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4 participants

Mad ς welcome to the infinite black skies

Jeu 21 Mai 2020 - 16:08

MaddenLogan
White

WHO AM I
- Informations personnage -
Nom : White
Prénom(s) : Madden Logan
Âge : 35 ans
Date de naissance : 11 août 1984
Lieu de naissance : Autriche
Nationalité : Autrichien - Américain
Groupe : Haven
Ancien métier : Commandant d'escadron, Navy Seal's Team Six
Célébrité : Chris Hemsworth
- Défauts -
Torturé
Colérique
Jaloux
Surprotecteur
Silencieux
- Qualités -
Courageux
Dévoué
Méthodique
Malin
Attentif

WHAT'S IN MY HEAD

- Psychologie du personnage -

La perte mystérieuse de ses parents biologiques le torture profondément. Il était alors bien trop jeune, du haut de ses trois ans, pour comprendre. Il n’a jamais su la vérité. Comment étaient-ils morts ? L’étaient-ils, d’ailleurs ? L’absence de vérité sur son origine assombrit son esprit, la seule chose qu’il sait, est qu’il vient d’Autriche. Cet événement, abandon ou appelez-le comme vous le voulez, a entraîné des séquelles émotionnelles sur Madden. Sa famille adoptive, les White, a toujours pris soin de lui, et a toujours été honnête avec lui. Cela n’a pas empêché une certaine colère de l’animer, l’entraînant parfois à faire preuve de violence. Cette zone d’ombre dans son passé, cette absence de contrôle sur sa vie, sur ce qu’il est, est à l’origine de bien des maux. Il se mettait à hurler sans raison, durant une adolescence difficile. A l’école, il lui arrivait bien souvent de tenir tête à un professeur, ou à provoquer des camarades.

Lorsqu’il avait cinq ans, Alexanne vit le jour, agrandissant ce foyer adoptif qui était le sien. Ses parents lui confièrent alors la tâche de veiller sur elle, dans l’espoir que cela lui permette de canaliser sa colère. Il en résulta une attitude surprotectrice envers la petite blonde, cinq ans plus jeune que lui. Il guettait chaque mouvement d’Alexanne. Il n’a jamais su affronter la réalité. Sa colère perdura, le poussant à s’engager dans les forces armées américaines, et plus spécialement les Navy Seal’s. La route était longue, excessivement difficile considérant les épreuves pour intégrer une telle entité armée. Son physique imposant et ses exercices lui permirent d’avoir un certain avantage lors de la formation, mais quelque chose équilibrait la balance : sa mentalité. Il dût apprendre à canaliser cette colère, un mental d’acier étant primordial pour parvenir à devenir un SEAL, ainsi que de l’obéissance face à la supériorité hiérarchique. Un peu plus de deux ans de formation, seuls 20 à 30% des participants finissent par franchir le cap final. L’ambition, la hargne, des choses lui ayant permis d’y parvenir. Du plomb dans la cervelle, beaucoup de plomb, voilà ce qui a permis à Madden de surmonter sa colère. Elle n’a pas disparu, elle s’est simplement dissimulé derrière quelque chose d’autre.

Lorsqu’il revint au foyer après deux ans et un mois de formation intensive, sans quelconque permission de sortie, il découvrit une Alexanne changée. Du haut de sa quinzaine d’années, elle commençait à devenir femme, accentuant cette attitude surprotectrice, tout militaire qu’il était devenu. Sa famille eu bien du mal à reconnaître l’homme de vingt ans, s’avérant être un tout autre individu que le jeune de 18 ans qu’ils avaient connu.

Il devint membre des Navy Seal’s Team Five, dont le QG se situait à Conorado, en Californie. Tout en bas de l’échelle hiérarchique, il s’était armé d’une grande motivation pour réussir dans cette carrière d’élite, d’une grande dangerosité. Au fil des missions, des déploiements, il gagna en courage. Tout le monde n’est pas prêt à affronter la guerre telle qu’elle est réellement sur le terrain, les premiers temps sont rudes. Ce long entraînement qu’il a suivi a une raison d’être, parvenir à être suffisamment courageux pour affronter ces situations sombres. Les années passent, ses retours au foyer se font rares, mais à chacun d’eux Alexanne est changée. La blonde est tout pour lui, son sens du devoir est aussi démesuré pour la patrie que pour celle dont il a arrêté de suivre l’évolution et la croissance, au profit d’une carrière dangereuse. Sans avoir le temps de réellement rattraper le temps perdu auprès de sa famille, il reprenait toutefois ce rôle de protecteur envers Alexanne, régulant les éventuels garçons qui oseraient l’approcher. Cela valu de nombreuses disputes entre les deux, mais la blonde était souvent sauvée au bout de quelques jours par un appel aux armes, un appel du devoir, pour Madden.

Les Seal’s ne sont pas l’élite pour rien. Entraînés constamment, sélectionnés brillamment, ils doivent faire preuve de bien des qualités sur le terrain. Ils apprennent la méthode, l’approche des situations critiques auxquelles ils doivent faire face, ou encore leur attention pour capter chaque détail pouvant changer le cour d’une crise terroriste. Ces soldats surentraînés doivent être plus malins que leurs ennemis, appréciant chaque situation à sa juste valeur, avec ses spécificités.

Puis, un fléau frappe le monde, causant une panique générale fin 2015. Toutes les forces armées sont progressivement – mais rapidement – déployées pour garantir la sécurité de la population américaine. L’hécatombe. L’humanité tente de survivre, tant bien que mal. Madden a été entraîné pour affronter des conflits terroristes, sur des terres hostiles, mais pas pour affronter un tel cauchemar. Pourtant, la survie est bien inscrite dans les gènes humains, et son désir de protection envers sa famille lui donne tout le courage nécessaire. Au fil des années à affronter cette crise, il finit par se retrouver à errer seul avec Alexanne. Il donnerait sa vie si cela pouvait assurer celle de la blonde. Il met à profit ses compétences pour leur permettre de voir le jour d’après. Les deux se rapprochent, apprennent à se connaître… Cette errance ne les empêche pas de croiser d’autres survivants, certains un peu trop aguicheur au goût de Madden, envers Alexanne. Les anciennes habitudes ayant la peau dure, la surprotection de Madden commença à ressurgir. Jalousie ? Peut-être bien. Ils ont été élevé par les mêmes parents, mais ne partagent pas la moindre once d’ADN. Une attraction telle que celle qu’il éprouve, est-elle alors si mal ? Encore faudrait-il qu’il l’admette.



WHAT AM I MADE OF

- Physique / équipement -

Madden est grand, et ce depuis l’adolescence. Du haut de son mètre quatre-vingt-douze aux dernières nouvelles, le lion ne pèse pas moins de quatre-vingt-onze kilos sur la balance. Une musculature prononcée, sans nul doute liée à l’exercice qu’il pratique depuis déjà de nombreuses années, et ce sans mentionner sa formation et son entraînement en tant que militaire. Cette carrière n’est pas douce pour le corps d’un Homme, les risques d’être retenu captif étant présents, et bel et bien réels. Madden n’a pas fait exception, ni aux séances de tortures qui étaient livrées avec. Le mental d’un seal est primordial pour faire face à ces situations, et ne pas flancher. Il en résulte de nombreuses cicatrices sur le corps, rôdant autour de divers tatouages, nordiques ou militaires. Il est coutume de se faire tatouer le symbole de son équipe, ou de son escadron. L’emblème de l’escadron Silver et un mélange de trois autres escadrons (Blue, Gold et Red) : un pavillon à tête de mort, un lion, et un guerrier indien d’Amérique. Le blond aux yeux bleus à un physique de rêve pour beaucoup, lui ayant valu de nombreux regards par le passé, mais il n’était guère intéressé. Faute à un esprit trop embrumé par bien des soucis pour se consacrer à une relation, ou encore à un dévouement intégral envers sa famille et la patrie. Il est difficile pour un soldat pour s’installer dans une situation amoureusement stable, certains franchissent le cap, Madden n’en fait pas parti.

Madden utilisait l’équipement traditionnel de son escadron, varié et mortel, capable de faire face à de nombreuses situations. Depuis que les morts se relèvent, son équipement est restreint, ou plutôt les munitions qu’il possède. Cependant, comme tout bon soldat, jamais il ne délaissera ses armes. Il conserve ainsi précieusement ses deux pistolets, équipement type d'un seal. A savoir, un P226 et un HK 45. Cette seconde arme, il l'a confié à Alexanne après un certain temps sur les routes, pour assurer sa défense en cas de situation extrême. Son arme principale demeure un fusil d’assaut M4A1, arme utilisée par les seals. Pour terminer, il ne quitte jamais son couteau de combat, meilleure arme qui soit durant cette apocalypse. Quant aux armes à feu, encore faudrait-il trouver des munitions pour utiliser cet équipement… Depuis qu'il a rejoint Haven, il a pu remplir ses chargeurs, mais utilise ses munitions qu'en cas de nécessité extrême, préférant le couteau.

En guise de tenue, une tenue militaire, qu’il a délesté de beaucoup d’éléments pour s’assurer aisance des mouvements, le gilet tactique apportant un peu de protection. Les diverses poches qui s’y trouvent sont supposées être remplies d’équipement, grenades et autres… Mais cela fait bien longtemps que tout est vide. Dernier élément, le sac militaire. Beaucoup plus petit que de nombreuses forces armées, il lui permet de stocker quelques maigres provisions ou éléments pouvant aider à la survie (ficelle, etc.)



HEAR MY STORY



Un cri. Ton premier cri, tes premiers pleurs. Un nouveau-né doit pleurer, et c’est bien là ta première réussite. En plus d’avoir une taille et un poids dans la moyenne, d’être né ni en avance, ni en retard. Si le premier événement de ta vie se déroule sans encombres, en ce 11 août 1984 sur le sol autrichien, n’est-ce pas là le signe d’une suite prenant la même direction ?

Erreur. Grave erreur.

Tu n’es pas né White, et pourtant c’est le nom que tu portes dès le mois de novembre 1987. Tu n’as alors que 3 petites années. Comment en es-tu arrivé là ? Aucune réponse sans bonne question. Et la question, tu ne la connais pas. Tes parents biologiques sont-ils morts ? T’ont-ils abandonné ? Que se cache-t-il derrière cette adoption, par cette petite famille tranquille de Seattle. Joseph et Elisabeth White. Joe et Betty. Le pauvre couple ne parvenait pas à avoir d’enfant, alors ils ont songé à l’adoption. Et dans ce genre de cas… Ils ne connaissent que le pays d’origine de l’enfant. Son passé reste inconnu aux yeux des futurs parents. Et voilà bien quelque chose qui va te hanter pour le restant de tes jours. N’abordons pas ce sujet dans l’immédiat, il y a tant à parcourir avant toute chose. « Bienvenue, Madden. »

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« Madden ? Tu vas être grand-frère, Madden. », souffle doucement Elisabeth, s’accroupissant à tes côtés, le jour de ton anniversaire en 1989. Sa main vient délicatement attraper la tienne, pour venir la déposer sur son ventre. « Gand fère ! », rétorques-tu émerveillé. Pour prononcer les r, tu repasseras… Maman est aux anges, et tu le vois. Ses lippes s’étirent lentement, mais accrochent finalement ses oreilles. Tu ne savais pas qu’ils t’avaient adopté à ce moment-là, ni pourquoi d’ailleurs. Dans tous les cas, cette nouvelle de grossesse rend Betty radieuse, et tu es heureux de la voir ainsi, enfant tout naïf que tu es encore, à cet âge. « Top bien ! », rajoutes-tu. Il faut comprendre là « trop bien » mais top fonctionne également, je suppose.

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Septembre 1997

« Tu penses vraiment que c’est le moment ? », demande légitimement le père White à son épouse dont le regard est figé sur toi, alors que tu es scotché devant la télévision. « Il a 13 ans Joe, il est en âge, regarde le… Il est bientôt plus grand que toi ! Il faut arrêter de le traiter comme un petit garçon. », souffle la voix de la raison. « Ok, très bien. Tu as toujours été la plus réaliste de nous deux après tout… », cède finalement Joseph. Tu n’entends alors qu’un vague bruit de fond, celui de la télévision couvrant leurs paroles. Des pas se rapprochent. « Madden, chéri ? », t’interpelle Betty de sa douce voix. « Mmh ? », te contentes-tu de rétorquer, bien trop accaparé par les images de la télévision. « Tu peux couper la télé un instant ? Ton père et moi aimerions te dire quelque chose… », ajoute-t-elle venant s’installer à tes côtés sur le canapé, une main posée sur ta jambe. Joseph quant à lui s’installe sur le fauteuil perpendiculaire au canapé, les mains croisées, bras appuyés sur ses genoux. Tu ne réagis pas. « Madden, c’est important. Coupe ça… s’il te plaît. », rajoute Joe en toute fin de phrase, d’une manière tout sauf naturelle. Tu soupires, l’envie te prenant de fuir jusqu’à ta chambre. Tu croises brièvement le regard attendri de Maman et décides finalement d’écouter, éteignant la télévision à l’aide de la télécommande. « Merci. Alors… Il n’y a pas de bonne manière de dire ça, je suppose… Pour être honnête ton père et moi n’avons jamais préparé ce moment. », commence-t-elle, éveillant ta curiosité. Ton cœur s’emballe, tu commences à avoir peur. « Vous m’aimez plus ? Vous voulez m’envoyer en pension ? », demandes-tu. « Non, non ! Bien sûr qu’on t’aime ! Tu es notre fils, et on t’aime plus que tout, ne l’oublie jamais. », répond-t-elle le plus rapidement possible pour éviter tout malentendu. « Il ne s’agit pas de ça du tout… Ahem… Quand tu étais encore tout petit, tu n’avais alors que trois ans… Eh bien, tu ne t’appelais pas Madden White. A vrai dire, on ne sait pas comment tu t’appelais. Ton père et moi ne pouvions pas avoir d’enfant, alors nous sommes passé par l’adoption. Quelques mois plus tard, l’agence nous a appelé, nous parlant de toi. Nous t’avons adopté, pour être l’enfant comblant nos vies. Nous t’aimons depuis le premier jour mon chéri, et ça ne changera jamais. Jamais, tu m’entends ? », explique-t-elle. Tu restes bouche-bée, aucun mot ne daigne sortir de ta bouche. Une première larme perle sur ta joue, puis une seconde. Le regard de Betty s’emplit d’émotions. « Madden ? », tente-t-elle alors que tu n’apportes aucune réaction verbale. Ton regard change, prenant un ton de colère. Tu te lèves d’un bond et pars en courant pour te réfugier dans ta chambre, claquant la porte.

C’est ainsi que tu as appris pour ton adoption. C’est ainsi qu’est née la source de ta colère. Les premiers temps, tu refusais de manger lorsqu’ils t’appelaient à table. Tu te glissais en douce dans la cuisine la nuit, lorsque tout le foyer était éteint. Le troisième jour, Lexa est venue à ta porte, te demandant naïvement si tu allais bien, du haut de ses sept ans. Qu’elle vienne te voir t’a fait beaucoup de bien, étant la seule personne sous ce toit que tu appréciais à cette période. Le lendemain, tu as accepté de parler à Betty et Joe. Lexa s’inquiétait de ne plus te voir aux repas et autres moments de partage. Tu as pu prendre le temps de réfléchir à toutes les conséquences de cette annonce. Qui sont tes parents biologiques, que leur est-il arrivé ? Pourquoi t’ont-ils abandonné ? Tant de questions qui n’allaient pas trouver réponses de la part de ta famille adoptive, car tes parents biologiques ont fait le choix de rester inconnus pour les White. L’agence ayant permis ton adoption n’étant pas autorisée à divulguer la moindre information.

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Juillet 2002

« L’armée ? Mais t’es complètement dingue ! », commence à s’emballer Joseph. Il en lâche le verre qu’il avait à la main par la même occasion, celui-ci venant se fracasser sur le carrelage de la cuisine. Elisabeth quant à elle, reste bouche-bée. Son silence te fait plus de mal que les cris de Joseph. Ton regard bifurque vers elle, tandis que Joe continue d’agiter ses bras. Tu ne l’entends plus, devenu totalement hermétique. Le regard de Betty se perd au loin, livide. Elle tire péniblement la chaise qui se dresse devant elle, pour s’installer, dans un mouvement presque mourant tant il n’est pas fluide. « … je t’interdis ! », seuls mots que tu parviens à capter de Joseph. Tu le surplombes de plus d’une tête, t’entraînant à baisser le regard pour capter le sien. Pourtant, tu restes impassible. « Aujourd’hui, tu peux me l’interdire. Le mois prochain, j’aurai 18 ans, tu ne pourras rien dire. C’est mieux comme ça. Vous me reprochez mon comportement, je vois très bien que vous avez peur de moi, que je lève la main sur vous ou pire encore, sur ‘Lexa. Pourquoi tu ne vois pas le bon dans cette décision ? C’est une opportunité pour moi d’apprendre à me contrôler. De toute façon… Tu n’as pas le choix. », tu as muri cette conversation pendant de nombreux jours, de nombreuses nuits, pour t’assurer de ne pas t’emporter. Tu t’es retenu avec succès, calmant tes envies d’hurlements. Betty ne souffle mot, elle tourne la tête vers le sol, où les bris de verre sont répandus. Elle se lève, attrape un balai, s’apprêtant à nettoyer. Tu perçois une larme perlant le long de sa joue. Ses traits ne bougent pas. Intérieurement, elle est abattue, mais elle ne le montre pas. Elle ne le montrera pas. « Laisse ‘man, je vais m’en occuper. », fais-tu en posant la main sur le balai. Elisabeth te tapote la main. « Laisse. Tu en as assez fait. », prévient-elle d’un ton plus glacial que ce que tu aurais pu imaginer. Tu l’appelles maman, tu l’appelles Joseph. L’avis de Betty vaut bien plus que celui de Joe à tes yeux, celui-ci ne semblant pas t’apprécier comme un fils, depuis la naissance d’Alexanne. Comme si cette impossibilité d’avoir un enfant s’étant avéré fausse, lui a fait regretter ton adoption. Voyant la tournure de la situation, tu décides de quitter la cuisine pour rejoindre ta chambre. La porte de celle d’Alexanne entre-ouverte, tu crains qu’elle ait tout entendu. Tu jettes un œil furtif puis t’enfermes. Ta décision est prise, quel que soit leur avis.


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2002 à 2004, Conorado en Californie

Tu l’as fait. Tu es parti. Alexanne n’avait que douze ans, tu lui as adressé un regard, et un « ça va aller » des plus simples. Tu n’as jamais été réellement démonstratif. Quant à ton au revoir aux parents adoptifs, il ne t’a fallu que voir la déception, la colère et la tristesse dans leur regard, pour comprendre qu’il ne servait à rien d’échanger le moindre mot. As-tu regretté ? Evidemment. Ce départ pouvait durer jusqu’à 2 ans et demi, si tu parvenais à aller jusqu’au bout de la formation chez les SEAL’s. Ou seulement quelques jours, si tu faisais face à l’échec. Tu as réussi, avec de nombreux doutes parsemant cet objectif, mais tu as réussi. Tu as réussi à devenir un soldat d’élite, et à ne pas voir ta famille pendant plus de deux longues années. Pas un jour ne s’est écoulé sans que tu regrettes de n’avoir rien dit, à songer aux conséquences de cette décision. Les White sont ta seule et unique famille. Tu en as perdu une, et tu as pris le risque d’en perdre une seconde. Est-ce que cela vaut le coup ? Le sentiment de déchirure musculaire menaçant d’arriver à chaque instant, la sueur s’emparant de tout ton corps, la boue dans laquelle tu as trainé séchant et laissant des marques plusieurs jours durant, les épreuves mentales que l’escadron de formation t’a fait passer... Et plus encore. Et putain ça en valait le coup. Jamais tu ne t’étais senti aussi vivant. Mais Alexanne te manquait, cette petite tête blonde pour laquelle tu donnerais ta vie. Alors tu tentais de relativiser, songeant que si tu parvenais à tes fins, tu pourras mieux la protéger encore.

Novembre 2004, Seattle

Tu passes la porte, un énorme sac vert à la main, une veste militaire sur le dos. Tu n’as prévenu personne de ton retour, alors c’est sans surprise que les visages de Joe et Betty tournent leur regard vers toi. Maman se lève et s’approche d’un pas tranquille, les bras le long du corps. Tu retires ta veste et la dépose sur le fauteuil, l’emblème de ton escouade en évidence. Sur ton visage, ces deux années semblent être dix. Ta coupe n’est plus la même, tes traits sont tirés, quelques blessures superficielles parsèment ton visage. Les moins superficielles sont dissimulées par tes vêtements, tâche de les laisser ainsi si tu préfères éviter l’arrêt cardiaque de Betty. Cette dernière jette un œil à ta veste déposée sur le fauteuil. « Tu as réussi. », sèche, comme il y a deux ans. Elle reste plantée devant toi. « Oui, maman. J’ai réussi. », rétorques-tu d’un ton de défi, ou plutôt de provocation. Ce n’est pas adressé à Betty, mais bien à Joe, qui n’a jamais cessé de croire en tes échecs. Betty le sait. De longues secondes s’écoulent. Joe croise les bras, attendant passivement que son épouse réagisse, pour se caler probablement sur la même attitude. Les secondes sont interminables, plus encore que celles de pseudo-tortures réalisées sur toi par tes formateurs. Finalement, elle saute à ton cou et t’enlace. A sa respiration, tu comprends qu’elle n’a pas su retenir ses larmes, probablement soulagée de te voir entier et surtout, de retour. « Tu m’as manqué. », souffles-tu durement. Ta voix s’est vue changée également, elle se trouve être plus lourde, plus marquée, plus assurée. « Où est Lexa ? », demandes-tu soudainement, la question te brûlant la langue dès lors que tu as passé la porte. « Sortie avec des amis. », répond alors Joseph, en guise de premières paroles. Intérieurement, tu t’inquiètes, te demandant quelles sont ses fréquentations. Tu ne montres rien, profitant de cette embrassade avec maman. « Tu vas devoir repartir ? », demande-t-elle la voix étouffée sur ton torse, votre différence de taille l’empêchant d’atteindre ton épaule. « Dans deux mois, ils nous accordent un peu de repos et de temps en famille avant la première mission, sauf si un conflit important requiert notre présence sur le terrain. », réponds-tu le plus honnêtement possible. A ces mots, Betty ressert un peu plus l’étreinte, comme si elle voulait t’empêcher de partir de nouveau. Finalement, elle te relâche, et tente de sourire maladroitement malgré les larmes. Tu ne sais guère si ce sont des larmes de joie ou de tristesse, peut-être bien les deux après tout. Elle attrape tes bras et les serre. « Eh bien, tu as pris du muscle mon grand, tu es encore plus costaud qu’avant ! », s’exclame alors ta mère adoptive, un sourire étirant ses lippes, comme pour tenter de masquer ses larmes pourtant évidentes. « Les entraînements quotidiens, ça paie. Dites, un resto tous ensemble ça vous dit demain soir ? C’est moi qui régale. », demandes-tu, tentant de rattraper le temps perdu, et surtout vos derniers échanges avant ton départ. Joseph se racle la gorge, visiblement peu emballé par la proposition. Betty se tourne vers lui, et tu devines le regard noir qu’elle lui lance alors. « Avec plaisir mon fils, avec plaisir. », répond-t-elle sans te faire face. Joseph adresse alors un sourire forcé. Tu ne t’attendais pas à plus dans tous les cas. « Super ! Je vais aller me reposer un peu, la route a été longue et les nuits courtes ces deux dernières années. », fais-tu, prenant tes affaires et laissant tes parents au salon. Tes yeux tombent déjà, et c’est à peine dans ta chambre que tu t’effondres sur ton lit parfaitement fait.


LA SUITE DANS UN NOUVEAU POST



• 14 octobre 2015 / Afghanistan

« Messieurs, c’était Washington. Toutes les équipes de terrain sont rapatriées sur le sol américain. La NSA et le CSS prennent le relai pour garantir les informations. », déclare le superviseur, ton supérieur hiérarchique, en raccrochant le téléphone militaire d’urgence. Tu fronces les sourcils, stupéfait par une telle annonce. « Monsieur ? On s’apprêtait à lancer l’Opération Corbeau Noir, pourquoi un tel revirement ? », demandes-tu finalement, parlant pour tes hommes en tant que commandant d’escadron. La mine sérieuse du chef Hopkins t’annonce la couleur, ne présageant rien de bon. Tu t’attends alors à un « Pose pas de questions, White, c’est un ordre » habituel. « Aucune idée. », souffle-t-il, avant de prendre une grande inspiration. Si tu étais assis, tu tomberais de ta chaise. Il n’est pas dans les habitudes du chef Hopkins de sembler aussi démuni, il dégage un charisme naturel qui force le respect, et à ce moment-là il semble désemparé. N’a-t-il vraiment aucune information, ou ne veut-il simplement pas les partager avec ses hommes ? Est-ce qu’un nouveau 11 septembre a eu lieu ? Il semble n’y avoir qu’un moyen de le savoir, en rentrant au bercail. Considérant l’air inquiet d’Hopkins, tu ne cherches pas à en savoir davantage pour l’heure. « Remballez-tout, vous avez 1h. On décolle à 1400 heures. », le ton est donné, les hommes se mettent en marche. Tu quittes la tente de supervision, le soleil afghan te frappant de plein fouet. Pour ceux qui n’était pas présents sous la tente, le mot est rapidement donné. L’alarme sonne, et le camp se lance dans une activité de panique. Les avions militaires sont déjà en approche. Tu te précipites sous ta tente faisant office de dortoir et range tes affaires les plus importantes en deux temps trois mouvements. Ton paquetage sur le dos, un sac d’appoint à la main, tu t’apprêtes à aller donner un coup de main aux autres hommes lorsque tu t’arrêtes net. Tu plonges ta main dans une de tes poches en ressort une photo abimée dans les coins. Une photo de Lexa et toi, datant qu’il y a quelques mois avant que tu ne sois déployé en Afghanistan. « J’arrive. », murmures-tu glissant un doigt sur l’image, avant de la ranger. Tu reprends ta route, déposant tes affaires dans un coin avant d’aider à ranger le matériel du camp. « Commandant, il se passe quoi ? », t’interpelle un de tes hommes. « Je sais pas. Tout ce que je sais, c’est qu’on rentre à Virginia Beach. », réponds-tu simplement, rangeant le matériel d’écoute militaire dans une caisse blindée.

Vous n’êtes pas prêts à faire face à cette apocalypse, et vous êtes pourtant parmi les meilleurs soldats pour y parvenir.

• 22 octobre 2015 / Seattle

Huitième jour. Huitième jour depuis que Washington a rappelé bon nombre de forces armées, y compris la tienne. La situation est floue, hors de contrôle. La loi martiale est déclarée, les camps jaillissent à divers endroits jugés stratégiques par les différents postes de commandement de tous les groupes armés du pays. Ton escadron est déployé à Seattle, aux côté d’un second escadron des seals de l’équipe cinq. Le briefing a été effectué de manière saccadée, le premier ayant eu lieu dans l’avion militaire lors du rapatriement d’Afghanistan. Quelques informations parsemées à droite, à gauche… Rien de bien évident. Ils parlent d’une épidémie d’une ampleur qui elle, reste difficile à mesurer. Une épidémie qui entraîne une violence qui dépasse l’entendement. Depuis quelques jours tu observes minutieusement ce qui se déroule dans les rues du pays, des émeutes, des agressions, des actes de violence qui laissent imaginer une guerre civile sans précédent, mais cela bien au-delà. Un camp de réfugiés important a été érigé au stade football CenturyLink Field, il s’agit désormais d’évacuer la population. Du moins, la partie de population qui s’est barricadée à leur domicile, les autres ayant préféré prendre la fuite sur les routes. Chaque zone de passage est contrôlée, du moins les forces de l’ordre tentent de les contrôler, la cohue étant ingérable.

« OK. Escadron Silver, équipez-vous ! Vous allez accompagner le reste des forces de l’ordre à réguler l’évacuation, vous tapez à toutes les portes, quitte à les enfoncer si vous le jugez nécessaire ! », ordonne Hopkins dont la voix est capable de surpasser des hurlements, sans le moindre dispositif supplémentaire. Sans un mot, vous vous mettez en action, quittant le stade pour accompagner les camions d’évacuation. Tu vas y passer devant, tu le sais, et tu n’attends que ça. Tu vas passer devant ta maison. Tu n’as pas réussi à joindre Lexa ou tes parents, les réseaux étant saturés. Tu espères, tu espères de tout ton être qu’ils se sont barricadés. Tu connais Lexa, elle n’aurait pas pris le risque de fuir la ville avec vos parents dans un tel contexte. Tu espères que Joseph n’a pas insisté… Ton cœur s’emballe, au fil des maisons que vous évacuez. Les rues sont bondées, la population hurle, fait tout pour ne pas perdre leurs proches dans la foule. Tu la vois.

Une tête blonde qui guette par la fenêtre. Tu la reconnais n’importe où.

Tu quittes le peloton malgré toi. Ce peloton finement organisé pour combler la désorganisation de la population. Tu n’as pas su te retenir. Tu crois entendre un de tes hommes t’interpeler, te demandant de rester dans le rang, mais tu n’écoutes guère. Tu accours jusqu’à la porte, qui s’ouvre au moment même où tu arrives devant. Lexa est là, tremblante. Pendant un instant, vous êtes immobiles. Vos regards s’entrechoquent, puis, tu jettes ton fusil d’assaut en arrière, l’envoyant dans ton dos. Tu la prends dans tes bras, et tu serres ton étreinte. Ce soulagement est indescriptible. « J’ai eu si peur… », souffles-tu, la voix étouffée par la chevelure parfaite d’Alexanne. Tu glisses une main dans ses cheveux, pour un peu plus appuyer l’étreinte. « Il faut faire vite. Ils sont là ? », demandes-tu, reprenant peu à peu tes esprits pour revenir à la réalité. L’heure n’est pas aux retrouvailles, mais à la sécurité de ta famille. « O…Oui… » , renifle-t-elle, succombant à l’émotion de la panique qui submerge sa ville et sa vie. Betty et Joe se rapprochent de la porte, tu relâches Alexanne et attrape rapidement la main de ta maman. « On n’a pas le temps, il faut partir. Laissez-tout, il y a un camp au stade, vous y serez en sécurité. », ordonnes-tu comme dans un élan de déformation professionnelle. Tu attrapes au passage la main de Lexa, entraînant les deux femmes à ta suite. « Attends ! » , crie subitement la blonde, s’extirpant de ta prise. « On n’a pas le temps ! », tentes-tu de faire comprendre à l’être le plus têtu que tu connaisses, sachant pertinemment que parler à un mur serait plus efficace. Elle attrape un sac contenant très certainement du matériel médical, connaissant l’infirmière dévouée qu’elle est devenue. « C’est bon, c’est bon ! Qu’est-ce que t’attends ? On y va ! », fait-elle un petit sourire taquin se dessinant sur ses lèvres, malgré la situation. Tu lèves les yeux au ciel, et rattrape sa main. Vous quittez le domicile familial. Tu t’assures que Joseph suive le mouvement, malgré tout, en jetant quelques regards en arrière. Tu retrouves ton escadron qui a pu vous rattraper pendant ce temps, avançant au rythme du camion déjà bientôt vide. « Faites de la place, trois personnes ! », ordonnes-tu aux personnes déjà installées. Tu fais monter ta famille par l’arrière du camion, aidant tes parents dans un premier temps, terminant par Alexanne. Tu t’apprêtes à lâcher sa main alors qu’elle est installée, mais elle rattrape la tienne subitement. « Nous laisse pas, Mad’… », souffle la blonde dont le regard inquiet refait surface. « T’en fais pas, je reste à côté. Je vous retrouve au camp. », tentes-tu de la rassurer, caressant subtilement sa main de ton index, avant de libérer la prise. « Go ! », cries-tu en direction du poste de conduite du camion, donnant trois coups sur la carosserie.

• 10 janvier 2016 / CenturyLink Field, Seattle

Quatre-vingt jours. Le temps écoulé depuis l’évacuation de ta famille, désormais en sécurité au stade CenturyLink. Des centaines de civils, en plus d’un peu de personnel médical et une poignée de militaires. Les civils se lassent, s’impatientent. Ils se demandent quand ils pourront reprendre leur vie normale, et tu ne peux que comprendre. Malheureusement… Tu ne peux pas leur apporter de réponse. Tu as été surentraîné pour affronter des menaces terroristes, pour effectuer des frappes silencieuses et éclaires. Affronter une foule en panique ne fait pas spécialement parti de tes attributions, mais à situation exceptionnelle, mesures exceptionnelles. Ce camp est le plus grand de l’Etat, et demande donc de pouvoir subvenir aux besoins de tous les civils qui s’y trouvent. Les militaires ont dû faire appel aux civils pour prêter main forte. L’hiver est arrivé, amenant plus de difficultés encore. Les générateurs se sont éteints un-à-un, l’eau courante n’est plus une option, et les températures dégringolent. L’activité du monde est quasiment nulle, si ce n’est dans les camps. En ce 10 janvier, une nouvelle rude journée est à affronter.

La dernière du camp.

« ATTAQUE ! ILS ATTAQUENT ! », hurle une des personnes en charge de la surveillance, à partir du haut des tribunes du stade. Les générateurs étant éteints, il n’y a plus la possibilité d’alimenter l’alarme militaire. Alors il court, dévalant les marches des gradins, hurlant en boucle ces mêmes mots. Dans la précipitation il chute, se cognant violemment la tête. La quasi-totalité de la population du camp se tient debout, comme un seul homme. Les cris commencent à se faire entendre d’un côté du stade, l’entrée nord-ouest. Les rôdeurs sont là, et en nombre. Tu ne parviens pas à les voir, mais tu crois ce que tu entends. Sans hésiter, tu emportes tes affaires militaires que tu conserves à portée de main. Et tu cours. Tu cours comme à l’entraînement lors du parcours d’obstacles, ces derniers étant des civils. L’hôpital de fortune est ta destination. Tu cherches Alexanne du regard, bousculant certains civils au passage. Tu la vois, soignant une patiente à la hâte. Les hurlements parviennent jusqu’à l’hôpital. Tu n’as plus le temps. Vous n’avez plus le temps. « Il faut partir, le camp est attaqué. Laisse-le, il faut y aller ! », fais-tu à son attention, de la manière la plus réaliste qui soit. Vous devez sauver votre vie. Mais la blonde ne s’arrête pas là. « Il est hors de question que je la laisse là sans rien faire ! », rétorque-t-elle avec un regard assuré. Tu ne vois Alex dans cet état que lorsqu’elle est dans son milieu, exerçant sa profession. Les cris se rapprochent, la tente faisant office d’abri pour l’hôpital menace de s’effondrer dans la cohue. Elle ne lâchera pas l’affaire, elle est aussi têtue que son père, si ce n’est plus. « T’es pas possible… », souffles-tu dans un soupir. Tu attrapes alors la patiente qui doit avoir seize années tout au plus, et la mets sur ton épaule. Tu ne sais pas ce qu’elle a mais tu n’as pas le temps de poser de questions, vous devez fuir. « Tu me suis, maintenant ? », fais-tu sans attendre, attrapant son bras de ta main libre, l’autre tenant la patiente. En sortant de l’hôpital, vous êtes mêlés à la foule. Les rôdeurs se rapprochent, tant et si bien que tu les aperçois grâce à ta grande taille. Ils tombent sur les civils malchanceux qui se trouvent à leur portée. La scène qui se déroule sous tes yeux est d’une horreur imprononçable, allant au-delà de ce que tu as pu voir dans ta carrière. Tu regardes alors à l’opposée, là où la foule se dirige, la tribune sud-est. Tu jettes un œil à la tribune sud-ouest. Moins de monde. Le choix est fait.

« Attends, attends ! Papa et maman ?! », lance la blonde tentant de te faire ralentir, mais votre différence de gabarit ne le lui permet pas. « Impossible de les trouver. On les cherchera une fois sortis du stade, à moins que tu ne veuilles devenir une de ces choses ? », réponds-tu rapidement, sans prendre le temps de la regarder. Tu conserves ton objectif des yeux, la sortie de la tribune sud-est. L’adolescente commence à s’agiter, tu ressers ton emprise. Tu forces le passage de ton poids, veillant à ne pas lâcher Alexanne. La foule se veut de plus en plus dense au fur et à mesure que vous avancez vers la sortie, la progression se faisant alors difficile. « Eh, petite ? Tu veux bien faire quelque chose pour moi ? Tu penses pouvoir relever un peu tes jambes ? », demandes-tu à l’adolescente. Elle n’est pas en pleine forme, mais elle semble y parvenir. Tu veux à tout prix amener Alexanne en lieu sûr, quoi qu’il en coûte. Tu utilises alors les pieds de l’adolescente pour forcer le passage lorsque celui-ci est trop difficile. Plus que quelques mètres…

Un rôdeur se jette à ta droite. Tu ne l’as pas vue, ta vision étant masquée par l’adolescente. Il attrape sa jambe. Tu lâches Alexanne par réflexe et met la main à ton couteau. Tu pivotes légèrement et plante la lame dans la tête de l’ennemi. Tu pivotes encore, veillant à ce qu’aucun autre rôdeur ne soit proche. Rien, à part une foule paniquée. Alexanne. « Lexa… ? Lexa ?! LEXA ?! », tu l’appelles, de plus en plus fort, ta voix rauque cassant l’air. Tu vois des bras s’agiter, un coup en haut, un coup en bas. Elle saute. Comme tu le lui as dit. Tu fais demi-tour, l’adolescente toujours sur l’épaule, mais elle ne bouge plus et ses jambes sont retombées. Tu retrouves Alexanne et la rattrape par le bras, un peu trop durement. Tu refais demi-tour, forçant le passage de tout ton poids désormais, sans considération de ceux qui t’entourent.

Une heure plus tard. Vous êtes sortis du stade, à un bon kilomètre désormais. Vous n’êtes qu’un certain groupe à s’en être sorti, du moins de ce côté-là du stade. Impossible de déterminer le nombre de survivants. Tu as libéré Alex de ton emprise. « Pose là, Mad, pose là ! », te surprend subitement Lexa. Tu te retournes et t’exécutes, elle a dû remarquer quelque chose. « Sa jambe… », murmure-t-elle. Tu regardes le membre, mordu. La gamine est inconsciente. Tu prends une grande inspiration. Vous ne pouvez rien faire. « Suis le groupe. Je te rejoins. », ordonnes-tu, ne laissant pas la place à la moindre réponse. Mais tu la vois, prête à te répondre que non. « Fais-ce que je te dis. », anticipes-tu. A contrecœur, elle se relève et suit le groupe, jetant un œil derrière elle. Tu attends quelques instants, et ressors ton couteau que tu plantes dans la tempe de l’adolescente. Tu fermes ses paupières. Désolé, penses-tu. Désolé de ne pas avoir pu te sauver. Tu ne connais pas même son prénom.

C’est votre vie. Votre survie.

• Juin 2017 / Evergreen Ridge groupe, Tacoma

BOOM. Une explosion résonne à Tacoma, là où se trouve les survivants du groupe d'Evergreen Ridge. Ton groupe. Un bruit d’une telle envergure ne présage qu’une chose, une arrivée massive de rôdeurs. L’incendie prend vite place, se répandant proche de la maison faisant notamment office d’infirmerie. Les survivants de CenturyLink qui vous accompagnent prennent la fuite. Un flashback du 10 janvier 2016 te revient, c’est comme un affreux cauchemar qui se répète. Alexanne. Tu vois la maison où elle se trouve prendre feu, certains civils en sortent. Tu t’en approches, ne voyant toujours pas la blonde en sortir. Tu arraches sans hésiter un morceau de ta manche, amenant le tissu à ton visage. Seuls tes yeux demeurent non couverts. La fumée se fait épaisse, noire. Tout Tacoma prend la fuite, et tu la cherches. Tu montes à l’étage, difficile d’accès. La porte de l’infirmerie est ouverte, mais un morceau du toit s’est effondré et des flammes bloque encore plus l’accès. « T’en fais pas Lexa, ça va aller. », fais-tu voyant la jeune femme paniquée. Elle est assise sur le sol de la pièce, encerclée par ce qui apparaît comme un moment fatidique. Tu envisages la situation. Tu es militaire, cette situation ne t’est pas familière. « Tu voulais être pompier, Lexa, tu te souviens ? Tu sais ce que tu dois faire, j’en suis sûr. Alors lève-toi, et fais-le. S’il te plaît. », fais-tu désemparé, comme impuissant. Une seconde. Deux secondes. Elle se lève mais reste immobile. Elle a arrêté de respirer et s’est couvert le visage également. Elle court. Vite.

Elle franchit les flammes en sautant par-dessus l’obstacle, atterrissant dans tes bras. Vous vous apprêtez hâtivement à descendre les escaliers, mais ils s’effondrent sous le poids d’un autre morceau du toit. Tu regardes autour de toi, gardant Lexa à tes côtés. Une autre pièce à l’opposée semble à peu près épargnée. Tu en prends la direction, menant la blonde à ta suite. Tu ouvres la fenêtre et jette le morceau de tissu te protégeant le visage. « Tu dois me faire confiance, d’accord ? », fais-tu. Elle ne répond mot, se contentant d’acquiescer. Tu jettes ton équipement par la fenêtre puis tu passes une jambe par la fenêtre, puis l’autre. Finalement, tu sautes, du haut de ces trois mètres environ. En bas, tu lèves la tête vers la fenêtre, levant les bras vers Alexanne. « Fais-moi confiance. », répètes-tu, le regard ne se détournant pas du sien le moindre instant. « Derrière-toi ! », hurle-t-elle soudainement. Tu te retournes le plus rapidement possible mais il est déjà là. Par réflexe, tu te plaques au mur et te protèges de ton assaillant en croisant les bras devant toi, empêchant ses mâchoires d’agripper ta chair. Ton regard se perd sur le sol, où se trouve ton équipement. Tout peut basculer… Tu t’y es préparé, mais tu refuses. Alexanne compte sur toi.

Et tu peux compter sur elle.

Elle atterrit sur le rôdeur, le faisant chuter. Au passage, son pied te cogne la tête, des larmes de sang commençant à perler de ton front. Tu fronces les sourcils face à la douleur de l’instant. Tu te jettes au sol attrapant la première arme qui te vient, ton HK45. Tu l’armes et décoches une balle dans la tête du rôdeur. D’autres arrivent. « Cours ! », fais-tu sans attendre, te relevant en ramassant tes affaires. Ton pistolet toujours à la main, tu cours derrière Alex. Il n’y a quasiment plus de survivants dans les environs, si ce n’est ceux aux prises des rôdeurs attirés par l’explosion et les flammes, prêts à rejoindre leurs rangs. Chaque mort-vivant vous approchant de trop près se voit accueillir une balle dans le crâne. Tu rattrapes Alexanne, commençant à fatiguer. Tu l’attrapes à la taille et la soulèves, continuant ta course.

Vous n’avez jamais retrouvé vos parents, perdus dans l’agitation massive des centaines de civils du stade, un an et demi plus tôt. Vous avez bravé le froid et les morts, marchant de nombreux jours pour atteindre un refuge. Puis un autre. Ce même refuge que vous venez de laisser derrière vous. Seuls. Votre errance commence, et elle va être longue. Très longue. C’est elle. C’est toi. C’est vous.

• 14 Avril 2018 / Forêt proche de Seattle

Un jour particulier. Tu suis chaque jour qui s’écoule avec attention, pour ne pas perdre le fil du temps. La deuxième année de l’apocalypse est désormais bien entamée. Voilà dix mois que vous errez dans les environs de Seattle, luttant pour votre survie. Les ressources se font rares, tout comme les abris. Si aucun abri ne te semble propice à votre sécurité, alors tu n’hésites pas à vous faire passer la nuit dans la nature. L’idée étant qu’un peu de repos au bord d’un cour d’eau permet d’être alerté : si des rôdeurs franchissent l’eau, tu les entendras. Tu tentes de conserver dans ton paquetage toute boîte de conserve trouvée, même vide, pour en faire des alarmes sonores. Accrochées à une ficelle et à des arbres, les franchir te donne l’alerte. Les rôdeurs ne sont pas très malins et plutôt lents. Ta carrière sur le terrain ne te permet pas de fermer les yeux avec tranquillité, alors tu t’assures que Lexa a un maximum de repos, en effectuant toi-même la majeure partie de la surveillance. Malheureusement, cette nuit du 13 au 14 avril, tu ne peux te retenir et tes paupières se ferment malgré toi, te plongeant dans un profond sommeil.

Tu revois tes frères d’armes périr dans une embuscade. Tu vois les otages dont tu avais la responsabilité du sauvetage exploser sous la pulsion suicidaire d’un kamikaze. Tant d’images qui te hantent, quotidiennement, chaque nuit. Tu ne peux pas lutter, ces images sont plus fortes que toi, tu les subis à chaque instant, impuissant. Tu te tiens impuissant face à chacun de ces événements. « Mad… ? Mad ? », quelque chose te secoue. Tu ouvres les yeux d’un coup, bondissant. Ton couteau tenu fermement constamment s’arrête devant la gorge de la blonde qui te fait face. Elle est terrifiée, et se recule. Tu prends un instant pour reprendre tes esprits, abaissant le bras. « Excuse-moi, Lexa… », murmures-tu, essuyant la sueur perlant jusqu’à tes yeux d’un revers de main. Lexa se laisse tomber sur les fesses et se met en tailleur. Tu guettes les environs, méfiant de l’approche de toute menace.

« Tu m’as jamais raconté. » , fait la blonde. Tu tournes la tête vers elle, arquant un sourcil interrogateur. « Quoi donc ? », demandes-tu, peu sûr de comprendre. « Ce que t’as vécu, quand t’étais là-bas, loin. », rétorque-t-elle. Ce temps passé rien que tous les deux a permis à votre lien de se renforcer plus encore qu’auparavant. Tu étais déjà prêt à tout pour la protéger, ce fait est d’autant plus intense. Tu lui apprends à se défendre, à survivre, à étoffer sa méfiance face à l’Homme en ces temps sombres, faisant ressurgir les pires aspects de l’humanité. Des aspects que tu as côtoyés durant tes années de service. Elle a du courage, elle se forge un courage, mais elle n’a pas ta force. Tu tentes de la préserver. Et cela passe par éviter de lui faire part des horreurs que tu as pu voir, même si celles que vous observez aujourd’hui sont pires encore. « Pas aujourd’hui… », réponds-tu, adressant un fin sourire à la jeune femme. Les premiers rayons du soleil commence à percer les feuillages des arbres qui vous entourent, éclairant le visage d’Alexanne, mettant en exergue sa beauté. Ton cœur se serre, et tu deviens songeur. Tu plonges la main au fond de ton sac à tes côtés. « Tu sais quel jour on est ? », demandes-tu avant de ressortir une conserve. Pleine. Tu tends le bras devant toi. « Bon annviersaire, Lexa. », souffles-tu alors que ses yeux brillent en voyant la conserve. Elle se jette dessus. Ce simple met se fait extrêmement rare. « Je l’ai trouvé il y a quelques jours, elle avait roulé sous une voiture. Je me suis dit que la garder pour aujourd’hui serait une bonne idée. », expliques-tu. « Mad… », commence-t-elle sans terminer sa phrase. Votre relation est un peu particulière. Vous avez grandi ensemble, encore que tu es parti jeune de la maison pour ne revenir que rarement. Elle est ta sœur, mais pas totalement… Vous ne partagez pas le même sang, le même ADN. Tu ressens pour elle des choses sur lesquelles tu ne saurais mettre de mot. « Merci ! », fait-elle d’un souffle fort, se jetant habilement à ton cou. Vous partagez une forte étreinte, et lorsqu’elle s’écarte, vos visages se frôlent. Un face-à-face d’une grande proximité. Trop grande. Vos lèvres se rencontrent et vous partagez un baiser, subtil mais suffisamment long pour signifier beaucoup.

Elle se jette en arrière. « Je… Ahem… Tu sais comment l’ouvrir. Prends ton couteau. », lances-tu pour éviter une éventuelle conversation que tu n’as pas envie d’avoir. Pourtant, cet instant reste figé dans ton esprit, cette sensation se colle aux parois de tes pensées. Tu n’oses pas la regarder pendant un instant. Elle se concentre à l’ouverture de la conserve, tête baissée et visage masqué par sa chevelure. Probablement pour éviter ton regard également. Elle finit d’ouvrir la conserve et y plonge les doigts pour en attraper la nourriture, dévorant comme si elle n’avait pas mangé depuis des jours, ce qui est le cas. Manger à sa faim est un luxe. Finalement, elle te tend la conserve. « Tu connais mon appétit, je peux pas manger tout ça. », son regard est fuyant, timide. Pourtant, vous ne vous lâchez pas des yeux maintenant qu’ils se sont de nouveau croisés.

• Novembre 2019 / Fort Nisqually

Cette errance, juste elle et toi, commence à se faire plus que difficile. Les ressources vont au-delà de la rareté, la fatigue est palpable. La moindre menace trop grande pourrait causer votre perte. Vous n’avez pas été totalement seuls depuis Tacoma, par moment vous avez croisé d’autres survivants, partageant un bout de route avec vous, le temps de quelques jours. A plusieurs, vous êtes assurément plus forts, mais tu es méfiant. Tu n’as pas confiance, cela doit se mériter par des actes, non pas par des mots. Il y a quelques semaines, vous avez croisé un survivant, un chasseur de primes, demandant ton aide pour un contrat. Tu n’es pas friand de ce genre de méthodes, préférant te concentrer sur la survie de Lexa, et la tienne. Seulement, il fallait absolument trouver des ressources. Il vous a promis la moitié du butin en échange de votre aide pour capturer un être plus immonde encore que les rôdeurs à tes yeux. Violeur, meurtrier de sang-froid, tant de pourritures qui parcourent les routes des environs, voire du pays.

Ce contrat vous a permis de survivre un peu plus longtemps, mais cela a bien été de courte durée. Deux mois plus tard, novembre 2019, vous avez recroisé sa route. Cette fois, il vous a parlé de d’une communauté pouvant vous apporter refuge, à la condition de participer en son sein. Tu as toujours évité ce genre de plan, ces deux dernières années… Mais en regardant l’état d’Alexanne, le choix ne te semble plus permis. Peu importe le mode de vie, il vous fallait un refuge… Et c’est au sein de cette communauté que vous allez survivre. Haven. Un nom qui laisse rêveur, mais qui peut être trompeur. Ta méfiance est de mise, mais encore une fois, tu n’as plus le choix. Vous accompagnez alors ce survivant jusqu’à l’enceinte cachée de ce havre de paix. Un mode de vie évoquant l’ère médiévale, il ne vous faut guère plus après tout. Vous êtes accueillis par un entretien, tu apprécies l’idée qu’ils n’acceptent pas n’importe qui. Un entretien passé avec le conseil, le camp ouvre ses portes à l’ancien militaire et l’infirmière praticienne que vous êtes, pouvant apporter une aide précieuse à la communauté.

Une nouvelle vie. Encore.

Epilogue

Juste avant votre arrivée à The Haven, le camp a rencontré quelques problèmes concernant un accord avec d'autres groupes. Les leaders du camp se sont donc montré naturellement méfiants envers les nouveaux arrivants, rendant plus difficile l'entretien. Votre intégration n'a été que plus difficile, il vous a fallu faire preuve d'une grande volonté.

Quelques mois plus tard, en mars 2020, une expédition a tourné au désastre, bloquant une équipe et surtout, libérant une horde de plusieurs milliers de mangeurs de chair. Une partie de cette horde a suivi la seconde équipe, revenant en urgence au camp. Tu n'étais pas de sortie ce jour-là, mais tu étais prêt à participer au nettoyage des rôdeurs mettant en péril la sécurité du camp.

Ce genre d'événement est imprévisible, et malheureusement pas si rare que ça.



Une nuit courte, parsemée de cauchemars. Lexa vient parfois se réfugier à tes côtés, calmant tes angoisses, tout comme tu calmes ses crises de panique. Puis il faut affronter la journée, tu prêtes main forte à ceux qui en ont besoin, comme porter des charges lourdes pour bâtir de quoi agrandir le camp. Il n’est pas rare que tu te charges d’allumer le premier feu, à l’ancienne méthode, étant souvent le premier debout.

Tu ne peux pas rester à rien faire, alors tu mets à profit tes compétences pour aider la communauté qui après environ six mois, a gagné ta confiance – dans une certaine mesure. Tu continues de veiller sur Alexanne, t’assurant qu’elle ne risque rien. Au fil d

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Re: Mad ς welcome to the infinite black skies

Jeu 21 Mai 2020 - 16:12

Bienvenuuuuue!
Bon courage pour ta fiche!



si le soleil se lève sur les autres
On a dévalé la pente en moins d'deux, on a fait comme si on savait pas. On a évité les regards ambigus, on a fait comme si on pouvait pas. On a dessiné la zone, évité les roses, repoussé la faune, compliqué les choses. Mais maudit ami, je veux plus : Danser ce slow avec toi
Johanna L. Gordon
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Re: Mad ς welcome to the infinite black skies

Jeu 21 Mai 2020 - 17:13

Coucou Mad !



bienvenue sur le forum !

Te voilà fraîchement inscrit sur The Walking Dead RPG ! Après avoir lu consciencieusement le règlement du forum, voilà quelques petites choses à retenir pour tes débuts parmi nous :

1 – Le délai pour finir ta fiche est de 10 jours. Un délai supplémentaire peut être accordé par un membre du staff sur demande.

2 – Si tu as oublié de le faire avant de t'inscrire, jette un petit coup d’œil aux bottins des noms, des prénoms, des métiers et des avatars.

3 – Lors du choix de ton avatar, il est important de bien respecter ces deux points du règlement : Les images choisies doivent être cohérentes avec le contexte, et l'âge de ton personnage avec l'aspect physique de ta célébrité.

4 – Afin d'éviter les RP répétitifs d'intégration dans un camp, nous te conseillons d'intégrer ton personnage à un groupe dès son histoire ! Si tu choisis d'intégrer le groupe des Travelers, il te faudra conserver ce statut durant 1 mois minimum avant de pouvoir t'installer dans l'un des groupes sédentaires.

5 – Si tu comptes jouer un Remnants et que ton personnage est intégré au camp avant juillet 2019 dans son histoire, il se peut que celui-ci ait été vacciné contre le virus qui transforme en rôdeur. Pour savoir si c'est le cas, rendez-vous ici.

6 – Si ton histoire comporte des personnages que tu souhaiterais proposer en Scénario, sache qu'il faudra également patienter 1 mois et être actif en zone RP.

7 – Une fois ta fiche terminée, signale le dans ce sujet AVERTIR ▬ FICHE TERMINÉE.



Bonne rédaction !


N'hésite pas si tu as une question^^
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Re: Mad ς welcome to the infinite black skies

Jeu 21 Mai 2020 - 17:48

Ouuuh, un bourrin pour TH ! On va rire
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Re: Mad ς welcome to the infinite black skies

Jeu 21 Mai 2020 - 18:11

Bienvenue à toi et bienvenue chez nous ! Smile
Il fait pas rire le monsieur !
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Re: Mad ς welcome to the infinite black skies

Jeu 21 Mai 2020 - 19:16

Bienvenue par ici ! :smile3:
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Re: Mad ς welcome to the infinite black skies

Jeu 21 Mai 2020 - 22:41

Et bienvenue officiellement dans le coin Madden  :smile25:
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Re: Mad ς welcome to the infinite black skies

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