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Jeu 5 Nov 2020 - 21:41


Isalín Lokisdóttirtell me more about you

prénom(s) : Isalín
nom : Lokisdóttir
date de naissance : 7 novembre 2003
âge : 17 ans

ville de naissance : Reykjavik
métier : écolière et patineuse olympique en devenir
groupe : The Haven

avatar : Alice Pagani

what i am

qualites
Audacieuse
Obstinée
Fidèle
Courageuse
Réactive
defaults
Téméraire
Susceptible
Introvertie
Têtue
Boudeuse
Equipement :
Elle a un couteau de survie comme arme blanche et son arme à feu, un banal semi-automatique, a été confié à l’armurerie du camp. Sinon, elle adore les converses et en use de paires et des paires ! Elle possède aussi un sac-à-dos délavé, avec des pins, des cadenas, des chaînettes accrochés dessus, comme des gri-gris.
     
Details physiques :
Cheveux d'encre et yeux de jade, visage en cœur, petite bouche charnue, nez fort et tâches de rousseur, voilà le mélange de ce visage un peu atypique. Isalín, c’est aussi une silhouette gracile d’1m64 et d’à peine 52 kg. Sportive depuis toute petite, elle ne doit pas son apparence svelte et ferme qu’à la bonté de l’adolescence. Elle s’entrainait beaucoup enfant et même « après », elle a continué à entretenir ses atouts dès que possible. Ses atouts ? Sa souplesse et son agilité. Si elle n’est pas du genre à chercher à se battre, elle est surtout capable de se faufiler dans les endroits où la plupart ne peuvent pas, à grimper dans hauteurs improbables et à profiter autant de sa capacité à se contorsionner que ses talents de félin pour se frayer un passage dans les conduits, les lucarnes, les crevasses, et autres passages exigus.

A trois tatouages : un triangle dans la nuque, un croissant de lune noire dans le creux de l’épaule droite et deux grands origamis sur le bras. Pour être honnêtes, ils n’ont pas vraiment de signification : elle les a piochés au hasard dans un catalogue qu’avait Stan, le tatoueur qui les lui a faits. Mais maintenant, ils lui rappellent cette époque…

Psychologie

Être élevée par une ancienne sportive professionnelle, ça forge le caractère. Ça a rendu Isalín obstinée, du genre à ne jamais lâcher ses objectifs et à vouloir les atteindre coûte que coûte. C’est sans doute ce trait de caractère qui est à la base de son audace et de son courage : elle n’a pas peur de tenter des choses qu’elle ne connait pas, ni d’affronter ses peurs pour y parvenir. Malheureusement, à certains moments, elle confond aussi le courage avec la témérité propre à l’adolescence. Tenter le diable, pour se prouver qu'elle est plus habile que lui. Et jusqu’à maintenant, les problèmes ne l’ont jamais attrapée…

Isalín est aussi du genre non seulement susceptible quand on la critique ou qu’on la contredit – car elle déteste qu’on essaye de la faire changer d’avis – mais en plus elle a tendance à facilement bouder. Ça passe vite, c’est comme une bonne averse dans les caraïbes, mais ça peut la rendre irritante dans ces moments-là – et un peu vulgaire. Autrement, c’est une fille discrète, introvertie même. Le coffre-fort pour la faire s’ouvrir est difficile à craquer.

De bonne nature néanmoins, elle est fidèle avec les gens, encore plus avec ses proches et sur le terrain, elle est réactive : pas le style à rester figer devant une situation. Elle percute, elle encaisse, elle enchaine. Elle a grandi dans ce monde, elle le connait, elle l’a adoptée, elle n’en a plus vraiment peur. On est forgé par son adolescence… et la sienne, et l’a passée sur les routes d’un monde détruit.




Story of survival

Pre-apocalypse

Isalín nait le 7 novembre 2003 à Reykjavik, en Islande. Son père, Loki, est un local, employé tout à fait ordinaire d’une petite banque. Sa mère, Louise, est une américaine, ancienne patineuse, souvent dans les grandes compétitions internationales mais jamais sacrée. La rencontre s’était faite par hasard : un premier voyage en Islande la fait tomber amoureuse du pays, un second voyage l'a fait chavrier pour cet homme qui a osé l’aborder dans un musée.

Isalín grandit avec cette double culture, entre l’anglais et l’islandais, entre un continent gigantesque et une île mystique, entre l'extravagance et la discrétion feutrée. Fortement influencée par sa mère, elle est très tôt nourrie au patinage. Elles regardent des compétitions ensemble, Louise lui détaille les figures, lui parle de la légende Sonja Henie et de la sensation de liberté, lorsqu’elle filait sur la glace. En 2006, l'ancienne sportive olympique est reconvertie comme employée d’une entreprise de téléphonie. C’est moins fun, c’est sûr.

Dès l’année 2009, la gamine commence la gymnastique, l’année suivant, elle est mise au patinage. Sa mère n’est pas sévère, ni ne la pousse dans ses retranchements, mais elle a visiblement des attentes inavouées à son sujet. Elle attache beaucoup d’importance à la scolarité d’Isalín, mais veille aussi à ce qu’elle progresse dans ses activités sportives. Très vite – certains accuseront la génétique – l’enfant montre un talent naturel pour la glisse. Ses entrainements se poursuivent, s’intensifient un peu et en 2012 – à même pas 10 ans – elle remporte un championnat national de sa catégorie.

Pour qu’elle puisse continuer à se consacrer à son entrainement au patinage Isalín cesse la gymnastique qu’elle faisait en parallèle. Sa mère prend un travail à mi-temps, en soirée, et l’inscrit aux cours par correspondance. Ainsi, elle peut compléter les séances en club de sa protégée de sa propre expérience. Le programme de la journée est stricte et rôdé. Sur les heures d’ouverture au public, la petite continue de patiner avec Louise, puis rentre avec elle pour ses devoirs. Ça lui manque, parfois, de ne plus avoir de camarade de son âge avec lesquels papoter, jouer, sociabiliser. Ceux du club sont gentils, bien sûr, mais ce n'est pas pareil. Quand on est doué, on attire forcément un peu de la jalousie qui va avec et tous les jours ne sont pas drôles.

En 2013, elle remporte à nouveau le championnat national et ses professeurs lui suggèrent de s’inscrire au championnat Novice de la fédération internationale de patinage. Ce qu’elle fait, bien évidemment. En 2014, elle concourt sur Philharmonics d’Agnes Obel en programme court et sur l’allegretto de la 7è de Beethoven pour le programme long. Isalín décroche une encourageante place de cinquième mondial qui convainc ses parents de sauter un pas difficile…

Miles, le frère ainé de Louise habite à Winthrop, dans l’état de Washington aux USA. Il y a une patinoire là-bas et Arnold Stanford, coach talentueux, a accepté de prendre à son compte la formation de la gamine à condition qu'elle emménage dans son état. En septembre 2015, elle commencera donc une nouvelle année dans un pays qu’elle ne connait qu’à travers ses séjours en vacances. Ses paents l'appellent tous les jours et projettent déjà de venir la voir à toutes les occasions possibles. Elle a 11 ans – presque 12 – ce qui lui laisse trois ans pour se mettre au niveau et participer aux J.O de 2018.

Post-apocalypse

• 15 novembre 2015 – le gymnase, Winthrop

- Qu’est-ce qui se passe ?

Son oncle ne répondit pas tout de suite, il tendait le cou pour voir à l’autre bout du gymnase, l’attroupement de réfugiés qui se pressait autour des longues tables sur tréteaux montées par l’armée. Les voix montaient et les soldats peinaient de plus en plus à contenir la cinquantaine de protestataire. Isalín avait été tirée de son sommeil d’enfant. Elle se redressa en se frottant les yeux, bailla et s’assit en tailleur sur son lit de camp.

- Oncle Miles, est-ce qui a ?
- C’est… c’est rien Isa, rendors-toi.

La gamine sentit dans sa voix qu’il était inquiet mais se recoucha tout de même. Ça faisait maintenant trois semaines qu’ils étaient là. Lorsque la situation s’était dégradée, ici comme dans les grandes villes de l’état, son oncle l’avait emmenée dans ce camp où l’armée réunissait la population de leur quartier. Mallory et Eva, respectivement la tante et la cousine d’Isalín, étaient censées les rejoindre. Elles n’étaient jamais arrivées…

- QU’EST-CE QUE VOUS FAITES ?!

BLAM.

La déflagration la glaça jusqu’au sang, un cri presque unanime secoua la foule, puis un silence glacé. La voix ferme d’un homme s’éleva dans les airs et même en essayant de ne pas l’entendre, l’enfant capta absolument tout.

- Tout le monde recul désormais ! On vous l’a dit, la réserve de ration est quasiment épuisée et nous sommes sans nouvel de notre base. Le rationnement est indispensable si on veut tenir le temps que mes hommes à l’un de nos centres de ressources d’urgence.

Un autre blanc suivit ces déclarations, sinon un bruissement de murmures pétrifiés.

- Ceci est un incident, emmenez-le se faire soigner.


• 22 décembre 2015 – le gymnase, Winthrop

- Pourquoi tu danses tout le temps ?
- Je danse pas, répliqua Isalín, aplatie au sol par un grand-écart.
- Si, carrément, tu fais des figures et des tourbillons, insista le garçon qui la contemplait avec curiosité.
- Je danse pas, c’est du patinage.
- Du patinage ? Rigola le curieux, c’est pas possible, t’es pas sur la glace.
- Tu vois de la glace quelque part ? S’impatienta-t-elle.
- Bah… non.
- Alors je fais comme je peux.

Sur ces mots, elle avait terminé ses étirements. Sur la petite partie du grand gymnase qui n’était pas aménagé pour la vie en communauté, elle s’entrainait tous les jours. Son toe loop et son salchow étaient irréprochables désormais. Elle voulait aborder des sauts plus compliqués et puisque son coach n’était pas là, elle tenait à lui montrer qu’elle n’avait pas perdu pendant cet… isolement prolongé.  

- Tu devrais garder ton énergie, lui lance le gamin en la suivant – c’était un petit blond de son âge, bavard et un peu collant même.
- Pour quoi faire ?
- Ma maman dit que les soldats sont dépassés et que bientôt, ils trouveront plus à manger. Ce sera la famine, comme chez les rois d’Europe au Moyen-Âge, alors il faut garder des forces.
- Je peux pas ne rien faire, prétexta Isalín non sans une grimace dubitative.
- Pourquoi ?

Elle poussa un soupir et observa son interlocuteur. Il avait une bouille ronde, amusante, et des cheveux en vrac. Il s’appelait Lenny. Son oncle n’arrêtait pas de lui dire qu’il était gentil, probablement pour l’obliger à lui adresser la parole. Sa nièce, elle, le trouvait soulant.

- Parce que dans trois ans, je dois concourir aux JO. Donc il faut que je m’entraine.
- Pfff n’importe quoi ! Ricana Lenny.
- C’est pas n’importe quoi ! S’énerva la patineuse en herbe.
- Ma maman dit que tout ce qu’on connait, ça n’existera plus.
- Ta maman, elle connait rien !
- Si, elle sait tout ma maman.
- N’importe quoi ! Les JO c’est tous les 4 ans depuis des années, je vois pas pourquoi ça changerait.
- Mais ma maman elle dit que…
- Je m’en fiche de ta maman, elle est conne ! Et elle dit des conneries !

Le blondinet la contempla avec des yeux ronds, ouvrit la bouche, la referma et s’enfuit. Ce soir là, Isalín s’était faite remonter les bretelles par son oncle et avait dû présenter ses excuses. Mais après, elle n’arriva pas à trouver le sommeil. Ce que lui avait dit Lenny la travaillait beaucoup. Le patinage, c’était toute sa petite vie de 12 ans. Que ferait-elle sans ça ? Et surtout : que lui dirait de faire sa maman à elle justement ? Elle lui dirait de s’accrocher, probablement. De poursuivre ses rêves. Sa maman lui manquait… et son papa aussi.


• Février 2016 – la fuite, Winthrop

- Cours, cours, ne t’arrête pas !

A perdre haleine, ils galopaient dans les rues poursuivis par des monstres. Un engrenage infernal. Le manque de nourriture avait provoqué une mutinerie, la mutinerie avait engendré des coups de feu et les coups de feu avaient attiré… ces choses. Avaient, ils n’étaient qu’une rumeur, un bruissement qui circulaient entre les rescapés. Maintenant, ils étaient réels et ils étaient terrifiants. Ils étaient six à avoir pris cette direction : Miles, Isalín, Lenny, Maggie – la maman de Lenny, Doris et Marlon.

- Traversez, vite ! les guida Maggie.
- Quoi ?! Mais ça va être glacé ! Protesta Doris.
- On a pas le choix !

Effectivement, la meute de charognes se rapprochait. Ils plongèrent donc dans la rivière, si froide qu’Isalín eut l’impression que ses membres se paralysaient, et traversèrent à la nage. La quarantenaire avait vu juste : les monstres galéraient une fois dans l’eau. Ils s’y jetèrent comme des somnambules, chavirent, basculèrent. Les vivants eurent alors tout le temps de courir jusqu’à un hôtel et de s’y réfugier. Blafarde et grelottante, la gamine ne prêtait plus attention aux adultes qui sécurisaient la zone. Elle avait froid, si froid...

- Trouvez des vêtements secs et des couvertures, commanda Maggie à la volée, et enlevez vos fringues mouillées. Pour l’instant, on se fait oublier. On avisera demain.


• Janvier 2017 – Le musée, Chelan

Isalín ne pouvait que reconnaître que la mère de Lenny n’était pas si nulle. Cette femme était mystérieuse, un peu bourrue, mais elle avait l’air de gérer. C’était grâce à elles qu’ils étaient en vie, qu’ils avaient pu récupérer un véhicule militaire au gymnase déserté puis suivre l’autoroute 153 vers le sud pendant des mois. L’objectif était de rester en évidence, au cas où les secours arriveraient, et voir dans d’autres patelins et ville si la situation était la même. Elle l’était. Les survivants étaient plus ou moins sympathiques, plus ou moins territoriaux, plus ou moins coopératifs. Pour l’hiver, ils avaient trouvé refuge dans un musée. Sac de couchage déplié pour le dortoir, réchaud au gaz pour les repas chaud – quand ils trouvaient de quoi l’alimenter. Isalín n’avait que 13 ans, mais sortait souvent avec son oncle et Marlon pour s’approvisionner. Dans un si petit groupe, tous devait contribuer un peu… et même, sa mère lui avait toujours appris à ne pas flemmarder.

- Raaah fais chier…, râla Marlon en revenant à l’extérieur du pavillon devant lequel Miles et sa nièce montaient la garde.
- Quoi ?
- Y’a un verrou sur la porte de la cave, impossible de l’ouvrir.
- Sérieux ?
- Ouais.
- Putain…

C’était frustrant. D’autant plus parce que de l’extérieur, une petite lucarne donnait sur l’intérieur de la dites cave et la lueur du jour permettait de deviner des cartons de nourriture non-périssable.

- T’as essayé de l’enfoncer ?
- Ouais, c’est trop solide mec.
- Et si… et si j’entrais moi ?

Les regards des deux adultes, Isalín persista.

- Je peux me glisser par la lucarne, je pourrais peut-être ouvrir de l’intérieur.
- Non, trancha son oncle, trop dangereux, on ne sait pas ce qu’il y a là-dedans.
- Apparemment, y’a à manger, rétorqua la pré-adolescente avec une innocente impertinence.
- J’ai dit…
- Mec…, interrompit Marlon.

Il avait une expression qui signifiait « réfléchit-y, on a faim ». Miles capitula en soupirant, son partenaire tira donc son semi-automatique de sa ceinture pour le confier à la brunette.

- Tu as déjà tiré avec ça ?
- Non.
- Où est-ce qu’elle aurait appris à-
- Miles, s’il te plait !
- Ok-ok, soupira-t-il.

Quelques minutes plus tard, Isalín profitait de sa minceur pour se glisser par la lucarne ouverte. Elle atterrit au sol avec une souplesse féline et alluma sa lampe torche pour explorer les ténèbres. Ce jour là, elle n’avait pas rencontré de monstre. Elle avait même pu effectivement débloquer la porte et permettre aux deux adultes de charger de quoi manger pour une semaine. La pré-adolescente n’était pas peu fière. Elle était d’ailleurs tellement ragaillardie qu’elle prit Lenny à part pour lui dire d’une petite voix :

- T’avais raison pour les JO. J’irais jamais…

Avec le temps, ils avaient appris à s’apprécier, mais ils n’étaient jamais revenu sur ce sujet.

- Je suis désolé, lui répondit alors son ami avec une sincère compassion ; comme elle haussa les épaules, il ajouta : t’aurais gagné en plus.
- On en sait rien, soupira Isalín avec mélancolie.
- Si, obligé ! T’as grave une tête de winneuse, rit-il, et t’es chiante comme une winneuse aussi !
- T’es con, répliqua-t-elle en levant les yeux au ciel, mais en souriant quand même.


• Juillet 2017 – Les comics, Chelan

Après cet épisode, son agilité et sa souplesse étaient devenus des atouts du petit groupe. Quand il fallait se faufiler dans un trou, passer par une fenêtre trop étroite, tenir en équilibre sur une poutre en hauteur, grimper sur une gouttière ou s’introduire dans un conduit d’aération : c’était pour elle. Miles ravalait ses craintes d’oncle transformé en père de substitution, Isalín devint de plus en plus assurée, de plus en plus téméraire. Finalement, les monstres étaient bêtes et prévisibles. C’était comme jouer à chat… une partie de chat avec la mort. Mais à son âge, on apprenait vite et on avait la bravoure de l’insouciance.

- Ok, voilà le défi.

Avec Lenny, ils étaient perchés dans l’arbre du jardin d’une grande propriété. Avec une paire de jumelle, le blondinet avait scruté une chambre du deuxième étage. Une chambre d’ado a priori.

- Tu grimpes, tu rentres par la fenêtre, tu récupères la collection de DC comics sur l’étagère au-dessus du bureau et tu ressors.
- Facile, jugea la jeune fille avec désinvolture.
- Attends, j’ai pas fini : ...y’a un rôdeur dans la pièce.
- Ah.

Isalín fit mine de réfléchir, mais un sourire fendit finalement son visage constellé de tâches de rousseur.

- Facile !

La face de son camarade s’illumina. Les parents étaient en plein ravitaillement, ailleurs dans le pâté de maison. Tous les deux avaient déjà fait leur part et attendaient qu’on vienne les récupérer pour rentrer au musée, sauf que les adultes avaient du retard. Ils s’occupaient comme ils pouvaient.

Deux minutes plus tard, la pré-adolescente était aux pieds de la bâtisse. Ses yeux de jade se levèrent sur son trajet, puis elle s’élança. Comme un chat, elle attrapa la gouttière et y grimpa à une vitesse déconcertante. Ensuite, elle se hissa sur le toit, glissa sur les tuiles humides mais se rattrapa sans trembler. Alors, elle fit trois pas et se glissa par l’ouverture entrouverte. Son pas de velours sur la moquette était si léger que la charogne ne la repéra même pas tout de suite. Elle était déjà à mi-chemin, elle n’avait plus qu’à attraper les BDs et se tirer. Facile. Le monstre se retourna en grognant, elle feinta de côté pour l’éviter. Là, une poigne glacée se referma sur sa cheville. Il y en avait un autre sous le lit ! Hideux, coupé en deux au niveau des hanches.

- Oh merde !

Isalín tomba, blême, les yeux exorbités de terreur. L’une des créatures la tenait fermement et les coups de talons qu’elle envoyait dans sa face putréfiée ne changeaient rien ; l’autre revenait à la charge avec la ferme intention de la croquer. Le cœur à 3000 dans la poitrine, elle choppa son arme à feu et pressa cinq fois la gâchette au total. Cinq fois, pour se sauver de justesse. Du sang coagulé avait giclé sur ses jambes et le vorace entier s’était effondré sur elle.

- Putain, ça pue…, maugréa-t-elle, avant de partir dans un ricanement nerveux.

*

- C’est de la triche, tu devais pas tuer le rôdeur ! l’accusa Lenny en la voyant revenir, couverte de tripes mais ses comics en main.
- Han-han, tu t’étais planté dans le compte, rétorqua Isalín.
- Hein ?
- Y’avait deux monstres, pas un.
- Merde… sérieux ?! J’suis désolé !
- M’en fous, j’ai gagné ta crème au chocolat.
- Ouais… ok, concéda son ami en inspectant les numéros des BDs.

Là-dessus, les parents arrivèrent – enfin – mais les deux pré-adolescents déchantèrent rapidement. Les grands avaient l’air grave et leurs doutes se confirmèrent :

- Maggie a été mordue.

*

- Je suis désolée pour ta maman, murmura-t-elle.
- C’est bon, laisse-moi, grogna Lenny qui n’avait pas bougé de son chevet.

Ils avaient fait ce qu’il fallait, elle était morte-« morte », mais son fils n’arrivait pas à décrocher. Marlon, Doris et Miles attendaient pour la mise en terre. Ce soir-là, Isalín n’avait pas fermé l’œil. C’était la première perte de leur groupe, la plus forte d’entre eux. Alors elle se remit à avoir peur. C’était une claque, pour se souvenir qu’ils pouvaient tous mourir, n’importe quand. Ça lui fit aussi se demander, encore, si sa maman avait souffert avant de mourir. Car les statistiques étaient contre eux n’est-ce pas ? Ses parents avaient plus de chance d’être morts que vivants…

Après Maggie, ils avaient repris la route. Bouger, pour continuer de trouver des ressources et, surtout, pour ne pas laisser les fantômes les lester à jamais.


• Février 2018 – le cinéma, Sunnyslope


- ARRÊTEZ S’IL VOUS PLAIT !

Mais elle avait beau crier, sa voix noyée de larmes, les sales types n’entendaient rien. Ils s’étaient introduits dans ce cinéma où ils logeaient pour les piller. Miles, Doris et Lenny étaient absents et puisque Marlon refusait de dire où étaient le reste du groupe, ni où étaient leurs maigres réserves, il avait été passé à tabac. A coup de batte et de barre de fer. Un moment, le son significatrice du crâne qui s’écrasait avait vrillé les tympans d’Isalín. Même ses propres pleurs étaient en sourdine, un sifflement la traversait de part en part, alors que les six hommes se tournaient vers elle.

- Vous avez deux bagnoles et cinq sacs de couchage, vous êtes pas que deux. Alors t’vas parler : où sont les autres ?
- Je-sais-pas, défendit-elle, son débit saccadé par les larmes.

Un revers de main lourd comme une brique la jeta au sol et un pied la cueillit violemment dans l’estomac.

- Gamine ou pas j’vais te fumer aussi si tu m’fais perdre plus de temps. Votre planque de bouffe et l’endroit où vos copains se sont rendus.
- Je-jure-que-je-sais-pas, pleurait la jeune fille recroquevillée sur le sol.
- Ok… Jerry, passe-moi ta batte.
- N-n-n-non ! J’vous promets ! Je s-

BLAM. BLAM. BLAM. BLAM. BLAM. BLAM.

Une série de détonation, suivie de ripostes, de cris et de chutes. Isalín rampe sous l’échange de feu pour se mettre à l’abri entre deux rangés de sièges. Les mains sur la tête, tremblante de terreur, elle attendit. Quand enfin, les tirs cessèrent, elle resta prostrée jusqu’à ce qu’une voix familière l’appelle.

- Isa ? Isa, tu n’as rien ?

C’était son oncle. Elle se releva, se retourna et se jeta dans ses bras sans réfléchir. Pendant une éternité, elle pleura contre son épaule. Il la rassura, la serra fort contre lui en lui promettant que c’était terminé. Elle aimerait croire que ça le serait… pour aujourd’hui, elle le croirait. Quand l’étreinte cessa, Marlon était couvert d’une couverture et les six pilleurs étaient morts. Doris pleurait, Lenny était blanc comme un linge. Il s’approcha de son amie à son tour et sans un mot, il l’étreignit lui aussi.


• Août 2018 – Le collège, Wenatchee


Ils avaient quitté le refuge qui les avait accueillis tous l’hiver pour rouler pendant des mois, encore. A Wenatchee, ils avaient rencontré un camp d’environ 60 personnes qui leur avait offert de rester en échange d’une contribution aux tâches communes. Après deux ans sur les routes et la difficulté de plus en plus prégnante de trouver de la nourriture, le deal était honnête. Visiblement, le groupe avait un an. Ils étaient organisés, dirigés par un conseil collégial et tout le monde avait sa place. Au début, Isalín avait beaucoup de mal à s’ouvrir aux autres. Lenny lui, n’avait visiblement attendu que ça : pouvoir bavarder avec d’autres personnes, raconter ses mésaventures.

Le collège avait une salle de sport alors puisqu’elle ne pouvait plus patiner, elle avait repris la gymnastique. Quand elle avait le temps, dès qu’elle voulait se vider la tête, les barres, les poutres et les tapis étaient ses meilleurs amis. Elle avait bien grandi depuis ses 12 ans, il lui fallait retravailler ses appuis, réapprendre à s’arquer, à étendre des jambes, à se plier, à se contorsionner. Le soir, épuisée, elle s’endormait comme une pierre et ne se réveillait qu’au matin.


• Juillet 2019 – Le collège, Wenatchee

- Et que la lumière soit ! Clame Lionnel, le président du conseil.

Un vieil afro-américain bienveillant. Pendant des mois, les gens avaient œuvré à installer des panneaux solaires sur le toit du collège. Les désormais 93 survivants avaient la lumière… et pas seulement ! Stan, jeune tatoueur de 23 ans n’attendait que ça pour faire remarcher son matériel. Avec le temps, Isalín s’était un peu ouverte, elle s’était lié d’amitié avec lui. Il l’amusait beaucoup, au grand damn de Miles, car Stan la faisait aussi fumer et l’avait fait gouter à l’alcool. Alors elle fut sa première cobaye et cliente ! Au fil de l’été, il lui fit trois tatouages : un triangle dans la nuque, un croissant de lune noire dans le creux de l’épaule droite et deux grands origamis sur le bras. Une fois ces derniers terminés, elle les montra à Lenny, tout sourire :

- Ça déchire, non ?!
- Bof.
- Bof ?
- Ouais, bof.
- Mais c'est toi bof ! Tu fais la gueule ?
- Non.

Pourtant, il avait le visage fermé et évitait de la regarder. C’était aussi la quatrième fois qu’il refaisait les lacets de sa chaussure gauche.

- Si.
- Non.
- Mais de ouf, si !
- Je fais pas la gueule j’te dis, j’aime juste pas tes tatouages !

Piquée au vif, c’est au tour d’Isalín de croiser les bras. Boudeuse.

- T’es chiant !
- Bah va voir ton Stan alors.
- Hein ?!
- Puisque je suis chiant, va voir Stan, il est plus marrant que moi, développa Lenny avait un mélange de rage et d’amertume.
- Mais t’es con ou quoi, je viens juste te montrer mes tatouages et-
- Bah tu me soules avec tes tatouages, je dois y aller. Thyam m’emmène chasser aujourd’hui.

Et il la planta là… elle n’avait rien compris. Ou si : elle avait compris qu’il l’avait énervée et vexée. Petit con.


• Octobre 2019 – Les signes, Wenatchee

Les voraces sont de plus en plus nombreux en ville. Le conseil pense qu’une horde approche, que ceux-ci sont les signes avant-coureurs. Les gardes sont renforcés et les expéditions se font avec encore plus de mesure de prudence. Mais avec les semaines, le phénomène s’accentua, alors l’idée de l’évacuation fut posée sur la table. Les survivants durent voter et le « NON » l’emporta : les deux-tiers ne voulaient pas bouger.


• Décembre 2019 – La horde, Wenatchee

- Oh-merde-Oh-merde-Oh-merde, répétait en boucle Isalín alors que la voiture s’engageait sur le pont qui reliait Wenatchee à sa partie Est.

Une masse de monstres devant, une masse de monstres derrière. Miles maniait le volant en grimaçant, le véhicule alourdit de leurs trouvailles. Ils percutèrent trois corps avant de perdre le contrôle. La voiture dérapa, enfonça la glissière et valdingua par-dessus. Le temps se suspendit un instant. La jeune fille crut que son cœur était resté en hauteur tandis que le reste de son corps basculait dans le vide. Le choc avec l’eau fit éclater le pare-brise et, inexorablement, ils commencèrent à s’enfoncer. Sonnée, Isalín ne reprit connaissance que quand l’eau glacée l’avait ensevelie jusqu’à la taille. La voiture avait pivoté quasiment à la verticale et coulait à pic.

- M-merde… oncle Miles !

Il était inconscient. Elle eut beau appeler, secouer, supplier, il ne réagissait pas. Le sang qui ruisselait de sa tête y était probablement pour quelque chose. Très vite, les dernières miettes d'oxygène, gaspiller à hurler sur son tuteur, avaient été remplacées par les flots du fleuve. En apnée, l’adolescente s’était détachée et n’avait pas eu d’autre chose que de nager vers la surface. Celle-ci paraissait déjà si loin, ou bien était-ce le froid qui avait siphonné ses forces. Encore. Un. Effort.

Quand elle creva la surface, une grande goulée d’air s’introduisit dans ses poumons, mais le réconfort ne fut que de courte durée. Une main l’avait attrapée à la cheville et la tirait vers le fond. C’était un monstre. Ils étaient plusieurs à avoir stupidement suivi le trajet de la voiture et ceux qui n’avait pas été éventré par le choc coulaient ou étaient baladés par le courant. De nouveau sous l’eau, Isalín se débattit de toutes ses forces, comme jamais elle ne s’était démenée, pour échapper à cette poigne macabre. Elle dut chercher à sa taille le couteau qui lui avait été prêté et l’enfonça dans l’œil du monstre. Les poumons en feu, au bord de l’explosion, elle brassa aussi vite qu’elle put pour retrouver la lumière.


• Juillet 2020 – L’errance, Convington


Ils avaient tout perdu à cause de la horde. Le collège n’avait pas tenu, ils avaient dû tous fuir, dans l’urgence, mais ceux qui n’avaient pas été dévorés avaient été mordus et les autres… il en restait peu. Stan, Doris, Lionnel, Isalín les avait tous vu mourir. Il lui restait Lenny. A deux, il formait un tandem de choc. Les années l’avaient fait grandir et prendre en carrure. A 17 temps, il avait déjà l’air d’un jeune homme, maniait les armes à feu et savait chasser. C’était le garant muscle de la bande - et de la viande aussi. Sa complice aussi avait muri, tout en finesse, avec ses courbes de femme qui commençaient à arrondir les lignes de l’enfance. Elle était toujours cet atout félin, capable de se glisser partout, l’insouciance en moins.

Ils avaient alors vagabondé au gré des opportunités et des dangers qu’ils fuyaient. Ils n’avaient ni but, ni repère, seulement un objectif : survivre tous les deux. Au début, se retrouver seuls était terrifiant. Puis, ils ont pris de l’assurance. Les années avec les adultes les avaient formés et préparés à cette éventualité. Qu’ils se retrouvent seuls. On s’habituait à tout à leur âge, y compris à vivre de denrées trouvées et de lapins cuits au feu, ou au contraire, aux longes journées de ventre vide.

- Y’a un truc que je t’ai jamais demandé, souffla Isalín.

Il faisait bon, alors ils avaient tous deux grimpé sur le toit de la maison de Covington qui leur servait de refuge et regardaient les étoiles. Ils discutaient à bâtons rompus et cette fois, c’était la jeune fille qui avait brisé le silence.

- Quoi ?
- Quand on était à Wenatchee… t’étais… t’étais jaloux de Stan ?
- Hein ?! N’importe quoi, pas du tout, se renfrogna son ami.
- Tu sais qu’il me plaisait pas du tout ?
- Cool.
- Je veux dire… enfin… j’ai jamais connu ça mais…

Difficile de parler sentiment quand on avait passé toute son adolescence dans un monde en ruine et qu’on avait côtoyé qu’une poignée d’ados différents. Isalín poussa un soupir et coupa au plus simple :

- Il était grave vieux de toute façon. Et y’a un autre garçon que j’aimais bien.
- Qui ?!

Il n’avait pas pu s’empêcher de se redresser d’un coup pour l’interroger du regard. Sa curiosité rencontra le regard malicieux de la jeune femme et le sourire qui allait avec. Ses joues tâchées de son s’empourprèrent légèrement. Elle détourna ses prunelles de jade pour répondre.

- Un mec grave chiant.
- Pffff…

Il reprit sa place en jouant le détachement, mais il ne pouvait empêcher un sourire de lui fendre le visage d’un bout à l’autre. Alors, toujours dans son rôle nonchalant, Lenny déclara à la volée :

- Ils sont stylés tes tatouages au fait.


• Novembre 2020 – La traque, Kent

Il n’y avait pas eu de baiser, encore moins de première fois. On leur avait bien sûr parlé un peu d’attraction, de couple et de sexualité ces dernières années mais ce n’était pas le sujet principal. Aucun des deux ne savait vraiment comment faire, aucun des deux n’osait l’avouer et ils étaient bien comme ça. Savoir qu’ils avaient ce « truc », c’était probablement ce qui cimentait définitivement leur coopération. Ils avaient alors osé s’aventurer plus loin dans la grosse agglomération sud de Seattle, eux qui n’avaient connu que des campagnes et des petites villes.

Les rôdeurs n’étaient pas le problème principal, c’était ce lot de survivants malintentionnés monté sur un bus blindé à la débrouille. Ils les avaient poursuivis, jusqu’à ce que leur mastodonte customisé ne puisse plus passer dans les rues plus étroites d’un lotissement pavillonnaire. Les deux adolescents couraient de jardin en jardin, les balles volants dans leur sillage. Un moment, un cri et Lenny s’effondrait. Son épaule était ravagée d’une balle de gros calibre. Fini la fuite, ils se trainèrent dans la maison la plus proche et descendirent s’enfermer dans la cave.

- Grouille, on a… pas le temps, grogna le jeune garçon.
- De quoi tu parles ? Paniqua sa complice.
- Là… la lucarne… tu peux te barrer…

Il lui désigna, effectivement, une petite fenêtre rectangulaire qui lui permettait de rejoindre l’extérieur. Elle pourrait passer facilement. Mais lui ? Dans cet état ? Impossible.

- Dis pas de connerie, je pars pas sans toi !

Au-dessus de leur tête, des pas lourds. Les pilleurs n’eurent qu’à suivre les traces de sang pour trouver la porte. Verrouillée, certes, mais plus pour longtemps vu la force de leurs coups d’épaules. Ils en avaient visiblement au moins après leurs biens, peut-être un peu plus.

- Isa… t’es… chiante, haletait Lenny.
- Ta gueule putain, on passe tous les deux !
- Non… s’il te plait, on a vraiment pas le temps…

La porte souffrait et craquait. Encore deux ou trois assauts et elle serait éventrée par les loubards.

- C’est soit ils… nous choppent tous les deux… soit ils ne choppent que moi…
- Non ! Non-non-non-non…
- Isa… arrête. Y’a pas le temps ! Dégage.

Sur ces mots, il tira péniblement son arme de poing semi-automatique et enclencha une balle dans la chambre au prix d’une douleur effroyable.

- Dégage, répéta-t-il, je vais les retenir en leur plombant le cul !
- Lenny…
- Casse ! toi ! Tu soules, sérieux !

Leurs regards s’accrochèrent un instant. Elle lui déposa un baiser sur la joue et fila vers la lucarne au moment où la porte cédait.

- Merde, la fille !

Il y eu une suite de détonations mais quand elles s’arrêtèrent, Isalín était loin. Elle avait couru, couru, couru, aveuglée par les larmes. Elle s’était arrêtée quand ses jambes n’étaient plus capables de la porter et que ses poumons la faisaient tellement souffrir qu’elle voulait s’arracher les côtes. Maggie. Marlon. Oncle Miles. Doris. Lenny. Elle les avait tous perdus…

Survie

Elle se lève souvent avant les autres. Ramenée il y a peu par les émissaires de passage à Kent, elle ne dort toujours pas. Dans sa tête tournent encore les déflagrations qui ont signé la mort de Lenny. Isalín quitte alors le dortoir et va prendre un petit déjeuner frugal, avant de se rendre utile où on a besoin d’elle. Puisqu’elle n’a pas le droit de sortir pour l’instant, elle s’adonne aux tâches d’intérieur qui lui évite de côtoyer trop de monde. Nettoyer les toilettes sèches par exemple. Il faut bien que quelqu’un le fasse et si ça peut rendre service…

Visiblement, une bonne partie du camp est partie se battre contre des gens… elle n’a pas les détails et ne veut pas trop savoir. A la place, elle contribue à la cuisine – Olivia est adorable et ne la force pas à parler – et à la vaisselle. Dans l’après-midi, elle range partout où elle peut : l’intendance, la glacière, le dortoir… et en fin de journée, elle mange parmi les premiers et va se coucher. L’adolescente est désillusionnée et attend son tour. Il viendra… et sans doute bientôt.

time to met the devil

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fiche (c) langouste.
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Re: We'll just keep each other safe as we can ♫ ♪

Jeu 5 Nov 2020 - 21:43

mais drama
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Re: We'll just keep each other safe as we can ♫ ♪

Jeu 5 Nov 2020 - 21:47

what a surprise !



Us against them
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Re: We'll just keep each other safe as we can ♫ ♪

Jeu 5 Nov 2020 - 21:51

On se demande où tu l'as trouvée, dis donc. :111:
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Re: We'll just keep each other safe as we can ♫ ♪

Jeu 5 Nov 2020 - 22:20

je note le "Langouste Galactique" et le "AUTRE(S) COMPTE(S) : :3"

We'll just keep each other safe as we can ♫ ♪  2540851075 t'essaye d'arnaquer qui là ?


We could stay like this forever, lost in wonderland, with our head above the clouds, falling stupid like we're kids. Wearing rose-colored lenses, let's just play pretend. Wearing rose-colored lenses, pretend we'll never end.
❝We went to hell but we never came back.❞


Friedrich W. Eden
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Re: We'll just keep each other safe as we can ♫ ♪

Jeu 5 Nov 2020 - 22:31

• Pseudo (sur internet) : Langouste Galactique

MDR MAIS QUELLE ENFLURE

ASSUME NAN



Us against them
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Re: We'll just keep each other safe as we can ♫ ♪

Ven 6 Nov 2020 - 0:42

Isalín Lokisdóttir a écrit:Que fait Kaya quand elle doit applaudir ?

Mad Mad Mad Mad

Touche pas à Ruben !! :smile11:

Mais j'suis contente que tu sois là quand même We'll just keep each other safe as we can ♫ ♪  1342238320
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Re: We'll just keep each other safe as we can ♫ ♪

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