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Re: Des retrouvailles quasi internationales (Feat. Aamir)
Mer 13 Jan 2021 - 15:04
Des retrouvailles quasi internationales x Kath
Ça défilait devant ses yeux à une allure plus que vive. Il repensait à ce qui venait de se passer. Aamir ressentait encore la joie sans égale qu’il avait éprouvée en découvrant son Australienne. À l’apaisement mêlé à la chaleur qui s’était emparé de son corps lorsqu’il avait retrouvé le goût de ses baisers et la douceur de sa peau ; le replongeant immédiatement dans les souvenirs de cet interlude passionnel qu’elle avait été pour lui. À la stupéfaction du coup de feu qui l’avait presque frôlé pour aller se loger directement entre les yeux du redneck. À l’incompréhension à laquelle il faisait sur l’identité de qui était cette Katherine que le cul terreux cherchait. C’était un cocktail détonant, comme si le minuteur d’une bombe venait de se déclencher dans son esprit. Mais ça avait toujours été comme ça avec sa blonde, un ascenseur émotionnel qui les menait toujours plus haut. D’une simple rencontre au café, au bar à vin, à la tournée des pubs de Portland, à la fête foraine et au bien nombreuses soirées et nuits passées en sa compagnie. Le duo de choc vivait à cent à l’heure, chacun cachant un mensonge à l’autre mais profitant pleinement de l’ivresse de cette frénésie.
Si elle comme lui avait choisi de dissimuler la vérité, ils n’avaient pas triché sur leurs sentiments encore moins sur leurs engouements. Leur fête foraine d’émotions rien qui n’appartenait qu’à eux. À eux deux seulement. Et, à cet instant, s’il en avait eu l’occasion ; Aamir serait volontiers remonté dans cette montagne russe avec son australienne. Seulement voilà, elle avait l’air troublé sa blonde. Alors, l’indien la questionna, ne pouvant retenir ses interrogations silencieuses plus longtemps. Il la regarda s’assoir, après avoir opiné du chef pour lui affirmer qu’il allait bien. Il était un peu perdu, il ne comprenait pas la réaction de Mandy. Il fronça les sourcils, la fixant, la détaillant ; comme si toutes les réponses à ses questions se trouvaient dans les yeux de la barista. Aamir finit par poser sa demande. La question dont il ignorait qu’il n’aurait jamais du poser. Mandy, elle, bafouillait des mots à peine compréhensibles jusqu’à ce que le couperet ne tombe. Aamir sentit comme un lourd poids tomber dans son estomac à l’instant même où tous ses muscles se contractaient, un à un. Les câbles de l’ascenseur émotionnel qu’il partageait avec son australienne venaient de lâcher et lui, il était en chute libre avec aucun moyen de se rattraper. Elle n’était pas Mandy. Elle n’était plus Mandy, elle ne l’avait jamais été. Elle était Katherine Baker.
Aamir resta quelques longues secondes silencieux, muet sous le choc de cette révélation. Il devait prendre le temps de digérer cette information. Il avait toujours su qu’une part de mystère enveloppait la belle blonde, il n’avait lui-même pas été honnête avec elle. Il ne lui avait jamais dit qu’il était marié à l’époque, il ne lui avait jamais dit que l’appartement dans lequel ils passaient leurs nuits n’était pas le sien mais ça avait toujours fonctionné ainsi. L’indien était sur le point de parler, d’essayer de lui faire comprendre que malgré ce sentiment de trahison totalement illégitime face aux mensonges dont lui-même avaient usé ; il pouvait passer outre. Mais son regard glissa sur la main de Kath, se fixant sur cette arme qu’elle tenait encore fermement. Là, le visage d’Aamir changea. Ce n’était plus l’incompréhension ni la déception qu’on pouvait lire mais bien la colère. Il fît un pas dans sa direction.
- Tu t’fou de ma gueule ? pesta-t-il
Il se rapprocha encore un peu plus.
- Tu comptes faire quoi avec ça au juste là ? dit-il en désignant l’arme d’un coup de menton
Cette fois-ci, il s’accroupit devant Mandy, le visage probablement déformé par l’énervement qui prenait possession de lui.
- Tu veux m’butter ?
Sa main se posa brusquement sur celle de l’australienne et il la força à remonter son bras, posant le canon du revolver sur son propre front.
- Vas-y. Vas-y ! Prouves moi que j’ai eu tort. Que j’ai fait une putain d’erreur de m’attacher à toi !
Sans le vouloir, il était presque entrain d'hurler, perdant peu à peu son calme ; perdant même totalement pied.
- T’sais… J’en aurais rien eu à foutre que tu t’appellais Mandy ou Katherine, qu’tu sois barista ou tueuse en série, qu’tu sois là légalement ou pas mais en fait… Tu m’as juste pris pour un putain d’con. T’as bien joué ? Ça t’a bien fait marrer ?
Les doigts d’Aamir étaient toujours fermement resserrés sur la main de Katherine parce que, malgré la haine qu’il pensait ressentir, malgré le torrent d’émotions contradictoires qui s’emparait de lui ; il n’arrivait pas à se détacher du contact de son australienne.
Si elle comme lui avait choisi de dissimuler la vérité, ils n’avaient pas triché sur leurs sentiments encore moins sur leurs engouements. Leur fête foraine d’émotions rien qui n’appartenait qu’à eux. À eux deux seulement. Et, à cet instant, s’il en avait eu l’occasion ; Aamir serait volontiers remonté dans cette montagne russe avec son australienne. Seulement voilà, elle avait l’air troublé sa blonde. Alors, l’indien la questionna, ne pouvant retenir ses interrogations silencieuses plus longtemps. Il la regarda s’assoir, après avoir opiné du chef pour lui affirmer qu’il allait bien. Il était un peu perdu, il ne comprenait pas la réaction de Mandy. Il fronça les sourcils, la fixant, la détaillant ; comme si toutes les réponses à ses questions se trouvaient dans les yeux de la barista. Aamir finit par poser sa demande. La question dont il ignorait qu’il n’aurait jamais du poser. Mandy, elle, bafouillait des mots à peine compréhensibles jusqu’à ce que le couperet ne tombe. Aamir sentit comme un lourd poids tomber dans son estomac à l’instant même où tous ses muscles se contractaient, un à un. Les câbles de l’ascenseur émotionnel qu’il partageait avec son australienne venaient de lâcher et lui, il était en chute libre avec aucun moyen de se rattraper. Elle n’était pas Mandy. Elle n’était plus Mandy, elle ne l’avait jamais été. Elle était Katherine Baker.
Aamir resta quelques longues secondes silencieux, muet sous le choc de cette révélation. Il devait prendre le temps de digérer cette information. Il avait toujours su qu’une part de mystère enveloppait la belle blonde, il n’avait lui-même pas été honnête avec elle. Il ne lui avait jamais dit qu’il était marié à l’époque, il ne lui avait jamais dit que l’appartement dans lequel ils passaient leurs nuits n’était pas le sien mais ça avait toujours fonctionné ainsi. L’indien était sur le point de parler, d’essayer de lui faire comprendre que malgré ce sentiment de trahison totalement illégitime face aux mensonges dont lui-même avaient usé ; il pouvait passer outre. Mais son regard glissa sur la main de Kath, se fixant sur cette arme qu’elle tenait encore fermement. Là, le visage d’Aamir changea. Ce n’était plus l’incompréhension ni la déception qu’on pouvait lire mais bien la colère. Il fît un pas dans sa direction.
- Tu t’fou de ma gueule ? pesta-t-il
Il se rapprocha encore un peu plus.
- Tu comptes faire quoi avec ça au juste là ? dit-il en désignant l’arme d’un coup de menton
Cette fois-ci, il s’accroupit devant Mandy, le visage probablement déformé par l’énervement qui prenait possession de lui.
- Tu veux m’butter ?
Sa main se posa brusquement sur celle de l’australienne et il la força à remonter son bras, posant le canon du revolver sur son propre front.
- Vas-y. Vas-y ! Prouves moi que j’ai eu tort. Que j’ai fait une putain d’erreur de m’attacher à toi !
Sans le vouloir, il était presque entrain d'hurler, perdant peu à peu son calme ; perdant même totalement pied.
- T’sais… J’en aurais rien eu à foutre que tu t’appellais Mandy ou Katherine, qu’tu sois barista ou tueuse en série, qu’tu sois là légalement ou pas mais en fait… Tu m’as juste pris pour un putain d’con. T’as bien joué ? Ça t’a bien fait marrer ?
Les doigts d’Aamir étaient toujours fermement resserrés sur la main de Katherine parce que, malgré la haine qu’il pensait ressentir, malgré le torrent d’émotions contradictoires qui s’emparait de lui ; il n’arrivait pas à se détacher du contact de son australienne.
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Re: Des retrouvailles quasi internationales (Feat. Aamir)
Lun 18 Jan 2021 - 16:33
Évidemment que ça allait se passer de travers. En même temps, qui pouvait blâmer mon bel Indien de réagir ainsi. La fille avec qui il a passé une bonne partie des meilleurs moments de sa vie qui lui annonce qu’elle a vécu sous un faux nom pendant tout ce temps. Ça donnerait un choc à n’importe qui. Je n’ai jamais aimé mentir ainsi à Aamir. Je l’ai fait par nécessité, afin de ne pas avoir les autorités australiennes au cul. N’eut été de l’intervention de James qui lui a valu une balle entre les deux yeux, Aamir n’aurait jamais su quoi que ce soit. Est-ce qu’avec le temps je lui aurais avoué? Je ne sais pas, c’est difficile à dire. J’aurais sans doute dû un jour ou l’autre. Mais une chose est certaine, ça n’aurait pas été dans ces circonstances.
C’était là où nous étions rendus. Je venais de briser le cœur à celui que j’aimais, celui à qui j’ai toujours promis de faire attention. Comme l’éclair qui zébra le ciel, tous les moments passés avec l’Indien me revint et passa devant mon regard : le café, l’invitation, les Pubs, la fête foraine, nos débats sur qui de l’Inde ou de l’Australie était le plus fort…tant de bons souvenirs qui ne tenaient maintenant qu’à un fil aussi fragile que de la soie. Des tonnes de souvenirs qui s’accrochaient à un mince fil. Mon regard ne pouvait pas quitter celui de mon Indien. On dirait une sorte de duel, ou une recherche de réponses je ne saurais pas dire. Mais les choses tournaient au vinaigre.
-Aamir, écoute moi je…
Mais ça colère l’emporta. Ses traits semblaient déformés par la rage. J’essayai de le raisonner.
-Si tu me laisses un peu de…
Il me demanda ce que je comptais faire du Glock que je tenais toujours. Mon esprit était complètement ailleurs de cette arme. Machinalement, je la reculai un peu.
-Non pas du tout mais s’il te plait…
Il m’interrompit de nouveau. Encore une fois, je ne pouvais pas le blâmer. D’un geste rapide comme l’éclair, il prit ma main qui tenait l’arme et pressa le canon froid contre son front. Un geste impulsif, transpirant la colère mais encore une fois légitime dans les circonstances.
-Aamir non fait pas une…
Il me coupa la parole à nouveau. Cette fois, ma tristesse laissa doucement sa place à la colère également. Je me demandai, sur le coup, ce qui me retint de lui placer une balle dans la tête. Ça l’apaiserait, et ça règlerait toute cette merde une bonne fois pour toute, chaos que j’avais créé par ma litanie de mensonges. Son ton monta, de plus en plus. Il me demanda si tout ça m’avait amusé, si je l’avais pris pour un con. Cette fois j’en avais assez.
-BORDEL AAMIR TU VAS FERMER TA GUEULE DEUX MINUTES?
Je retins toutes les larmes que j’avais. Mon père m’a toujours dit une Baker ne pleure jamais. Je ne voulais pas lui parler comme ça, mais il semblait rendu à ce niveau. Le Glock toujours sur son front, je ne pouvais pas prendre un tel risque que le coup parte tout seul ou qu’il fasse lui-même une grosse connerie. Essayant de reprendre le contrôle de l’arme, je plaça sa main qui tenait la mienne sur sa tempe. Je me levai et appuya mon visage sur le sien, côte à côte. Comme ça, si un de nous deux tire, les deux seront abattus. C’est radical, mais ça va peut-être calmer un peu le jeu…ou l’envenimer. On verra bien.
-J’ai pas l’intention de te buter crétin! Si j'avais voulu te tuer, c'est entre tes yeux à toi que j'aurais tiré! Pas dans le crâne de cette flaque de merde d'Américain. Et j’ai pas fait ça pour me foutre de ta gueule non plus!
Le contact de sa peau contre la mienne me ramena une autre vague de bons moments. Un flash qui a passé comme un raz-de-marée. Je l’aurais embrassé là, tout de suite, si ça n’avait pas été de la situation étrange et grotesque dans laquelle nous étions.
-Je suis une fugitive Aamir! Une putain de fugitive! Katherine Baker était dans un centre de détention à Brisbane! Je suis pas venue dans ce pays de merde pour servir du café à des salopards de riche!
La main qui tenait l’arme devenait de plus en plus tremblante. Mon ton devenait de plus en plus agressif, et ce bien malgré moi.
-Crois-tu que j’ai fait exprès de tomber en amour avec toi?! Le nom Katherine Baker se serait répandu à Portland, on m’aurait extradé vers l’Australie de facto! Nous étions dans la même situation, nous avions seulement notre boulot et l’un et l’autre! Je voulais pas m’éloigner de toi! Je voulais pas te perdre!
Je ne savais pas s’il allait entendre raison, ou encore dans quel état d’esprit il allait tomber. Mais en ce moment même, nous ne jouons plus. Toutes les cartes étaient sur la table, aucune possibilité de frimer. Retenant encore mes larmes, j’appuyai le côté de mon visage si fort sur celui d’Aamir qu’ils auraient pu se fusionner.
-Allez…tire maintenant! Si tu veux faire une telle connerie, on va en payer tous les deux les conséquences. Une de plus ou de moins, au point où j’en suis! Si t’en a rien à foutre, pourquoi t’hésites? Jrefuse de te perdre encore une fois. C'est pas vrai que tu vas t'éloigner de moi encore une fois!
Ça allait se terminer ainsi : un double suicide, dans un triplex abandonné, sous un orage déchaîné, près du cadavre d’un Bogan. Pas très glorieux je sais, mais parfois l'amour nous fait agir de façon erratique.
C’était là où nous étions rendus. Je venais de briser le cœur à celui que j’aimais, celui à qui j’ai toujours promis de faire attention. Comme l’éclair qui zébra le ciel, tous les moments passés avec l’Indien me revint et passa devant mon regard : le café, l’invitation, les Pubs, la fête foraine, nos débats sur qui de l’Inde ou de l’Australie était le plus fort…tant de bons souvenirs qui ne tenaient maintenant qu’à un fil aussi fragile que de la soie. Des tonnes de souvenirs qui s’accrochaient à un mince fil. Mon regard ne pouvait pas quitter celui de mon Indien. On dirait une sorte de duel, ou une recherche de réponses je ne saurais pas dire. Mais les choses tournaient au vinaigre.
-Aamir, écoute moi je…
Mais ça colère l’emporta. Ses traits semblaient déformés par la rage. J’essayai de le raisonner.
-Si tu me laisses un peu de…
Il me demanda ce que je comptais faire du Glock que je tenais toujours. Mon esprit était complètement ailleurs de cette arme. Machinalement, je la reculai un peu.
-Non pas du tout mais s’il te plait…
Il m’interrompit de nouveau. Encore une fois, je ne pouvais pas le blâmer. D’un geste rapide comme l’éclair, il prit ma main qui tenait l’arme et pressa le canon froid contre son front. Un geste impulsif, transpirant la colère mais encore une fois légitime dans les circonstances.
-Aamir non fait pas une…
Il me coupa la parole à nouveau. Cette fois, ma tristesse laissa doucement sa place à la colère également. Je me demandai, sur le coup, ce qui me retint de lui placer une balle dans la tête. Ça l’apaiserait, et ça règlerait toute cette merde une bonne fois pour toute, chaos que j’avais créé par ma litanie de mensonges. Son ton monta, de plus en plus. Il me demanda si tout ça m’avait amusé, si je l’avais pris pour un con. Cette fois j’en avais assez.
-BORDEL AAMIR TU VAS FERMER TA GUEULE DEUX MINUTES?
Je retins toutes les larmes que j’avais. Mon père m’a toujours dit une Baker ne pleure jamais. Je ne voulais pas lui parler comme ça, mais il semblait rendu à ce niveau. Le Glock toujours sur son front, je ne pouvais pas prendre un tel risque que le coup parte tout seul ou qu’il fasse lui-même une grosse connerie. Essayant de reprendre le contrôle de l’arme, je plaça sa main qui tenait la mienne sur sa tempe. Je me levai et appuya mon visage sur le sien, côte à côte. Comme ça, si un de nous deux tire, les deux seront abattus. C’est radical, mais ça va peut-être calmer un peu le jeu…ou l’envenimer. On verra bien.
-J’ai pas l’intention de te buter crétin! Si j'avais voulu te tuer, c'est entre tes yeux à toi que j'aurais tiré! Pas dans le crâne de cette flaque de merde d'Américain. Et j’ai pas fait ça pour me foutre de ta gueule non plus!
Le contact de sa peau contre la mienne me ramena une autre vague de bons moments. Un flash qui a passé comme un raz-de-marée. Je l’aurais embrassé là, tout de suite, si ça n’avait pas été de la situation étrange et grotesque dans laquelle nous étions.
-Je suis une fugitive Aamir! Une putain de fugitive! Katherine Baker était dans un centre de détention à Brisbane! Je suis pas venue dans ce pays de merde pour servir du café à des salopards de riche!
La main qui tenait l’arme devenait de plus en plus tremblante. Mon ton devenait de plus en plus agressif, et ce bien malgré moi.
-Crois-tu que j’ai fait exprès de tomber en amour avec toi?! Le nom Katherine Baker se serait répandu à Portland, on m’aurait extradé vers l’Australie de facto! Nous étions dans la même situation, nous avions seulement notre boulot et l’un et l’autre! Je voulais pas m’éloigner de toi! Je voulais pas te perdre!
Je ne savais pas s’il allait entendre raison, ou encore dans quel état d’esprit il allait tomber. Mais en ce moment même, nous ne jouons plus. Toutes les cartes étaient sur la table, aucune possibilité de frimer. Retenant encore mes larmes, j’appuyai le côté de mon visage si fort sur celui d’Aamir qu’ils auraient pu se fusionner.
-Allez…tire maintenant! Si tu veux faire une telle connerie, on va en payer tous les deux les conséquences. Une de plus ou de moins, au point où j’en suis! Si t’en a rien à foutre, pourquoi t’hésites? Jrefuse de te perdre encore une fois. C'est pas vrai que tu vas t'éloigner de moi encore une fois!
Ça allait se terminer ainsi : un double suicide, dans un triplex abandonné, sous un orage déchaîné, près du cadavre d’un Bogan. Pas très glorieux je sais, mais parfois l'amour nous fait agir de façon erratique.
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Re: Des retrouvailles quasi internationales (Feat. Aamir)
Mer 27 Jan 2021 - 18:15
Il n’entendait plus rien. Plus rien que le battement de son cœur qui tambourinait dans sa poitrine et remontait dans ses tempes. Ce martellement irrégulier qui couvrait à peine le son de sa propre voix qui s’élevait bien plus qu’Aamir ne l’aurait sans doute voulu. Il le savait, les gens les plus calmes avaient les esprits les plus bruyants. Et forcément, le bruit de ses pensées s’était fait de plus en plus grand, telle une tornade prête à l’emporter et c’était à ce moment que son stoïcisme l’avait quitté. Ça l’avait dévoré, fragmenté en si peu de temps. Il était comme un vase bien rempli et chaque émotion par laquelle il venait de passer était une goutte supplémentaire. Sauf que Katherine n’avait rien d’une goutte. Elle n’était qu’une vague, une gigantesque vague qui venait de briser le vase en mille morceaux.
L’indien n’était pas tout blanc dans cette histoire et pourtant, la voir serrer cette arme à feu fermement avait eu raison de lui. Ça avait balayé son incompréhension, repoussé aussi ce sentiment de culpabilité pour laisser place à l’humiliation et donc à la hargne qui allait de paire chez lui. Aamir aurait pu encaisser, il aurait pu comprendre et pardonner cette fausse identité. S’il s’était épris de Mandy Horvath, il s’était épris de Katherine Baker. Parce qu’il ne pouvait pas concevoir qu’elle ait menti sur toute la ligne. Il ne le supporterait pas. Mais voilà, il y avait ce flingue. Encore et toujours dans les mains de sa belle australienne. Alors il était là, à parler, crier peut-être même plus fort que de raison ; à agir d’une façon aussi stupide qu’inconsidérée. À se coller ce glock sur le front, sans même entendre ce qu’avait à dire Katherine. Peut-être qu’au fond, il l’entendait mais il ne voulait simplement pas l’écouter. Sa vision était brouillée, comme ses gestes. Il ne réfléchissait plus clairement, ne cherchant même plus à endiguer ses émotions qui l’envahissaient. Il perdait le contrôle, ça se répandait comme une traînée de poudre. Ça allait exploser. Ou il allait imploser. Allait-il le faire ? Allait-elle tirer ? Allait-elle finalement lui prouver qu’il avait bel et bien eu tort de s’attacher ? Aamir attendait, tous les muscles de son corps tendus et l’intérieur de son ventre tordu, contracté par son désarroi. Il cherchait un infime réconfort dans le contact de la main de Katherine, emprisonnée sous la sienne.
Mais cet apaisement était vain. Aamir obtint même l’effet inverse au moment où son australienne hurla à son tour. Le regard sombre de l’indien vint foudroyer celui de sa blonde. C’était à lui de s’énerver, pas à elle. Elle, elle n’en avait aucune raison, pour l’instant. Et pourtant, malgré tout ce qu’il pouvait ressentir, il y avait son corps qui le trahissait, lui arrachant un frisson lorsqu’elle déplaça sa main, lorsqu’elle se redressa pour se coller à lui. Il retombait à nouveau dans ce tourbillon de souvenirs charnels, de souvenirs amusants ou agréables, de ces conversations qui n’en finissaient plus. Ils avaient refait le monde. Ils avaient refait leur monde. Des mémoires tendres à l’arrière-goût amer du mensonge. Et les voilà aujourd’hui, dans ce monde désolé, une arme posée sur leurs visages. Comment en étaient-ils arrivés là ? Comment l’allégresse avait-elle été chassée par le pittoresque et le dramatique ?
Aamir resta silencieux tout un moment, tentant de rassembler ses pensées bruyantes qui s’éparpillaient. Il ne voulait pas mourir. Et il se refusait de voir son australienne mourir, qu’elle s’appelle Mandy ou Katherine. Il ne voulait pas, il ne pouvait pas la perdre. Pas une deuxième fois. Il décolla lentement son visage de la jeune femme, inclinant légèrement la tête. Il n’était qu’à quelques millimètres d’elle. Il était si proche qu’il pouvait sentir son souffle, son odeur. Son regard glissa machinalement sur les lèvres de la barista. Il lui fallut toute la volonté du monde pour ne pas les embrasser à nouveau. Sa main se desserra, relâchant l’emprise qu’elle avait sur celle de Kath. Son front s’appuya un instant contre celui de l’australienne. Aamir ferma les yeux, une seconde qui s’éternisait. Avant de reculer presque brutalement pour se relever.
- Tu sais très bien que j’en ai pas rien à foutre de toi. C’est pas c’que je veux.
Il se mit à faire les cents pas, les poings serrés, comme pour canaliser ce qui continuait de monter en lui.
- J’comprend pas… J’comprends pas pourquoi tu m’as rien dit putain !
Il bascula sa tête en arrière, prenant une longue respiration.
- Tu m’faisais pas assez confiance ? Tu crois vraiment que j’t’aurais balancé ? J’te jure j’en aurai rien à foutre qu’tu sois une putain de fugitive. J’te jure Mandy que…
Il n’arriverait pas à s’y faire. Sans réfléchir, il donna un coup de poing dans le mur, craquelant la peau de ses phalanges, y trouvant toute fois une douleur salvatrice.
- Katherine putain. Katherine.
Il le répétait, comme si cela allait l’habituer à ne plus l’appeler Mandy.
- Tu vois quand j’pensais à toi, j’me sentais coupable. Parce que moi aussi j’avais ma part de mensonge. Mais putain elle est dure à avaler la pilule
Il arrêta son pas, se figeant devant elle.
- Tu m’as menti sur quoi d’autres ?
Il ne pouvait pas lui en vouloir. Il ne devrait pas. Mais il avait besoin de savoir.
L’indien n’était pas tout blanc dans cette histoire et pourtant, la voir serrer cette arme à feu fermement avait eu raison de lui. Ça avait balayé son incompréhension, repoussé aussi ce sentiment de culpabilité pour laisser place à l’humiliation et donc à la hargne qui allait de paire chez lui. Aamir aurait pu encaisser, il aurait pu comprendre et pardonner cette fausse identité. S’il s’était épris de Mandy Horvath, il s’était épris de Katherine Baker. Parce qu’il ne pouvait pas concevoir qu’elle ait menti sur toute la ligne. Il ne le supporterait pas. Mais voilà, il y avait ce flingue. Encore et toujours dans les mains de sa belle australienne. Alors il était là, à parler, crier peut-être même plus fort que de raison ; à agir d’une façon aussi stupide qu’inconsidérée. À se coller ce glock sur le front, sans même entendre ce qu’avait à dire Katherine. Peut-être qu’au fond, il l’entendait mais il ne voulait simplement pas l’écouter. Sa vision était brouillée, comme ses gestes. Il ne réfléchissait plus clairement, ne cherchant même plus à endiguer ses émotions qui l’envahissaient. Il perdait le contrôle, ça se répandait comme une traînée de poudre. Ça allait exploser. Ou il allait imploser. Allait-il le faire ? Allait-elle tirer ? Allait-elle finalement lui prouver qu’il avait bel et bien eu tort de s’attacher ? Aamir attendait, tous les muscles de son corps tendus et l’intérieur de son ventre tordu, contracté par son désarroi. Il cherchait un infime réconfort dans le contact de la main de Katherine, emprisonnée sous la sienne.
Mais cet apaisement était vain. Aamir obtint même l’effet inverse au moment où son australienne hurla à son tour. Le regard sombre de l’indien vint foudroyer celui de sa blonde. C’était à lui de s’énerver, pas à elle. Elle, elle n’en avait aucune raison, pour l’instant. Et pourtant, malgré tout ce qu’il pouvait ressentir, il y avait son corps qui le trahissait, lui arrachant un frisson lorsqu’elle déplaça sa main, lorsqu’elle se redressa pour se coller à lui. Il retombait à nouveau dans ce tourbillon de souvenirs charnels, de souvenirs amusants ou agréables, de ces conversations qui n’en finissaient plus. Ils avaient refait le monde. Ils avaient refait leur monde. Des mémoires tendres à l’arrière-goût amer du mensonge. Et les voilà aujourd’hui, dans ce monde désolé, une arme posée sur leurs visages. Comment en étaient-ils arrivés là ? Comment l’allégresse avait-elle été chassée par le pittoresque et le dramatique ?
Aamir resta silencieux tout un moment, tentant de rassembler ses pensées bruyantes qui s’éparpillaient. Il ne voulait pas mourir. Et il se refusait de voir son australienne mourir, qu’elle s’appelle Mandy ou Katherine. Il ne voulait pas, il ne pouvait pas la perdre. Pas une deuxième fois. Il décolla lentement son visage de la jeune femme, inclinant légèrement la tête. Il n’était qu’à quelques millimètres d’elle. Il était si proche qu’il pouvait sentir son souffle, son odeur. Son regard glissa machinalement sur les lèvres de la barista. Il lui fallut toute la volonté du monde pour ne pas les embrasser à nouveau. Sa main se desserra, relâchant l’emprise qu’elle avait sur celle de Kath. Son front s’appuya un instant contre celui de l’australienne. Aamir ferma les yeux, une seconde qui s’éternisait. Avant de reculer presque brutalement pour se relever.
- Tu sais très bien que j’en ai pas rien à foutre de toi. C’est pas c’que je veux.
Il se mit à faire les cents pas, les poings serrés, comme pour canaliser ce qui continuait de monter en lui.
- J’comprend pas… J’comprends pas pourquoi tu m’as rien dit putain !
Il bascula sa tête en arrière, prenant une longue respiration.
- Tu m’faisais pas assez confiance ? Tu crois vraiment que j’t’aurais balancé ? J’te jure j’en aurai rien à foutre qu’tu sois une putain de fugitive. J’te jure Mandy que…
Il n’arriverait pas à s’y faire. Sans réfléchir, il donna un coup de poing dans le mur, craquelant la peau de ses phalanges, y trouvant toute fois une douleur salvatrice.
- Katherine putain. Katherine.
Il le répétait, comme si cela allait l’habituer à ne plus l’appeler Mandy.
- Tu vois quand j’pensais à toi, j’me sentais coupable. Parce que moi aussi j’avais ma part de mensonge. Mais putain elle est dure à avaler la pilule
Il arrêta son pas, se figeant devant elle.
- Tu m’as menti sur quoi d’autres ?
Il ne pouvait pas lui en vouloir. Il ne devrait pas. Mais il avait besoin de savoir.
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Re: Des retrouvailles quasi internationales (Feat. Aamir)
Jeu 25 Fév 2021 - 13:54
Quelle idée de sortir tout ça du sac. D’un coup, comme ça c’était beaucoup trop. En plus, des armes à feu étaient impliqués alors c’était encore plus dangereux. Une petite flamme, une petite étincelle même. Mais Aamir n’était pas une simple petite flamme de bougie, c’était un ardent et infernal brasier, encore plus grand que ceux qui ravage l’Australie lors des temps chauds et secs. Et dans ce cas-ci, ce n’était pas qu’une simple branche qui s’enflamme, c’était un feu de forêt incontrôlable. Et je me demandais si j’allais être capable de contrôler cet incendie. Il commençait à prendre un peu trop d’ampleur à mon goût.
Aamir criait, je criais. Aamir hurlait, j’hurlais à mon tour. Ce chaos n’avait absolument aucun sens ni raison. Pourquoi on en était rendu là? Aucune idée! Ah oui, mon bel Indien venait d’apprendre que je ne m’appelais pas Mandy Horvath. C’était quand même quelque chose d’important. Mais ça pris beaucoup trop d’ampleur trop vite. La raison et la logique avaient fait place à la passion et la rage. Le calme avait fait place à la tempête. Tous les beaux souvenirs que nous avions ensemble, tous les moments magiques se mélangeaient dans le chaos de la situation, sans rien pour démêler tout ça.
Doucement, tranquillement, prudemment, Aamir décolla sa main de la mienne, nos fronts toujours en contact, le canon froid du Glock toujours sur nos tempes. Nos visages étaient tellement proches, comme dans nos meilleurs souvenirs. Nos souffles se confondant presque, nos yeux se parlant d’un langage qu’eux seuls pouvaient comprendre. Je retirai aussitôt l’arme de nos têtes, pour la ranger dans mon dos. Comme s’il venait de s’évader d’une emprise douloureuse et mortelle, Aamir se releva et se recula.
-Je sais que c’est pas ce que tu veux voyons.
Son petit jeu de va-et-vient constant commençait à m’étourdir, comme s’il avait un boost d’énergie. Il semblait se poser un milliard de questions, il semblait complètement perdu. Bien entendu que ce n’est pas une question de confiance. Bien entendu que ce n’était pas ce qu’il voulait.
Je savais au fond de moi qu’Aamir a toujours voulu le mieux pour moi et pour nous. De là à savoir s’il avait pu me balancer ou pas, c’était une autre question. Mais non voyons, ce n’était pas ce que je connaissais d’Aamir.
-C’est tellement plus compliqué que ça! Tu peux pas savoir, t’as jamais eu à cacher quoi que ce soit aux gens qui te sont proches.
Me passant une main dans le visage, j’essayai de mettre de l’ordre dans mes idées. Machinalement, ma main passa dans mes cheveux, faisant tournoyer quelques mèches autour de mon doigt.
-Quand on s’est rencontré la première fois, j’étais Mandy la barista. Et je me suis dit que c’était elle que tu avais invité. Ça va peut-être te paraître con, mais j’avais l’impression que c’était elle qui te plaisait : la jeune, naïve et sage barista. Tu aurais réagi comment si après qu’on ait eu fait l’amour la première fois si je t’avais dit ‘’Oh, et en passant mon vrai nom c’est Kath et je suis une fugitive recherchée en Australie!’’
Poussant un soupir, fixant Aamir qui continuait de bouger sans cesse, je sursautai à peine quand il se décida, spontanément, à frapper le mur. Croyant qu’il s’était cassé la main, je me levai à mon tour. Je gardai un œil sur lui, afin qu’il ne se casse pas autre chose. Je me rapprochai donc un peu.
-Tu sais bien que je m’en veux à mort et que…que je n’ai pas fait tout ça pour te faire du mal. Je croyais sincèrement, peut-être c’était idiot de ma part, que tu aimais Mandy plus que tu aurais pu jamais aimer Katherine.
Sa question suivante était très légitime. Je réfléchis un instant afin de trouver une réponse adéquate.
-Ben…mes parents ont jamais mis les pieds hors de Brisbane et n’ont jamais su que j’étais ici. Je me suis évadée du centre de détention où j’étais enfermée et c’est mon ex du temps qui a tout arrangé pour me faire venir aux États-Unis clandestinement.
Me disant qu’au point où j’en étais, aussi bien tout lui dire.
-Et avant que tu demandes ça aussi, je trimballe avec moi un casier assez long : Vols à main armé, braquages, cambriolages, entrés par effraction et coups et blessures. Avec Brady et sa bande de copains, on cherchait l’argent facile. C’est lui qui m’a appris à tirer et à garder mon sang froid.
Je ne savais pas si Aamir avait besoin de plus de détails, ou encore moins s’il en voulait. Mais je n’avais aucun doute qu’il me le ferait savoir.
-Une chose sur laquelle je ne t’ai jamais menti par contre, c’est mes sentiments pour toi qui ont toujours été…
Un instant, quelque chose percuta soudainement dans mon esprit. Mon cerveau fit pause, puis retourna quelques instants en arrière. Quelques mots qui étaient sortis de la bouche d’Aamir s’affichèrent en grosses lettres : Coupable...sa part de mensonge…qu’est-ce que c’est que cet amas de conneries?
-T’as dit que tu sentais coupable quand tu pensais à moi? C’est quoi cette histoire de mensonges?
Oh que ça allait pas en rester comme ça. Il en avait déjà trop dit, accidentellement ou non, mais il avait trop parlé. On dirait bien qu’Aamir avait des comptes à rendre.
-C’est quoi ? T’es le fils du Roi de Norvège? T’es un terroriste international? T’avais un harem qui t’attendait en Inde?
Les yeux mi-clos, j’observai Aamir près du mur. Qu’est-ce qui peut être pire que d’apprendre que la seconde moitié de votre couple est une fugitive internationale? Rien, sans doute, c’est pourquoi je pouvais quand même me détendre un peu une fois mon secret avoué.
Aamir criait, je criais. Aamir hurlait, j’hurlais à mon tour. Ce chaos n’avait absolument aucun sens ni raison. Pourquoi on en était rendu là? Aucune idée! Ah oui, mon bel Indien venait d’apprendre que je ne m’appelais pas Mandy Horvath. C’était quand même quelque chose d’important. Mais ça pris beaucoup trop d’ampleur trop vite. La raison et la logique avaient fait place à la passion et la rage. Le calme avait fait place à la tempête. Tous les beaux souvenirs que nous avions ensemble, tous les moments magiques se mélangeaient dans le chaos de la situation, sans rien pour démêler tout ça.
Doucement, tranquillement, prudemment, Aamir décolla sa main de la mienne, nos fronts toujours en contact, le canon froid du Glock toujours sur nos tempes. Nos visages étaient tellement proches, comme dans nos meilleurs souvenirs. Nos souffles se confondant presque, nos yeux se parlant d’un langage qu’eux seuls pouvaient comprendre. Je retirai aussitôt l’arme de nos têtes, pour la ranger dans mon dos. Comme s’il venait de s’évader d’une emprise douloureuse et mortelle, Aamir se releva et se recula.
-Je sais que c’est pas ce que tu veux voyons.
Son petit jeu de va-et-vient constant commençait à m’étourdir, comme s’il avait un boost d’énergie. Il semblait se poser un milliard de questions, il semblait complètement perdu. Bien entendu que ce n’est pas une question de confiance. Bien entendu que ce n’était pas ce qu’il voulait.
Je savais au fond de moi qu’Aamir a toujours voulu le mieux pour moi et pour nous. De là à savoir s’il avait pu me balancer ou pas, c’était une autre question. Mais non voyons, ce n’était pas ce que je connaissais d’Aamir.
-C’est tellement plus compliqué que ça! Tu peux pas savoir, t’as jamais eu à cacher quoi que ce soit aux gens qui te sont proches.
Me passant une main dans le visage, j’essayai de mettre de l’ordre dans mes idées. Machinalement, ma main passa dans mes cheveux, faisant tournoyer quelques mèches autour de mon doigt.
-Quand on s’est rencontré la première fois, j’étais Mandy la barista. Et je me suis dit que c’était elle que tu avais invité. Ça va peut-être te paraître con, mais j’avais l’impression que c’était elle qui te plaisait : la jeune, naïve et sage barista. Tu aurais réagi comment si après qu’on ait eu fait l’amour la première fois si je t’avais dit ‘’Oh, et en passant mon vrai nom c’est Kath et je suis une fugitive recherchée en Australie!’’
Poussant un soupir, fixant Aamir qui continuait de bouger sans cesse, je sursautai à peine quand il se décida, spontanément, à frapper le mur. Croyant qu’il s’était cassé la main, je me levai à mon tour. Je gardai un œil sur lui, afin qu’il ne se casse pas autre chose. Je me rapprochai donc un peu.
-Tu sais bien que je m’en veux à mort et que…que je n’ai pas fait tout ça pour te faire du mal. Je croyais sincèrement, peut-être c’était idiot de ma part, que tu aimais Mandy plus que tu aurais pu jamais aimer Katherine.
Sa question suivante était très légitime. Je réfléchis un instant afin de trouver une réponse adéquate.
-Ben…mes parents ont jamais mis les pieds hors de Brisbane et n’ont jamais su que j’étais ici. Je me suis évadée du centre de détention où j’étais enfermée et c’est mon ex du temps qui a tout arrangé pour me faire venir aux États-Unis clandestinement.
Me disant qu’au point où j’en étais, aussi bien tout lui dire.
-Et avant que tu demandes ça aussi, je trimballe avec moi un casier assez long : Vols à main armé, braquages, cambriolages, entrés par effraction et coups et blessures. Avec Brady et sa bande de copains, on cherchait l’argent facile. C’est lui qui m’a appris à tirer et à garder mon sang froid.
Je ne savais pas si Aamir avait besoin de plus de détails, ou encore moins s’il en voulait. Mais je n’avais aucun doute qu’il me le ferait savoir.
-Une chose sur laquelle je ne t’ai jamais menti par contre, c’est mes sentiments pour toi qui ont toujours été…
Un instant, quelque chose percuta soudainement dans mon esprit. Mon cerveau fit pause, puis retourna quelques instants en arrière. Quelques mots qui étaient sortis de la bouche d’Aamir s’affichèrent en grosses lettres : Coupable...sa part de mensonge…qu’est-ce que c’est que cet amas de conneries?
-T’as dit que tu sentais coupable quand tu pensais à moi? C’est quoi cette histoire de mensonges?
Oh que ça allait pas en rester comme ça. Il en avait déjà trop dit, accidentellement ou non, mais il avait trop parlé. On dirait bien qu’Aamir avait des comptes à rendre.
-C’est quoi ? T’es le fils du Roi de Norvège? T’es un terroriste international? T’avais un harem qui t’attendait en Inde?
Les yeux mi-clos, j’observai Aamir près du mur. Qu’est-ce qui peut être pire que d’apprendre que la seconde moitié de votre couple est une fugitive internationale? Rien, sans doute, c’est pourquoi je pouvais quand même me détendre un peu une fois mon secret avoué.
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Re: Des retrouvailles quasi internationales (Feat. Aamir)
Mer 24 Mar 2021 - 17:57
Des retrouvailles quasi internationales x Kath
Personne d'autre, à cet instant, que son australienne pouvait le mettre dans cet état. Seulement elle pouvait le faire sortir de ses gonds. Parce que les autres, Aamir s'en moquait éperdument. Les autres pouvaient bien lui mentir, prétendre être tout autre, tenter de l'utiliser; il n'en avait que faire. Il restait impassible face aux autres. Mais là était son problème, sa blonde n'était pas n'importe qui. C'était Mandy, c'était Katherine. C'était elle et personne d'autre. Il venait tout juste de la retrouver qu'il avait déjà cette horrible impression de l'avoir perdue à nouveau. Et pourtant, il se sentait bien incapable de tourner les talons et de laisser l'australienne derrière lui. Elle était bien trop importante à ses yeux. C'était sans doute pour ça qu'elle était la seule capable de le chambouler autant, parce qu'elle avait une place particulière et unique dans son cœur. C'était bien connu après tout, que les gens qu'on aimait le plus étaient ceux qui pouvaient nous faire le plus souffrir. Cette Katherine Baker le ravageait, avec toute la sensibilité de son corps, vibrant des pieds à la tête.
Alors l'indien continuait de tourner comme un lion en cage, bien infoutu de trouver une sortie, une échappatoire à son désarroi. Il avait tenté, tant bien que mal, de mettre des mots sur ses maux. Il l'écoutait parler alors qu'il se murait dans un silence. Il entendait bien ce qu'elle disait. À dire vrai, chacun des mots de son australienne venait comme lui fouetter le visage. Elle pouvait trouver toutes les explications possibles et inimaginables du monde, lui ne voyait qu'un cruel manque de confiance. Il faudrait bien du temps au chauffeur pour assimiler tout ça. D'ailleurs, il se trompa de prénom en l'appelant Mandy; envoyant son poing s'écraser contre le mur dans la foulée. Il était en colère contre elle. Il était en colère contre lui-même. Pourquoi ne pouvait-il pas simplement accepter ça ? Le passé était passé et il avait une chance insolente de l'avoir retrouvée ici. Lorsqu'il reporta son regard sur sa blonde, il la vit faire ce simple petit geste qu'il avait toujours adoré. Cette façon qu'elle avait d'enrouler une mèche de cheveux autour de son doigt. Ça l'avait fait craquer à l'époque. Ça le faisait encore craquer aujourd'hui. Elle se rapprocha de lui. Dans un premier temps, Aamir hésita, fit un pas en arrière; tel un animal trop peu habitué à la présence d'un autre. Mais son regard s'ancra dans celui de Kath et il capitula sur ce point. Il avança vers elle, luttant contre lui-même pour s'arrêter avant de la toucher alors qu'elle continuait de parler. D'expliquer les choses.
- C'était toi qui me plaisait, toi que j'aimais. Je t'ai jamais vu comme naïve et sage ou une simple barista. Que t'aies un casier judiciaire long comme le bras ou pas... Tu sais très bien que c'était plus que ça
Et Kath venait d'ailleurs de mettre un mot là-dessus en évoquant les sentiments. Aamir fit un nouveau pas vers elle, tendant une main vers elle, effleurant la peau de son bras du bout des doigts. Il avait cette irrésistible envie de la sentir contre lui mais voilà qu'elle s'interrompit dans sa phrase. L'indien inclina légèrement sa tête sur le côté, fronçant un peu les sourcils. Merde... Une raison de plus pour laquelle il n'aimait pas perdre pied. Il parlait plus que ce qu'il ne devait et ne filtrait aucune parole. Instinctivement, il recula. Comme deux aimants, incapables de rester trop près l'un de l'autre sans qu'une secousse ne se fasse sentir. Sa main se logea machinalement dans sa nuque, dans l'espoir vain de se détendre. Il secoua la tête, un rire presque gêné lui échappa.
- Ouais, un peu de tout ça lâcha-t-il maladroitement, comme si cela pouvait détendre l'atmosphère.
Il sentait le regard de Kath sur lui. Et il ne la connaissait que trop bien pour savoir qu'elle ne lâcherait rien. Qu'elle aurait sa réponse.
- C'est juste que...
Qu'il venait de s'énerver alors que lui-même était loin d'être tout blanc ?
- comment dire... Je suis désolé ok ? Ça changeait et ça changera rien aux sentiments que...
Il devait arrêter autour du pot, l'explication viendrait plus tard s'il en avait l'occasion. Si le feu avait pu être maitrisé avec cette histoire de fausse identité, ce qu'il allait annoncer serait un énième coup de vent qui raviverait l'incendie.
- Ce que je vais te dire, faut que tu saches que c'était pour la forme, c'était une idée de mon patron pour bien paraître et... Ok. Voila. Je... J'étais... marié à l'époque.
La deuxième bombe de la journée venait d'être lâchée, soit elle éclaterait pour les éparpiller. Soit l'explosion les rapprocherait.
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Re: Des retrouvailles quasi internationales (Feat. Aamir)
Mar 20 Avr 2021 - 19:41
Toute cette histoire, ce chaos, cette tempête, ça commençait à durer trop longtemps à mon goût. Il fallait y mettre fin, et le plut tôt sera le mieux. Autant pour ma santé mentale que celle d’Aamir, il fallait absolument régler ça, idéalement sans trop d’effusions de sang. Je suis certaine qu’aucun de nous deux n’est prêt à mourir pour ça…du moins je crois…pour l’instant. Mais je devais donner ça à Aamir, il sait comment faire vivre des émotions fortes à une fille, même si c’est parfois un peu plus négatif que positif.
Mon bel Indien semblait avoir un peu absorbé le choc de mon aveu. Il tenait sur ses deux jambes, mais je savais qu’à l’intérieur, il était très proche de se fracasser. Et je ne pouvais pas le blâmer. Il est peut-être beau comme un dieu, mais il demeure un simple être humain avec des sentiments, des forces et aussi une fragilité touchante. Je ne pouvais pas le quitter des yeux, il semblait si absorber, si tourmenté. Bordel de merde qu’il est beau quand il est comme ça! Je sentais mes instincts primaires me travailler, je lui aurais sauté dessus pour l’embrasser.
Mais l’heure n’était pas aux amourettes. Lorsqu’il frappa le mur à nouveau, je sursautai un peu et me levai pour m’approcher un peu plus de lui, tout en douceur. Mais mon ton demeurait quand même ferme et direct.
-Veux-tu bien arrêter de frapper ce mur. Tu vas finir par te casser quelque chose et ça nous avancera à rien.
Il avait bien intérêt à garder toutes ses forces. Après tout, on savait toujours pas ce qui pourrait nous tomber dessus dans une minute ou une heure. En plus, il avait quelque chose de très sérieux à m’avouer. Je savais bien qu’il était pas le Roi de Norvège. J’avais lancé cette diatribe simplement pour lui montrer que rien ne pourrait vraiment m’ébranler. Il semblait cependant tourner autour du pot, beaucoup trop longtemps à mon goût. Je sentais presque le démon de l’impatience revenir me rendre une petite visite. Mais je connaissais Aamir, il me le dirait tôt ou tard. Même si je devais lui extirper les mots de la bouche.
-C’est juste que quoi? Voyons Aamir si j’ai été capable de t’avouer une trahison pareille, t’es capable de me dire ton petit mensonge. Tu le sais bien que nos sentiments sont sincères.
Je souriais presque, jusqu’au moment où il prononça ce mot….marié. Marié? MARIÉ!?! Il devait sans aucun doute vouloir détendre l’atmosphère, si bien que je ne pus retenir un petit rire nerveux.
-Allez arrêtes de me faire marcher avec des conneries pareilles. Qu’est-ce qui te tourmente comme ça?
Aamir ne me répondit pas, l’air sérieux comme à des funérailles. Mes yeux s’agrandirent, mes poings se serrèrent alors que je sentais le brasier incandescent de la colère brûler en moi. Putain…il était sérieux.
-Tu…tu veux dire que t’étais marié pendant tout le temps qu’on sortait ensemble? Tu veux dire que tu m’as invité à sortir, tu m’as séduit, on a couché ensemble un nombre incalculable de fois et que pendant tout ce temps t’avais une conasse de femme qui t’attendait à la maison? Ça se peut pas…c’est impossible.
Je me retenais de le tuer sur le champ. Pendant une fraction de seconde, Katherine Baker n’existait pas. Après avoir tué Mandy Horvath, elle avait laissé sa place à la furie d’une femme bafouée. Je me contentai de le gifler, pour faire bonne mesure.
-C’est quoi tes raisons? Ton boss voulait te monter un harem pour que tu te sentes comme chez toi? T’en as séduit combien des filles comme ça afin de satisfaire ton égo? Il est gros comment ton putain d’harem Aamir? Alors que tu me disais que tu m’aimais et que j’étais la seule…
Échappant un petit rire nerveux, je secouai la tête.
-Qu’est-ce que j’ai pu être conne. Dans le fond, les mecs vous êtes tous pareils. Vous voulez juste…bordel de merde.
J’agrippai mon couteau Bolo, regardant la longue machette philippine intensément. L’information était encore en train d’être enregistrée dans mon esprit. Mais ça simplement fait tilt.
-T’ÉTAIS MARIÉ SALE CONNARD!
Je levai l’arme et me dirigeai vers le corps étendu près des escaliers. Je le frappai à la tête, au torse, aux jambes cinq, dix, vingt fois j’ai arrêté de compter.
-TU T’ES SERVI DE MOI!
Autre répétition de coup sur le cadavre du Redneck qui commençait à de moins en moins ressembler à un être humain.
-J’ÉTAIS JUSTE UNE DISTACTION POUR TE SAUVER DE TON MARIAGE ENNUYEUX C’EST ÇA?
Encore des coups, toujours des coups, ne laissant qu’une pulpe sanguinolente au sol. Pourquoi je n’avais pas servi ce même traitement à Aamir? Aucune idée. Probablement qu’une partie de moi ne voulait pas lui faire de mal. Une partie de moi semblait déjà vouloir passer par-dessus cela et de lui pardonner. Mais en ce moment, je n’étais que furie. Pointant la machette dégoulinante de sang vers mon bel Indien, je lui lançai avec des éclairs dans les yeux :
-T’as encore autre chose comme ça à dire? C’est le temps, t’en auras peut-être plus l’occasion.
Mon bel Indien semblait avoir un peu absorbé le choc de mon aveu. Il tenait sur ses deux jambes, mais je savais qu’à l’intérieur, il était très proche de se fracasser. Et je ne pouvais pas le blâmer. Il est peut-être beau comme un dieu, mais il demeure un simple être humain avec des sentiments, des forces et aussi une fragilité touchante. Je ne pouvais pas le quitter des yeux, il semblait si absorber, si tourmenté. Bordel de merde qu’il est beau quand il est comme ça! Je sentais mes instincts primaires me travailler, je lui aurais sauté dessus pour l’embrasser.
Mais l’heure n’était pas aux amourettes. Lorsqu’il frappa le mur à nouveau, je sursautai un peu et me levai pour m’approcher un peu plus de lui, tout en douceur. Mais mon ton demeurait quand même ferme et direct.
-Veux-tu bien arrêter de frapper ce mur. Tu vas finir par te casser quelque chose et ça nous avancera à rien.
Il avait bien intérêt à garder toutes ses forces. Après tout, on savait toujours pas ce qui pourrait nous tomber dessus dans une minute ou une heure. En plus, il avait quelque chose de très sérieux à m’avouer. Je savais bien qu’il était pas le Roi de Norvège. J’avais lancé cette diatribe simplement pour lui montrer que rien ne pourrait vraiment m’ébranler. Il semblait cependant tourner autour du pot, beaucoup trop longtemps à mon goût. Je sentais presque le démon de l’impatience revenir me rendre une petite visite. Mais je connaissais Aamir, il me le dirait tôt ou tard. Même si je devais lui extirper les mots de la bouche.
-C’est juste que quoi? Voyons Aamir si j’ai été capable de t’avouer une trahison pareille, t’es capable de me dire ton petit mensonge. Tu le sais bien que nos sentiments sont sincères.
Je souriais presque, jusqu’au moment où il prononça ce mot….marié. Marié? MARIÉ!?! Il devait sans aucun doute vouloir détendre l’atmosphère, si bien que je ne pus retenir un petit rire nerveux.
-Allez arrêtes de me faire marcher avec des conneries pareilles. Qu’est-ce qui te tourmente comme ça?
Aamir ne me répondit pas, l’air sérieux comme à des funérailles. Mes yeux s’agrandirent, mes poings se serrèrent alors que je sentais le brasier incandescent de la colère brûler en moi. Putain…il était sérieux.
-Tu…tu veux dire que t’étais marié pendant tout le temps qu’on sortait ensemble? Tu veux dire que tu m’as invité à sortir, tu m’as séduit, on a couché ensemble un nombre incalculable de fois et que pendant tout ce temps t’avais une conasse de femme qui t’attendait à la maison? Ça se peut pas…c’est impossible.
Je me retenais de le tuer sur le champ. Pendant une fraction de seconde, Katherine Baker n’existait pas. Après avoir tué Mandy Horvath, elle avait laissé sa place à la furie d’une femme bafouée. Je me contentai de le gifler, pour faire bonne mesure.
-C’est quoi tes raisons? Ton boss voulait te monter un harem pour que tu te sentes comme chez toi? T’en as séduit combien des filles comme ça afin de satisfaire ton égo? Il est gros comment ton putain d’harem Aamir? Alors que tu me disais que tu m’aimais et que j’étais la seule…
Échappant un petit rire nerveux, je secouai la tête.
-Qu’est-ce que j’ai pu être conne. Dans le fond, les mecs vous êtes tous pareils. Vous voulez juste…bordel de merde.
J’agrippai mon couteau Bolo, regardant la longue machette philippine intensément. L’information était encore en train d’être enregistrée dans mon esprit. Mais ça simplement fait tilt.
-T’ÉTAIS MARIÉ SALE CONNARD!
Je levai l’arme et me dirigeai vers le corps étendu près des escaliers. Je le frappai à la tête, au torse, aux jambes cinq, dix, vingt fois j’ai arrêté de compter.
-TU T’ES SERVI DE MOI!
Autre répétition de coup sur le cadavre du Redneck qui commençait à de moins en moins ressembler à un être humain.
-J’ÉTAIS JUSTE UNE DISTACTION POUR TE SAUVER DE TON MARIAGE ENNUYEUX C’EST ÇA?
Encore des coups, toujours des coups, ne laissant qu’une pulpe sanguinolente au sol. Pourquoi je n’avais pas servi ce même traitement à Aamir? Aucune idée. Probablement qu’une partie de moi ne voulait pas lui faire de mal. Une partie de moi semblait déjà vouloir passer par-dessus cela et de lui pardonner. Mais en ce moment, je n’étais que furie. Pointant la machette dégoulinante de sang vers mon bel Indien, je lui lançai avec des éclairs dans les yeux :
-T’as encore autre chose comme ça à dire? C’est le temps, t’en auras peut-être plus l’occasion.
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Re: Des retrouvailles quasi internationales (Feat. Aamir)
Ven 14 Mai 2021 - 16:50
Des retrouvailles quasi internationales x Kath
Ça n’aurait pas dû se passer comme ça. Tout aurait dû être différent, à l’opposé de ce qui était entrain de se dérouler. Jamais Aamir n’avait osé songer à ces retrouvailles. Jamais son australienne n’avait quitté son cœur mais il ne s’était jamais perdu à espérer pouvoir la revoir un jour. Peut-être l’avait-il rêvé plusieurs fois, l’apercevant parfois dans ses songes mais en aucun cas il n’aurait imaginé la retrouver réellement, physiquement. Il était bien trop pessimiste pour se nourrir de faux espoirs, pour se risquer à aspirer de la revoir un jour. Et pourtant, aujourd’hui, Katherine était là. Bel et bien là. En face de lui. Plus présente que jamais, plus vivante que jamais, plus belle que jamais.
Pour autant, sans jamais s’être perdu à le rêver, l’indien était sûr que oui, les choses auraient dû se passer différemment. Ils auraient dû exulter, saisir cette chance insolente qu’était la leur. Cette chance que la vie leur avait donné, de se retrouver dans ce monde en perdition. Il y avait des liens impossibles à défaire, des liens qui bravaient le destin. Envers et contre tout. Mais ni l’indien, ni l’australienne ne semblait comprendre ça à cet instant. Ils étaient bien trop aveuglés par le torrent de sentiments, par le tourbillon de ressentis qui les avait entraîné. Ce tourbillon qui tantôt les rapprochait, tantôt les éloignait. Et au milieu de tout ça, il y avait cette déchirure. Ils se brisaient, se déchiraient. Le premier mensonge avait fini par être révélé. C’était un mensonge douloureux pour Aamir à avaler. Là où la colère se mêlait à la rancœur, l’incompréhension à l’incertitude. Mais toutes les émotions qu’il ressentait ne pouvaient pas effacer ce qu’il éprouvait pour son australienne. Il savait pertinemment qu’il finirait par courber l’échine, qu’il lui pardonnerait. Parce que ce qu’il avait à lui dire était tout aussi gros, peut-être même plus.
Alors, quitte à ce que ces retrouvailles soient aux révélations, l’indien finit par avouer qu’il était marié à l’époque. Au début, Katherine semblait prendre ça à la rigolade. Elle ne le prenait pas au sérieux, elle songeait sûrement à une mauvaise blague. Lui, il continuait de la fixer, l’air grave. Il aurait aimé lui dire qu’en effet, ce n’était pas vrai, qu’il la taquinait par pur esprit de vengeance. Mais non… Non. Ce n’était que la vérité. Une vérité dure, brute. La femme qui faisait toujours battre son cœur un peu plus vite lorsqu’elle était là paraissait ingérer petit à petit cette nouvelle. Aamir se sentait crispé, dans l’expectative du moindre geste, de la moindre réaction qu’elle pourrait avoir. Son regard sombre glissa sur les poings à présent fermés de Kath. Elle venait de réaliser.
Lorsqu’elle reprit la parole, c’était pour l’inonder d’un flot de reproches. L’indien demeurait interdit. Immobile. Parce qu’il ne voulait pas fuir.
- C’est pas…
Mais sa phrase resta inachevée alors que son visage partit brusquement sur le côté. La blonde venait de le gifler, à juste titre. Machinalement, il porta une main sur sa joue, grimaçant légèrement sous la douleur. Ses paupières se fermèrent, le temps d’une seconde qui s’éternisait alors que Kath continuait dans sa lancée avant de rouvrir les yeux. Il aurait voulu lui expliquer. Ou du moins, tenter d’expliquer l’inexplicable mais elle ne lui en laissait pas le temps. Non, elle enchaînait, sans répit. Les yeux d’Aamir suivaient tous ses mouvements, jusqu’à ce que cette main qu’il connaissait par cœur se referme sur le manche du couteau. D’instinct, sa propre main libre vint se poser elle aussi sur son arme avant de se raviser. Il ne se battrait pas. Pas contre elle. Et c’est là qu’elle se mit à hurler. À l’insulter. Tout en massacrant ce qui restait du redneck. Les coups de couteau pleuvaient.
- Mand… Kath ! KATH !
Rien n’y faisait. Elle était comme transformée. Le sang se répandait sur le sol, aspergeait Kath. Pour la première fois de sa vie, Aamir avait presque peur d’elle. De cette femme avec qui il avait tant partagé. Était-il le suivant sur sa liste ? Allait-il mourir ici, tué par cette main qu’il aimait ? Il essayait presque de se faire discret, pensant vainement pouvoir échapper à la tornade australienne. À la hargne blonde. Mais c’était peine perdue. Après plusieurs minutes, la femme se retourna, pointant son arme perlante d’un liquide rougeâtre vers lui. Dans un réflexe inutile, il leva les mains en l’air, comme pour montrer qu’il ne lui opposerait aucune résistance ; il s’y refusait.
- C’est pas ça… souffla-t-il entre ses dents Je me suis jamais servi de toi, je te mentais pas dans ce que je te disais, je l’ai toujours pensé. Si j’avais juste voulu te baiser, j’me serrais barré après la première fois, j’aurais pas cherché plus loin je…
Il secoua la tête, faisant un pas en avant.
- C’était un mariage arrangé, il y avait rien entre elle et moi. Alors ouais j’ai peut-être merdé avec plusieurs personnes avant et puis… Et puis j’t’ai rencontré et… Y’a des trucs qu’on peut pas expliquer putain… J’pouvais pas prévoir que toi et moi ça irait si vite, si loin, j’ai merdé et j’te présente mes excuses
Il fit un nouveau pas en avant, son torse touchait maintenant la pointe du couteau, appuyant sur sa veste.
- J’aurais dû tout te dire mais je pense que t’es bien placée pour savoir que quand on s’enlise dans un mensonge c’est dur de s’en sortir.
Il avança encore un peu plus alors que l’une de ses mains remontait. Il devait tenter quelque chose. Lentement, ses doigts se refermèrent autour du poignet de son australienne. Il n’avait plus rien à perdre à présent, si ce n’est sa vie.
Doucement, il tenta d’écarter ne serait-ce qu’un peu le bras de Kath, de façon à pouvoir se rapprocher d’elle. Ses yeux étaient ancrés dans les siens. Seuls quelques courts centimètres les séparaient. Il y avait deux sortes de tension bien distinctes. Sa main libre s’éleva à son tour mais pour se poser dans le cou de la femme, englobant sa mâchoire à l’aide de son pouce; essuyant le sang sur son vsage. Il s’avança encore, brisant cette frontière invisible qui les séparait et l’embrassa, avec toute la passion qu’il éprouvait pour elle. C’était cette tension qui était plus forte que l’autre.
Il la força à reculer, jusqu’au mur derrière. Son corps pressait sur celui de Kath et dans son ventre, ça s’agitait. Se rappelant de ces biens nombreux souvenirs charnels. Aamir finit tout de même pas se décoller d’elle.
- Tu m’as menti et t’es désolée. Je t’ai menti, je suis désolé. Mais tout ce qu’on a vécu et ce qu’on s’est dit, c’était sincère. Ça, c'était pas des mensonges. On peut pas tirer un trait sur notre passé, pas comme ça. On a cette putain de chance de se retrouver... Maintenant que les choses sont dites, est-ce que c’est une raison pour s'entre-tuer ? Est-ce qu’on pourrait pas simplement… Se pardonner ? Et vivre ce qu’on a à vivre ?
Sa main relâcha le poignet de Kath. Il ne tenait maintenant qu’à elle de planter ce couteau dans le dos d’Aamir ou pas.
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