L'explosion rependit autour d'eux un souffle puissant qui força Connor à plisser le regard quelques instants. Pinçant les lèvres, il se tint prêt, suivant du regard Cassidy qui s'était heureusement mise à l'abri après tout ça. Bien, ils y étaient. Son talkie en main, l'homme, il pressa à plusieurs reprises sur le bouton de contact pour créer un code en morse qui ne viendrait pas perturber les autres. S'ils étaient dans une situation délicate, il ne voulait pas que sa voix puisse interférer avec le reste. Alors d'un rythme régulier et répétitif, il avertit les autres au talkie de ce qu'il se passait. Grenade. Diversion. Bientôt prêt. Simple donc.

Tenez vous prêt pour la suite, souffla-t-il sèchement aux autres, toujours à couvert.

Cette dernière ne tarda pas à arriver, par ailleurs. Six hommes, estomaqués de ce qu'il se passait, de l'explosion de la cuve, de l'incendie qui finirait par se propager. Soufflant longuement, Connor fit un signe de tête aux autres, il fallait passer à l'offensive. D'autant plus que leurs ennemis tentaient d'éteindre leur diversion : pas question ! Il appuya les mots de Raina pour sa part, conscient comme elle de ce que ça impliquait.

On les prend à revers, cette fois, il sera de la partie.

Spoiler:

La déflagration et l'explosion avaient fait briller une lueur dans les yeux sombres d'Alan. Ce dernier eut un sourire en coin pour apercevoir Cassidy se faufiler hors de danger. Bientôt, ce fût six gardes qui pointaient le bout de leurs nez pour tenter d'aller vers la diversion qu'ils avaient provoqué. Alan avait empoigné sa hache par réflexe et jetait un regard entendu à Connor. Ce dernier savait comment et quand réagir avec une exactitude satisfaisante. La Bête du galeriste ronronna de plaisir en voyant ces hommes avancés un peu plus. Il aurait été une torture que de ne pas leur foncer dessus.

Alan entendit alors les paroles salvatrices de Connor. Les prendre à revers, une option qui enthousiasmait notre cinquantenaire, qui esquissa un sourire, laissant dévoiler ses dents légèrement plus pointues que la normale, et acquiesça. « Avec plaisir... » Murmura-t-il pour confirmer son enthousiasme et se mit tout de suite à suivre Connor pour foncer sur l'un des gardes, sa hache dégainée prête à servir.

Spoiler:

Il fait chaud, la colonne de feu elle est trop cool, ça me rappelle quand j’ai fais le burning man il y a longtemps ! C’est le moment de charger sur les petits gros, ils ont des survets, c’est une honte de porter un survet et d’avoir du bidon ! Je prends un club dans chaque main et je charge sur le plus proche de moi : « SEAAAAAHAAAAWWWWK et MARINEEEEER » Il se retourne et j’crois qu’il dit « s’il vous plait ». J’sais que c’est pas moi le chef mais j’m’en fiche ! Premier arrivé… euh… premier arrivé ! Je le percute et il vole au sol comme si c’était un ballon : « RENDEZ VOUS ! SINON J’VOUS DEMONTE LAGGLE A COUP DE DRIVER ! »

OUAIS LE FEU, LA BAGARRE ! On va tout gagner ! c’est l’heure du superbowl !!!!!!

J’hurle au visage d’un des autres « WAAAAAAAAAHHHHH » Puis Je regarde autour de moi, t’as tous les musclés qui sont là, huileux et tout beaux à faire peur ! Y’a le bucheron de TH là, Connor et l’autre Duncan ! On est trop beau tous ! Et tous les autres ! Ils sont tout petits face à nous, s’ils se rendent pas, on va pas piétiner comme j’ai piétiné la maman d’un nazi !

Spoiler:

Les autres s’organisent et rapidement une stratégie se met en place alors que la plupart d’entre eux s’avancent pour les prendre de revers ou les affronter plus frontalement. L’archère préférait se trouver un point plus stratégique à défendre, pour éviter de s’exposer trop à de possibles salves. Si monter sur le toit du bâtiment n’est pas envisageable sans se faire remarquer – ou se briser une jambe dans la chute, elle choisit l’une des machines agricoles – leur moissonneuse-batteuse – pour se hisser à l’arrière de la machine, lui offrant pour le moment une protection, et un promontoire pour la suite. C’est hissée à l’arrière de la machine qu’elle entend soudain les paroles des locaux les mains en l’air, tous tournés en direction de siens prêts à en découdre. Elle ne savait pas si elle avait été repérée, elle encocha néanmoins une flèche, prête à se défendre.

C’est là que Bruce s’élance sur l’un d’eux, le plaque au sol et leur hurle de se rendre. Soit. C’était pour ainsi dire, efficace. Accroupie à l’arrière de la machine, Raina surveille en retrait, immobile pour ne pas attirer l’attention sur elle. Prête à intervenir au besoin.

Spoiler:

Une explosion gigantesque, provoquant une immense colonne de fumée encore plus sombre que la nuit alentour, et de grandes torchères de flammes. Le spectacle est à la fois hypnotisant, fascinant… Et terrifiant. Caleb n’est décidément pas habitué à voir de tels spectacles de violence et de destruction. Mais il se détourne bien vite de ce spectacle terrifiant, et reporte son attention sur les six individus qui tente de circonscrire l’incendie.

Nous avançons. Certains, les plus discrets et les plus doués sans doute, restent en retrait. Les gros bras, eux, se lancent à l’assaut. Caleb essaie de garder la tête haute. Il court, pistolet à la main droite, braqué vers les individus, et hache à la main gauche, prête à fendre les airs – et le crâne de celui qui se trouverait face à elle.

Bruce, un grand bonhomme bien musclé, hurle à plein poumon, et bouscule l’un de ces bonhommes effrayés. Caleb, lui, opte pour utiliser la totalité de ses 205 centimètres de hauteur et 120 kilos de muscles. Arrivant à hauteur d’un second individu, visiblement paniqué, il range son pistolet, agrippe le pauvret et place la lame de sa hachette sous la gorge de son otage.

- Faites ce qu’on vous dit. On a rien contre vous.