Elizabeth Griffins [Terminée]
Jeu 3 Déc 2020 - 14:30
Calme Observatrice Polyvalente Curieuse Déterminée Détachée Méfiante Indépendante Manipulatrice Insouciante | Elle n’est pas très matérielle ; quand elle s’est présentée à Fort Wards, elle n’avait que le strict minimum. Elle considère que pour rester en vie, mieux valait être le plus discret possible, et en montrer le moins possible. Elle n’a donc gardé que l’essentiel ; un pistolet S&W M&P Shield en 9mm, une arme idéale pour la porter de manière discrète, qu’elle cache généralement en port pelvien. Ce n’est pas la première arme sur laquelle elle est tombée depuis le début de l’épidémie, mais, c’est celle qu’elle a conservé le plus longtemps. Pour le reste, elle n’est arrivée qu’avec quelques changes, les affaires des mioches, son portefeuille avec ses papiers ; ceux de son identité fictive et ceux de son identité interne à l’Agence. Elle n’a rien de personnel, ce qui renforce son sentiment de solitude, maintenant qu’elle n’appartient plus à rien. → Si à première vue, il est difficile de penser qu’Eliza est une combattante, son corps porte pourtant quelques marques de sa vie d’aventure. Sa condition physique n’est pas des plus terribles, son corps peinant à se remettre des épreuves qu’elle fait subir à sa triste carcasse ; sa véritable force étant sa volonté. Blessée par des éclats de shrapnel lors de l’attaque de l’annexe où elle travaillait en Lybie, elle en porte encore aujourd’hui des cicatrices ; les principales étant plusieurs longues lacérations sur son bras gauche, la plus évidente allongée remontant légèrement le côté gauche de son cou, et quelques unes sur son ventre, rarement visibles. Son corps fait encore de temps en temps les frais d’une exposition à un agent chimique, ses pupilles ayant toujours tendance à trop se dilater, ils se fatiguent plus vite en cas de forte luminosité ; et, il lui arrive de voir flou de temps en temps, sans aucune raison, ou de commencer à perdre l’équilibre. Elle a perdu la vision avec son œil droit pendant une mission pour The Remnants, lorsqu'un IED lui a explosé à la figure. |
Elle gâche donc un potentiel monstre, ce qui est dommage. Son profil est clairement celui d’une survivante ; devenue initiée voire douée dans beaucoup de domaines au gré de ses missions, capable de faire preuve d’un sang-froid exceptionnel. Elle ne compte même plus les situations délicates qu’elle a traversé, aidée par une patience en béton armé doublée d’une capacité d’observation et d’adaptation nécessaires dans le milieu. Cette dernière n’est pas anodine, et est apportée par une curiosité sans faille de sa part. C’est la même curiosité qui l’a poussé vers les bancs de l’université, ou encore, qui l’a amené aux portes de son agence, après un entretien des plus étranges, suivit des tests qu’on pouvait qualifier au minimum d’exigeants. Ce trait, c’est probablement celui qui la définit le plus, parce que c’est celui qui lui permet d’incarner aussi bien les personnalités qu’elle doit endosser. Elle s’intéresse aux choses, se renseigne, se questionne pour interpréter au mieux les éléments dont elle dispose ; pour ensuite les travailler sans cesse, d’une détermination sans faille, jusqu’à la perfection, dans une recherche qui n’est pas toujours très saine pour elle, la dénaturant toujours plus de celle qu’elle était à la base, et qui n’est plus qu’un lointain souvenir.
Posant son sac, verrouillant sa porte au passage, Eliza se retrouve enfin chez elle. Elle termine sa première semaine, dans un boulot plus que correct que les relations de son père lui ont permis de dégoter, sortant de son nouveau club de théâtre où elle a déjà fait bonne impression. Elle a un salaire de rêve pour une débutante, même par rapport à la qualité de son diplôme, obtenu à l’UCLA.
Elle expire, déjà blasée par la routine, toujours un peu marquée par la rupture brutale d’une relation longue et qu’elle pensait solide. Elle hésite, commence à allumer sa télévision puis se dirige finalement vers son balcon, où elle s’allume une cigarette, avant de regarder son téléphone à clapet. Elle parcourt ses SMS ; réagissant maigrement mais systématiquement à ses derniers. Quelques mots doux de son père, actuellement offshore, pour sa première semaine dans la vraie vie. Un simple message d’encouragement de sa mère. Une moquerie de son aîné. Et son petit frère, qui lui demande de l’héberger.
Elle soupire à ce moment là. Elle est issue d’une famille qu’on ne peut qualifier autrement que de riche ; son père travaille en tant qu’ingénieur en chef dans une société pétrolière, sa mère a un poste à responsabilités dans une célèbre chaîne de cafés basée à Seattle, où elle a grandit avant de quitter le nid familial. Malgré ça, l’un de ses frères a mal tourné en sombrant dans la drogue. Ses parents se demandent encore pourquoi. Et, à ce moment précis, elle commence à réaliser qu’elle le comprend. Elle s’appuie contre la rambarde, dos au magnifique spectacle de lumière qui s’offre à elle ; LA by night. Elle s’ennuie, profondément, dans une vie où elle a déjà tout, si ce n’est un but.
Alors qu’elle prend une nouvelle inspiration de fumée, elle lève son téléphone, et, commence à marteler le clavier numérique de l’appareil pour répondre un simple “ok”. Elle prend le temps de terminer sa cigarette, se vidant la tête le regard perdu dans le vide, alors qu’elle écoutait d’une oreille peu attentive les différentes publicités passant à ce moment là. Jusqu’à ce qu’une attire son attention. Elle arque un sourcil, tourne les yeux, et, regarde une annonce de recrutement qui va changer sa vie.
Elle y obtient un nombre important de compétences : formation en filature, en photographie, en cryptologie, en pose d'appareils de surveillance, en planification, différents stages de survie, en déguisement et en acting, en usage et entretien des armes qu'elle n'avait jamais touché jusque là. Elle est sensibilisée à énormément de sujets et invitée à étendre au maximum sa culture générale.
Pendant ce temps, sa famille est touchée par plusieurs évènements. Son aîné déménage à New York et y travaille en tant qu'actionnaire. Il prospère, mais s'éloigne un peu des siens, et surtout, de son plus petit frère. Ce dernier est mis à la porte par ses parents, alors qu'il sombre dans la drogue, et vient une nouvelle fois de les voler après s'être enfui du centre où il a été envoyé. Ils ont régulièrement des nouvelles puisqu'il devient un habitué des services de police de Seattle, et, malgré le rejet, ses parents continuent de systématiquement payer les cautions et un avocat. Ces derniers continuent de travailler mais envisagent de plus en plus la retraite. Ils pensent tous qu'elle occupe un emploi de bureau
Alors qu’elle sort du bureau, elle lève ses yeux au plafond, l’un de ses bras serrant contre elle un dossier, tandis qu’elle sert le poing de l’autre. Elle vient clairement d’apprendre une bonne nouvelle, et pour cause. Sa première mission vient de tomber ; le Maroc.
Elle sort de plusieurs années de formations, d’abord académiques, puis pratiques. Elles avaient définitivement été constructives et plus qu’intéressantes ; et, si toute cette nouveauté avait été un véritable challenge au début, le fait d’avoir passer sa vie à faire du théâtre, et de faire preuve d’une curiosité aussi marquée lui a permis de traverser tout ça d’une manière plus que convenable. Même dans des compétences qu’elle n’aurait jamais penser aborder dans sa vie ; comme le stage de survie, ou encore, celui de self-defense, ou de combat urbain.
Elle ne réalise pas tout à fait que son apprentissage ne fait que commencer, malgré le fait que ce soit la conclusion que venait de lui donner son superviseur. Elle va donc quitter les Etats-Unis, pour rester pendant une durée encore indéterminée.
Alors qu’elle parvient au niveau de la porte ouverte de l’avion, elle ne peut s’empêcher de tourner la tête et regarder une dernière fois ce pays qui avait été sa première grande aventure. Elle y a vécu dans la peau d’une réalisatrice de films indépendants, avait construit tout un projet autour de cette identité fictive, d’une œuvre qui, elle en est certaine, aurait été exceptionnelle.
Elle avait préparé un tournage qui n’allait jamais avoir lieu, démarché des autorités et des personnalités dans le seul but de les espionner. Et elle l’avait bien fait, obtenant des résultats plus que convenable. Sa mission touchait à sa fin, et elle rentrait au pays avec une seule idée en tête. Repartir.
Elle rentre, blessée, aux Etats-Unis. Elle annonce à sa famille avoir eu un accident de voiture ; et elle les revoit tous. Elle réalise alors que son grand frère est dans une mauvaise passe. Elle passe un peu de temps avec lui ; et, il lui confit qu'il est dans une mauvaise passe, en dépression, et peut-être bientôt en burnout. Elle essaie de le soutenir ; fini par lui admettre la véritable nature de son travail pour lui justifier son absence. Alors qu'il séjourne chez elle, il rencontre une des collègues d'Elizabeth, qui travaille vraiment aux bureaux des locaux de l'Agence. Ils entrent dans une relation qui va être déterminante dans la survie d'Eliza.
L’ambiance est lourde et pesante, alors qu’elle glisse méthodiquement rapports et documents officiels dans sa broyeuse. L’ambassade de Benghazi a été attaquée ; et, il faut assumer que leur annexe est la suivante sur la liste. Elle ne sait pas encore que cette nuit, elle allait vivre pour la première fois de sa vie une scène de guerre ; un siège qu’elle n’oubliera jamais de sa vie.
Après des années de théâtre à vivre comme quelqu’un qu’elle n’est pas, elle se redécouvre dans une situation de stress intense, qui lui donne l’impression de renaître. Elle ne sait pas non plus qu’elle fera, pour la première fois de la vie, les frais de ses choix de carrière dangereux, découvrant l’effet d’un obus de mortier. Ce n’est pas ce qui l’arrêtera, et, sa carrière ne tardera pas à décoller à nouveau après sa courte convalescence pour sa lucidité et sa détermination cette nuit là.
Elle passe le plus clair de son temps en Syrie ; mais leur cellule est menée à effectuer des ingérences dans d'autres pays, tels que la Turquie, l'Iran, et l'Afghanistan. Elle assistera à des choses clairement illégales et d'ingérence ; des assassinats, des actions de combat et de guérilla, des ventes d'armes douteuses (notamment à phosphore blanc) à des milices paramilitaires parfois hostiles aux alliés officiels des Etats-Unis. Elle n'y joue cependant pas un rôle de combattant, se retrouvant au pire à être juste amenée à se défendre.
Le temps passé sur place lui permet de maîtriser complètement le kurde et le persan. Elle y acquiert les bases du pachto et du russe ; puisqu'ils sont souvent amenés à travailler avec des "mercenaires" de cette origine. Elle est touchée par un agent neurotoxique, lors d'un bombardement de la ville où ils transitaient. Conscients de la potentiel menace chimique, les agents étaient tous équipés d'au moins trois kit Mark I NAAK, et il lui a été administré avec un peu de retard. Stabilisée, elle est évacuée directement en utilisant sa couverture de salarié d'une ONG.
Alors que l'épidémie en est à ses prémices, la petite-amie de son frère le prévient de la situation, et de celle de sa sœur en ne donnant rien si ce n'est un hôpital d'Arlington et un numéro de chambre. Il va la récupérer pour retrouver leur famille, à l'autre bout des Etats-Unis
Alors qu’elle tombe à genou et se réceptionne sur ses mains, faisant tomber ce qu'elle venait de saisir dans une de ses poches. Elle croise son regard dans la flaque d’eau devant elle. Elle contemple l’éternité qui l’attend, par le biais de ses pupilles devenues un gouffre abyssal. Sa vue, déjà trouble, devient complètement floue. Elle s’effondre au sol, bavant, impuissante. Une triste conclusion à l’aventure la plus intense et immersive qu’elle a vécu jusque là.
Elle voit les bottes de l’un d’entre eux ; entend des voix qu’elle ne peut identifier. Elle ne sent pas ce qu’on lui injecte finalement le kit Mark I qu'elle a sorti, alors qu'elle réalisait que sa transpiration n'était pas à cause de la chaleur pourtant étouffante, et qu'elle pensait avoir reconnu une odeur qui laissait présager le pire. Elle plonge simplement dans l’abîme, qui ne tardera pas à la retrouver, d’une façon différente, quand elle terminera enfin sa convalescence. Elle quitte probablement définitivement le Moyen-Orient, quelques jours avant le début de la fin.
Lors de sa convalescence, qui n'exige pas de soin particulier si ce n'est du temps, elle prend conscience de la situation qui n'a pas épargnée la petite ville, mais la faible densité démographique leur a permis d'essuyer la première vague sans trop de casse. Une milice est directement mise en place par le shérif, un vétéran. Les malades sont confinés dans le centre médical, les autres patients sont logés par les habitants, et tout le monde se confine. L'ordre est plus ou moins maintenu alors que la nourriture ne manque pas encore, et le barrage hydroélectrique à proximité reste entretenu. Les habitants se connaissent trop pour se permettre de s'amuser à piller leurs voisins.
Elle comprend vaguement ce qu'il s'est passé en retraçant sur le téléphone de son frère leur trajet, et les différents échanges de message, mais plus personne n'a de service.
Presque entièrement remise, elle s'introduit dans la station de police de la petite ville, et utilise leur installation radio-longue portée pour appliquer les différents protocoles d'urgence, d'abord fédéraux, sans réponse, puis de son Agence. Après plusieurs tentatives, sans respecter le protocole, un agent lui annoncera simplement les choses ; le gouvernement fédéral est tombé, la situation est catastrophique, et que tous les sites de l'Agence ont donc été évacués. Il lui suggère fortement d'éviter les grandes villes, au cas où un gouvernement existe encore et des mesures extrêmes sont ordonnés ; même s'il n'en sait vraiment rien. Si le feu nucléaire n'est apparemment pas employé pour contenir l'épidémie, consciente de la menace, elle gardera toujours cette idée dans un coin de sa tête, aussi déraisonnable que ce soit ; ce qui la tiendra loin de Seattle, d'Olympia, les deux principales cibles stratégiques de Washington.
Elle n'approche son premier rôdeur de près que très tardivement. Elle s'est plus ou moins préparée, ne s'attendait pas à l'effet que ça allait lui faire. Elle n'a vu qu'une étrange caricature de ce qui avait été quelqu'un, dont le plus effrayant était la démarche. Sa réaction ? Boucher les oreilles en voyant l'adjoint qui l'accompagnait lever son fusil à pompe. Cette première rencontre ne la hantera pas, ou du moins, pas directement ; même malgré l'effet brutal de la chevrotine. Mais elle sera le terreau de cauchemars encore plus terrifiants que ceux qui la hantaient occasionnellement ; rendant les cadavres qui en constituer le cœur s'animer, ravivant des traumas passés et qu'elle pensait enterrés
Assise sur son lit, elle entend sans écouter le médecin qui continue de lui parler après cette annonce qui vient de fracasser sa réalité. Son frère est mort. Toutes les questions qu’elle pourrait se poser ne se formulent même pas dans son esprit alors tétanisé par la nouvelle. Elle ne se préoccupe pas de sa vision trouble, de son sens de l’équilibre encore fragile. Des dégâts dont les conséquences seront permanents sur elle, ou encore, de la simple question d’où est-elle. Non, elle est juste… Choquée.
Ses yeux s’humidifient, ses mains tremblent. Elle qui a vu, fait des choses horribles, qui a été préparée à tant de chose, n’a jamais été prête à affronter la perte d’un de ses proches qu’elle pensait à l’abri de tout, loin de cette vie qu’elle menait et dont il n’avait aucune idée. Le médecin, compréhensif, attend un peu avant de continuer avec les mauvaises nouvelles. Une épidémie est en train de ravager le pays. Le gouvernement est tombé. Le monde est en flammes. Mais, tout ce qui lui importe, à ce moment là, c’est la perte qu’elle doit encaisser.
Elle ne sait pas ce qu’il s’est passé, ne le saura probablement jamais. Quand les prémices de la catastrophe ont commencé à se faire ressentir, l’un de ses collègues a dû penser à elle, et a probablement appeler son frère pour qu’il vienne la chercher. Et, alors qu’ils étaient presque arrivés à destination, la résidence secondaire de la famille dans les étendues sauvages de l’est de Washington, ils ont eu un banal accident de la route qui a tué son frère sur le coup.
Il lui faudra des semaines pour récupérer assez pour être assez autonome, et des mois pour attendre que le plus dur de l’hiver passe afin qu’elle se remette seule sur la route ; malgré les réticences des quelques habitants de cette petite ville à qui elle avait noué des liens. Mais elle partira, déterminée à retrouver ses parents, après avoir réussi à contacter ses anciens collègues qui lui ont annoncé clairement qu’ils étaient maintenant livrés à eux-mêmes.
Elle a vu ce qu’ils ont fait à ses parents. Elle ne veut rien d’eux, si ce n’est, leur mort. Elle se relève péniblement, alors qu’elle entend de l’agitation tout autour d’elle. D’un geste expert, elle réapprovisionne son arme, vérifie sa chambre. Elle ne comptait pas une approche aussi directe, mais, elle va s’adapter. Elle n’a plus rien à perdre, de toute façon.
Quelques longues heures plus tard, alors que le jour se lève, elle est allongée par terre, dos au sol. Les yeux clos, sa respiration est pénible. Elle a probablement des côtes fêlées. Elle encaisse les traumas sonores qu’elle vient de subir, en participant à une fusillade en intérieur. Elle encaisse aussi le fait d’avoir abattu ses parents, à quelques mètres d’elle, déjà en état de décomposition. L’odeur de la poudre, du sang, et de la putréfaction lui donnent envie de vomir. Mais elle n’a pas la force de bouger. Elle reste immobile, jusqu’à ce qu’elle entend de l’agitation à l’étage. Elle ouvre les yeux, se relève péniblement ; et, en haut de l’escalier, elle voit l’un des pillards qu’elle a abattu. Elle lève son arme vers sa tête, fini par la baisser. La créature se déplace péniblement ; plus qu’elle, visiblement, alors, elle se contente de sortir de cet endroit qui était chez elle.
Elle se résigne finalement à se rendre à Seattle dans l'espoir infime de revoir son petit frère, n'ayant plus grand chose à perdre. Elle abandonne en cours de route en tombant sur une horde gigantesque, assumant tomber sur le même genre de problème à Seattle. Elle se fait une raison, réalise qu'elle est seule au monde. Une triste nouvelle de plus, qui se cumule avec celle qu'apporte les rumeurs qu'elle entend par ci et par là, notamment celle qui voudrait que tout le monde soit contaminé et potentiellement condamné. Mais difficile de balayer encore plus une lueur d'espoir si elle est inexistante. Quand cette thèse semble se confirmer, elle n'en pense pas grand chose, si ce n'est qu'elle devrait toujours garder une balle en plus.
Des gens approchent.
Il comprend qu’elle aussi, se cache. Alors, il se décale, se cache sommairement derrière la benne à ordures qui constitue la seule cachette de cette ruelle de petite ville. L’homme hésite clairement, puis, fini par inviter l’autre femme, qu’il pense être elle aussi une victime de ses poursuivants. Elle s’approche alors, se cache à ses côtés. Il entend l’un de ses assaillants approcher, puis, s’éloigner en courant. Alors, il se détend, souffle, et au moment où il s’apprête à bouger une nouvelle fois, il entend la voix d’Eliza lui annoncer calmement :
« Bouge, et je te tue » il se tétanise, ne dit rien, ne fait rien, ce qui la pousse à continuer : « Tu vas déposer ton fusil, ton sac, et tracer ta route. Un geste brusque, et elle se termine ici »
L’homme répond alors, doucement, en esquissant le mouvement de se relever très lentement en levant les mains :
« Je ne peux pas… »
Elle n’attend pas d’en savoir plus, appuie sur la détente. La percussion résonne, et elle reste immobile, alors que l’homme s’effondre, se noyant dans son sang. Il la regarde, terrifiée, semble vouloir lui parler, mais seuls des gargouillis parviennent à sortir de sa gorge ouverte. Des bruits de pas, et un homme se présente ; la braquant un instant, puis la reconnaissant, la baisse. Il regarde la scène, fait un geste de la tête pour approuver. Il lui annonce :
« Bien joué. Ce fumier a eu Sam » elle ne répond pas, alors, il s’approche et continue en sortant son couteau pour le terminer : « Un peu plus loin, y’a une caisse. P’t’être la sienne, vu son jerrican » il l’exécute sans broncher, mécaniquement, sans une once de sympathie et d’humanité, avant de le fouiller sans se gêner.
Elle continue de contempler son œuvre quelques instants, se secoue la tête, puis, range son arme. Elle récupère son sac, commence à le fouiller tandis que Burt termine sa recherche. Elle se fige quand elle réalise que la première chose sur laquelle elle tombe en ouvrant le zip est un doudou. Elle reste là, quelques instants, avant d’être ramené à la réalité par l’autre bandit qui lui annonce :
« Des trucs sympas ? Il a rien sur lui. J’vais voir la caisse » elle acquiesce, le suit.
Quelques minutes plus tard, ils arrivent devant un pick-up ayant visiblement vécu. Ils s’approchent doucement, discrètement. Ils ne sont pas à l’abri d’une autre surprise. Et une surprise, ils vont en avoir une. Alors qu’ils arrivent à la portière arrière, l’homme l’ouvre. Il la garde un instant ouverte, la referme sans rien dire, annonce calmement :
« Des putains de gosses » il réarme alors son arme, et elle comprend ce qu’il veut faire. C’est vrai que ce n’est plus vraiment une vie, d’être ici bas. Mais, à cet instant, quelque chose se passe en elle. Sa carapace se craque, sa culpabilité la ronge.
Il ouvre la porte, lève son arme ; et une détonation résonne dans ce quartier pour l’instant désert de cette petite ville. L’homme s’effondre, les enfants commencent à pleurer. Eliza range calmement son arme, regarde les alentours. Elle s’approche, regarde les enfants, deux petits anges blonds. Elle n’a jamais été très à l’aise avec les petits, ne l’est toujours pas. Mais elle ne peut pas se résigner à les abandonner là, ni à les tuer.
Alors qu’un dernier sursaut d’humanité s’empare d’elle, elle va se mettre en tête de leur donner une communauté au vivre avant de reprendre la route, sans réaliser dans quel pétrin émotionnel et logistique elle venait de se mettre.
• Début décembre 2020 / Fort Ward : Alors qu'elle retourne à Seattle, elle tombe sur des éclaireurs d'une communauté ayant visiblement résisté aux assauts du temps, des rôdeurs, et des pillards. Se montrant méfiante, puis intéressée suite à leurs preuves et à leurs discours, elle se laisse convaincre par Levi et accepte de les suivre.
Elle termine calmement sa dernière cigarette, alors qu’elle arrive au lieu de son rendez-vous. Franchement arrivée dans cette communauté, elle a l’impression d’avoir trouvé le bon endroit pour donner une seconde chance à Molly, 8 ans, et à Hope, 6 ans. Mais quand quelques temps plus tôt elle envisageait tout simplement de les déposer et de disparaître, les choses sont devenues… compliquées. L’histoire est malsaine ; elle a tué leur père.
Pourtant, elles la voit comme leur sauveuse. Et elles se sont attachées à elle ; elles l’appellent même Tata Lizabeth. Et elle s’est attachée à elles. Mais la culpabilité la ronge, peu à peu, lui indiquant maintenant clairement que son humanité, qu’elle pensait disparue, est bel et bien encore là et se réveille peu à peu pour lui rappeller à quel point elle a été un monstre. Elle s’apprête à s’entretenir avec la cheffe des lieux ; mais elle ne sait toujours pas qu’est-ce qu’elle va lui dire, se retrouvant perplexe et un peu perdue pour la première fois depuis un moment. Mais elle s’adaptera ; comme toujours. Elle ne perd pas de temps, et se présente à la porte.
Par déformation professionnelle, fraîchement arrivée dans son nouveau camp, Elizabeth ne fait pas de remous. Elle n'a pas encore de routine, arrivée trop tôt pour ça ; même si elle a certaine constantes dans ses journées, notamment, s'occuper des petites.
Elle observe surtout, ne se dévoile pas encore tout à fait ; parce qu'elle sait comment les choses se passent. Elle attend que les gens se dévoilent un peu plus, prend des notes sur tout, tout en se rendant utile au mieux. Elle laisse transparaître par contre un large spectre de connaissances, acquises sur le terrain, qui lui permettent de basculer d'un poste à l'autre sans trop de problème, et il ne faudra probablement pas longtemps avant qu'on lui trouve une place là où on a besoin de plus de monde.
Pour l'instant, donc, son pire ennemi qu'est la routine ne tape pas encore à sa porte. Elle n'a pas encore de journée type, puisque fraîchement arrivé, mais ça ne saurait tarder ; et, c'est peut-être à ce moment là que les choses vont devenir compliqués pour elle.
Elle commence peu à peu à se faire une place, mais n'a toujours pas de poste fixe et déterminé.
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Re: Elizabeth Griffins [Terminée]
Jeu 3 Déc 2020 - 14:36
Et puis bon courage pour le reste de la rédaction ! N'hésite pas si tu as des questions ! o/
Bonne rédaction !
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Re: Elizabeth Griffins [Terminée]
Jeu 3 Déc 2020 - 14:39
Bon courage pour terminer ta fiche !
- Tori H. Watanabe-Hayworth
Inglorious Fuckers
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Re: Elizabeth Griffins [Terminée]
Jeu 3 Déc 2020 - 14:42
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Re: Elizabeth Griffins [Terminée]
Jeu 3 Déc 2020 - 14:53
Je n'en ai pas assez ! J'en veux plus ! Madame la sans visage hâte d'en savoir plus sur ta petite demoiselle !
- Cole Quinto
The Guardians
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