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Alessia Marino or I told you

Dim 13 Déc 2020 - 0:42


ALESSIA MARINOtell me more about you

Prénom(s) : Alessia
Nom : Marino
Date de naissance : 12 septembre 2006
Âge : 14 ans

Ville de naissance : Naples, Italie
Métier : Écolière
Groupe : Travelers

Avatar : Mckenna Grace

what i am

Qualités
Patiente
Brillante
Résiliente
Empathique
Débrouillarde
Défauts
Cynique
Obstinée
Solitaire
Je-sais-tout
Émotionnelle
Equipement :
Pour ce qui est de ses possessions, il y en a peu qui restent toujours à Alessia. Elle possède un sac à dos de randonné étanche sur lequel est accroché son fusil de chasse (Savage | 11 XP Youth) qu'elle a récupéré dans la chambre de Diego. Pour aller avec celui-ci, on retrouve une trentaine de balle qui traine dans le fond de son sac étant donné qu'elle ne l'utilise que pour chasser. Dans ce sac on retrouve aussi une gourde militaire qui l'accompagne depuis qu'elle a ouvert son sac d'urgence. Avec le temps, Alessia a fini par trouver un sac de couchage chaud et fin en même temps, qu'elle fourre aussi dans son sac. Elle y a glissé quelques petits carnets couverts de notes divers et variés, de choses à ne pas oublier ou intéressantes qu'elle a pu dénicher dans des livres. Elle emporte toujours avec elle, un bol en métal qui peut servir pour réchauffer de la nourriture, un couteau, une fourchette et une cuillère, ainsi qu'un allume-feu. Concernant la nourriture, elle garde aussi un assez grand tupperware afin d'y ranger baies et fruits qui seraient écrasés dans le sac, ou bien des restants de viande. Pour  finir, elle possède un couteau de chasse, qui se trouvait lui aussi avec son kit de survie, Alessia le garde à sa taille pour parer à tout danger. Elle a aussi créé un attachement semblable à une baïonnette pour accrocher son couteau si elle sait qu'elle va devoir se battre avec plus grand qu'elle.

     
Details physiques :
Alessia est d'une taille relativement correcte pour son âge, bien qu'un peu plus petite que la moyenne. Elle mesure 1m43 pour 38 kilogrammes. Elle n'est pas en sous poids, mais elle n'est pas non plus en bonne santé étant donné que beaucoup de ses kilos viennent des muscles de ses jambes et non pas d'une zone graisseuse. Elle n'a pas vraiment été touchée drastiquement par l'apocalypse. Elle a bien quelques cicatrices sur les jambes ou les bras suite à des chutes désordonnées lors de fuite, mais cela reste des marques mineures qui disparaitront avec l'âge. Son visage est toutefois marqué de cernes qui montrent le manque de sommeil dû à son mode de vie solitaire. Les cheveux d'Alessia sont d'un blond assez clair et des couleurs mielleuses viennent se refléter sur ceux-ci pendant les mois chauds. Il est d'ailleurs étonnant de voir qu'ils sont souvent assez organisé malgré le manque d'attention qui leur est apporté. Quant à son regard, il est perçant, notamment à cause de ses yeux d'un bleu gris inhabituel. Au premier abords, Alessia a tout d'une ado de l'ancien monde.

Sa façon de s'habiller diffère un peu plus avec cette apparence soignée, des vestes en jeans troués, un manteau en mauvais état, des chaussures de randonnées, des jeans boueux. À cela s'ajoute parfois une casquette salie ou un bonnet, en hiver des gants ou une écharpe. Au final, Alessia a des vêtements passe partout et prend peu soin de son apparence, bien que son hygiène soit aussi bonne que possible vu la situation.

Psychologie

Alessia n'a jamais vraiment eu le comportement d'une enfant et son caractère a toujours été assez défini. Toutefois, certains de ses traits se sont accentués avec les évènements des dernières années, notamment son côté solitaire qui vient d'une méfiance justifiée envers les autres. Qui plus est lorsqu'une conversation un peu plus profonde se déclenche avec quelqu'un, il est assez facile de voir qu'elle connait beaucoup de sujets et ne se prive pas d'en parler et surtout, de camper sur ses positions face à ses connaissances. En des termes plus simple, c'est une madame je-sais-tout particulièrement obstinée qui sait qu'elle a souvent raison et donc qui ne lâchera rien. Elle ne se privera pas pour vous lancer sa pic favorite "Je te l'avais dit" si celle-ci avait raison et vous non. Au-delà de cela, c'est une personne assez cynique puisqu'à ses yeux, le savoir-vivre et les précautions à prendre pour ménager les mœurs n'ont aucun sens. Malgré tout ces traits de caractères qui peuvent sembler très froids, Alessia est une jeune fille très émotionnelle, c'est peut-être d'ailleurs cela qu'elle cache derrière son cynisme. Lorsqu'un évènement la touche trop personnellement et sentimentalement, elle risque d'exploser et de mettre beaucoup de temps à le digérer.

Elle n'a pas non plus que des défauts, mais ces qualités sont étroitement liées à ceux-ci. Après tout, c'est une ado très empathique, dans le sens où, elle ressent assez facilement les émotions des autres même si elle arrive à ne pas agir dessus, par ailleurs, cette empathie est terrible mélangée à un évènement émotionnel pour elle. Avec le temps, elle pourra s'en remettre, elle arrivera à supporter beaucoup de choses, c'est une personne très résiliente, même si elle ne s'en rend pas forcément compte. Au-delà de tout cela, Alessia est patiente, si elle doit attendre longtemps pour obtenir quelque chose ou atteindre un objectif, elle le fera sans hésiter. Cela découle sûrement de sa soif de savoir et du fait que ce soit une personne brillante, une jeune fille aux capacités intellectuelles hors normes, ce qui lui permet d'étudier beaucoup de sujets et de trouver de nombreuses solutions à ses problèmes, beaucoup appellerait cela de la débrouillardise.

Alessia n'a jamais été une enfant classique, elle n'a jamais eu d'amis, se trouvait toujours des passions changeantes, s'isolait du reste du monde. Ce n'était pas une gamine malheureuse, mais elle a toujours eu du mal à trouver le bonheur que tant d'autres gosses semblaient avoir. Au moins, elle avait sa mère. Alessia était certes mauvaise avec sa mère, mais elle ne le faisait pas consciemment et c'était sa seule source de réconfort. Sa vie n'a été qu'une suite d'évènement d'un ton grisâtre dans lequel elle évoluait, peut-être que si elle avait réussi à s'exprimer tel quelle était, elle aurait été heureuse. La fin de l'ère connue n'a fait que renforcer ses tares. Elle est devenue encore plus solitaire, presque associable, incapable de se connecter avec les autres alors qu'une époque si éprouvante devrait pousser au rapprochement. Elle avait commencé à faire confiance à son oncle, mais sa mort l'a beaucoup perturbée, elle s'est encore plus renfermée après cela. Elle ne pouvait pas avoir d'espoir dans les autres, après tout, ils feraient toujours des erreurs. Le changement l'a poussé à se renfermer dans les livres et les connaissances. Elle a pour sur les capacités intellectuelles de quelqu'un bien plus âgé. Toutefois, elle a des capacités sociales inexistantes, brisées.




Story of survival


"Mamma ! Non voglio andare !"


Ces mots furent les derniers que j'eus pour ma mère. Malheureusement, des mots peu aimants, blessants, dans des larmes et  cris qui ont dû lui briser le cœur, surtout compte tenu des circonstances qui allaient tous nous toucher.

Je suis née à Naples dans un grand hôpital, le 12 septembre 2006. J'étais la prunelle des yeux de ma mère, mes grands-parents étaient morts depuis quelques années déjà, mon oncle avait déménagé aux États-Unis pour poursuivre ses rêves et mon père avait fui à l'annonce de la grossesse. Toutes ces choses, maman a tenté de me le cacher, mais j'étais trop perspicace selon elle. Je me rappelle alors que j'avais à peine sept ans, ma mère décida de me faire tester, un test de quotient intellectuel. Ironiquement, elle ne m'a jamais dit les résultats, mais ses réactions parlaient d'elles-mêmes.

J'ai toujours aimé ma mère, mais je me rappelle avoir été difficile, exécrable même. Je n'arrivais pas à me faire d'amis, je traînais les pieds pour suivre mes études, je n'en faisais qu'à ma tête. Je m'en veux. J'étais tout ce qu'elle avait ; à part moi, sa vie consistait à se tuer au travail pour répondre à mes lubies et exigences ; chose compliquée, au vu de son salaire d'institutrice et de mes demandes. Après tout, je ne voulais plus mettre un pied avec ses "idiots d'enfants", donc il fallait me faire surveiller pendant que je faisais ce que je voulais, que j'apprenais ce que je voulais. Mon comportement face à ma mère est mon seul regret à ce jour. Après tout, je ne sais même pas si elle est encore en vie, ce n'est pas comme si des milliers de kilomètres nous séparaient...

Le jour mes neuf ans, ma mère m'annonça que nous allions rendre visite à mon oncle. Elle m'expliqua qu'il était un peu excentrique, certains diraient même paranoïaque, mais que je ne devais pas avoir peur, car c'était quelqu'un de bien. Elle me tendit une enveloppe, me disant que je devais la garder pendant le voyage et que nous l'ouvrions ensemble en arrivant à Seattle, car son contenu allait changer notre vie. Quelle idiote étais-je ! Nous étions les dernières à embarquer dans l'avion, ma mère avait tout prévu, je ne sais pas comme elle s'était débrouillée. Quelques secondes avant que les portes ne se ferment, celle-ci est descendue de l'avion, je me suis précipitée au travers de l'allée pour rejoindre la porte, frappant, me débattant, criant, pleurant. Très vite, une jeune femme m'a rejoint, alors que mes paroles résonnaient en boucle dans ma tête et dans l'avion. Je me rappelle sentir sa main se poser sur mon bras et m'attirer jusqu'à mon siège alors que l'avion commençait à décoller.

Pendant ce vol, j'ai appris plusieurs choses. La jeune femme s’appelait Sonia, elle se présentait comme ma fille au pair, elle m'apprendrait à parler anglais. Elle m'a aussi dit que nous allions ouvrir mon enveloppe ensemble. Après des réticences de ma part, je finis par céder, comprenant que c'était le souhait de ma mère.  J'étais en colère,  triste, seule, mais je ne comprenais pas ce qu'il se passait, il me fallait des réponses.

Ma chérie,

Avant toute chose, je t'aime de tout mon cœur. Pardonne-moi, mais je ne t'accompagnerai pas voir oncle Diego. Je sais que tu l'as compris depuis longtemps, mais tu es spéciale. Tu as un grand avenir devant toi, tu comprends des choses que des adultes n'arrivent pas à comprendre. Je sais que ça va être difficile, mais ton oncle va prendre soin de toi, tu seras avec des enfants comme toi, des surdoués. Je ne peux pas quitter l'Italie tout de suite, mais je te rejoindrais dans quelques mois, je te le promets.

Tiens le coup, tu verras, le monde ne fait pas si peur que ça ! Et sois gentille avec Diego, il est un peu bizarre, vous vous entendrez bien.

De tout mon amour,
Ta mère

Je me rappelle les larmes chaudes et salées qui s'étaient remises à couler sur mes joues pour venir tâcher le papier. Sonia elle, me regardait, sans rien dire. Le vol allait encore durer quelques heures, et je voulais juste disparaitre, je détestais que mon intelligence soit la raison de ma séparation avec ma mère. Après tout, même si j'étais ingrate avec elle, je n'avais personne d'autre. J'avais dû voir oncle Diego une fois depuis ma naissance, je ne parlais pas un mot d'anglais et surtout, je ne voulais pas y aller. Je me rappelais tous les compliments qu'on m'avait offerts, que j'étais brillante, que j'étais l'avenir, que je pouvais surpasser tout ce qui m'attendait... Et je souhaitais juste qu'on me dise que j'étais normale.

À mon arrivée à Seattle, je fus accueillis par Diego, qui nous amena jusqu'à chez lui, un roof-top extravagant situé au sommet d'un gratte-ciel, il y avait aménagé un logement luxueux, un grand jardin, et pleins d'installations étranges que je n'avais jamais vu. À l'intérieur de la maison à proprement parlé, il avait des collections de cassettes parlant de psychologie, de vidéos parlant de théories du complot, des bibliothèques débordant de livres de survie, d'élevages, de nature, de mécanique, ou encore de technologies... J'étais choquée qu'il m'annonce fièrement qu'il n'y avait aucun roman dans tous ces livres. Je me rappelle des mots chuchotés, pleins d'animosité, par Sonia.

"Un putain de survivaliste"

Les jours suivants, j'appris que mon oncle était un riche entrepreneur spécialisé dans l'écologie et la gestion de catastrophe, monde dans lequel il évoluait particulièrement bien au vu de sa paranoïa et de sa peur de fin du monde. Il se vantait d'ailleurs de posséder un bunker en dehors de la ville, dont je n'ai jamais connu l'emplacement. À vrai dire, ma mère n'aurait pas pu faire de meilleur choix que de m'envoyer chez ce fou, vu que notre société allait bientôt s'effondrer.

On me présenta à ma nouvelle école, m'expliqua mon emploi du temps, je devais commencer les cours en janvier, quand j'aurais commencé à assimiler la langue anglaise correctement. Sauf que je n'en ai jamais eu l’opportunité. Le 14 octobre, Diego rentra en panique, il m'ordonna de ne plus mettre un pas dehors, moi ou Sonia, et qu'il ramènerait beaucoup de choses à stocker dans les jours à venir. Sur le moment, ni elle, ni moi ne comprenions ce qu'il se passait, mais il y avait quelque chose dans son regard, quelque chose qui nous poussa à lui obéir.

J'ai appris par la suite qu'un ami militaire lui avait dit que quelque chose n'allait pas et que, suivant ses instincts de survivaliste, il a choisi de croire au pire.


Le commencement - Résidence de Diego Marino : 14/10/2015 au 24/10/2015

Les premiers jours de mon apocalypse furent assez déroutants, après tout, Sonia et moi ne comprenions pas ce qu'il se passait à l'extérieur. On pouvait voir à la télé que les autorités mentionnaient un virus et qu'il y aurait des conflits entre civils et forces policières, mais rien de plus. Diego nous avait ordonné de rester à la maison et de n'ouvrir à personne d'autre que lui. Je l'écoutais, vu qu'il représentait l'autorité de ma mère, même si cela me déplaisait et je pense que Sonia respectait juste son nouveau patron... Peut-être avait-elle aussi un peu peur.

Seul Diego continuait à s'aventurer dehors, nous n'étions pas vraiment inquiètes pour lui, on pensait toutes les deux qu'il exagérait la situation, au vu de ses penchants caractériels. Il ramenait des bacs immenses, pour compléter les systèmes de récupération et d'épuration d'eau qu'il avait mis en place. Des sacs énormes d'engrais, des graines, il a même ramené des poules et nous a demandé de construire un poulailler sur la terrasse. J'étais réticente au début, puis avec les jours qui avançaient, on entendait parler de déploiement de l'armée et même de loi martiale. Je me suis mise à me renseigner dans ses collections de livres à l'aide de Sonia et tout ce que j'arrivais à en ressortir était simple : quelque chose d'anormal se produisait.

Mon oncle continua ses allés retours, ramenant des conserves, de l'eau, des vitamines, des médicaments ou encore, des couvertures et vêtements. Parfois, il revenait avec des blessures, ou plutôt des contusions, comme s'il s'était battu pour obtenir ses denrées. J'observais tout cela assez perplexe. Est-ce que cette situation anormale nécessitait autant de tracas ? Il m'apporta personnellement un dictionnaire Anglais-Italien et m'incita à essayer de l'apprendre.  Il m'expliqua que s'il lui arrivait quelque chose au milieu des émeutes, il faudra que je puisse communiquer avec d'autres personnes que Sonia. Je comprenais son résonnement, et je me mis à tenter d'assimiler cette langue étrangère au plus vite, ce n'était pas la pratique qu'on m'avait promise, mais c'était mieux que rien.

Durant ces jours, j'ai reçu un e-mail de ma mère, il m'a beaucoup dérouté. Son contenu était court, alors pourquoi ne m'appelait-elle juste pas ? "Mon amour, sois forte." Qu'est-ce que c'est censé vouloir dire ? Rien d'autre ? Je commençais à avoir peur de la situation, très peur. Sur les dernières sorties de Diego, on entendait parfois des cris au loin, dans les rues, portez par le vent soufflant entre les grattes-ciels. Sonia quant à elle passait son temps sur les réseaux sociaux, à regarder des vidéos relatant de la violence des émeutes, des actes entrainant la mort et la défiguration de certains individus, des tirs réels sur des civils apparemment contaminés ou encore, les messages incitant à fuir la région, le temps que tout soit réglé.

Le 24 octobre, mon oncle nous expliqua que les voisins avaient fuis et qu'il souhaitait faire quelque chose pour nous protéger de l'extérieur. Si seulement je savais, ce qu'il se passait vraiment. Il décida à l'aide d'une lourde masse et d'une journée entière de travail de détruire l'escalier qui desservait les étages en dessous de nous. Le bruit était terrible, chaque gravas percutant le sol me faisait bondir le cœur, pourquoi faisait-il cela ? Quand allions-nous quitter cet endroit ?! Il nous annonça qu'il sortait une dernière fois, il devait aller chercher une amie.


La rencontre - Résidence de Diego Marino : 26/10/2015


Diego est parti toute la journée du 25 octobre et n'est pas revenu le soir. J'étais assez inquiète, mais après tout, je lui avais dis de ne pas sortir de nouveau. Sonia, elle, paniquait de plus en plus devant les réseaux où on parlait de malades insensibles aux coups, aux balles, impossibles à tuer qui ne cherchait qu'une chose, attaquer les autres. Le 26 au matin, nous fûmes réveiller par les clochettes accrochées à la corde qui remplaçait désormais l'escalier. Celles-ci sonnaient. Je savais que j'avais raison de lui avoir dit de rester, mais je voulais revoir mon oncle. Je me suis dirigée précipitamment vers la corde, où je le vu lui, en sueur, accompagné d'autres personnes.

"Mon ami Jerry va monter en premier, n'est pas peur Alessia."

L'homme qui arriva à mes côtés était musclé, grand et surtout extrêmement imposant. Il portait une tenue militaire couverte de sang, avec plusieurs armes attachées dans son dos. Mon oncle monta à la suite, en sueur, la jambe ensanglantée. À sa suite, un homme légèrement bedonnant portant des lunettes rondes grimpa, avec une petite fille qui agrippait à son dos, elle devait avoir un ou deux ans de moins que moi. Pour finir, je crus reconnaitre une vendeuse qui travaillait dans le magasin au bout de notre rue. Très vite, mon oncle s'agenouilla devant moi et m'expliqua qui était ces gens.

"Alessia, voici Jerry, mon ami militaire, il est ici pour vous protéger, toi, Sonia et les autres. Le monsieur avec des lunettes s'appelle Damien et la petite fille s'appelle Ellie, c'est la fille de mon amie, dont je t'ai parlé. Et la dernière personne se nomme Marisol. Tu peux leur faire confiance, n'ai pas peur." Il prit une pause, pour déglutir. [color:7341=669966]"Chérie, tu sais, il y a des gens malades dehors, et la maman d'Ellie était malade quand elle me l'a donné. Elle avait du mal à se rappeler que j'étais son ami, et elle m'a blessée, du coup je suis malade aussi."

Une pluie de pensées traversait mon esprit : Malade ? Comme les gens des vidéos ? Mais tu ne m'attaques pas, tu n'as pas l'air malade, qu'est ce qu'il t'est arrivé à la jambe ? Pourquoi tu me dis ça ? Qu'est-ce qu'il ne va pas ? Pourquoi elle ne se rappelait pas que tu étais son ami ? Je  n'entendais plus rien de ce qui m'entourait. Ce qui me fit sortir de ma réflexion furent ses derniers mots et le son perçant du coup de feu sortant de l'arme de Jerry.

"Sois forte."

Mon oncle s'effondra au sol, une flaque de sang commença à se répandre de son crâne transpercé. Je me débattais alors que Sonia tentait de me retenir. Je finis par me jeter dans cette marre de sang, pleurant, un regard mauvais tourné vers Jerry, hurlant à plein poumon :

"MAIS POURQUOI ?!"


L'après - Résidence de Diego Marino : Hiver 2015 - 2016


Les jours, les semaines sont passés. J'étais inconsolable. Jerry nous a expliqué à Sonia et moi-même pourquoi il avait du agir ainsi. Les autres étaient déjà au courant. Si quelqu'un se faisait blesser par un infecté, il tombait terriblement malade, en mourrait et finissait par se relever et attaquer les autres pour les dévorer. Jerry l'avait vu, il avait été envoyé au "front". C'était un ami de longue date de mon oncle, c'est lui qui l'avait prévenu de faire très attention. Les autres confirmaient que la mère d'Ellie avait attaquée Diego, après s'être relevée d'une morsure. Ce qui voulait dire que Jerry ne faisait que nous protéger...

Pourtant, mon cœur saignait, je pensais à mon oncle qui devait être dévasté de me laisser seule, à ma mère qui ne savait pas comment j'allais... Si seulement elle était encore en vie, étant donné qu'aux dernières nouvelles la situation était mondiale. J'ai toujours été plus mature que les autres enfants, j'ai toujours compris des choses plus compliquées... Mais à cet instant, j'aurais souhaité ne rien comprendre. Les rues s'étaient éteintes en même temps que l’électricité. Les feux qui pouvaient consumer des bâtiments avaient disparu aussi, en même temps que les voix des vivants. Tous avaient quittés la ville ou s'étaient transformés en ces choses. Dans la distance, je ne pouvais entendre que des râlements, des cris d'agonies ou des coups de feux.

Je ne voyais pas le temps passer, je ruminais, je souffrais. L'hiver était à notre porte et tous les efforts de mon oncle s'avéraient payants. Nous avions à manger, les conditions rudes étaient repoussées grâce à d'épais vêtements, d'épaisses couvertures. Nous ne manquions de rien, nous avions planté des légumes suite aux conseils que Diego avait donné à Damien avant de mourir. Ellie ne saisissait pas les évènements et passait son temps avec Sonia, quant à Marisol, elle s'occupait des poules et du rationnement. Moi... Je restais dans mon coin, j'apprenais l'anglais pour me plonger dans les documents de mon oncle. J'écoutais ses cassettes, alors que le sens des mots m'échappaient. Je me plongeais dans ses nombreux livres, regardant images, équations, plans, assimilant ce que je pouvais sans connaissance de la langue.

Jerry sortait parfois... Mais surtout, nous survivions.


La routine - Résidence de Diego Marino : Été 2016 - Été 2017

Avec le temps, mes émotions s'étaient apaisées, comme la plupart des rues de West Seattle. Cela faisait longtemps que j'avais compris le geste de Jerry, mais cela m'avait pris tout aussi longtemps de l'accepter. J'essayais au maximum de ne pas l'attrister sachant que lui non plus n'avait pas souhaité abattre mon oncle. Désormais, je passais mes journées seule, chacun vaquait à ses occupations, Jerry sortait vérifier les environs, récupérait ce qui pouvait nous manquer, Sonia continuait à jouer la baby-sitter d'Ellie qui s'avérait à peine âgée de six ans, Damien et Marisol semblaient se rapprocher. Le temps passait. J'occupais mes journées en continuant à apprendre l'anglais, bien que je ne le pratiquais que très peu, j'écoutais les cassettes de mon oncle, trouvant d’innombrables sujets de philosophie qui sonnait creux lorsque tout ce qui se trouvait dehors étaient des râlements. Quand je ne faisais pas cela, je me plongeais dans des livres de natures, reconnaître les plantes, savoir s'orienter ou encore dans la mécanique, réparer des objets... En fait, c'est un peu ce que je me mettais à faire, réparer les choses comme l'on pouvait. Je ne sais pas si c'était par manque d'envie ou de connaissance, mais je semblais être la seule à le faire.

Lorsque mon anniversaire est arrivé, je n'en ai pas parlé. J'avais continué à compter les jours, pour ne pas perdre le fil, mais je ne voyais pas l'intérêt d'aborder un sujet aussi futile. J'ai décidé pour celui de m'offrir deux choses se trouvant dans la chambre de Diego. Son ancien fusil de chasse, celui qu'il utilisait pendant son adolescence, sagement rangé sous son lit et sa paire de jumelle cachée dans le fond d'un tiroir. Il faut dire que j'avais fouillé partout, pour savoir ce que l'on possédait ou non, mais qu'il avait été décidé que j'étais la seule à pouvoir toucher aux affaires de mon oncle. À cette date, j'ai commencé à observer les humains déchus qui vagabondaient dans les rues, au gré des bruits. Parfois léthargiques, tantôt agressifs, c'était aussi captivant. Je pouvais rester là, des heures à attendre une réaction, peut-être pour comprendre ce qui serait arrivé à ma famille.

À force de sorties et de mes renseignements, Jerry a estimé qu'il y avait trop de présence vivantes en ville et que si des personnes venaient à nous trouver et qu'ils étaient mal intentionnés, nous risquions beaucoup. Il a donc commencé à retirer l'échelle de corde que nous avions faite dès qu'il était avec nous et nous avions décidé d'un signal pour lui envoyer quand il sortait. Un jour alors que j'observais, j'ai vu une femme courant à  toute allure dans notre rue, criant pour appeler à l'aide. Derrière elle, de nombreux décharnés qui tentaient de l'attraper. Elle semblait blesser, j'ai tenté de l'appeler, de lui faire comprendre que nous étions là, mais elle ne semblait pas m'entendre... Je l'ai vu se faire dévorer devant l'ancien magasin de Marisol. Une terrible façon de mourir.

Les saisons passaient, aucun évènement majeur ne venait déranger notre quotidien. Suite à ma décision, Jerry tentait de m'apprendre à tirer sans vraiment faire de bruit, il faut s'avouer qu'il s'agissait surtout de cours pratique, de positionnement et autres ; certains jours pendant des pluies battantes couvrant du bruit, il me faisait tirer à balles réelles. Il avait aussi décidé de m'inculquer les bases de l'autodéfense. Nous avions assez à manger, assez à boire grâce aux pluies constantes, nous pouvions nous occuper, même si mon oncle n'avait pas vraiment stocké de jeux qui pourraient faire passer le temps. Et malgré toute cette sérénité, un malheur nous frappa assez tôt. Vers la fin de l'été, au cours d'une nuit particulièrement chaude, Ellie décida de sortir du lit pour jouer avec les poules. On ne sait pas exactement ce qu'il s'est passé... Mais au petit matin, les poules couraient en libertés et l'une des chaussures d'Ellie était contre un rebord du toit. En regardant plus bas, nous pouvions voir son corps éclaté et entouré de créatures profitant de cette aubaine.

Par la suite le moral s'effrita, le mien peut-être moins que les autres, je m'étais toujours dis qu'elle ne se rendait pas compte des dangers alentours, ce n'était pas mon amie, à peine une connaissance, mais j'aurais préféré éviter ça. Quant à Damien et Marisol prirent des provisions et décidèrent de nous laisser ici, Sonia, Jerry et moi. Notre quotidien continua, sans embuche, avec un esprit entaché par ses disparitions. J'étais triste pourtant, je restais calme... Je leur avais dit qu'il fallait fermer la chambre d'Ellie la nuit... C'était trop tard désormais.


Un nouveau monde - Seattle : Automne 2017


Il était temps, j'avais arrêté de compter les jours, je n'y voyais plus aucun intérêt. Vu le temps, on devait être rentré dans l'automne. Jerry sortait de plus en plus, il disait avoir trouvé des personnes de confiance. Je me retrouvais souvent seule avec Sonia, qui tentait de me parler en anglais au cas où Jerry nous ferait rencontrer des personnes. J'avais toujours tendance à utiliser l'italien, mais je tentais de faire des efforts, surtout que je comprenais la langue, je refusais juste de la parler. On évitait de parler des autres, par peine ou par peur, on se contentait de vivre au jour le jour, sans aucun but derrière. Il arrivait qu'au retour d'une de ses sorties, je reçoive des livres intéressants, sur l'histoire ou la géographie de la part de Jerry. Il essayait toujours de ramener des romans à Sonia qui semblait perdre progressivement la tête.

Puis tout bascula, c'était un jour comme les autres. Ce jour-là, Jerry était dehors, je ne savais pas où il était parti, mais il m'avait récemment ramené une carte en me disant que si tout se concrétisait, il m'indiquerait un endroit où aller s'il venait à disparaitre. Sonia dormait, jusque tard à son habitude, d'après des ouvrages de psychologie, elle semblait montrer des signes de dépressions. Je vaguais à mes occupations, m'occupant des poules, traitant les plantes, pensant à ce que ma vie aurait été du haut de mes onze ans, dans une prestigieuse école, pouvant apprendre tout ce que je souhaitais... J'aurais pu être innocente, j'aurais pu être... Je me rappelle du sol se mettant à trembler sous mes pieds. J'entendais des bruits de craquements partout. Je me suis jetée à l'intérieur, récupérant mon sac d'urgence, nous en avions tous un, attrapant le fusil de Diego, appelant Sonia à plein poumon pour qu'elle sorte sur le toit. Les secousses semblaient s'être arrêtées dans le monde alentour, mais le bâtiment continuait à trembler.

Je savais ce qui arrivait. Enfin je pensais, tout se cassait la figure. Il s'avère comme je l'appris pas la suite qu'un gratte-ciel sans entretien avec un trou béant dans sa carcasse suite à la destruction de l'escalier n'est pas très stable, même endommagé, il ne suffit qu'une petite "étincelle" pour que tout s'effondre... Et tout allait s'effondrer. Sonia traînait des pieds derrière moi, comme inconsciente du danger. Soudain, je glissais, non ! Le sol glissait, il s'effondrait sur l'intérieur du bâtiment, je tentais de me rattraper péniblement. Et puis plus rien.

J'ouvrais les yeux, au milieu de la poussière environnante, tout avait coulé en forme de triangle inversé. J'avais une sensation humide sur la tête, en posant ma main, je sentais une pâte gluante. En regardant celle-ci, je compris que j'avais du me blesser, c'était du sang en train de sécher. Mes sens me revenaient un à un. J'avais dû être inconsciente.. J'entendais quelque chose au loin sous les gravats, comme un appel à l'aide... Sonia oui ! C'est ça ! Elle me demandait de l'aider, elle devait être coincée ! Je me relevais, attrapant mon sac, fusil et un petit couteau de chasse glissé dans une poche de mon sac. Je me dirigeais en direction du bruit, les deux étages inférieurs nous avaient engloutis, le sol était jonché de fissures, surement causées par la destruction de l'escalier. Finalement j'arrivais auprès de Sonia, elle était livide, coincée sous un morceau de plafond, mais elle bougeait ! Elle était en vie ! Du moins.. Cette impression s'est vite estompée.

Après une observation plus poussée, je pouvais voir le bas de son corps trainant un mètre plus loin, son seul bras libre s'agitant dans ma direction, son appel à l'aide se transformant en râle rocailleux. Sa mâchoire claquait devant moi, alors que je me rappelais les mots des médias, de Diego, de Jerry. Je m'approchais doucement, couteau vers l'avant. J'ai utilisé mon pied pour retenir son bras afin de ne pas être en danger. J'avais de la peine pour elle, elle avait abandonné, mais elle ne méritait pas ça. Je plantais légèrement ma lame dans son bras, incrédule, après tout, je n'en avais jamais vu de si près. Elle ne réagissait pas, continuait à tenter de m'atteindre. J'ai tenté de lui couper la gorge, elle continuait. J'ai fini par me résoudre et planter mon couteau dans son crâne.

Le silence s'installait à nouveau. Il n'y avait rien à sauver. J'ouvrais mon sac pour en sortir une carte de la région. Je ne pouvais pas attendre Jerry ici, le bruit allait en attirer. Je ne savais pas où il était, je devais fuir, vivre. Après quelques minutes, je me fixai un objectif : la Forêt nationale de Wenatchee, plus précisément, le lac Wenatchee. C'était loin de la civilisation, et je connaissais assez de rudiment de survie. Je n'aurais pas ou peu à me battre. C'était parfait. Juste très loin.


La traversée - Forêt nationale de Wenatchee : Hivers 2017-2018


J'avais toujours été solitaire, je vivais entourée de tant de personnes que je choisissais d'ignorer parce qu'il ne me comprendrait jamais, voilà ce que ma petite tête me criait avant tout ça. Désormais, j'étais vraiment seule, solitaire... Et la sensation n'était pas la même, si les gens s'amassaient autour de moi ce n'était pas pour essayer de m'aider ou de résoudre le problème que j'étais, juste pour me dévorer. Ce qui voulait dire que maintenant le choix n'était plus le mien, je ne pouvais pas laisser les autres m'approcher. C'est ce qui me permettait d'avancer, de continuer à courir quand mes forces m'abandonnaient.

La traversée de Seattle ne fut pas des plus simples. Je ne connaissais pas la ville premièrement, à vrai dire, je n'avais presque jamais quitté le logement de mon oncle. Je n'avais pas mis un pied à l'extérieur depuis le commencement. D'en haut, il était simple de mettre un voile sur la réalité ici. Il faisait froid, chaque bruit était synonyme de mort. Mes protecteurs, amis si l'on veut, étaient tous morts ou disparus. Il suffisait d'un moment d'inattention pour se retrouver face à un regroupement de ces choses, agglutinées dans une ruelle, attendant. Je pensais avoir grandi en observant le monde de mon perchoir, mais c'était chacun de mes pas à présent qui me faisait réellement grandir.

Les nuits étaient sources de terreur et de froid. J'avais deux choix, me reposer et dormir ou continuer à marcher. Le plus souvent, mon corps me rattrapait et j'étais obligée de me recroqueviller dans une pièce sombre, dans l'espoir que personne ne me trouve. Je n'étais pourtant pas dans une position si terrible que ça, j'avais un manteau chaud, que je portais sur moi au moment du tremblement, mon sac contenait une arme pour me défendre, s'il le fallait je pouvais essayé de tirer avec le fusil de chasse de Diego. J'avais des tablettes pour purifier l'eau, une gourde, des barres et céréales et de la viande séchée. Même une carte de la région. Mes chaussures étaient décentes, des baskets tout ce qu'il y a de plus classique, mais lorsque l'on est pas habitué à marcher, elles finissent par s'user très vite, trop vite.

Je me dis que bien des gens n'avaient pas tout cela quand ils tentaient de fuir le chaos. Lorsque je traversais la ville, je pensais qu'il n'y aurait pas plus difficile, tout se ressemblait, on ne voyait pas le bout des bâtiments qui couvraient tout. C'est lorsque j'ai atteint la périphérie que je me suis rendu compte à quel point j'avais tort. Je déteste avoir tort, parce qu'avoir tord entraine la mort. Enfin... Je ne m'étais jamais demandé où avait disparu les créatures qui déambulaient dans les rues de la ville. Visiblement, c'était une grave erreur. Je me rappelle avoir passé énormément de temps à courir dans les banlieues, les petites villes en périphérie, tout ça parce que je ne m'y étais pas attendue. J'avais la chance d'être jeune et en bonne santé... D'avoir bien mangé les dernières années... Parce qu'avec mes jambes, il était dur de les semer, surtout quand ils sortaient de nulle part.

Il m'est arrivé de devoir me battre quand je ne pouvais pas fuir, très vite j'ai compris que je n'étais pas assez grande pour atteindre leurs crânes. J'ai décidé d'attacher mon couteau de chasse au bout de mon fusil, après tout, je n'osais pas essayer de tirer. C'était bien plus simple, surtout contre des cibles isolées, lentes. Avec tout ça, je me repérais à l'aide de ma carte et de ce que j'avais appris dans les livres, je suivais l'Est. Lorsque j'ai arrêté de croiser des villes, j'avais réussi à trouver quelques couvertures pour rester au chaud la nuit, des gants, une écharpe, un bonnet. Je sais que je m'enfonçais dans la forêt nationale de Wenatchee, il allait falloir que je traverse des reliefs montagneux, dangereux de par la nature et le froid, mais il y aurait certainement peu d'humains, vivants ou non, là-bas.

Je n'avais qu'un but, retrouver la route 2, de ce que j'avais vu sur mes plans, elle permettait de rejoindre le lac Wenatchee qui était connu pour avoir une petite île inhabitée en son centre. Comme mon île dans le ciel où je vivais, juste avec beaucoup moins de confort. Encore fallait-il y arriver. Combien de fois me suis-je poussée à marcher encore 100 pas, puis 100 de plus. Je pense que j'ai passé la majorité de mon hiver à traverser des zones montagneuses, j'évitais de monter trop haut, ce qui a du décaler mon avancée. Quand j'ai retrouvé la route pour la première fois, j'étais encore loin d'être arrivée. J'étais tombée dans une aire de repos, celle de Nason Creek. Au moins, j'y ai trouvé une carte pour me rendre jusqu'au lac. Je ne vais pas mentir, le climat y été aussi plus agréable que dans les montagnes. Heureusement, le temps semblait clément.

Je croisais une maison de temps en temps, une vieille cabane, une voiture sur le bord de la route dans laquelle m'abriter. J'essayais de ne pas me faire remarquer, faire peu de bruit. Il est arrivé que j'entende une voiture passer, mais je me cachais juste, repensant aux conseils de Jerry. Par la suite, je me suis mise à longer le Nason Creek, pour éviter les petits villages situés le long de la route 207. J'en profitais pour tester mes connaissances, il faut avoir qu'un peu de nourriture venue d'un poisson ou de baies était bienvenue, ayant peu mangé une fois que mes rations ne pouvaient tout simplement plus être rationnées. J'avoue avoir craqué parfois, mangé sans penser au lendemain, par peur, par fatigue ou tristesse, mais je faisais de mon mieux.

Mon voyage arrivait à son terme. J'avais presque rejoint le lac, je n'avais plus qu'à trouver une tente, ce qui n'allait pas être compliqué dans cette région connue pour le camping et la randonnée. Une fois cela fait, il me fallait une barque pour rejoindre "l'île d'Émeraude" et tenter d'améliorer mon confort et de survivre.


La solitude - Forêt nationale de Wenatchee : Printemps 2018 - Printemps 2019

Étonnement, il ne me fallu que peu de temps avant de trouver une barque pour traverser, une tente pour m'installer et quelques autres objets me permettant du confort. Il faut avouer que mes premiers voyages étaient plus que laborieux étant donné que je n'avais que peu de force dans mes bras pour déplacer le bateau. Toutefois, j'y suis parvenue avec le temps. Ma tente était installée entre plusieurs arbres, sur la zone la plus haute et la plus dégagée. J'avais dû me débarrasser de quelques buissons, mais cela valait l'effort. Avec le temps j'avais installé un fil autour de l'île avec un système faisant sonner des clochettes à côté de ma tente si quelque chose venait le heurter. On ne sait jamais. J'avais pu planter quelques légumes dans un coin, il y avait trois buissons de baie sauvages comestibles et surtout, j'avais trouvé de quoi pêcher... Enfin les premiers mois, malgré mes connaissances théoriques, ce n'était pas terrible, ma patience m'a beaucoup servie sinon j'aurais jeté le tout plusieurs fois à l'eau. Parfois je sortais pour essayer de trouver des friandises et des livres dans les maisons bordant le lac, j'y trouvais des morts qui n'étaient pas très dangereux puisque généralement solitaires. Qui plus est, des personnes avaient dû passer avant moi, vu les squelettes qui bordaient les rues.

C'est aussi pendant cette période que j'ai mise la théorie en pratique et que j'ai commencé à utiliser le fusil de Diego. Mon fusil désormais. Je m'en servais pour abattre de petits animaux dans la forêt. Je faisais toujours attention de partir vite après, pour ne pas me retrouver dans une position dangereuse. Mes premiers tirs étaient négligés, très négligés, à la fois par l'inexpérience, mais aussi par le remord de mettre fin à la vie à une créature pacifique. Il fallait dire que l'apprentissage donné par Jerry et les livres ne permettaient pas de comprendre sur quelle brindille ne pas marcher, faire toujours attention au sens du vent pour cacher l'odeur, ou tout simplement tirer avec précision. Sans parler du dépeçage ! Je pensais ça aussi simple qu'écailler un poisson, j'avais vraiment tord. Mais cela faisait du bien. Je survivais bien, je mangeais décemment. Je m'entraînais à me battre contre les cadavres au cas ou je souhaitais retourner en ville un jour, chercher Jerry peut-être. Pendant l’automne, je m'étais autorisée une sortie risquée en ville pour récupérer de l'équipement de randonner, de nouvelles chaussures, manteau, mais aussi du confort pour ma tente. C'était mon cadeau d'anniversaire à moi-même.

Heureusement pour moi, l'hiver était encore clément cette année-ci. Ce n'est pas juste une phrase comme ça. Je pensais m'en sortir avec mes quelques réserves, en chassant un peu ou en pêchant. Je m'étais gravement trompée. Vers la fin de l'hiver, je n'avais presque plus rien, je m'étais mal nourrie les derniers mois, j'étais faible. J'ai dû sortir à la recherche de nourriture qui n'aurait pas été trouvé par d'autres. Ce  n'était pas simple. J'ai failli perdre des luttes contre les monstres, brisée par la faim et le froid. Je m'en suis sortie grâce à quelques vieux sachets de riz cachés au fond d'une cave. Après cela, mon quotidien repris le dessus, un quotidien qui se faisait de plus en plus long.

La décision - Forêt nationale de Wenatchee : Été 2019


Après un certain temps, la solitude est pesante. Croiser des personnes serait risqué, serait une mauvaise idée. J'essayais de me raisonner. Puis-je venais à me dire que le prochain hiver serait sûrement difficile seule, même si je prévoyais plus de provisions cette fois-ci. Et puis je me disais que j'avais épuisé les livres et documentations qui m'intéressaient dans la région proche. Je trouvais de plus en plus de raisons de me laisser emporter par mes émotions et de tenter de retourner vers la ville, tenter de retrouver Jerry, peut-être me cherchait-il aussi ? Ouais... J'allais suivre la route et retourner à Seattle, il fallait juste que je me prépare. Je reviendrais ici au besoin.


Recherches de connaissances - Alentours de Seattle : Automne 2019 - Moment présent


Quand j'ai rejoint Seattle, je me suis rendu compte que beaucoup se regroupaient en groupe, j'allais sur mes quatorze ans au vu de la saison, je commençais à être moins inquiète de devoir croiser des personnes pensantes. J'avais trouvé qu'il y avait beaucoup plus de malades en ville, après avoir croisé des individus, j'ai appris qu'un hélicoptère se serait écrasé en ville pendant l'été, les attirant. On m'a d'ailleurs conseillé de me rendre dans un endroit où des survivants solitaires se regroupaient le "No man's land", j'avoue que je ne m'y fiais pas trop. J'ai d'ailleurs appris par la suite que l'endroit avait été attaqué, ce qui me confortait dans l'idée de ne pas m'y rendre. J'ai tout de même continué à me renseigner sur l'endroit car il parait que certains essayaient d'y instauré un système de troc.

Parallèlement à ça, je me suis créée de nombreux minis refuges dans les alentours de la grande ville. Principalement dans des étages avec des échelles de corde pour circuler et éviter les morts. Mon but était simple, rester assez loin pour bénéficier de la nourriture offerte par la nature et éviter les morts, mais rester assez prêt pour avoir accès à tout ce savoir enfoui un peu partout. J'ai essayé de rentrer dans quelques grands bâtiments, musées ou salle de conférences, mais beaucoup semblaient accueillir des malades n'ayant jamais pu sortir. Je me suis habituée à vivre plus près de la société, je pensais que cela m'aiderai pour l'hiver, mais il a été très rude. J'en ai profité pour tenter d'apprendre des rudiments de médecine et de soin, dans l'espoir d'échanger de l'aide contre des livres ou du matériel qui me manquerait. Je suis tombée malade à plusieurs reprises, mais jamais rien de grave. Je pense que j'ai la chance d'avoir un bon système immunitaire.

Pendant cette période de vagabondage, je me suis rendu compte d'une chose : les personnes sont souvent ignares. Tu peux lui donner des conseils se basant sur l'histoire, l'expérience ou le bon sens et la plupart s'entêteront dans des causes perdues. Après peut-être est-ce parce que je suis une "enfant" que personne ne m'écoute ? En tout cas, je commence à me lasser de cette boule qui se forme dans mon estomac alors que ma lame s'enfonce dans le centre de leurs erreurs, mes seuls mots étant : Je te l'avais dis.

Malgré tout cela, la solitude continue à me guetter. La fin du monde tel qu'on le connaissait n'a pas rendu les gens plus intelligents. Je ne sais même pas s'ils ont de meilleurs instincts. Je ne peux pas vraiment faire confiance aux autres dans cette situation. Un jour je suis retournée chez mon oncle, enfin ce qui en restait. J'y ai trouvé un mot, ravagé par le temps, je n'arrivais pas à lire ce qui était marqué dessus. Je présume que l'auteur est Jerry. Je ne l'ai jamais recroisé.

Les intempéries ont noyées la ville et de vieille maladies sont ressorties, des maladies de la pauvreté et de la misère, je suis restée à l'écart. Ils ont eu l'air de s'en sortir. J'en ai profité pour chasser des animaux qui quittaient temporairement les rues inondées de la ville. Cela m'a permis de manger du gibier, en plus de ce que je trouvais. Au final, je commence à regretter ma petite île...




Ma journée type... Hum, bonne question. Ça dépendra de plusieurs choses, du temps par exemple, s'il pleut au point de ne pas pouvoir voir à deux mètres, je vais sûrement passer ma journée à lire, prendre des notes ou bricoler. S'il fait beau, en fonction de mon humeur, mon énergie et des conditions alentours, j'irais à la recherche de connaissances ou bien chasser un peu, récupérer de quoi me nourrir, pêcher si jamais je peux me le permettre dans l'endroit où je suis.

À part ça réellement, je ne fais pas grand chose. Parfois je rencontrerai quelques individus, j'échangerais quelque mots ou bien, je verrais si nous pouvons faire un échange. Bien entendu, je tuerais tous les infectés isolés que je croise. Après tout, si nous voulons reprendre ce monde, ce sera en s'en débarrassant un par un. Puis, c'est pas comme s'ils ressentaient quoi que ce soit encore.

Oh si je sais, ce que je fais tous les jours !  Les basiques, je me lave les dents, j'espère que les gens le font toujours ? Bon bien entendu, certains jours je ne peux pas, mais c'est des situations particulières. J'essaie de me laver comme je peux, je me prépare à manger avec ce que j'ai trouvé les jours précédents. Je rêve un peu d'avoir un animal qui me suivrait partout, et puis je me mets à vivre. Le soir... Hum... En général, je m'assure d'être en sécurité, et je m'écroule dans un sommeil pas terrible je dois avouer. J'ai l'habitude d'être seule, ce qui veut dire attentive à tout, donc dormir sur ses deux oreilles, ça fait quelques temps que ça ne me dit plus rien.

Voilà, je crois que ça résume le tout. Il faudrait que j'essaie d'exploiter mes connaissances un peu plus, auprès de vivants, mais bon. Est-ce qu'il n'est pas mieux d'être seule.


time to met the devil

• Pseudo (sur internet) : Cassidy
• Âge irl : 24 ans
• Présence : Yup
• Personnage : Inventé
• Comment avez-vous découvert le forum ? Via Top Site
• Qu'est-ce qui vous a convaincu de vous inscrire ? Mon cerveau principalement (enfin je crois)
• Voulez-vous un parrain pour vous aider sur le forum Non
• Crédits (avatar et gifs) Moi Very Happy

• Code du règlement code validé par Yue

fiche (c) langouste.
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Re: Alessia Marino or I told you

Dim 13 Déc 2020 - 0:49

Haaaan, une autre ado... drama Avec un super choix de vava en plus, tu régales ! Alessia Marino or I told you 1011461198

Bienvenue sur le forum, j'espère que tu t'y plairas... tu verras, on est cools ici ! Alessia Marino or I told you 1342238320
Bon courage avec la rédaction de ta fiche, j'ai hâte de voir ce que tu comptes faire d'Alessia. Alessia Marino or I told you 2736068674
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Re: Alessia Marino or I told you

Dim 13 Déc 2020 - 0:51

Officiellement bienvenue Alessia Wink



bienvenue sur le forum !

Te voilà fraîchement inscrit(e) sur The Walking Dead RPG ! Après avoir lu consciencieusement le règlement du forum, voilà quelques petites choses à retenir pour tes débuts parmi nous :

1 – Le délai pour finir ta fiche est de 10 jours. Un délai supplémentaire peut être accordé par un membre du staff sur demande.

2 – Si tu as oublié de le faire avant de t'inscrire, jette un petit coup d’œil aux bottins des noms, des prénoms, des métiers et des avatars.

3 – Lors du choix de ton avatar, il est important de bien respecter ces deux points du règlement : Les images choisies doivent être cohérentes avec le contexte, et l'âge de ton personnage avec l'aspect physique de ta célébrité.

4 – Afin d'éviter les RP répétitifs d'intégration dans un camp, nous te conseillons d'intégrer ton personnage à un groupe dès son histoire ! Si tu choisis d'intégrer le groupe des Travelers, il te faudra conserver ce statut durant 1 mois minimum avant de pouvoir t'installer dans l'un des groupes sédentaires.

5 – Si tu comptes jouer un Remnants et que ton personnage est intégré au camp avant juillet 2019 dans son histoire, il se peut que celui-ci ait été vacciné contre le virus qui transforme en rôdeur. Pour savoir si c'est le cas, rendez-vous ici.

6 – Si ton histoire comporte des personnages que tu souhaiterais proposer en Scénario, sache qu'il faudra également patienter 1 mois et être actif en zone RP.

7 – Une fois ta fiche terminée, signale le dans ce sujet AVERTIR ▬ FICHE TERMINÉE.



Bonne rédaction !


N'hésite pas si tu as besoin !
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Re: Alessia Marino or I told you

Dim 13 Déc 2020 - 0:52

Bienvenuuuuuue !






Looking up at all
the fireflies in the skies

ANAPHORE
Jude Lim
Jude Lim
Administratrice
Sainte Licorne
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Re: Alessia Marino or I told you

Dim 13 Déc 2020 - 5:05

Bienvenue par ici et bon courage pour ta fiche !! :smile34:
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Re: Alessia Marino or I told you

Dim 13 Déc 2020 - 8:11

Bienvenue Alessia !!! I love you
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Re: Alessia Marino or I told you

Dim 13 Déc 2020 - 10:41

my god, cet choix d'avatar drama

Bienvenue parmi nous petit chat Alessia Marino or I told you 1342238320


And I know this is the truth, 'cause I've been staring at my death so many times. These scary monsters roaming in the halls, I wish I could just block the doors and stay in bed until the clock will chime. I felt like I won, but I wasn't done. The nightmare repeats itself every time
❝If I had to lose you, I’d probably lose myself.❞


Lisandro Sedillo
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Re: Alessia Marino or I told you

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