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J'ai l'cul coincé au milieu d'un buisson parce que j'suis trop con pour accepter d'suivre l'ordre d'un d'mes frangins, si j'avais su, j'serais pas venu. En plus y a un type qu'j'connais même pas avec une tête d'raton laveur qui donne des ordres, pis la moitié des gars s'barrent, j'ai même pas compris pourquoi. J'reste juste là, à r'garder dans l'blanc des yeux Elrik, t'façon c'pas comme si y avait grande lueur d'intelligence à r'garder d'plus que d'habitude. J'me sens obliger d'grommeler derrière, parce qu'on s'fait chier alors j'murmure à Elrik : "Si j'meurs ici, j'veux qu't'accomplisses mon rêve." J'laisse planer un instant d'doute avant d’enchaîner. "Tape toi l'zombie d'Adelaide Kane." J'devrais p'têtre préciser comment parce qu'il était capable d'enfoncer sa hache d'dans en pensant qu'c'comme qu'on fait. Quoique... j'vais p'têt me renseigner auprès d'Teresa parce qu'elle est toujours vivante à moins qu'elle ait fait comme les papillons et qu'elle ait ch'vauchée ça.

Enfin bref, j'ai pas l'temps d'y penser qu'ça tonne comme si on était à Little Big Horn, apparemment ça s'passe bien en bas et ça s'met à beugler, y a un gros noir qui fait la largeur et l'même bruit qu'un camion d'pompier qu'a pris un mur qui s'met à foncer. Y'ferait presque passer mon frangin pour quelqu'un d'calme. J'me penche doucement vers Elrik tandis qu'l'autre s'met à gueuler sur un type après en avoir pousser un autre au sol comme si c'tait un p'tain d'semi-remorque qui percutait un enfant. "T'crois qu'il est retardé ?" Parce que pour l'coup, moi j'crois qu'oui. Bref, j'rejoins les autres à pas d'loup, j'reste derrière l'grand qui ressemble à une faucheuse, Duncan j'crois, quand on a des alliés qui font la taille d'l'Empire State Building vaux mieux les laisser r'gler les problèmes.

Spoiler:

Connor menaça de son arme le cinquantenaire visiblement plus courageux et ferme que les autres.

Exactement, et c'est parce qu'on en a qu'on est là, trancha sèchement Connor.

Il fallait qu'ils tombent donc sur l'équipe de secours la moins adaptée du lot, super. Bon, parce qu'ils étaient vieux, parce qu'ils semblaient gauches, l'idée n'était finalement pas de les fracasser jusqu'à ce qu'ils crient "grâce" mais au moins de les mettre hors d'état de nuire. Relevant son regard vers Nolan et Joséphine, il leur demanda silencieusement d'aller voir celui qui s'était fait visiblement - très mal. Le plaquage de Bruce ne pardonnait que rarement.

Vous restez tranquille et il vous arrivera rien, fit le sportif. On se dépêche de les déplacer, ils seront pas les seuls à venir dans cette direction pour gérer l'incendie, on perd pas de temps.

Adressant un regard à Duncan, la pression montait d'un cran pour Connor. Il n'était franchement pas ravi de la tournure des choses, il n'était pas non plus persuadé qu'ils parviendraient à "épargner" les dix ou vingt autres qui viendraient ici pour comprendre ce qu'il se passait.

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Bon, la majorité a parlé et il est décidé de les prendre à revers. De toute façon, on a pas le temps de tergiverser et de s’interroger sur la façon de faire ou le bienfondé de nos actions. C’était avant qu’il fallait faire ça. Maintenant il faut agir et certains sont carrément plus enthousiastes que d’autres. J’écarquille les yeux quand Bruce percute un type au sol, grimaçant en le voyant retomber. Ca, ça doit faire sacrément mal. D’ailleurs, il se relève pas.

Je suis le mouvement, un peu en retrait. Je suis pas un combattant de base et si je sais cogner, c’est juste par la force des choses ces dernières années. Je sens les ombres de certains qui s’éloignent et se mettent à couvert, ce qui sera pratique quand une nouvelle vague arrivera. Ce qui sera forcément le cas vu le bordel engendré par l’explosion.

Et je me fige quand l’un des types commence à parler. Je les regarde, alors qu’ils ont tous les mains sur la tête et je souffle, à mi-voix, en direction de Connor et de Duncan. « Si des gens approchent et les voient comme ça, on va se faire tirer à vue. Vous voulez pas les mettre dans l’entrepôt ? » Au regard que je me jette Connor, je hoche la tête et je me dirige vers le mec au sol pour voir dans quel état il est.

Spoiler:

Caleb ne pu réprimer une grimace horrifiée lorsque le vacarme des os qui craquent, se firent entendre dans une symphonie macabre. Et les hurlements qui s’en suivirent, n’arrangèrent en rien. Le bûcheron avait le cœur et les tripes accrochées : depuis l’apocalypse, il en avait vu des corps déchiquetés, brûlés, dépecés, il avait fait face à de telles quantités de sang que l’on pourrait sans doute s’y baigner dans une baignoire pleine. De même, avant l’apocalypse, il avait vu bon nombre d’accidents dans les forêts et les exploitations de bûcheronnage, les scieries et les chantiers. Des blessures provoquées par des tronçonneuses, des scies circulaires ou des ponceuses, des scies à main, et même, un homme, écrasé par une tractopelle trop lourde pour une route sinueuse à flanc de falaise boueuse, et qui vrilla sur le côté. Malheureusement, dans sa chute, l’immense tracteur emporta un ouvrier qui passait du côté libre du flanc, et qui fut écrasé. Une bouillie… Ah, et il y avait eu ce pauvre type, un jeune d’une vingtaine d’année à peine, qui avait fait l’erreur de ne pas regarder ce qui se passait au-dessus de lui… La souche d’arbre, coupée en hauteur, lui est tombé droit sur le visage, le traversant de part en part au niveau du visage. Bref, tout ça pour dire que Caleb était rodé.

Mais il n’appréciait tout de même pas cette débauche de violence. Seul un mastodonte aurait pu résister au plaquage de Bruce, et ce cinquantenaire n’en fut pas capable. Celui qui est dans les bras du bûcheron, lame contre la gorge, ne fait pas le fier non plus. Connor s’occupe du plus frais et du plus enhardis, et Nolan propose une idée intéressante. Il faut évacuer ces gars-là.

- Bonne idée ! Au hangar, et vite ! On a de quoi les ligoter ?

Caleb emmène son otage en direction du hangar, et s’assure d’être suivi par ses camarades. Il entre le premier dans le hangar, et cherche un coin dégagé, sans pièces métalliques ni objets tranchants ou contondant, bref, une zone où le sol est à nu, et où il serait plus prudent d’allonger les otages, et de les ligoter.

Résumer:

Il aurait été plaisant que ces gardes se défendent, attaquent... Cela aurait été plus simple de s'en prendre à eux. Mais les hommes paraissaient faibles, choqués et apeurés à la venue de leur groupe d'assaillant. Alan soupira et fronça les sourcils, baissant à demi son arme, laissant alors Connor et Duncan temporiser l'échange entre ces deux-là. Observateur et pragmatique, cela ne servait à rien selon le galeriste de s'élancer sur eux. Déportant son regard sur les hommes de décision, Alan chercha en un même temps des yeux quelque chose pour les attacher. « Ces braves hommes ont des lacets. Il suffit de les attacher correctement... Allons par là. » Déclara alors le cinquantenaire en acquiesçant la tête à l'adresse de Caleb.

« Ne le prenez pas mal, c'est simplement pour assurer nos arrières. À la moindre tentative, comptez sur nous pour revenir sur notre décision. Nous n'hésiterons pas. » Glissa Alan à l'un des hommes au sol en esquissant un sourire doucereux. Il fit un signe de tête à Calec et Bruce pour l'aider à retirer leurs lacets tout en les gardant en joue pour les attacher, afin de les placer à l'endroit qu'avait vraisemblablement identifié Calec.

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