Alan, à terre. Connor intervint rapidement pour éviter à son homme de prendre une autre charge. Bondissant sur son adversaire, il le riva au sol rapidement en lui enfonçant l'embout de sa batte dans la gorge. Les coups plurent dans la foulée, délogeant le casque de sur son crâne et lui refaisant le visage avec les phalanges. Quand il n'y eut plus qu'une bouillie informe à la place, Connor se redressa et recula en titubant. Caleb n'était pas loin, pas en meilleur état que lui. Sur les nerfs évidemment. Et Alan ? Bordel, il en avait mangé une sévère :

Attend, fit-il au bucheron : On récupère leurs équipements et leurs armes, fit-il en désignant les quatre hommes au sol. Il faut que je réveille Alan, mais on aura besoin de leurs munitions et de leurs protections pour la suite, elles sont de bonnes factures, et efficaces... Si on peut pas les atteindre, ils doivent pas pouvoir non plus.

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Ouais, on va charger à trois avec Tomeo et Duncan, ça va le faire, ça va être cool ! Comme à l’entrainement, on va y aller, faire mal et puis on va leur montrer que c’est nous les boss !

« SEAHAAAAAWK ! » Je charge avec Duncan, il faut qu’on aille aider Elrik là, il a fait une charge sur une moissonneuse et ça va mal se mettre pour lui HE ELRIK, OUBLIE PAS QUE LES BALLES ELLES ONT PEUR DE TOI ! On prend les mecs de new-eden à revers ! J’m’approche du plus proche avec mes deux clubs de golf, j’lui colle un putain de coup d’épaule pour l’envoyer au sol et on entend un craquement, comme avec le fermier ! « ÇA C’ETAIT LE BRUCE EXPRESS ! » Puis j’l’achève d’un coup de club en pleine tête et puis après je regarde si y’a encore des gens à taper.

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Bien sûr, Alan n'avait aucun doute, la Bête en lui n'avait qu'une hâte, foncer dans le tas, simplement pour pouvoir se lâcher. Malheureusement, notre galeriste tomba de haut, encore une fois, et fût pris de court lorsque les hommes s'étaient trouvé en face d'eux. Le bras levé, il s'apprêtait à asséner un coup de marteau comme le Thor qu'il n'était pas, sur la tête de l'un des hommes de New Eden. Mais sa cible en question avait un avantage : être plus rapide et peut-être moins enthousiaste à l'envie de tout détruire.

L'action fût rapide : il y eut un crac sonore, qui écarquiller les yeux sombres d'Alan. La Bête en lui n'était rien d'autre qu'un chiot à qui on venait de donner une tape sur le nez. Une humiliation qui ne s'arrêta pas là puisque l'homme en question utilisa le marteau du cinquantenaire pour le lui enfoncer dans la pommette. Une dent – une molaire – fût éjecté de la mâchoire supérieur du galeriste, qui poussa un gémissement de douleur, accentué par son réflexe qu'avait été celui de lever sa main pour la portée à son visage. Que nenni, pauvre Monsieur Nielsen. Celui-ci ne fit que se faire encore plus mal au coude qui se voyait délogé de son articulation, sa main désormais hors d'usage, comme une main épuisée après un jeu solitaire adolescent trop important.

Le pic de douleur envoya Alan, de toute sa hauteur imposante, au tapis. Était-ce déjà la fin ? Non, simplement un évanouissement primitif dû à une douleur trop forte pour cet homme qui pensait encore être aussi bons que ses collègues. Mais l'âge entrait en ligne de compte, et il aurait été intéressant que l'ami Alan apprenne à soulever quelques poids supplémentaires et courir un peu plus, au lieu de passer ses journées à enfiler ses beaux costumes et à lire du Baudelaire ; car à l'heure actuelle, ni l'un ni l'autre n'allaient l'aider dans sa situation. Il ne pouvait compter que sur ses camarades : une grande première pour notre chien muselé.

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Pour autant la tactique d’Elrik fonctionne et elle ne peut qu’admirer la force de frappe du cascadeur et de son efficacité. Malheureusement trop dans la mêlée, l’amazone est incapable de pour l’aider et le débarrasser d’un de ses assaillants. Elle est en première ligne pour le voir se prendre les balles de plein fouet et… Et c’est à ce moment-là que Duncan, Tomeo et Burce arrivent à revers et surprennent les cinq gardes restant. C’est le moment.

Raina saisit l’opportunité pour tendre son arc et viser le premier garde armé, trop hésitant pour tirer sur les colosses. Une grande inspiration vient insuffler un calme implacable en elle. Il n'est plus question d'humanité quand l'amazone est en chasse, plus question de s'inquiéter pour ceux que ne sont pas là. Une seule mission, un seul objectif : la mort. Elle vise et tire, la flèche traverse son cou de part en part et le garde s’écroule en se noyant dans son propre sang – un schéma qui se répète ? Au moins celui-là n’était pas le pantalon à moitié baissé, en train de pisser. Suivant le combat en cours, Raina réarme et se tient prête pour la suite.

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On s’occupe aussi vite que possible des cadavres. J’avoue que je serais bien incapable de dire si on fait ça en trois secondes ou si ça prend mille ans. C’est le bordel dans tous les sens et j’ai du mal à vraiment arriver à piger tout ce qui se passe. Je relève la tête pour voir la moissonneuse foncer dans les voitures et si je hoche la tête, plutôt content du résultat, je me fige en voyant Elrik. Je jure entre mes dents et je chercher Joséphine du regard. J’ai un hochement de tête dans sa direction quand elle m’interroge des yeux et je file derrière elle aussi vite que possible. J’ai la jambe qui tire un peu mais je me rapproche rapidement, remarquant Duncan, Bruce et… Tom, aux prises avec les types de NE.

J’essaie de pas m’inquiéter plus que de raison même si Tom a l’air en mauvaise posture. Et je m’arrête net auprès de Joséphine qui est arrivée au chevet d’Elrik. C’est l’apocalypse autour de nous mais je souffle, aussi tranquillement que possible. « Okay. Il a pris combien de balles au juste ? » Et surtout… où ? J’essaie de voir où il a été touché, mais y a du sang partout, ça va être la misère. Et surtout, s’il continue de se vider de son sang comme ça, je donne pas cher de sa survie. Je mets à genoux près de lui et avec Joséphine, on commence à l’examiner aussi rapidement que possible.

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Elrik au sol, dans un état incertain, attira rapidement l’attention de Nolan et de Joséphine. Cette dernière s’approcha d’elle, lui demandant de couvrir leur course en direction du cascadeur. Il n’en fallut pas moins pour mettre Raina en position, après un hochement de tête en direction de la pompière. Le deuxième garde armé – pas encore aux prises avec les colosses – s’était reculé en voyant son ami tomber au sol, dans sa manœuvre il pouvait très clairement voir Joséphine et Nolan s’élancer dans la direction des Jeeps. Il ne fallait pas perdre de temps.

Si on avait pris les constances de l’amazone en cet instant, on aurait trouvé sa respiration incroyablement calme et son rythme cardiaque plutôt régulier et maitrisé compte tenu de la situation périlleuse dans laquelle elle se trouvait. Elle encoche une autre flèche, vise et, avant que l’homme ne lève son arme en direction des médecins en pleine course, elle relâche la corde. La flèche se fige dans le crâne de l’ennemi, s’enfonçant suffisamment profondément pour le tuer, instantanément, et s’assurer dans le même temps que celui-ci, ne se relève pas. Il n’y avait plus qu’à espérer que les trois hommes se chargent des deux ennemis restant, et elle viendrait les rejoindre ry récupérer ses flèches, si elles étaient encore en état.

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