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Alex au pays des groseilles
Dim 13 Déc 2020 - 11:12
what i am
Combative Maligne Débrouillarde Observatrice Courageuse Manipulatrice Menteuse Envieuse Intéressée Compétitrice | Armes : lot de couteaux de lancés, gardé d’un prisonnier vendu. Ils me rappellent ceux de mon père et je les ai à la ceinture en permanence. Pic a cheveux : ma coiffure n’est pas anodine, ce pic m’a déjà sauvé la vie plus d’une fois. Un bâton taillé en pointe Véhicule : une moto japonaise bricolée par Becky Autres : Sac à dos, sac de couchage, gourde, outils d’électriciens (c’est encombrant), vêtements de rechanges, le pull de Seth et son blouson, lampe frontale, photos récentes de mon frère faites avec le polaroid de Charlotte, affiche du spectacle de son père, médaillon de ses parents, un talkie qui me relie a Charlotte caché dans un faux fond de ma boite a outil, un livre « le prestige » de Christopher Priest, un nécessaire de toilette, deux jeux de cartes dont un truqué, une piece de 1 dollar porte bonheur, un aimant, une corde a piano et un petit lapin en peluche avec écrit "Mateo" sur l'étiquette. Je mesure 1m65 pour 51 kg, je suis ce qu’on appelle un poids plume et c’était très pratique pour aider mon père dans ses tours de magies. Cela reste un avantage pour me faufiler dans les décombres ou faire en sorte que les gens ne se méfient pas de moi. Après, je ne vais pas avoir un physique dissuasif en cas de tensions. J’ai les yeux bleus et les cheveux bruns. Comme tout le monde j’ai écopé de quelques petites cicatrices, mais dans l’ensemble, a part une très vilaine sur la cote, je ne vais pas me plaindre. Coté erreur de jeunesse, je porte les stigmates d’une soirée un peu alcoolisée et d’un pari perdu en bas du dos : le lapin blanc d’Alice qui semble vouloir sauter vers son terrier un peu plus bas. Je ne vais pas vous faire un dessin, le tatoueur c’est déjà assez fait plaisir avec ça. Je ne tiens pas bien l’alcool, j’ai beaucoup fumé avant la fin du monde et mes poumons ne me disent pas merci le matin. Avant j’étais très féminine, sortir sans être coiffée et maquillée était un sacrilège, j’ai dû revoir ma copie au nom de la survie. Mais je ne me sens mal à l’aise sans un minimum d’hygiène. Je ne suis pas souriante par nature. |
Psychologie
J’ai appris très tot que dans la vie, rien n’est acquis et que tout se gagne à condition de se retrousser les manches et ne rien lâcher. Là où certains entendent non, moi j’entends plus un « essaie encore et frappe plus fort ». C’est surement a cause de cela, d’ailleurs, que je ne recule devant rien pour essayer d’obtenir ce que je veux. Que cela soit avec le système D ou j’essaye, ou avec presque ma seconde nature de travestir la vérité pour mieux me protéger, on va dire que j’ai de la ressource pour m’en sortir. De toute façon, il n’y a pas de mauvaises méthodes quand c’est pour arriver à ses fins non ? Que cela soit en vous disant ce que vous voulez entendre, en simulant une situation qui va vous obliger à aller dans mon sens ou en persuadant vos amis pour qu’ils vous fassent pressions, c’est comme dans le cochon, tous les moyens sont bons.
Mon père m’appelait son œil de lynx, que cela soit pour essayer de trouver « les trucs » de ses tours, puis de ceux de ses concurrents ou repérer les gogos dans la salle a prendre en priorité, je suis du genre a vite trouver la faille pour m’engouffrer dedans.
Quelque part, je fais ca un peu pour vous aussi car j’ai tendance à ne pas être agréable quand je veux quelques choses que je n’arrive pas à avoir, certains me diront envieuse, moi je dirais plus humaine. Et puis, un peu de compétition n’a jamais fait de mal) personne pour avancer non ? D’accord, je suis loin du un peu, ne faites jamais de concours de kiki ou de cap pas cap avec moi, j’ai tendance à oublier rapidement le sens du mot « raisonnable » et à en faire une question de principe.
C’est possible que je ne prenne rarement mon étendard de combat si je n’ai rien a gagné dedans. Si a un moment vous me pensez altruiste ou engagée dans la cause d’un autre, demandez vous ce que j’ai à y gagner. Car je ne fais rien sans y avoir un intérêt. La seule cause à laquelle je suis vraiment loyale, au final, c’est la mienne et j‘estime que ceux qui ne sont pas comme moi sont des détraqués qui ont besoin d’un psy.
Je suis très douée pour mentir et pas seulement aux autres. Je pense que cela m’a aidé à tenir. Comme beaucoup, je n’étais pas prête à voir mon monde basculer en quelques semaines et cela ne m’a plus qu’ébranlée. Le sommeil me fuit et les cauchemars me hantent. Trop de convictions remises en question et d’images affreuses que j’ai du mal à oublier mais c’est surtout une décision lors d’un show en octobre 2015 que je dois porter. Trop de gens sont morts par ma faute sans que je ne sache si c’était la bonne décision ou pas. Souvent, j’arrive à me persuader que oui, que ce n’est pas ma faute et a d’autre moment, je n’y arrive pas.
De plus, je suis dans un groupe avec beaucoup trop de fortes personnalités et j’ai clairement été remise a ma place, en bas de l’échelle, a ronger mon frein et jalouser celles qui pensent que je suis matée pour de bon. Je fais profile bas et guette le moment où je saurais prendre ma revanche.
De toute façon, je suis une battante, je ne compte pas m’écrouler sans rien faire, surtout que j’ai trouvé un pilier, pour ne pas dire une planche de salut en mon frère. Pour lui, je sais que je suis prête a tout et à ne pas accepter de défaite.
Story of survival
Pre-apocalypse
Comme le disait si bien Christopher Priest, les gens ne sont pas dupes, ils savent très bien que la magie n’existe que dans le regard de ceux qui veulent y croire, pourtant, le quotidien peut s’avérer tellement terne, voire parfois morbide de nos jours, qu’ils ont besoin d’être émerveillés et d’être mystifiés. C’est là la vraie magie, ne l’oublie jamais.
Papa adorait le prestige, il se plaisait à le citer comme si c’était la Bible. C’est aussi ça qui faisait qu’il était, lui-même, le plus grand magicien de ma vie. Tu ne sais pas te souvenir de ma mère, Dona, elle est partie beaucoup trop tôt pour cela. Avec du recul, je m’en veux de l’avoir toujours trouvée moralisatrice, terne et rigide, je ne me rendais pas compte que c’est elle qui a payé le rêve de papa et mon ingratitude pendant presque toute sa vie. D’ailleurs, plus j’y pense, plus je me dis que ses discours traumatisants sur le sexe avant le mariage et les MST ne sont pas sans rapport avec ma naissance et son propre mariage. Je suis née au Maine, le 21 mars 1988 et mes parents se sont mariés le 14 février de la même année. Je ne sais pas pourquoi, d’ailleurs, ça ne m’est pas venu à l’esprit plus tôt.
Aussi loin que je me souvienne, elle enchainait des petits boulots de femme de ménage dans les hôtels à touristes ou les maisons bourgeoises pendant que papa s’accrochait à sa passion : être le prochain David Copperfield ou David Devant. Tu sais qu’il a changé de prénom pour ça ? En vrai, il ne s’appelle pas David mais Michel. Je suis sur qu’il ne te l’aurait jamais dit. David Lockwood ça sonne mieux que Michel. J’ai passé 12 ans au Maine, 12 ans à faire la petite assistante de papa, a des gouter d’anniversaires, des galas d’écoles ou de maison de retraite, des animations de magasin ou des foires locales. Autant dire que ça n’avait rien à voir avec la vie que tu as connue. Mais je l’aimais bien cette vie. J’étais petites, agiles, je n’avais pas froids aux yeux pour me faufiler dans ses boites à faux fonds. Il m’appelait son œil de lynx tellement, déjà, à l’époque, jamais chercher « le truc ». La ou d’autres apprenne a faire du vélo ou la vie avec leur papa, moi j’apprenais a faire des nœuds qui se défont seul, a faire disparaitre des lapins, ou a lancer des couteaux…
Je m’en souviendrais toujours de ce jour ou papa a vu son rêve arriver. C’était a l’hôtel du lac, près de Greenville, il faisait des tours pour amuser les touristes et il est tombé sur un agent de Las Vegas qui lui a donné sa chance. C’est comme cela que nous sommes arrivés en décembre 1999 dans cette ville étouffante qui ne dort jamais. Je crois que je ne me suis jamais vraiment faite à ce nouvel endroit. Je n’ose pas te raconter les bêtises que j’ai fait vivre à maman pour sécher les cours pour être dans la jambe de papa à voir ces nouveaux tours. Plus de moyen, une vraie scène… il avait des paillettes dans les yeux. J’étais un peu jalouse, d’ailleurs, car sa nouvelle assistante, Mandy avait pris ma place dans ses shows, sans comprendre que c’est une autre place qu’elle prenait aussi.
Septembre 2000 papa demandait le divorce pour vivre avec elle. Maman ne l’a jamais accepté. Il avait beau être généreux, le fait que cela soit ses avocats qui viennent discuter avec maman, parce que lui, était occupé à roucouler avec Mandy, qu’il avait déjà tourné la page, a aigri ma mère. Même des années après, elle était toujours pleine de cette rancœur haineuse qui l’a rongé jusqu’à la fin. Il suffisait d’une affiche de lui avec Mandy, d’un spot de pub ou d’une évocation pour qu’elle s’enfonce un peu plus dans son amertume. Je ne sais pas ce qui l’a détruite le plus entre ca ou le cancer, mais en 1994 elle s’est éteinte, seule, à l’hôpital, car j’étais partie épier un spectacle de conçurent de papa pour l’aider a voler des tours. Pendant toute son agonie, j’étais plus occupée a rester l’œil de lynx de papa ou a profité de ses cadeaux : match de baseball vip, soirée dans des hôtels comme tu ne saurais jamais en imaginer, rencontre avec des stars du catch mortes maintenant…
Après le divorce, c’est possible que je n’étais déjà plus très « facile ». Je pense que cela m’a mise en sentiment d’insécurité, que je me suis mise a envier les autres qui avait encore leur parents ensemble, a en vouloir a la terre entière et à avoir comme quelque chose a prouver au monde. Bref, j’étais affreuse. L’école était le cadet de mes soucis, je me suis mise a fumer que pour contrarier mes parents, je me suis faite tatouée sur un coup de tête, j’ai accumulé les bêtises avec des faux permis…. Mais sa mort a été un électrochoc, j’ai d’abord essayé de rentrer, avec mes faux papiers et pas mal de pipeauts, dans le train center de la WWE pour devenir catcheuse, ce qui, tu t’en doutes peut-être, n’a pas bien fonctionné. Je ne suis pas rentré par la porte mais j’ai visé la fenêtre, c’était mon rêve la WWE. Déjà, j’ai travaillé avec papa et ses spectacles et j’ai découvert une autre forme de magie : l’électricité. Après plusieurs formations et pas mal de piston de papa, j’arrivais, enfin, en 2011, à intégrer une des armées de technicien électriques de l’empire Mchamon.
Je me suis donné corps et âmes à mon travail, surtout, que j’avais du mal à encaisser la venue d’un petit frère, en avril 2013, Mateo. En effet, Mandy avait donné naissance a un petit monstre plein de bave et incapable de ne pas hurler ou me baver dessus quand je le voyais. A l’époque, tous les prétextes étaient bons pour éviter cette petite créature que je jalousais, très certainement, sans chercher a en savoir plus.
Il aura fallu jouer des coudes et peut être un peu plus que ça, pour, qu’enfin, en 2015, moi aussi j’ai le droit a ma consécration : chef régisseur de l’équipe électrique sur le 31e et dernier Wrestlemania. La aussi, on avait fini par m’appeler œil de lynx, je voyais tout, j’anticipais tout et ca a été un grand moment. J’ai continué pour la tournée nationale avec la ligue sur l’année sans savoir que la fin du monde nous guettait.
Le Jour J
Il y avait bien eu des signes, des rumeurs, des émissions qui en parlaient, mais impossible de savoir le vrai du faux. Epidémie, personnes voulant semer le chaos… dis-toi que c’était impossible d’envisager que des morts reviennent manger les vivants. La vie était si différente que de nos jours. J’étais noyée dans le travail et, comme tout ceux qui tienne à leur poste et veulent être bien vue du patron parce qu’ils pensent, encore, que c’est le plus important, je n’ai pas posé de question quand, malgré les échos, Vince McHamon a décidé de maintenir le show de Portland en octobre 2015.
Il nous avait rassuré en disant que des mesures avaient été prises, quelques vigiles supplémentaires, des masques pour tout le monde et du gel hydroalcoolique a l’entrée. Pour lui, les gens avaient besoin de divertissement dans cette période troublée. Comme tu t’en doutes, le gel hydroalcoolique ou les masques ne fonctionnent pas bien sur les zombies. Bref, nous étions tous motivé pour donner le meilleur de nous même sans nous douter du drame a venir. Coté « drame » justement, j’en vivais un terrible. Mandy et papa n’avaient rien trouvé mieux que te me laisser un petit monstre de 4 ans qui courrait partout, me collait, poser des centaines de questions. Je ne sais pas si je devrais te le dire, mais s’ils m’avaient laissé mon petit frère pour quelques jours, c’était pour régler les papiers du divorce. J’avais trouvé en catastrophe une baby-sitter sans faire attention qu’elle était arrivée en se plaignant de ne pas se sentir bien ou d’avoir été mordu en chemin.
La suite, je ne crois pas que j’ai envie de te la raconter en détails. La salle était vaste, 5000 personnes entassées pour voir leurs idoles. Moi j’étais dans un mirador pour superviser et dispatcher les équipes afin de faire face aux imprévus techniques. Autant dire que j’étais en première loge pour la suite. Il y a, au moins, eu un mort qui s’est éveillé, peur être plus, va savoir, dans la salle et a voulu « casser la croute », mais ce qui a vraiment été « mortel », c’est le mouvement de panique des gens. Je n’ai pas réfléchi, je pense que je n’ai pas compris ce que je voyais, du moins, c’est ce que j’essaye de me dire quand le sommeil me fuit. Nous avions un protocole au cas où les spectateurs soient trop agressifs, celui-ci impliquait de fermer toutes les portes en condamnant les entrées backstage. Bref, appuyer sur un bouton et de laisser faire les mécanismes.
Je l’ai fait, privant de retraite presque tous ces gens paniqués, les vigiles qui essayaient de les aider et les vedettes coincées sur scène. Est-ce que si j’avais attendu ou fait autrement, cela aurait changé quelques choses ? Je ne le saurais jamais. Je suis restée à regarder les folies engendrées par l’affolement, la peur et aussi par les morts un long moment avant de réussir à me détourner.
C’est la baby-sitter qui m’a « offert » une diversion. J’ai entendu mon frère hurler et du ramdam dans la salle de repos d’a côté. C’était une chose de les voir de loin, ca en a été une autre de voir un zombie d’aussi près pour la première fois. J’aimerais te dire que j’ai été efficace, que je n’ai pas eu peur et que ça s’est bien passé. La vérité est toute autre, sans mon frère tétanisé sur la table, je pense même que j’aurais juste fui. Là j’ai essayé de parler avec elle, ne te moque pas, tuer quelqu’un n’était pas chose courante à l’époque, c’était même interdit. J’ai essayé de la repousser quand elle se jetait sur moi et sans l’intervention de Seth, une des stars du podium, mon histoire se serait arrêtée là. Ce n’est pas moi qui ai tué cette créature, c’est lui. Moi, j’étais sous le choc, tremblante de partout, et je me souviens vaguement de la suite, celle où mon petit frère est venu se jeter dans mes bras en pleurant et que Seth nous a conduit aux autres avec douceur. Je crois que j’attendais de me réveiller.
Post-apocalypse
Je ne me souviens plus vraiment des premières semaines à Portland, je crois que je n’arrivais a me lever que pour manger ou m’occuper vaguement du petit garçon qui me collait, paniquée dès que j’essayais de penser à la suite. Le reste du temps, j’étais incapable de penser ou de réaliser. A moins que cela ne soit ça le souci, je réalisais trop ce qui se passait. Shane, le grand patron, avait pris les choses en mains coté survivants, une chance que tous pensaient, encore, que des secours allaient arriver, car sinon on aurait jamais gâché des ressources pour moi et Mateo. Nous étions une 60 aines a avoir survécu, principalement des vedettes WWE, du personnels du show et quelques spectateurs chanceux, bien placés qui avaient été plus rapides que d’autres.
Je ne sais pas qui ni comment, mais ils avaient barricadé le coin backstage et le parking. Nous n’avions qu’a attendre une aide sans savoir qu’elle ne viendrait jamais. Seth a été d’un grand secours, je l’avoue, pour Mateo et moi. Sa gentillesse m’a aidé a me reprendre et a me rendre compte que je n’étais plus le nombril de mon existence maintenant, j’avais un enfant a charge.
Je sais que je mens souvent, mais j’ai vraiment envie d’être transparente avec toi. J’ai pensé, vraiment, abréger les souffrances de mon petit frère plus d’une fois. Parce que je lui en voulais, aussi, de me forcer a vivre pour lui, que je ne me sentais pas à la hauteur et plein d’autres bêtises qui me font honte maintenant. Surement que j’avais peur de m’attacher a lui comme j’ai fini par le faire.
L’hiver a été affreusement rude et la maladie est venue faucher plusieurs des nôtres en plus des sorties pour trouver de quoi survivre ou des secours qui étaient de plus en plus prieuses. Nous avons perdu une bonne quinzaine de personnes en quelques mois. La faim, la peur et aussi l’ennui pour ceux qui restait dans le backstage, un peu trop exiguë pour autant de grandes gueules, fit que des tensions arrivèrent vite. Entre ceux qui voulaient bouger, ceux qui voulaient attendre, ceux qui pensait que Shane n’avait pas la situation en main… et puis, fin février 2016, Randy et les siens sont rentrés de mission avec une nouvelle qui nous a tous redonné de l’espoir : ils avaient repéré un avion qui semblait en état de voler et donc nous faire quitter cette zone de mort pour aller vers ce qu’on espérait être un endroit sûr.
Portland, Mars 2016 :
Shane savait piloter, et un plan avait été minutieusement préparé en plusieurs étapes. La première étant qu’il aille avec Randy et les siens vérifier l’état exacte de l’avion, puis voir les réparations éventuelles a faire avant de lancer la grande évacuation. Shane, c’était le fils du grand patron de la WWE, il était humain, charismatique, a l’écoute et surtout, fédérateur.
Il est parti avec Randy et son équipe d’éclaireur mi- Mars et n’est jamais revenu. Les tensions sont reparties à la hausse et crois moi, je longeais les murs sans savoir comment ça allait se finir et en me gardant bien de prendre parti. C’est, d’ailleurs, surement ca qui m’a sauvé la vie. Moi j’étais que la nana avec un gosse qui reparait ce qu’elle pouvait pour qu’on ait un générateur et de l’électricité. Je parlais le moins possible, à part à mon frère et Seth, me doutant de l’explosion à venir. Je sentais viscéralement que c’était le moment d’être appréciée de tous, irremplaçable et surtout amie avec personne en particulier.
Randy s’est auto proclamé chef, éludait les causes de la disparition de Shane et enterrait sans détail le plan de l’avion, rendant le tout très suspect. Charlotte et la ligue des divas de la WWE n’étaient pas d’accord et un troisième clan, dirigé par Georges, le responsable scénariste, se voulant le fils spirituel de Shane, essayait aussi de se faire entendre
Dans la nuit du 29 mars, on a été réveillé en catastrophe par Seth. Assommée de fatigue, je n’ai pas cherché à comprendre quand il m’a faite grimper, en silence, dans la camionnette avec mon frère et mes affaires. Nous n’étions pas les seuls à être là, dans le silence de la nuit. Une 30 aines de personnes, majoritairement des femmes, étaient en train de quitter les lieux. Ce n’est que lorsque Charlotte a donné le signal du départ que j’ai commencé à entrevoir son plan. Elle quittait notre refuge avec tout le matériel et ceux qu’elle estimait utiles et fidèles, laissant les portes ouvertes et les grilles couchées, en pleine nuit, condamnant ceux qui ne s’étaient pas joint à elle. C’était trop tard pour faire quoique ce soit, je me suis contentée de serrer un peu plus fort dans mes bras le petit garçon épuisé en remerciant notre ange gardien d’être dans la camionnette.
Vancouver Lake, Avril 2016 :
Charlotte voulait aller à Vancouver mais la ville pullulait de morts. Après de vaines tentatives, nous avons dû nous replier sur une petite ile et prendre le temps de nous poser pour nous organiser. Une fois de plus, c’est Seth qui a veillé sur moi et Mateo pour s’assurer que nous soyons bien installés. Même si pour le show il était en couple avec Becky, il semblait que loin des projecteurs, la rousse soit plus intéressée par la mécanique et par les femmes que par le champion. J’avoue que je n’allais pas m’en plaindre mais je gardais quand même une certaine distance, redoutant les problèmes qui iraient avec une amourette, aussi tentante qu’elle ait été. En attendant, il m’apprend a me servir d’une arme et a me battre même si je ne crois que je suis loin d’être une bonne élève.
Charlotte et « son clan » restait à discuter entre elles, ne faisant guère confiance aux autres quant à la suite. Mais il était maintenant clair pour tout le monde que ce qui avait frappé Portland avait surement touché tout le pays. Nous étions livrés a nous même sans grand espoir de voir arriver l’armée a notre secours. Je commençais, aussi, à réaliser que nous n’avions peut-être plus de papa et que Mateo était tout ce qui me restait de lui.
Vancouver Lake, été 2016 :
La place devient intenable, le niveau de l’eau baisse avec les chaleurs et les morts semblent de plus en plus nombreux à vouloir tenter un plongeon vers nous. Charlotte et son clan commencent a comprendre qu’elles ont peut-être été négligente en laissant certaines personnes derrières niveau compétence de survie. Les divas ne supportent plus d’être remise en question et deux membres du groupe en ont fait les frais avec des châtiments corporels d’un sadisme inouï. Malgré la météo, cela a jeté un froid sur la communauté. Je crois que la peur est arrivée sur l’ile mais pas qu’a cause des morts.
Vancouver Lake, septembre 2016 :
Alors que la situation devient critiques coté nourriture et tensions, que les morts nous ont harcelé sans relâche, Charlotte, Ronda, Nia et Shayna reviennent d’une mystérieuse sortie avec une camionnette pleine de nourriture, alcools, médicaments, munitions et biens de survie qui manquaient cruellement à notre groupe. Elles ont été accueillies comme des reines à leur retour et personnes n’a vraiment chercher à savoir comment elles avaient trouvé ça. La faim nous donnait d’autres priorités. Après une nuit joyeuse et festive, le lendemain fu plus compliqué quand on s’est aperçoit qu’il manquait des membres masculins, la camionnette et Ronda. Nous avons dû attendre pour comprendre que Charlotte avait trouvé ce que notre groupe savait négocier : des humains. Le climat de peur devint un climat de terreur très vite.
Vancouver Lake, octobre 2016 :
Il y a eu une tentative de coup d’état des derniers hommes du camp, je savais que ca se tramait, Seth m’en avait parlé, mais j’ai préféré rester en dehors de ça. Je pense qu’il a compris qu’avec mon frère, je ne voulais pas prendre de risque. Ca c’est mal fini, très mal. Les divas avaient eu vent de la révolte et ils se sont faits écraser.
Comme j’étais proche de Seth, on m’a demandé de prouver ma loyauté. Il n’aura surement jamais su à quel point j’ai souffert de lui avoir mis une balle dans la tête alors qu’il était à genoux et attaché devant moi. Mais quel autre choix avais-je ? Mourir avec lui ? Que Mateo soit vendu ensuite ? Je n’ai pas hésité ni montré aucune émotion, maudissant Charlotte et son sourire satisfait. J’ai acheté notre survie au prix de sa vie. Ceux qui n’avaient pas été tués ou trop abimés ont été échangés contre des véhicules et plus personne n’osa protester après ça. Nous étions devenues des trafiquantes d’humains, c’était maintenant officiel, et tout le monde faisait comme si c’était normal.
Fautes d’être assez nombreuse pour tenir l’ile et craignant que les eaux gèlent pendant l’hiver, nous avons repris la route avant la fin du mois pour devenir un groupe nomade. Commença alors un voyage dans l’état pour dénicher des spécimens à revendre.
Kid Valley, Février à automne 2017 :
L’hiver nous a contraint nous établir quelques temps aux alentours de Kid Valley. Les rapts fonctionnaient bien et cela commençaient à être acceptés par tous ou presque dans le camp. Personnellement, je préférais ne pas me poser la question. Au final, j’aurais surement eu plusieurs occasions de fuir cette communauté, mais je ne donnais pas cher de nos peaux seuls et je n’avais pas envie de prendre le risque pour Mateo. Il n’y avait plus que moi qui savait gérer l’électricité et je faisais en sorte de très mal former celles qui m’aidaient. Devenir irremplaçable, c’était ma stratégie et aussi le prix pour savoir garder un garçon dans cette communauté devenir un peu trop « girls power ».
Nous n’étions pas mal installés dans cette vallée, et il a été envisagé que nous restions pour de bon dans ces chalets aménagés. Mais les divas ont été trop gourmandes et pas assez discrètes. Elles se sont vite faits des ennemis, en plus de nouvelles recrues. Et puis, en fin d’année, il y a eu une inondation qui a ruiné une partie des installations. Cela a sonné le moment de reprendre la route.
Etat Washington, année 2018 :
Nous sommes restées nomade a parcourir l’ouest de l’état toujours en chasse. Les stratégies s’affinent, on piège, on sélectionne, on négocie plus. Charlotte s’est faite une amie, Emie, une rouquine insupportable qui est sur d’être la plus adorable du monde mais qui a mis au point des pratiques de cote, de vente et gestions des prisonniers qu’on aurait pas toléré pour des animaux.
En attendant, l’air de la mer permet d’atténuer les maux du a l’été caniculaire et Mateo grandi bien, appréciant de découvrir un peu des joies du sables entre deux le pillage continue. Les divas sont de plus en plus impitoyables et convaincues de la suprématie des femmes. Les rares hommes tolérés sont soit esclaves, soient très jeunes. Des pseudo rites tribales s’organisent et si on est pas avec Charlotte, on est rapidement vendu. Je fais attention qu’on ne soit pas dans leurs délires régressifs a la sa majesté des mouches. J’ai du mal à adhérer a leurs pratiques et malgré mes efforts, je sens qu’Emie a deviné que j’étais une brebis galeuse. Dès qu’elle sait me pourrir la vie, avec un grand sourire innocent, elle ne me loupe pas. Je crois que je la déteste autant que Charlotte.
Seattle, Décembre 2018 :
Il a été décidé de poser un camp plus sédentaire en plus de petits groupes nomades, le choix s’arrête sur Magnolia Park. Un écran de verdure oublié du reste des survivant du coin, massés dans la capitale. Les filles ont appris à être plus discrètes, à affiner leurs méthodes de chasse. Cette base est parfaite pour prendre des gens esseulés ou profiter des règlements de compte. Moi je prends en charge la nouvelle installation de notre bastion, ca me donne une excuse pour rester le plus possible loin des rapts et ne pas participé aux jeux avec leur proies avant de les vendre. Je fais tout pour protéger mon frère de ces pratiques.
Seattle, Eté 2019 :
Les diva ont entendu parler des NE après le crash de l’hélico, elles se font plus petites et plus méfiantes, restant dans la chasse autours des paumés du NML, même si c’est de moins bonnes qualités, elles ne veulent pas prendre le risque d’être démasquées.
Seattle, Fin 2019 :
les alliances et réseaux qui s’installent dans la ville n’arrangent pas le commerce d Charlotte, mais, pour le moment, nous restons loin de la géopolitique de Seattle, tablant sur le fait que les communautés n’arriveront jamais à s’entendre dans le temps.
Année 2020 :
Malgré les tensions entre les groupes de survivants, un accord est signé en juillet 2020 ce qui a fait péter un câble à Charlotte. Si les survivants s’organisent mieux, cela va compliquer son trafique. Par ailleurs, l’installation d’un groupe d’hommes trop près de son QG l’horripile mais le camouflet final a été que deux membres de ce groupe, un grand blond et un petit basané, ont réussi à leur échapper en les humiliants. J’ai eu un choc en voyant les photos, le blond n’est autre que Connor Shepard, j’en suis presque sûre, un des idoles de papa. Tu l’as dans tes cartes de collection signée. Je le pensais à Las Vegas. Émie et Charlotte veulent plus que leur peau, elles les veulent vivants pour les faire souffrir. C’est devenu une obsession.
C’est la raison qui m’a poussé à écrire ces quelques lignes pour toi, un petit bout de moi et de ma vérité, comme quoi je suis capable de ne pas mentir parfois, si jamais on devait ne plus se revoir. Nous sommes en novembre 2020 et les ordres ont été donnés, il leur faut un visage qui ne risque pas d’être connu du public ou du NML et elles estiment que les installations électriques sont bien mises en place. Tu l’auras compris, je dois partir infiltrer cette communauté sans encore vraiment savoir comment. Trouver toutes les informations qui permettront de détruire les deux hommes qui ont défié les cheffes. Impossible de t’emmener avec moi, tu seras la garantie de ma loyauté intéressée.
Oui, c’est a toi, Mateo, que j’ai vu grandir, que j’ai appris a aimé et dont je me suis occupé du mieux que j’ai pu que je laisse ses quelques lignes. J’imagine que si tu as réussi à les déchiffrer tu auras enfin percé « le code de cryptage » des magiciens. Un petit jeu que papa aimait me faire faire. Tu as 9 ans déjà et être loin de toi me remplit d’angoisses mais sache que pour toi, je n’aurais aucune hésitation et que je ferais tout pour que nous nous retrouvions. Et si je devais échouer, n’oublie pas que tu as le sang des Lockwood dans tes veines, la magie est dans nos doigts.
Raison pour laquelle, des octobre 2020, elle envoie une des siennes tâter le terrain pour s’infiltrer dans le camp rival, glaner des informations et obéir. Elle a choisi un visage qui n’était pas connue du public et surtout qui sera motivé pour obéir : Alex dont le petit frère va rester au camp pour garantir la loyauté de sa sœur.
Survie
J’avoue qu’apprendre que le camp était interdit aux femmes m’a fait paniquer, mais je me suis ressaisi en apprenant les restrictions. Je n’ai plus le gabarit pour me faire passer pour une prépubère mais je sais encore jouer sur le côté homosexuel même si cela ne me plait absolument pas. Passer du temps dans le camp de Charlotte vous dégoute à vie des lesbiennes. J’étais déjà hetero convaincue à la base, ça n’a rien arrangé.
Les journées passent relativement vite, pour les nuits je squatte diffèrent endroit, toujours en proie a mes insomnies. Je fais au mieux pour récolter des eaux de pluie et me décrasser comme je le peux. Ce n’est pas une vie, mais j’ai intérêt a me dépêcher de trouver ma porte d’entrée car Charlotte s’impatiente et j’ai de plus en plus peur pour Mateo. Si ma chance ne tourne pas, je compte bien la provoquer. On est jamais mieux servi que par sois même.
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time to met the devil
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Re: Alex au pays des groseilles
Dim 13 Déc 2020 - 11:30
Ouiiiiiii rebienvenue !
Looking up at all
thefireflies in the skies
the
ANAPHORE
- Jude Lim
- Administratrice
Sainte Licorne
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Re: Alex au pays des groseilles
Dim 13 Déc 2020 - 12:59
Oooooh tu fais un nouveau compte
Rebienvenue avec ce nouveau perso et éclate-toi bien avec ta miss
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Re: Alex au pays des groseilles
Dim 13 Déc 2020 - 14:48
Je te déteste toujours d'avoir pris ce faceclaim, tu as intérêt à assurer avec !
Et je te dis pas bienvenue, tu prends déjà trop tes aises
(Je rigole BIEN SÛR )
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