C'était vraiment parce que c'était pas productif de les frapper que Connor fit en sorte de ne pas agir bêtement. Les poings serrés et vraiment énervé, le sportif se contenta de les fixer froidement. La prochaine fois, c'était sûr, il agirait. Il ne savait juste pas encore comment il s'y prendrait, mais il le ferait. Retrouvant le fond de l’entrepôt, il ouvrit la porte d'un geste rageur avant de se figer de surprise. Là, devant lui, quatre gardes venus pour faire exactement la même chose qu'eux ! Et aussi étonnés que lui, il allait sans dire !

Pas le temps de niaiser !

Le blond se jeta en avant, dans un cri digne de Bruce, batte de baseball déjà parée à faire des dégâts. Et un premier coup dans le ventre, un autre dans la jambe, un troisième dans le visage. Oh, l'homme en face se débattit évidemment mais très honnêtement, avec Caleb et Alan qui venaient de le chauffer comme jamais, Connor avait davantage l'air d'un taureau en train de charger que d'un homme.

Spoiler:

Bon, Connor avait beau être un fieffé salopard, une tête de con et un individu ô combien désagréable pour le nounours au cœur de guimauve Canadien, il avait raison d’être énervé. Non seulement les deux hommes perdirent un temps sans doute précieux, mais en plus, ils prenaient le risque inconsidéré de révéler leur position, et de se faire mitrailler comme des poules sur un champ de tir.

Légèrement honteux, Caleb abandonna immédiatement sa prise sur la lourde étagère, se sentant pour la première fois depuis des années, comme un gosse que l’on aurait grondé. Mais l’heure n’était pas aux lamentations, et Caleb devait garder la tête froide. Au moins tout ça avait agit comme un coup de marteau derrière sa tête.

Le groupe sortit du hangar… Et fit face à quatre gardes de New Eden. Si l’image fut, un instant, légèrement comique – voir autant de visages aux yeux ronds, surpris de tomber les uns sur les autres – la situation ne tarda pas à se désamorcer du côté de Caleb et de son groupe. Tous se jetèrent contre les gardes armés.

Caleb profita de sa grande enjambée pour réduire l’écart entre lui et le garde sur lequel il jeta son dévolu. Celui-ci tenta d’asséner un coup de crosse, que Caleb parvint à esquiver en frappant contre le coude de son assaillant. Renforçant ainsi la cinétique du mouvement circulaire du garde, celui-ci fit presque demi-tour sur place, laissant le champ libre au Canadien pour agir. Il serra les dents, agrippa fortement sa hachette, et soudainement, tout sembla se dérouler au ralenti. La décharge d’adrénaline fut si grande, que son esprit se referma complètement.

Caleb arma son bras, et enfonça sa hachette sur le côté droit du cou de sa victime. La force de Caleb lui permit d’enfoncer la lame sur la moitié du chemin, butant contre l’os des vertèbres cervicales. Le cri de douleur du garde s’estompa aussi vite qu’il était apparu, et celui-ci commença à s’affaiblir, chancelant sur ses jambes. Mais Caleb aperçu du coin de l’œil un autre garde, prêt à en découdre. Alors, d’un coup sec, il attira le corps de sa victime, le plaqua contre son propre gilet par balle, retira la hachette, et avança, à couvert derrière son bouclier humain, en direction du dernier garde qui n’avait pas encore ouvert le feu.

Résumer:

Peu de temps n’en faut pour que Cassidy finisse par trouver la clé et que le moteur de vrombisse sous elle. L’amazone n’a pas beaucoup de temps pour décider, mais l’engin était beaucoup plus haut, et ses appuis peu stables pour lui permettre de tirer en mouvement. Elle n’avait plus qu’à choisir entre s’accrocher, ou sauter afin de prendre de la distance et réattaquer aussitôt.

La seconde option lui semblant plus pertinente, la cavalière voltigeuse s’élança pour sauter de la moissonneuse-batteuse en marche. Dans un magnifique salto-avant … Euhm. L’amazone s’élance et se réceptionne en se laissant volontairement rouler sur le côté pour minimiser l’impact de la chute sur ses chevilles, se relevant tout aussi rapidement et habilement, solide sur ses pieds. La machine avançait, trop lente pour écraser qui que ce soit, mais suffisamment impressionnante pour forcer les gardes à reculer et à se concentrer sur elle. « CASSIDY, SORS DE LÀ » Hurle-t-elle, en espérant se faire entendre. Car la jeune femme se retrouvait à présent seule, face aux gardes armés qui tiraient dans sa direction, comme ils pouvaient.

L’amazone s’avança à la suite de la moissonneuse-batteuse, encochant une nouvelle flèche à son arc, prête à intervenir pour couvrir la fuite de Cassidy. Avec Nihima et Joséphine, elles se trouvaient encore partiellement à l’abri grâce à l’immense engin.

Spoiler:

Trop cool, trop cool, c’est vite dit en fait. C’est pas totalement inutile, vu que tout le monde arrête de tirer et que les assaillants se figent une seconde avant de se disperser. Au moins, ça va donner du répit aux autres. Sauf que… ouais, c’est des conneries ce que dit Bullock dans le film, c’est pas comme manœuvrer un caddie, carrément pas ! J’entends Raina qui hurle de derrière, me faisant tourner la tête – toute façon, ce machin m’écoute pas – et je la vois sauter à terre. Ah. Bon, effectivement, je m’éloigne dangereusement du groupe. Et je suis soulagée que ça se passe pas comme dans les films en vrai et que les méchants soient moins cons quand même, parce que clairement, j’ai pas envie de voir ce que ça donne quand quelqu’un passe là-dessous.


Par contre… Tant bien que mal, je parviens à faire tourner l’engin, le dirigeant vers les véhicules des autres. Et sans trop savoir comment, je parviens à bloquer un peu la pédale de l’accélérateur. Tu vas vraiment sauter de ce truc en route ? … Ouais, ils vont finir par me tirer comme un lapin sinon. Je fourre les clefs restantes dans mes poches, et ouvre la portière. C’est pas si différent du saut de haie. Même si tu es statique, que ce truc va assez vite et qu’il est super haut surtout. 

J’inspire et saute, parvenant à me réceptionner dans un roulé-boulé de toute beauté. Me relevant rapidement sans même une égratignure, j’aperçois les filles et les rejoins en quelques pas alors que le véhicule continue d’avancer. « Faut qu’on se mette à l’abri !  » Évidence même, mais bon, c’est toujours bien de le rappeler. Parce qu’ils vont se reprendre, et que ça risque d’arriver plus que rapidement. Et perso, j'aimerais bien rejoindre les autres. Qui doivent être par là-bas, donc on y va.

Spoiler:

Ca se bouscule dans tous les sens. Et quand j’entends la moissonneuse démarrer, j’ai un froncement de sourcils, sortant de l’habitacle du tracteur pour me figer quand je vois Cassidy au volant. « … sérieusement ? » Je suis partagé entre la panique et la fierté – 95% de panique et 5% de fierté je crois. Mais ça marche. Plus ou moins. Les types se replient à défaut de se faire rouler dessus et je vois Raina sauter du toit, les yeux écarquillés. Je reste un peu indécis, un peu figé je pense, à me demander ce qui va se passer. Pour voir Cassidy sauter aussi dans un magnifique roulé-boulé. Elle aura ma peau à me faire stresser comme ça sérieux.

La plupart des gens se précipitent vers elles, mais je tique sur un truc alors que mon pied heurte celui d’un de nos camarades qu’ils ont tué. « Fait chier… » Je soupire, serrant mon couteau entre les doigts avant de m’accroupir auprès de lui et de lui enfoncer le couteau dans la tête. « Désolé. » Et je me rapproche de l’autre, avant de lever la tête pour voir la silhouette de Nihima pour lui désigner le reste des cadavres. « Ce serait con de se faire prendre à revers hein… » J’ai un pauvre sourire mais je continue, histoire qu’on soit sûrs d’avoir qu’une seule menace à gérer à la fois. Devant le garde, abattu par Raina, j’ai un doute, avant d’enfoncer mon couteau avec une grimace. C’est eux ou nous.

Spoiler:

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