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Sans perdre de temps, le professeur suit Jill pour l'aider à soulever le fauteuil et à le caler, il valait mieux pas qu'ils rentrent ici sinon ils étaient tous dans une sacré merde. S'ensuit l'installation du canapé pour nous servir de couverture. Quel bordel, le prof s'exécute tandis que la militaire donne un ordre à Sean de surveiller les fenêtres, de quoi inquiéter légèrement le prof, c'était pas le moment qu'un de ses gamins se fassent descendre mais en même temps ils étaient trois, coincés dans une maison alors il n'allait rien dire, ils avaient peut-être besoin de tout le monde. Quelques instants après Sean partage l'information que l'adversité arrive de la gauche, le prof ne peut que se placer pour les attendre, le premier qui passerait le pas de cette porte se ferait trouer de balles.

Les premiers tirs se font entendre, c'est ceux de Sean qui casse une fenêtre tandis que le chien se met à gratter la porte, la pression monte et le rythme cardiaque du professeur l'accompagne, il observe la porte, les yeux braqués dessus, il attend la première détonation de Jill pour l'imiter, il ignore combien de balles fuient de son flingue mais ce qu'est sûr c'est que le gars derrière a pas survécu. Ce qui est sûr aussi c'est que ses petits copains sont pas contents parce que tout de suite après c'est un vrai déluge de feu et le brun ne peut qu'se mettre à couvert comme sa partenaire et attendre que ça passe jusqu'à ce que...

Déboule un putain de chien qui perd pas de temps et se rue sur le premier qu'il trouve sur son chemin.. le seul qu'il voit.. Sean... le prof serre les dents quand il voit le clebs partir mais une balle passe juste devant lui, de quoi le calmer jusqu'à ce qu'il entende les cris de Sean et le chien qui couine, Quel enfer, le prof jette un coup d’œil avant de se replacer, il voit la scène, le putain de chien à un truc dans la bouche et le gosse à le bras et la main en sang autant dire que le cerveau d'Aodhan ne tourne pas cinquante ans, il arme le flingue, laisse échapper deux balles qui font fumer le bout de son canon. L'une va se loger directement dans l'arrière train de la bestiole, l'autre rentre par le cou pour la faire s'effondrer tandis que le gosse crie. Il en connaissait un qu'avait bien fait de venir.

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Tout s'était passé très vite. Le foirage complet qui allait avec. La première détonation l'invita à sortir sa propre arme à feu. La seconde fut la sienne, droit dans la tête du second ennemi. Puis, Jason s'effondra à côté, titubant à moitié, les deux mains autour de son cou. Aucun doute : ça ne sentait pas bon. Se précipitant vers son coéquipier, Levi l'attrapa par le bras et le traina jusqu'à l'intérieur de la maison où il le planqua. Pas question d'être dans un terrain dégagé pour se faire canarder comme des petits lapins. L'ingénieur pressait par ailleurs sa plaie, et Levi l'aida à la maintenir en place. Mais à sa mesure, il ne pouvait pas faire mieux que ça.

Tant pis. Dégainant son propre talkie, il fallait compter sur la chance désormais. Que les autres talkies soient bien allumés, qu'ils entendent l'appel à l'aide :

Jason a terre ! Fit-il d'une voix forte pour contacter les autres : Besoin d'un médecin, MAINTENANT ! Posant le talkie à côté, il revint pour maintenir l'appui sur la plaie de Jason en grimaçant. Trop de sang, impossible de voir la plaie. Presse de toutes tes forces, ils vont arriver, souffla-t-il en se voulant presque rassurant. Pour autant, ils n'étaient pas tirés d'affaire. Avec le bruit, ils savaient que les deux autres n'allaient pas tarder à rappliquer. Il devait s'en occuper : J'reviens, assura-t-il à l'ingénieur en se relevant, se planquant à l'angle de la porte.

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Tous leurs ennemis les plus proches étaient maintenant à terre, dans un état plus ou moins respectable. Le quatuor se regroupa, avisant par delà des enclos la grande maison qui se dressait plus loin dans la nuit. Stan fit un mouvement pour inviter les filles à poursuivre, quand des déflagrations se firent entendre dans leur dos. Par là où ils avaient abandonné leurs compagnons quelques minutes auparavant. Des slaves de balles ininterrompues. C'était fini pour la discrétion. Mais le plus inquiétant était de penser au sort de leurs amis. Le jeune homme poussa un juron et dégaina le talkie-walkie qu'il avait mis en silencieux, la boule au ventre. Il n'eut pas le temps de demander un statut, que la voix de Levi sortit de l'appareil. L'urgence s'entendait clairement dans sa voix. Ses yeux se posèrent sur Ivy.

- Vas-y, souffla-t-il, même si la jeune médecin n'attendait certainement pas son ordre pour se mettre en action. La question était toutefois de savoir où ils devaient aller. Aux dernières nouvelles le duo était parti vers les miradors. Mais les coups de feu qui s'entendaient encore sauraient les guider. Et puisque ça paraissait toujours bien chauffer par là-bas, il précisa. Quelqu'un t'accompagne. Personne ne restait seul, surtout pas leur médecin. Qui voulait, Roza ou Arizona. On finit l'job, ajouta-t-il ensuite, en sortant son arme de poing. Fini la discrétion, ils devaient maintenant jouer l'assurance et l'efficacité.

Il serra la mâchoire. L'idée de perdre quelqu'un le faisait royalement chier, il n'en était hélas que trop habitué. Alors il ne perdait pas de vue la mission.  D'un geste du menton, il montra les bâtisses plus loin. Il arma son Beretta dans un clic.

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On va pas se mentir, ça craint. Les rideaux prennent feu et se consument à grande vitesse. Déjà, les flammes montent lécher le plafond et la fumée vient piquer mes narines. Le chien débarque pour une fenêtre et se jette sur le gosse. Je voudrais aller l’aider, mais une déflagration me passe sous le nez et m’oblige à me replanquer. J’arrive pas à voir le type qui nous arrose et, de toute façon, je n’ai d’yeux que pour le gamin aux prises avec le staff. Il se débat bien, je lui accorde là, mais c’est une sale bête qui a bien été dressée à ce travail. Déchiqueté des gens.

Le prof a une ouverture pour aller achever le fauve, j’essaye de le suivre, à demi-courbée, mais ça ne suffit pas. J’entends une détonation et un choc dans le coté me jette au sol. J’en ai le souffle coupé et l’impression que ma cage thoracique s’est remplie d’épines. Je laisse échapper un souffle rauque, roule lentement sur moi-même. Le visage crispé, la vision troublée, je vois le plafond orangé et la fumée qui s’épaissit. Putain. Fils de pute. Aller Jill… bouge toi.

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Stanley, Roza, Arizona et Ivy avaient éliminé tous leurs ennemis et la brune n'était pas mécontente de sortir enfin du hangar pour retrouver l'air frais. La vision des corps démembrés, l'odeur, absolument tout là-bas était insoutenable. Leur mission n'était pourtant pas finie, elle en avait conscience. Au loin, il y avait encore des habitations et quelques ennemis probablement. Elle avisa ses mains couvertes de sang, il était probable que cette sortie allait la marquer à vie. Alors qu'ils allaient se remettre en marche, le talkie grésilla et la voix pressante de Levi se fit entendre, brisant le silence. Ivy frémit. C'était Jason, il était à terre. S'ils avaient eu de la chance jusqu'à maintenant, il semblerait que c'était en train de tourner. La médecin releva immédiatement le regard vers Stanley avant de se précipiter vers l'endroit d'où provenaient les coups de feu. Elle entendit quelqu'un lui emboîter le pas et un coup d'oeil à ses côtés lui apprit qu'il s'agissait de Roza.

Son coeur était serré par l'angoisse. Elle courait vers l'endroit d'où leur était parvenue les tirs, oubliant toute prudence. La médecin savait que le temps pressait, une blessure par balle était très souvent fatale. Les questions se bousculaient dans son esprit. Comment allait Jason ? Est ce qu'elle n'arriverait pas trop tard ? Où la balle l'avait-elle touchée ? Pourvu qu'il ne soit pas trop tard. Sa gorge était sèche et nouée, elle sentait son coeur battre d'appréhension. Lorsqu'elles parvinrent enfin sur place, son regard fut immédiatement attiré par deux hommes tentant de rentrer dans une maison. Jason et Levi devaient être à l'interieur. Son sang ne fit qu'un tour. Elle leva son arme, visa un des deux Skagit et tira. La balle vint se loger non loin du coeur de l'homme, le tuant sur le coup.

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