça pour les gens du coin c'était loin, Dustin aussi considérait que c'était juste un cas de montée des violences comme il peut y en avoir parfois par période, ça se calmerait dans quelques semaines si tout allait bien et on arrêterait de venir les faire chier constamment avec ces nouvelles là.

Pourtant ça s'améliore pas, la situation empire même et au bout d'à peine quelques jours, les gens du coin apprennent qu'à Seattle un hôpital a été mis en quarantaine après tout ça. De quoi faire réfléchir Dustin, peut-être que la situation était pire que d'habitude, peut-être que pour une fois ça se calmerait pas. ça l'empêche pas de faire la tournée des maisons du coin pour s'assurer que tout le monde va bien et que y a pas de problème, il a toujours son flingue sur lui au cas où, on sait jamais. Le coin est plutôt calme et puis de toute façon on va pas se mentir, vu la population personne ne va se lancer dans une volonté absolue de cramer le patelin et tous les gens qui s'y trouvent comme on le rapporte en ville. Parfois, Dustin a envie de descendre là-bas pour aider les soldats américains qui sont déployés mais il s'en garde bien, il a suffisamment connu la guerre pour ne pas avoir envie de la mener contre ses propres compatriotes.

Dès la mi-octobre ça se gâte, la loi martial est enclenché dans le coin, il parait que c'est un vrai bordel dans la grande ville mais du côté de Plain, y a pas vraiment grand chose de mis en place mise à part de temps en temps les passages du shérif du coin qui plus les jours passent plus se font rares jusqu'à quasiment cesser au bout de cinq ou six jours. La TV se contente de brailler que c'est la panique un peu partout et au milieu de tout ça dans un contexte de véritable guerre Dustin à l'impression qu'au final, ils sont un peu abandonnés dans le coin à leur sort alors autant prier pour que ça finisse pas se calmer même si c'est en mauvaise voie, surtout que les gens commencent à rapporter des trucs vraiment étranges sur les émeutiers et ça lui plaît pas trop, voir pas du tout. Pourtant rien ne s'arrange plus les semaines passent et plus aucun signe de la police dans les alentours, il est obligé de continuer son rythme de ronde dans le voisinage pour rassurer tout le monde.

Et c'est là qu'il en vit un, c'était la première fois. Dans une petite maison à côté où vivait un couple de personnes âgées dont le vieux était gentil comme tout, un ancien de l'US Army lui aussi. Il avait poussé la porte en les appelant pour leur demander comment ça allait et y avait pas eu de réponse, dans un autre contexte il se serait pas inquiété en se disant qu'ils s'étaient barrés autre part pour vivre leur vie et faire des trucs de vieux mais dans ce contexte là c'était étrange qu'ils aient disparus comme ça d'un coup. Quelques pas dans la maison, l'air frais qui venait de derrière avait pas vraiment réchauffé le coin, un encadrement et c'est là qu'ils le vit. Le vieux avait la bouche ensanglantée, les mains trempant dans les boyaux de sa femme qui semblait être crevée avec un air horrifiée sur le visage. Sans la moindre hésitation Dustin avait sorti son flingue pour tirer dans l'omoplate de cet espèce de taré au regard vide, il s'attendait à ce qu'il tombe mais non, rien, il avait été projeté mais il se relevait, son flingue déchargea une autre balle en plein coeur mais toujours rien mise à part un pas de recul. Bordel de merde, il ignorait ce qu'était ce truc mais c'était clairement plus humain parce qu'à 80 piges en général, c'est compliqué de se relever d'une balle dans l'omoplate alors une balle dans le cœur. Il n'empêche qu'il finit par mettre le flingue vers la tête de ce pauvre type et il vida son chargeur d'une nouvelle douille en appuyant, le cadavre s'écroula, c'était finis cette fois-ci. Autant dire que la situation l'avait laissé plus que perplexe. Dans le doute il avait même tiré une autre balle dans sa nuque pour s'assurer qu'il bouge plus avant de le retourner du bout du pied. Il avait vraiment une sale gueule, le genre de gueule que tu tires après avoir passé 8h d'affilé en salle d'opération sans avoir pris un café. C'est alors que l'autre se mit à bouger, la vieille à son tour se retourna tandis que ses boyaux se déversaient sur le sol, il faillit en gerber, et pour que lui soit dégoûter par ce genre de choses fallait le faire, il leva son flingue, sans hésiter, une autre balle alla se loger dans la tête de cette pauvre femme.

Il réfléchit un long moment à ce qui venait de se passer, c'était vraiment étrange sans compter que rapidement, attiré par les coups de feu un voisin qui était peut-être un peu plus vieux de quatre ou cinq ans était venu le retrouver là, son flingue dans la main avec les deux vieux allongés et leur sale gueule. La situation fut compliquée à expliquer, il savait qu'un ou deux voisins allaient sûrement le prendre pour un meurtrier mais il était pas fou et ce qu'il venait de voir. ça le travailla pendant tout l'automne alors que la situation semblait avoir définitivement dégénéré dans la ville. D'autant qu'un voisin qui habitait un peu plus isolé au nord, lui confirma avoir croisé la route d'un gars qui avait essayé de le bouffer et qu'il avait du abattre dans les bois alentours. L'hiver qui suit est rude en plus, sans être un enfer, la vie n'est pas vraiment facile, ils arrivent à survivre quand même en allant se ravitailler dans un restaurant de routier qui est pas loin mais Dustin le sait éperdument, si la situation reste comme ça, ils vont pas survivre longtemps. Bref, il a choisi, il quittera les lieux à la sortie de l'hiver quand le temps ce sera calmé.

Au printemps, l'ancien médecin fit le choix de filer vers Seattle, attirer par l'idée qu'il y aurait sûrement un plus grand nombre de ressources du côté des grandes villes que dans les montagnes  même si le risque était plus grand en prenant bien garde de paqueter un maximum de ses ressources et il emmena son pistolet et son couteau ainsi que tous les chargeurs qu'il avait encore à sa disposition, il s'agissait de se barrer pour rester en vie pas pour faire un dernier road trip avant de croiser ces espèces de choses qu'il n'était absolument pas dans son domaine de compétence de soigner. D'autant que ces saloperies se multiplient dans le coin même s'ils restent dans un nombre assez limité au vu du terrain hasardeux, Dustin, lui, enchaîne rapidement les restos routiers du coin pour se trouver à bouffer constamment, c'est aussi à ce moment-là qu'il commet sa première exaction. Quand on est médecin-militaire, on a l'habitude d'avoir du sang sur les mains mais c'est pas un sang qu'on a versé soi-même, c'est un sang que quelqu'un d'autre à fait verser, pourtant ce jour-là dans ce petit resto aux alentours de Scenic, il avait fini par descendre quelqu'un, un gars qu'était venu le surprendre avec un couteau, le pauvre type avait l'air amaigris comme tout, il avait du passer l'hiver difficilement et il voulait ce qui se trouvait dans le coin, il voulait un peu trop ce qui se trouvait dans le coin d'ailleurs et la balle était parti sans hésitation se loger dans son crâne. C'est qu'après qu'il avait réalisé ce qu'il venait de faire, prendre une vie c'était particulier mais dans l'état immédiat des choses est-ce qu'il n'avait pas été un peu obligé de le faire ? Un peu, sûrement mais il avait de lui-même appuyé sur la détente et pris une vie pourtant ça ne lui faisait pas grand chose au final mise à part ce questionnement, au final ce qui comptait, c'est qu'il était encore en vie.

Cet instant, peut-être qu'il aurait pu le changer pour un moment et pourtant, ça ne le changea pas du tout, il était resté le même au final, il aidait les gens dans le besoin qu'il croisait quand il pouvait, il les aidait surtout médicalement. Simplement, il voulait vivre, il avait connu la guerre et ce monde c'était pas une guerre permanente dans laquelle fallait survivre et où il se laisserait sûrement pas marcher dessus.

En Automne alors que les derniers mois il avait suivi la route N°2 qui se dirigeait vers Seattle, il avait dévié pour se retrouver du côté de Granite Falls, une ville un peu à l'extérieur de Seattle où les bestioles étaient certes un peu plus nombreuses mais les denrées aussi, par là-bas, y avait un groupe qui y vivait, plusieurs fois ils lui proposèrent de les rejoindre mais à chaque fois le médecin ne pouvait pas s'empêcher de refuser l'offre, arguant qu'il préférait être au service de tout le monde que d'une petite minorité même s'il ne rechignait pas à les aider quand ils avaient un petit bobo ou quelque chose contre une denrée. Ce mode de vie lui permettait de multiplier les rencontres tout en ayant la certitude que personne ne lui ferait de coup à l'envers, en fait, c'était son instinct qu'avait repris le dessus sur le reste et qui lui commandait de rester comme ça. Au final, il était devenu une presque nécessité pour les gens du coin sans avoir à partager fondamentalement ses ressources avec l'un des groupes.

Il restera dans cette configuration là pendant un moment, sa position resta la même. Il avait acquis un certain rôle dans le coin pour les survivants qui étaient depuis un moment et ça lui permettait de pouvoir vivre sans trop avoir à se préoccuper du reste même s'il continuait de temps en temps de faire des petites sorties dans les alentours histoire de récupérer de quoi vivre par lui-même, il s'agissait de pas trop être un assisté non plus même si sa position aurait pu lui permettre s'il avait vraiment voulu mais au printemps 2018 les choses dégénérèrent dans le coin, les deux groupes de survivants principaux qui s'étaient constitués arrivèrent à une frontière commune où trouver des denrées, les tensions ne mirent que peu de temps et Dustin fut coincé entre deux feus, tout le monde lui demandait de faire un choix de camp et il le fit, en quittant les lieux. Il ne voulait pas se mouiller ni risquer de crever pour une vulgaire guerre de territoire alors la retraite lui semblait la chose la plus évidente, il s'installa du côté de Everett dans la banlieue nord de Seattle.

La situation ne changea pas vraiment arrivé à Everett, il y avait des groupes de survivants mais l'axe était plutôt l'entraide que la guerre de territoire, de quoi plaire un peu plus à Dustin, c'était un territoire où il pourrait exercer sans trop de problèmes même s'il y avait clairement plus de monde pour un territoire équivalent à Granite Falls. Les choses se passèrent bien et Dustin finit même par s'installer dans une maison au centre d'Everett non loin des camps sans vraiment y vivre, il aimait profiter de la nécessité de son poste tout en ayant une volonté d'indépendance affirmée par ce qu'il avait vu du côté de Granite Falls. De même qu'avant la situation n'évolua pas beaucoup pendant près d'un an jusqu'au printemps 2019 où un crash d'hélicoptère se fit voir de loin, c'était étrangement intéressant et attirant pour Dustin, l'idée que les hélicoptères soient toujours là lui ouvrait l'esprit sur le fait que peut-être quelque part il y avait encore une forme d'armée qui vivait et donc une forme d'espoir pour lui sans compter que plusieurs personnes faisant régulièrement des aller-retour du côté de Seattle lui rapportèrent qu'il y avait un endroit où se rencontrait tous les vagabonds.

Finalement en Automne, il fit part de sa décision à un groupe d'Everett, ces derniers tentèrent de le garder dans le coin mais finalement il quitta tout de même la ville, il était curieux de voir comment se débrouillait les gens en pleine ville d'autant qu'il pourrait toujours revenir du côté du nord de Seattle s'il ne trouvait rien qui l'intéressait par là-bas, le chemin fut long et difficile à certains moments mais il finit par trouver ce qu'il cherchait vers le mois de novembre un peu avant que le vrai froid commence à s'installer, le No Man's Land, c'était ici qu'il officierait, il y avait vu beaucoup de passages et d'opportunités en plus il pourrait se rendre utile à un plus grand nombre de personnes, autant dire que l'endroit était parfait d'autant que peu de temps après l'hiver fit quelques ravages avec beaucoup de malades dans le coin, autant dire que c'était du boulot et le boulot c'était des opportunités et ce même s'il devait partager la place avec un autre groupe de médecin avec lequel il n'essayait guère d'avoir des contacts, après tout ils avaient sentis le bon filon eux aussi et y avait relativement assez de passage pour qu'il se permette de ne pas avoir à se mettre en concurrence avec eux.

Les journées de se ressemblent pas mal pour Dustin, il se lève en général aux aurores après avoir dormis de plus ou moins qu'un œil toute la nuit par méfiance, il avale un bout et sort un peu à la recherche de choses à grappiller ou de gens à croiser qui auraient besoin d'aide. En règle général, il aide pas mal de monde, surtout depuis l'Hiver et toutes les saloperies qui les gens ont pu chopper pendant celui-ci. Sa froideur en fait reculer quelques uns mais majoritairement quand ils apprennent que c'est un médecin, ils posent pas trop de questions. Les gens comme lui sont assez rares pour qu'ils sachent qu'ils sont nécessaires dans l'absolu.

Donc parfois il aide pas mal de monde avant de rentrer il passe toujours au No Man's Land pour voir ce qu'il s'y trafique et parfois pour regarder si y a pas de combat dans la cage parce qu'il trouve ça amusant, ou tout du moins assez divertissant au vu du contexte dans lequel ils se trouvent tous et en plus sait-on jamais peut-être qu'il pourra soigner le perdant, ou le gagnant, contre un p'tit quelque chose.

Bref, une fois que c'est fait, il rentre ou s'arrête quelque part pour essayer de trouver de nouvelles denrées que ce soit alimentaires ou médicales, ce qui a à peu près la même valeur pour lui puisqu'une denrée médicale c'est une chance d'obtenir quelque chose, avant de terminer sa journée dans un petit appartement qu'il a aménagé au deuxième étage d'une maison.